[ Hollywood Gossip ]

Qui a dit quoi sur qui dans la bonne ville de Babylone…



dimanche 18 décembre 2011


Le Royaume Enchanté
posté par Professor Ludovico

De bruit et de fureur. Voilà ce que propose Le Royaume Enchanté, le livre-événement de James B. Stewart, édité chez Sonatine. Pas étonnant que l’auteur fasse référence au grand Will, car toute l’œuvre shakespearienne peut être convoquée dans cette histoire détaillée de l’entreprise Disney, entre 1984 et 2005. Ces vingt ans c’est tout simplement le règne de Michael Ier, Michael Eisner lui-même. D’abord monarque réformateur, l’ancien président de la Paramount deviendra un Richard III paranoïaque et destructeur, érodant ce qu’il avait précisément contribué à construire.

En 1984, il dépoussière pourtant la vieille maison Disney en quelques coups de cuillère à pot marketing : augmenter le prix des parkings de Disneyland, sortir les classiques Disney en VHS, bâtir des hôtels autour des parcs : en un an, Eisner fait exploser les bénéfices d’une maison endormie. Grâce à son numéro 2, Jeffrey Katzenberg, il renoue Disney avec son glorieux passé, mais oublie de le récompenser au passage. Eisner touche en un an 67M$ de prime, et Katzenberg, zéro. Ce dernier se plaint, mais n’obtient rien. Tout juste lui concède-t-on un petit bonus : 2% sur les profits réalisés sur les films produits par lui, mais uniquement quand il aura quitté la société. Katzenberg fulmine : les films sortent au compte-goutte, et il pourrait très bien ne rien toucher du tout ! Sauf qu’en 5 ans (1989-1994) Katzenberg supervise Qui Veut la Peau de Roger Rabbit ? La Petite Sirène, La Belle et la Bête, Aladin et Le Roi Lion. Très vite, Disney lui doit déjà 200M$.*

Le Royaume Enchanté regorge de ces anecdotes qui font la joie du Professore, qui par ailleurs, déteste Disney, n’est jamais allé à Disneyland, et n’a vu aucun dessin animé de l’oncle Walt.

Mais voilà, la meilleure histoire qu’Hollywood ait jamais écrite, c’est elle-même : combats d’egos, millions de dollars, intégrité artistique vs rentabilité marketing, tout y est, et bien plus encore, dans Le Royaume Enchanté. Mieux, on se plaît à se rappeler tout au long de la lecture du livre une partie de nos vies. Car ces événements, même lointains, nous y avons participé : le scandale Eurodisney, la bulle Internet, la fusion Time Warner, le succès surprise de Lost et Desperate Housewives, le départ de Katzenberg pour fonder Dreamworks (Shrek, Nemo, etc…), le succès de Pixar et le clash avec Steve Jobs, vous vous rappellerez sûrement d’un ou plusieurs de ces événements

Car que vous aimiez ou non Disney, il est le plus parfait représentant de cette culture américaine qui se déverse chaque jour dans nos télévisions, PC et iPads.

Une lecture hautement recommandable.

*Un épisode qui en dit long sur la pseudo génie des affaires américain.

Le Royaume Enchanté
James B. Stewart,
Editions Sonatine





dimanche 11 septembre 2011


Jayne Mansfield 1967
posté par Professor Ludovico

C’est d’un livre dont il s’agit aujourd’hui, qui m’a fait de l’œil dans ma librairie favorite, et que j’ai dévoré : Jayne Mansfield 1967, de Simon Liberati. Sarcastiquement sous titré Roman, il s’inscrit dans la lignée des François Bon (Rolling Stones, une biographie, Dylan, une biographie et Rock’n roll, un portrait de Led Zeppelin), c’est-à-dire une biographie de fan, ultra-documentée, mais qui en même temps, ne prétend pas à la rigueur et à l’exhaustivité historique d’un travail universitaire ou journalistique. Au contraire, c’est un portrait, un triptyque médiéval, centré autour de 1967 : l’accident fatal à Biloxi, l’incident six mois plus tôt à San Francisco, qui éjecta Jayne du star system, en passant par un petit détour satanique, et la dernière soirée en Louisiane, les dernières heures de la star.

Jayne Mansfield 1967 est court (200 pages), mais puissant et détaillé. Il n’est pas exhaustif, mais il sonne juste (la description de l’accident, au milieu du bayou louisianais est un petit chef d’œuvre). Une lecture qui s’impose, même si on n’est pas cinéphile, tendance Kenneth Anger.

Car Simon Liberati s’inscrit dans la veine Hollywood Babylon, il s’en vante, même. Cette cinéphile toute particulière, collectionneuse de ragot, qui aime se rouler dans la fange de l’envers glauque de l’industrie du rêve : meurtres, suicides, violences familiales, satanisme, tout est bon dans le chaudron Angerien.

Jayne Mansfield est un morceau de choix dans cette veine. Sa carrière cinématographique est minuscule (à part l’excellent La Blonde et Moi, qui doit plus à Gene Vincent et à Little Richard), qui pourrait citer une autre œuvre Mansfieldienne, si ce n’est sa mort ?
Son accident de voiture, sa quasi décapitation, voilà la grande œuvre, la porte de sortie grandiose vers le firmament Hollywoodien. Quand on n’a pas de carrière, il faut une vie tragique (Paris Hilton, Britney Spears, Diana).

Sous-Marilyn, malgré son QI de 163, Jayne n’a fait que poursuivre le rêve Hollywoodien. Et inspirer, comme l’a si bien fait remarquer JG Ballard dans Crash**, notre passion quasi-érotique pour les stars, les accidents de voitures, et les accidents de voiture de stars.


*La Blonde et Moi (The Girl Can’t Help It) fait partie de ces projets foireux dont Hollywood a le secret. Le film de Frank Tashlin avait pour but de ridiculiser la scène rock’n’roll naissante (le film date de 1956), et la bêtise de ces nouvelles stars que leurs enfants s’étaient mis à aduler. Jayne Mansfield y incarnait Jerri Jordan, une bombe blonde, qui à la place de chanter, se contentait de pousser un cri à la fin de chaque refrain. Les chanteurs du moment (Eddy Cochran, Little Richard, Gene Vincent), vinrent se déhancher devant un public de jeunes écervelés. Pas de chance : le film fut un énorme succès auprès des teenagers, et permis, ô douce ironie du sort, de populariser encore plus ces musiciens.
**et le film éponyme de Cronenberg…




lundi 29 août 2011


La nouvelle nouvelle guerre des boutons
posté par Professor Ludovico

C’est l’histoire d’une guerre, souterraine, secrète, mais une guerre quand même. Cette guerre, c’est la guerre des boutons. Rappel des faits : en 1912, Louis Pergaud écrit La Guerre des Boutons, le livre, qui deviendra un film drolatique d’Yves Robert, en 1955. (Je peux écrire drolatique, parce que je ne l’ai pas vu, le film….)

Mais grâce à lui, les aventures de Petit Gibus deviennent cultes, comme les répliques « Si j’aurais su, j’aurais po v’nu ! »

Aujourd’hui, le livre est tombé dans le domaine public. Marc du Pontavice, ancien de la Gaumont et producteur de Gainsbourg, Vie Héroïque, flaire la bonne idée, pas chère (pas de droits à payer, malgré une notoriété inentamée : faisons un remake !). Un projet est lancé, sous la direction de Yann Samuell (Jeux d’Enfants) avec notamment Alain Chabat et Mathilde Seigner.

Mais Thomas Langmann (Astérix, Le Boulet) a eu la même idée. Il a monté lui aussi un projet, autour de Christophe Barratier (Les Choristes) et de Kad Merad et de Gérard Jugnot. Le conflit ne peut se régler devant les tribunaux, puisqu’il n’y a plus de droits cédés. Ca sera donc la guerre. On appelle comédiens, techniciens, décorateurs, et on menace « si tu fais La Guerre des Boutons avec Machin, tu ne travailleras plus jamais dans le cinéma français* », entre autres amabilités.

Moralité : deux films sortent, à une semaine d’intervalle (14 et 21 septembre), sans argumentaire marketing sérieux pour faire pencher la balance. D’un côté, l’humour Nuls, la sensibilité et l’esthétisme façon Yann Samuell, de l’autre le plus franchouillard, façon Choristes, Barratier-Merad-Jugnot. Il n’y aura à l’évidence aucun vainqueur, mais deux perdants. D’abord parce que personne de sensé n’ira voir les deux. Et que même si l’un l’emporte sur l’autre, il perdra quand même, mathématiquement, une bonne partie des entrées de son adversaire.

Petits dégâts collatéraux : comment sera géré la promo ? Invitera-t-on en même temps Kad Merad et Alain Chabat aux Enfants de la Télé ? Osera-t-on leur poser une question sur le ridicule de la situation ? Et si on ne le fait pas, c’est l’interviewer qui sera ridicule, d’enchaîner ainsi, sans rien dire, la promo du même film. Et cela promet aussi une belle foire d’empoigne lors des diffusions télé : « Si tu achètes la Guerre de Machin, n’espère pas avoir mon Astérix IV ! »

Rien de grave à tout cela, mais plutôt un sujet de rigolade, assez fréquent si on y regarde de plus près : il y a deux Borgia à la rentrée : celui que Canal+ a produit, écrit par Tom Fontana, et celui que Canal+ a acheté à Showtime, et qui est déjà diffusé partout dans le monde. Si Canal l’a acheté, c’est pour éviter de se faire griller deux fois. Une fois à l’international (c’est fait, personne n’achètera les Borgia façon Canal), et une fois en France (pas question que M6 ne diffuse un Borgia Showtime avant le mien)…

De même, 1998 vit l’affrontement titanesque de Deep Impact et d’Armageddon, sur le même sujet météoritique : Le Simpson-Bruckheimer l’emporta localement, laissant la victoire international au mélo de Mimi Ledder…

*Selon la formule célèbre de Julia Philips : « You’ll never eat lunch in this town again », titre de son livre de révélations sur Hollywood, et menace sous-tendue si elle publiait lesdites révélations. Quatre prostituées d’Hollywood reprirent l’idée dans leurs propres confessions « You’ll Never Make Love In This Town Again »




lundi 15 août 2011


Hollywood Crime Stories
posté par Professor Ludovico

Tout le monde ne peut pas lire la bible, c’est à dire Hollywood Babylon, le chef d’œuvre introuvable de Kenneth Anger. Hollywood Babylon racontait les anecdotes les plus crues, les plus trash, les plus violentes de l’usine à rêves pendant son âge d’or, c’est à dire les années 20-30. Un livre vient de sortir en français sur le même sujet, moins bien écrit, mais qui vaut le détour. D’autant plus que Hollywood Crime Stories ajoute quelques chapitres français à cette histoire : Max Linder et son suicide en couple, Jean Seberg et son suicide en R5, les mauvaises fréquentations d’Alain Delon (l’affaire Markovic) ou de Gérard Lebovici.

Lecture donc indispensable au CineFaster, qui se passionne pour les coulisses, ou pour l’historien, qui adore les mises en perspectives. Ici, on notera que Lady Gaga ou Paris Hilton passeraient pour des bonnes soeurs face aux turpitudes des people californiens : détournement de mineures (Charlie Chaplin), viol, orgies (Fatty Arbuckle, sorte de John Goodman années 10), meurtre (William Desmond Taylor), drogues (Olive Thomas)… On suivra aussi avec intérêt l’histoire de John Holmes, star du porno américain, dont la déchéance criminelle inspirera deux films, l’un médiocre (Wonderland), l’autre un chef d’œuvre instantané (Boogie Nights)

Hollywood Crime Stories, sexe, mensonges et violences dans le monde du cinéma, de Vincent Mirabel, éditions First Document




mercredi 10 août 2011


Woody, Paris-New-York, New-York-Paris
posté par Professor Ludovico

Dans le TAL (Trucs à Lire) qui traîne aux pieds du lit vacancier un Nouvel Obs de juillet. Vieux réflexe d’attaché de presse, je lis tout, même le magazine bobo moralisateur à demeures de charme …

Et là, p.21, l’info toute crue qui ravit le Professore. Midnight in Paris*, le dernier Woody Allen, est devenu le plus gros succès du cinéaste New-Yorkais, dépassant Hannah et ses soeurs : 4 millions de dollars de recettes.

Que d’infos en une si petite brève ! D’abord, parce qu’on nous signale au passage que Woody, enchaînant les flops, était obligé de trouver ses financements à l’étranger, d’où sa période anglaise (Match Point), espagnole (Vicky Cristina Barcelona) et francaise… Grâce aussi aux déductions fiscales que propose la vieille Europe… Quoi ? L’Amérique, Land of Opportunity, serait odieusement taxatrice ??? Cela ne surprendra que les contempteurs habituels des impôts-qui-écrasent-l’initiative-individuelle, et qui me connaissent les fonctionnements US en la matière.

Ensuite, on notera qu’un succès de Woody aux USA, ce n’est que 400 000 personnes…

Enfin cela vient corroborer notre théorie des amours contrariés franco-americains : si les américains privilégient Midnight in Paris, c’est probablement parce que le Woody y livre une vision carte postale de la capitale, tout comme le plus gros succès français de Woody en france est évidemment… Manhattan.

*J’ai failli y aller, selon le syndrome aixois, mais j’ai renoncé, grâce à une belle fièvre.




dimanche 26 juin 2011


Peter Falk
posté par Professor Ludovico

L’autre jour, en instruisant une classe de troisième sur les finesses de la Sitcom, j’ai fait remarquer qu’une des différences entre ciné et télé, c’est que le star de ciné, c’était l’acteur, et la star de la télé, c’était le personnage.

Un raisonnement qu’on peut appliquer à Peter Falk, qui vient de disparaître. Plus connu sous le nom de Columbo que de Falk, il aura pourtant fait son trou à Hollywood (Cassavetes, Wenders, Princess Bride…), et au théâtre… Mais bon, être immortalisé sous le personnage de Columbo, il y a pire comme destin.

Car c’est un incroyable succès – tant critique que populaire – que Columbo, la série, et le personnage, ont accompli en 69 épisodes, de 1968 à 2003*.

Modèle absolu du Formula Show, Colombo n’a fait pourtant que populariser les théories hitchcockiennes, mais avec quel talent !

Peu importait en effet les péripéties de l’enquête, on s’était attaché pour toujours au petit inspecteur rital, son chien et sa 403, et sa femme invisible**. L’enjeu posé dès le début (un crime se déroule devant nous, Columbo l’élucidera), censé détruire tout suspense, ne faisait au contraire que l’exacerber.

La formule aurait pu devenir répétitive, mais les auteurs, les réalisateurs (dont quelques futures pointures (le premier épisode de la saison 1 fut écrit par Steven Bochko (NYPD Blue) et dirigé par Steven Spielberg…) ont pu tisser à chaque fois des intrigues passionnantes, et une étude de mœurs angeleno aux petits oignons.

Photographes branchouilles, vieux beaux hystériques, capitaines d’industries trompant (et tuant) leurs épouses, les méchants de Columbo ont évolué au gré de la mode, mais la comédie humaine n’a jamais changé : les hommes tuent les femmes, les puissants se moquent des pauvres***, et l’inspecteur Columbo, armé de sa seule intelligence, nous venge de tout ça.

On regrettera notre inspecteur (et aussi sa fabuleuse voix française, Serge Sauvion) ; mais, par la magie d’Hollywood, ils seront toujours là.

Faites l’exercice ce soir : vous aurez bien du mal à zapper avant la fin.


*rediffusion du dernier épisode ce soir sur TF1, 20h45

**une série avec Madame Columbo n’eut pas le même succès (2 saisons seulement), comme quoi le formula show n’est pas une science exacte.

***Dans cette contradiction américaine : dans un pays où l’argent est tout, le riche est pourtant toujours le méchant.




vendredi 25 mars 2011


Liz Taylor, la fin de l’Age d’Or
posté par Professor Ludovico

Il est d’usage, à la mort des stars de faire une nécro convenue. Je me contenterai d’une petite anecdote sur Liz Taylor, quand elle était la plus belle femme du monde, c’est à dire sur le tournage du Cléopâtre de Mankiewicz.

On le sait, le pharaonique tournage de Cléopâtre fut une véritable catastrophe, même si le film est devenu le chef d’œuvre que l’on sait. Il est même considéré aujourd’hui comme le « marqueur » de la fin de l’âge d’or des studios, où l’on gardait des pouliches comme Mademoiselle Taylor dans son écurie.

Pour une raison (budgétaire ?) restée obscure, Cléopâtre fut tourné sur la Tamise, dont chacun sait la proximité météorologique avec le Nil. Les rares jours où le ciel était bleu, on tournait. Et là, après plusieurs jours de grisaille, le ciel est bleu. Dès potron-minet, on met en branle les milliers de figurants pour la fameuse scène de l’entrée dans Rome de la Reine d’Egypte. Les techniciens sont en place. Le char, en forme de sphinx, est prêt. Il ne manque plus que Mademoiselle Taylor. Comme le prévoit son contrat, Mankiewicz doit aller la chercher personnellement dans sa loge, avec un obligatoirement un cadeau (pas des bonbons, hein !). Le Mank’ arrive avec une bague de chez Tiffany’s, un collier de perles, l’histoire ne le dit pas, et prononce la phrase usuelle : Miss Taylor, nous sommes prêts, c’est à vous.

– « Je n’ai pas envie de tourner aujourd’hui. »

Mankiewicz supplie, s’agenouille, mendie, rien n’y fera.

On tournera un autre jour la scène culte de Cléopâtre. Ce n’était qu’un des nombreux caprices de la princesse aux yeux d’améthyste sur ce tournage.

Cléopâtre restera le mot qui fâche : Mankiewicz ne l’emploiera plus jamais de toute sa vie, parlant du « film » ou du « machin »…




lundi 28 février 2011


La phrase du jour et les Oscars
posté par Professor Ludovico

Lu dans Télérama, cette phrase de Matthew « Mad Men » Weiner : « On a la sensation que le cinéma a migré vers le petit écran et que la télé a envahi le grand écran » Rien de neuf dans la première partie de la phrase, mais tout est dans la deuxième ; on ne saurait mieux dire, en effet, quand on constate le résultat sans surprise des Oscars. Grand gagnant, le téléfilm historique qualité France 2 (créneau du mardi soir, Maupassant et consorts) : Coli-li-lin Firth et son Di-di-discours d’un Roi. La télé sur grand écran a gagne, le cinéma a perdu (Inception, The Social Network). Notons pour une fois que les Cesar ne se sont pas fourvoyés, en couronnant The Social Network.

Pendant ce temps, la télé fait la pluie et le beau temps : Breaking Bad, Boardwalk Empire, Mad Men, les Tudors… Revendez votre Pass UGC…




mardi 8 février 2011


La blague du jour
posté par Professor Ludovico

Tara Reid, beauté blonde vue dans quelques films (The Big Lebowski, American Pie, Sexe Intentions, Scrubs), a fait sensation ces jours derniers en annonçant sa participation à The Big Lebowski 2, la suite des célèbres aventures du Dude, le slacker quadra des frères Coen.

Problème : cette suite n’existe pas ! Ça n’a pas désarmé Ethan Coen, qui a répliqué, très british : « Je suis très heureux qu’elle travaille dessus »




vendredi 4 février 2011


Maria Schneider, part two
posté par Professor Ludovico

Comme le rappelait ce matin Guy Carlier sur Europe1, (quelque chose que nous savions mais avions oublié quelque part sur les étagères de la cinéphilie), Maria Schneider détestait les films qui l’avaient rendu célèbre (voir plus bas). Mais surtout, elle détestait ce qui les avait rendus célèbres : leur charge sulfureuse, et érotique. Moralité, elle passa le restant de sa vie à fuir ce genre de rôle, tout en n’en trouvant pas d’autres à la mesure de son talent.

Malheureusement, c’est une destinée Hollywoodienne classique, particulièrement pour les femmes. L’histoire, un peu cliché avouons-le, de la jeune fille sous l’emprise d’un démoniaque pygmalion, obligé de se dévêtir pour percer, et qui ensuite veut protéger son honneur ; Marylin, Bardot, etc.

Ce matin, la presse ne parle et – ne montre – que les seins de Maria Schneider, et du pot de margarine. Pour toujours, désormais Maria Schneider sera ce symbole-la.

Cette quête est vaine ; on ne refait pas le passé, on n’embellit pas, on ne change pas l’histoire. C’est encore plus le destin de l’artiste, plus que de tout autre homme public : ce qu’il fait, ce qu’il produit, reste gravé dans le marbre, et de la variété la plus solide qui soit : la marbre de nos souvenirs.




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