vendredi 2 novembre 2012


Victoire de l’Empire
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip -Le Professor a toujours quelque chose à dire... -Les gens -Pour en finir avec ... ]

Depuis 48h, la rédaction de CineFast est assaillie de demandes d’interview exclusive. Du monde entier, du Magyar Nemzet de Karl Ferenc, de l’Osservatore Romano de Ludo Fulci, on souhaite recueillir l’avis du Professore.

Ses assistantes, Magenta et Columbia, prennent les appels, mais ne savent que répondre : le Professore est injoignable. Il travaillerait à un livre-somme sur Starship Troopers ou à une analyse détaillée de l’influence de Kubrick sur l’art de l’origami au Japon.

La vérité oblige à dire qu’il n’en est rien. Le Professore s’en fout.

Comme de son premier pyjama Star Trek, de ses DVD de San-Ku-Kaï, ou de son 45t de Capitaine Flam dédicacé par Richard Simon.

From day one, le Professore n’aime pas George Lucas. Ce petit voleur à la tire de la SF sans talent, qui a construit son œuvre, tel le Facteur Cheval, en accumulant des bouts du travail des autres (Dune, Flash Gordon, les films de guerre aérienne des années quarante, les Chevaliers de la Table Ronde) pour écrire son petit univers minable de gentils et de méchants galactiques qui a, à notre grand désespoir, conquis la planète, tandis que les chefs d’œuvres de la SF croupissent dans les tiroirs d’Hollywood, attendant une adaptation*…

George Lucas est un escroc. Un bon producteur (Star Wars, Indiana Jones), mais un réalisateur lamentable (Star Wars, le film), un scénariste pitoyable (Star Wars 1-2-3). Les meilleurs Star Wars ont été réalisés par d’autres (Irvin Kershner) et scénarises par d’autres (Lawrence Kasdan).

George Lucas n’a rien fait d’autre après. THX 1138 est intéressant, American Graffiti pas mal, mais en dehors de ça ?

Donc, si vous voulez mon avis (et que vous n’êtes pas encore allez vous réfugier sur Oth, comme toute racaille Rebelle qui se respecte), le rachat par Disney est une BONNE nouvelle. Même pour vous, les lucasseux ! Cette franchise de produits dérivés va enfin produire de vrais films, les premiers depuis L’Empire Contre Attaque. Ça sera toujours aussi sirupeux et passionnant que les amourettes galactiques de Luke Skywalker, mais au moins il y aura une début, une fin, trois actes, des comédiens dirigés, des effets spécieux lisibles, et une musique audible.

Bienvenue dans le cinéma professionnel !

* Je fournis une liste personnelle, au cas où Bob Iger jetterait un coup d’œil à CineFast, une fois fini la lecture de Variety : Chroniques Martiennes, Les Monades Urbaines, La Ruche d’Hellstrom, Croisière sans Escale, Babel 17, L’Orbite Déchiquetée, Ubik, La Grande Porte, Demain les Chiens, Martiens go Home, Les Voyages électriques d’Ijon Tichy , La Guerre Eternelle, Radix, et, en heroic fantasy : Terremer, Le Cycle des Épées, Elric le Necromancien, L’Ombre du Bourreau, Les Neuf Prince d’Ambre…


3 commentaires à “Victoire de l’Empire”

  1. Karl Ferenc Scorpios écrit :

    Cela commence avec le début de l’article et sa provocation très forte dès les premières lignes « il travaillerait sur starship trooper » le lubrique magister. Je reprends une goutte de Fine me forçant à relire le « Le Professor s’en fout comme de son premier pyjama Star Trek » puis encore et encore dans le calme la fin Bienvenue dans le cinéma professionnel ! »
    Je monte le son sur le crépuscule des dieux (1) dont les violons couvrent les hurlements des loups dans la nuit lugubre. Sympa pour être au calme la Moldavie mais un peu frisquet en cette période de l’année.
    Dans la foulée, je vois que le bon domine silencieux pendant une bonne moitié du mois d’octobre (après un excellent article sur Copland) n’a pas fait dans la demi mesure avec une ode douteuse au réalisateur porn soft trendy des années 90 Paul Verhoeven (Basic Instinct, Showgirls sic !) et un article sur Bond (j’y reviendrais).
    Je ne sais pas si c’est la Fine ou les violons mais j’ai un peu le Mauser C96 qui me taquine.

    Remettons l’église au centre du village concernant l’affaire de Monsieur Lucas.

    Oui, Georges Lucas a changé nos vies dont celle du Professore. Je me permets de rappeler à l’illustrissime magister et à la foule de ses lecteurs qu’avant Star Wars le Space Opéra au cinéma c’était les zins zins en sous pull colorés (2) de l’USS Enterprise voire à la même époque ce bon simplet de Buck Rogers ou le pétillant Guy l’éclair (3).
    Professore avouez incontinent que le bruit du chasseur Tie dans l’espace, le tir de blaster, l’évacuation d’Oth et la charmante Dagoba c’est quand même autre chose. Pour faire simple, sans les gars de Lucasfilm pleins de choses dans votre vie de cinéphile et pas que (4) n’auraient pas été possibles. Pour la partie cinéphile, on ne va pas faire une liste qui empile les prouesses : effets spéciaux d’ILM (faites un tour sur leur site et les deux ou trois petits trucs sur lesquels ils ont travaillé), les technologies THX, Pixar etc.
    Monsieur Lucas n’avez qu’un tord dans sa première série la fin de l’épisode VI avec une victoire pour la rébellion soutenue par ces infâmes Ewoks. Nous eûmes préférés à l’époque que l’Empire les massacra (tous ou presque pour la gestion de la suite) mais bon sinon tout cela était parfait.

    Oui, c’est grave lorsque le gars qui a fondé avec son ami Francis American Zoetrope, vend la boutique à l’Oncle Donald qui lui depuis un bon paquet de temps loupe tout ou nous fait des trucs dont en se fout.
    Faudrait pas pousser l’ancien dans le ragoût de hérissons mais Bob Iger à la base c’est un présentateur Météo. Et pour les aspects grands professionnels du cinoche avec une bonne grinta je vous renvoi au Royaume enchanté de votre ami Stewart. Rappelons simplement comment Disney a loupé deux petites séries auxquelles ces bons visionnaires ne croyaient pas trop : le Seigneur des Anneaux et Harry Poter. Niveau technologie, on n’insiste pas trop pour Disney : leur dernière grande innovation maison c’est Peter et Eliott le Dragon (1977 comme par hasard) et sinon depuis rien sinon Pixar. Mais Pixar initialement c’est Lucas.

    Non la suite ne sera pas meilleure et cela sera difficile de faire pire que l’épisode I. En vérité Georges nous a déjà tué en 1999 avec la fin d’un mythe attendu depuis 16 ans (Georges aller faire une grande Tétralogie). A la place nous eûmes droit à Jar Jar Binks (5), la détection de la Force par prise de sang (6), le gamin blond bricoleur, les ET à l’accent russe.

    (1) Götterdämmerung, la marche funéraire ; musique d’ambiance impeccable pour préparer un putch ou un bûcher avec quelques Trekkies dedans. Quelle ironie la version écoutée ce soir est celle de Leopold Stokowski, le chef de Fantasia, je me sens très fatigué.
    (2) Martelons encore haut et fort que ces costumes sont ceux des Frères Jacques qui, les pauvres, n’ont jamais touché un kopeck de royalties.
    (3) Soit une liste un peu éloignée de celle excellente que vous soumettez à ce bon Bob et à laquelle j’ajouterais in petto Hypérion, Fondation, les voies d’Anubis, Rendez-vous avec Rama, Les clans de la lune Alphane.
    (4) je remets une couche dans le domaine du Jdr où c’est bon docte domine ?
    (5) Mise à part Laura Ingalls, le personnage le plus énervent de toute l’histoire de l’univers cinéma / TV.
    (6) Je me souviens m’être évanoui pris de fièvre à ce moment là.

  2. Professor Ludovico écrit :

    Oh la la ! deux vacheries en deux chroniques, c’est beaucoup ! Star Trek/Frères jacques, j’en connais qui ont remis les blaster en route pour moins que ça ! ça sent la déclaration de guerre, l’appel aux Klingons, aux Borgs, et on rappelle Leonard Nimoy !

    Parce que justement, si vous aviez regardé les Star Trek en 1966, c’est à dire 11 ans avant l’ « œuvre » de Mr. L., vous vous seriez aperçu que les thématiques étaient autrement plus sérieuses que la Force, et les ptites histoires de paternités de M. Marcheurdeciel (au passage, l’un des noms de personnages les plus ridicules de toute la création SF, comme Sombre Vador, Yan Tremolo, etc.)

    Star wars, c’est du pulp, c’est un genre, (ca se respecte), mais c’est un SOUS-Genre. Ce n’est pas Hyperion, et ce n’est sûrement pas Star Trek ! Alors oui, Star trek a une déco ridicule, mais n’avaient pas de sous, et pas de 70mm dolby surround, et pas la 20th Century Fox derrière.

  3. CineFast » Welcome to the jungle (of Endor) écrit :

    […] On vous l’avait dit, le rachat de la licence Star Wars est une bonne nouvelle pour vous, les fans du space opera wagnérien de George Lucas, ses princesses en slip et ses épées qui brillent, ses combats au firmament, et ses amiraux de la flotte recrutés chez les escargots*… […]

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