mardi 30 juin 2015


The Duke of Burgundy
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Tu es en retard.

C’est par ces mots que commencent The Duke of Burgundy, le film le plus étrange de l’année. Une femme dans la forêt, contemple un ruisseau, et rejoint son emploi de bonne à tout faire dans une maison où sa patronne autoritaire l’attend : You are late. Tout cela se passe dans un pays indéterminé, et une époque tout aussi indéterminée, peut-être le début des années 80, peut-être la Hongrie. Cette étrangeté est évidemment voulue, planifiée, entretenue par le réalisateur (Peter Strickland insérant à plusieurs reprises des « anomalies » qui déstabilisent volontairement le spectateur). Elle est fondamentale, en ce qu’elle force le spectateur à décrocher de toute velléité rationnalisante.

You are late. Ce mantra, répété à plusieurs reprises, annonce en fait le rituel sadomasochiste qui lie ces deux femmes, celle du ruisseau et sa patronne, lépidoptériste spécialiste des papillons Duc de Bourgogne. Une relation tendue, entre dominant et dominé.

Ce qui pourrait un mauvais film érotique sur M6 est en fait totalement sublimé par la mise en scène et la déco, les costumes (et la lingerie !) vintage. Ses deux actrices sont volontairement un peu âgées, d’un physique très commun, et évidemment cela renforce le réalisme et la tension sexuelle du film, qui n’a finalement pas grand’chose d’érotique*.

Car le propos de Peter Strickland n’est pas là. Il pose au contraire un regard d’entomologiste sur ces deux femmes, coincé comme deux papillons dans un rite sexuel étrange. Deux insectes qui cherchent à se reproduire et ne se trouvent pas… Avec ce Duke of Burgundy, on flirte entre David Lynch et le cinéma psychédéliques des années 70, le More de Barbet Schroeder ou les interrogations métaphysiques d’un Antonioni, période Zabriskie Point ou Profession Reporter.

Du grand cinéma, donc.

* Alors que la bande annonce, si. Elle est là pour faire « désirer » le film….




lundi 22 juin 2015


CineFast, on s’était dit rendez-vous dans 10 ans
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]

CineFast est né le 22 juin 2005, avec une critique séminale du Snake sur L’Antidote, sobrement baptisé « Pourquoi ?« , en tentant de lancer une mode qui n’allait jamais prendre dans l’univers janséniste de CineFast : la « Chronique avec Photo »… il faut comprendre qu’il s’agissait avant tout d’une démo de la Direction Informatique de CineFast, un proof of concept qui permettait de valider l’EB formulée par le métier. Toutes les fonctionnalités de CineFast étaient pourtant déjà là : titre de la chronique, article, fonction gras et italique, et classement par rubrique. La charte graphique, d’une grande sobriété, allait faire date : beige dégradé, texte noir en Arial Black.

Depuis, pourtant, que de chemin parcouru ! Depuis cette nuit sans lune à Colombes, consacrée à David Fincher et qui devait donner naissance aux prémisses théoriques du Cinéma Chrétien, et au concept de GCA, encore à naître.

Pour une commémoration, il est d’usage d’aligner des statistiques, mais le Professore peut juste vous dire qu’il y a 1218 critiques dans la base et quelques milliers de lecteurs partout dans le monde. Il est plus intéressant de se pencher sur le fond, c’est à dire Topten de ces dix dernières années ; le meilleur – et le pire – du cinéma selon le Professore Ludovico depuis 2005. Ça donne ça :

Meilleurs films de la décennie :
2005 – Closer
2006 – Syriana
2007 – Control
2008 – Un Conte de Noël
2009 – Un prophète
2010 – The social network
2011 – Une Séparation
2012 – Les Enfants de Belle Ville
2013 – Ma meilleure amie, sa sœur et moi
2014 – Mommy

Pires films des dix dernières années :
2005 – Bataille dans le ciel
2006 – ex aequo : Arthur et Les Minimoys et Le Dahlia Noir
2007 – Lady Chatterley
2008 – Phénomènes
2009 – Good Morning England
2010 – Skyline
2011 – Les Tuche
2012 – Prometheus
2013 – Man of Steel
2014 – Le Hobbit – La Bataille des 5 Armées

Qu’en conclure ? La disparition progressive – et programmée – du cinéma qui faisait CineFast : la mort de Don Simpson, Jerry Bruckheimer chez Disney, mais surtout le 11 septembre 2001 ont précipité l’effondrement de la GCA, du TopTen vers le BottomFive : Skyline ou Phénomènes, Man of Steel ou Le Hobbit. La constante détestation de Ridley Scott (ou l’amour contrarié, selon la façon dont on voit les choses), s’est poursuivi année après année, du premier article au désastre Prometheus. Réciproquement, la présence de plus en plus évidente d’un cinéma d’auteur : cinéma indépendant US (Closer, Ma meilleure amie, sa sœur et moi) mais aussi cinéma « français » (Le conte de Noël, Un Prophète, Mommy) et horreur, malheur, de deux films iraniens : les Etats-Unis d’Amérique ont tout simplement perdu la guerre.

Ou plutôt, ils ont gagné l’autre guerre, celle de la télévision. Je vous laisse, True Detective m’attend.

En attendant :

On s’était dit rendez-vous dans 10 ans
Même jour, même heure, même pommes
On verra quand on aura 30 ans
Sur les marches de la place des grands hommes




dimanche 21 juin 2015


Game of Thrones : où est passé le magicien ?
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

Quand on commence à remarquer la technique de l’œuvre art, c’est mauvais signe. Si l’on voit le coup de pinceau derrière un Poussin, si l’on repère que chez Michel Houellebecq, il y a une scène de cul toutes les dix pages, si l’on commence à trouver répétitive le boogie-woogie éternel des Rolling Stones, c’est que l’artiste a déjà perdu la partie.

L’artiste, ou plutôt, dans le cas du cinéma, le magicien. Immuable Odéon de Nickel, attraction de fête foraines depuis l’aube du vingtième siècle, le cinéma est avant tout un tour de passe-passe. Ce n’est pas les Rocheuses qu’on voit au fond de la Mort aux Trousses, c’est un matte painting. Bruce Willis ne se jette pas dans le vide, c’est un cascadeur attaché un fil. Ce ne sont pas les seins de Lena Headey qu’on voit dans le final du Trône de Fer, mais ceux d’une doublure. Et ces deux acteurs ne sont pas amoureux, ils font seulement semblant de s’embrasser sur la bouche. On s’y croirait, pourtant.

Comme dans un tour de magie, le prestidigitateur nous oblige à regarder sa main droite pendant que tour est fabriqué de la main gauche. Si jamais on voit cette main gauche, la magie disparait. C’est ce qui se passe – espérons provisoirement – sur cette cinquième saison de la plus grande série du monde, Game of Thrones. Ce qui a si bien marché pendant quatre saisons ne marche soudain plus. Où est passé le magicien ? Soudain, la main gauche de David Benioff et de D. B. Weiss nous est apparue dans la lumière.

Pour une raison très commerciale, en fait : George Martin n’a pas fini sa saga, mais pourtant, HBO doit la finir. Car si l’on peut étendre des romans sur trente ou quarante ans, écrire quand cela nous chante ou quand l’inspiration vient, c’est impossible dans l’univers très cadré de la télévision. Une saison chaque année, un créneau spécifique chaque semaine, et surtout, battre le (trône de) fer quand il est chaud. Le public veut son frisson hebdomadaire, il l’aura. Dans deux ans, ce sera trop tard.

Ce sera trop tard aussi, techniquement. Les acteurs jeunes grandissent trop vite, plus vite que dans le livre, comme le montre cette incroyable photo, deux ans avant les premiers épisodes. Dans le livre, quelques mois seulement ont passé. Mais nous en sommes déjà à la cinquième année de tournage. Arya n’aura bientôt plus rien d’une adolescente.

HBO sait ça, comme il sait qu’il ne peut guère espérer plus de deux ou trois saisons supplémentaires, quel que soit les volontés scénaristiques de George Martin.

Le cahier des charges de Benioff/Weiss est donc très clair : finir en deux ou trois saisons ; pour cela il faut inventer une fin et donc réorienter les arcs narratifs existants vers cette direction. Et c’est là, on le voit bien, que nos scénaristes sont à la peine. Les intrigues créées sont peu probables (Jaime qui va chercher seul sa fille) ; les raccourcis se voient (les changements en un tournemain des pouvoirs religieux à Port Réal) ; les personnages sont caricaturées (La relation entre la Khaleesi et ses dragons ne déparerait pas chez Disney) ; et même s’ils sont effectivement tués dans le livre, les personnages meurent trop rapidement dans cette saison.

Si les scénaristes n’y croient pas, comment un comédien pourrait le faire ? Les dialogues sont creux, et les plus grands personnages en deviennent faibles (Jaime, Tyrion). Pire, voilà soudain une pléthore des dialogues explicatifs censés faire progresser l’intrigue rapidement : péché mortel au cinéma, et habituellement apanage des NCIS et autre RIS : Police Scientifique : les personnages expliquant ce qu’ils vont faire et pourquoi. Cette incapacité d’expliquer les choses autrement que par le dialogue, c’est la défaite du cinéma, et c’est bien la défaite du Trône de Fer saison cinq, la série ayant su brillamment échapper à ces facilités jusque-là ! De sorte que l’on est bien en peine*, de citer une ou deux grands dialogues de cette saison. Pas de « Knowledge is not power ; power si power ! » ou autre « You know nothing, Jon Snow ! ».

Autre défaillance : la construction ratée des arcs narratifs de cette saison. Tout semble s’être concentré sur les derniers épisodes, laissant en jachère la majeure partie de la saison, bien ennuyeuse par moments. Le syndrome episode nine a-t-il frappé ? HBO est-il phagocytée par le marketing de sa série phare ? On se sait.
Il est compréhensible – voire souhaitable – que les auteurs de raccorder plusieurs histoires et trouver enfin cette voie divergente aux romans. Mais encore faut-il que ce soit bien fait. Il reste donc deux saisons pour finir en beauté ; être Six Feet Under plutôt que Lost, c’est ce qui reste comme espoir à l’aficionado.

* à part une exception ici.




jeudi 18 juin 2015


Jurassic World
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Tout le monde n’est pas Steven Spielberg, voilà ce que dit Jurassic World. Tout le monde n’est pas capable de faire un film à partir d’une seule idée. Ou comme disait Kubrick : d’incarner une idée. Ici une seule idée : le parc est devenu un parc d’attraction géant ; un parc qui, enfin a réussi. Se moquer de l’obsession américaine – et désormais mondiale – pour les theme parks, voilà qui suffirait à Steven Spielberg quand il faisait encore des films fun, dont Jurassic Park – Le Monde Perdu fut la dernière incarnation, et peut-être le chef d’œuvre.

Mais bon, cette idée de parc à thèmes, c’était déjà peu ou prou* l’idée de Jurassic Park ; la photocopie de photocopie de photocopie est forcément bien pâle. Ça n’avait pas empêché Spielberg de faite quelque chose du Monde Perdu. Mais ce n’est pas l’illustre inconnu Colin Trevorrow, et son maigre sous-texte « Guerre en Irak » qui y arrivera.

Trevorrow essaie laborieusement d’extraire l’ADN de cette idée jurassique pour en faire un film, comme le savant fou essaie de créer de nouveaux dinos à partir d’une goutte de sang prise dans un moustique lui-même fossilisé dans une goutte d’ambre.

Mais c’est là qu’il faut du talent. A ce moment précis, où on frôle le nanar : une idée débile peut faire un film génial, quand on s’appelle Spielberg ou Hitchcock. Mais ici, une seule blague au milieu des dialogues consternants** (rappelons-nous des saillies géniales de Jeff Goldblum***), des acteurs moches, à commencer par l’héroïne, et un scénario qui se contente de recycler plan par plan les idées du grand Steven.

Comme disait un proverbe arabo-tchequo-chinois, « Celui qui marche dans les traces de l’autre ne laisse pas de traces. »

* sauf si l’on considère – théorie intéressante – que Jurassic World est une métaphore du cinéma US au bord de l’implosion ; le vieux Jurassic Park (cf. la fin) triomphant du nouveau Jurassic World génétiquement modifié ; le premier sequel affirmant haut et fort qu’il ne vaudra jamais l’original.

** comme ça, vous n’avez pas de mal à l’identifier…

*** Dr. Ian Malcolm: God creates dinosaurs. God destroys dinosaurs. God creates man. Man destroys God. Man creates dinosaurs.
Dr. Ellie Sattler: Dinosaurs eat man. Woman inherits the earth.




lundi 15 juin 2015


Loin de la Foule Déchaînée
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

De beaux décors (le Dorset), avec plein de petits moutons. Les jolies couleurs de l’automne pour filmer ce paysage bucolique de l’Angleterre des années 1870. Un beau mélo signé Thomas Hardy. Et bien, de tout cela, Thomas Vinterberg, Monsieur La Chasse, Monsieur Festen, ne sait que faire.

On s’ennuie fort loin de cette foule déchaînée, on rigole de temps en temps, et puis voilà c’est fini. Vinterberg, malgré ses acteurs extraordinaires : Carey Mulligan (Drive, Gatsby le Magnifique, Brothers), Matthias Schoenaerts (De Rouille et d’Os, Bullhead) et Michael Sheen (Masters of Sex, The Queen, Frost/Nixon), ne sait pas les filmer, ne sait pas couper un plan, ne sait pas cadrer, ne sait pas donner de rythme…

Heureusement, le spectacle est dans la salle. Une jeune femme à lunettes fifties, rouge à lèvres agressif, vit l’action. Elle serre les poings. Elle ouvre la bouche. Elle encourage Bathsheba Everdene à avouer enfin son amour à Mr Oak. Et voilà le baiser libérateur qui la laisse enfin repue, sur le fauteuil rouge du MK2 Bibliothèque.

On devrait séparer les salles de cinéma en deux demi-scènes qui se feraient face-à-face, avec l’écran au milieu, translucide. On pourrait regarder en voyeur non pas le film, mais les réactions des spectateurs. Ça, ce serait vraiment la magie du cinéma.




jeudi 11 juin 2015


Trois Souvenirs de Ma Jeunesse
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Desplechin, c’est notre petit frère. Le petit frère qu’on aime même quand il fait des conneries, même quand il est un peu moins bon que d’habitude. On pourrait croire que c’est le cas aujourd’hui avec Trois Souvenirs de Ma Jeunesse, la troisième partie de la chronique autobiographique foutraque (et non planifiée) qui comprend également Le Conte de Noël et Comment Je Me Suis Disputé… (Ma Vie Sexuelle), le tout dans le plus parfait désordre chronologique.

Si c’est un peu moins bien que Le Conte de Noël, c’est peut-être que celui-ci était parfait. Mais nous nous replongeons avec plaisir dans le Roubaix natal du réalisateur et acceptons volontiers d’entrer à nouveau dans son jeu qui consiste – comme dans nos Pif gadget d’antan – à relier les points entre eux, pour découvrir le dessin final, le portrait de Pif ou d’Hercule, ou une soucoupe volante.

Ici, les points sont des personnages, et on se met à reconstituer des chronologies, des analogies : l’Esther de Comment Je Me Suis Disputé… (Ma Vie Sexuelle), jouée par Emmanuelle Devos, ça serait la même Esther que celle interprétée par Lou Roy-Lecollinet dans Trois Souvenirs ? Tout en sachant que Desplechin a aussi fait un film en costumes, Esther Kahn ? Et Henry Vuillard du Conte de Noël, c’est Paul Dedalus, en fait ? C’est pour ça qu’il est cinglé ?

Mais le plus malin, dans tout ça, c’est que Desplechin s’en contrefout totalement ; il avait un vieux puzzle, et il a jeté les pièces sur le tapis persan du salon roubaisien. A vous de faire le tri dans cette fratrie suicidaire, ces parents dysfonctionnels, les amis qui restent à Roubaix et le héros qui monte à Paris et qui deviendra quelqu’un d’autre. Ce quelqu’un d’autre, c’est évidemment Paul Dédalus, l’alter ego joycien de Desplechin, Mathieu Amalric lui-même. Mais aussi maintenant Quentin Dolmaire, acteur débutant, extraordinaire dans une imitation à crouler de rire de son illustre prédécesseur… Dès lors, rassembler les pièces de puzzle n’a aucun sens, sauf pour rigoler. Et on se jette avec délectation dans cet exercice…

Dans Trois Souvenirs, Desplechin se joue à la perfection des styles et des genres (dans le double sens de les éviter et de les interpréter). Capable d’enchaîner dans le même film un mini-roman d’espionnage façon John le Carré (avec un excellent André Dussollier) puis de passer au mélo tragique en revenant par le Truffaut d’Antoine Doisnel avec sa reconstitution millimétrée de nos eighties (Ford Taurus, mobylette, clopes et filles en pantalons corsaire…)

Cela posé, comme pour les frères Coen, un Desplechin raté est encore bien meilleur que la plupart du cinéma français. Et à vrai dire, l’on se prête à rêver d’une série en douze épisodes sur la famille Desplechin…




mardi 9 juin 2015


Girls s03e03, une fille seule dans la foule
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

Il suffit d’un plan pour démontrer le talent incroyable de Girls, surtout après Girls Only. Et celui, partant, de Lena Dunham. Un plan, extrait de cet épisode trois de la troisième saison, toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus fort. Un épisode doux amer au milieu de trois saisons de rigolade permanente qui se passe du sucré à l’acide en moins de vingt minutes. Évidemment sans dialogue superfétatoire, sans explication, un rebondissement inattendu, comme la vie en procure d’amers. Une jeune femme seule dans la foule newyorkaise.

Girls c’est ça : une jeune femme seule et géniale, perdue dans la foule de la médiocrité environnante du cinéma américain.




jeudi 4 juin 2015


Girls Only
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Quelle mouche a piquée Lynn Shelton ? La talentueuse réalisatrice et scénariste de Ma Meilleure Amie, Sa Sœur et Moi est tombée d’un coup d’un seul dans la Comédie Clicheton façon Working Title. On voit bien le projet ; on en conteste juste La réalisation.

Le projet, c’est la sempiternelle histoire des thirtysomething ; le passage à l’âge adulte, l’engagement-avec-le-type-qu’on-aime-mais-dont-on-réalise-que-ce-n’est-pas-encore-l’homme-de-sa-vie-qu’on-découvrira-à-la-fin. Avec Keira Knightley dans le rôle de Julia Roberts.

Knightley, c’est le seul rayon de soleil de Girls Only. Une fois de plus, elle est plus que crédible. Quand reconnaitra-t-on enfin la valeur de cette actrice qui, à trente ans, est déjà passée de Cronenberg à Pirates de Caraïbes, de Jane Austen (Orgueil et Préjugés) à Tony Scott (Domino), en passant par la case anglaise de Love Actually ou Joue-Là comme Beckham ?

Quant à Lynn Shelton, on comprend qu’elle tente la comédie mainstream pour enfin jouer dans la cour des grands à Hollywood.

Mais pas comme ça…