lundi 1 décembre 2025


Painkiller
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

On a le temps, quand on est cinéphile, de regarder deux versions d’une même histoire. Et à Hollywood comme au Pays du CNC, il y a souvent des projets qui bourgeonnent en même temps. Armageddon et Deep Impact (1998), Les deux Guerres des Boutons (2011), et maintenant deux séries concurrentes sur la crise des opioïdes : Dopesick (2021) et Painkiller (2023). Si Disney et Netflix s’affrontent sur ce même thème, c’est que la plaisanterie a fait 700 000 morts en un quart de siècle au Pays de la Libre Entreprise Pharmaceutique. LE Sujet par excellence.  

Puisque c’est basé sur une histoire vraie, on reprend les mêmes éléments : Richard Sackler, cette fois-ci très bien interprété par Matthew Broderick ; un malade, notre chouchou Taylor Kitsch ; deux commerciales de l’entreprise pharmaceutique ; la Justice, cette fois-ci incarnée cette fois-ci par une femme, Uzo Aduba, la « Crazy Eyes » de Orange is the New Black.

Il a fallu le générique du pilote pour comprendre qu’on avait Peter Berg aux commandes. On a connu Monsieur Friday Night Lights plus subtil. Là, on était plutôt chez Michael Bay, avec ce montage nerveux à visée comique façon No Pain No Gain, avec des spectateurs eux-mêmes sous OxyContin. Une démonstration pour école de cinéma, quand le style fait tout : d’un côté la comédie speedée et grinçante, de l’autre le drama sentencieux.

Toutefois, c’est le film de gauche que les Américains ne savent pas faire. Parce qu’on ne peut pas dessiner comme ça des méchants capitalistes sur un petit morceau de carton. Qu’est-ce qui motive Richard Sackler ? Croit-il vraiment sauver le monde de la Douleur ? Ou est-ce un salopard seulement obsédé par le fric ? Et dans ce cas, pourquoi ? Les deux séries tentent des pistes (le fils mal aimé, l’oncle mentor…) mais n’arrivent jamais à convaincre tant elles ne creusent pas assez leurs hypothèses. Il nous faudrait le Jesse Armstrong de Succession pour y voir clair dans cette famille d’ultrariches dégénérés. Ou David Fincher (The Social Network), J. C. Chandor (Margin Call), Martin Scorsese (Le Loup de Wall Street).

Idem pour les commerciales, la-brave-fille-de-la-campagne et la-connasse-hystérique. Tout ça reste en surface : la surface des clichés On se rappelle pourtant ce que Peter Berg était capable de faire avec ses personnages féminins marqués, de Lyla Garrity à Tyra Collette…

Ces méchants de Painkiller ne fonctionnent pas parce qu’ils ne sont pas humains Des silhouettes obscures du Mal, dont on peut s’amuser mais difficilement haïr.




vendredi 28 novembre 2025


Retour à Cold Mountain
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Quelle bonne idée ont les plates-formes de streaming de signaler que leurs films vont disparaître bientôt ! Y a-t-il meilleur coup de pied au cul pour le cinéphile ? C’est à chaque fois l’occasion de cocher une case sur sa Todo list, une case qui traîne quelque part dans ses neurones depuis trente ans. Non, on n’a pas vu Retour à Cold Mountain et on avait pas bien compris de quoi il s’agissait à l’époque… Aujourd’hui on découvre que ça parle de la Guerre de Sécession, damned !

Et ça commence bien : la Bataille du Cratère, une des pires absurdités de cette guerre qui en compte beaucoup. Les Nordistes creusent à Petersburg une énorme sape, la font sauter, se ruent dans le cratère ainsi formé… et ne peuvent en sortir. Les Confédérés n’ont plus qu’à les tirer comme des lapins.

Il y a déjà du lourd au fond du cratère : Inman, beau comme un cœur (c’est Jude Law) tient dans sa main une photo d’Ada, sa bien aimée (Nicole Kidman au summum de sa beauté) : flashback, et donc retour à Cold Mountain

Quelques mois plus tôt, la belle du Sud arrive et chauffe dur le beau charpentier. Mais voilà, à peine le temps de faire un petit bisou, et, Bing ! c’est la guerre…

On est en terrain connu, l’histoire d’amour contrariée, on va suivre les deux parcours en parallèle, plus celui d’un sidekick de luxe (la Zellweger, version irritante), Kidman harcelée par des prétendants qui en veulent plus à sa terre qu’à ses fesses, et Jude Law qui déserte pour retrouver la femme de sa vie. Bon ça commence fort.

Il y a quand quelques moments croquignolesques : la sorcière dans les bois, le méchant confédéré, blond aux yeux bleus, l’histoire d’amour de Zellweger, et tout ce beau monde qui forcent sur l’accent des Appalaches….

Mais au final, le tout est assez plaisant. Une forme d’ode à l’Amérique des grands espaces, à la beauté de sa nature sauvage, ce sentiment d’Éden qui vous parcourt quand vous êtes là-bas… C’est bon à prendre, dans un moment où, le moins qu’on puisse dire, il est difficile de s’extasier sur l’Amérique…




jeudi 20 novembre 2025


Dopesick
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

Il y a le Fond et la Forme. Ici, très souvent, on attaque en piqué les tenants de la Forme qui oublient le Fond, comme Ridley Scott depuis Blade Runner, Jimenez et Jeunet, ou, récemment, 5 septembre …  

Et puis il y a le Fond. Souvent le problème des biopics, BOATS et autres autofictions à la Française, Yann Moix, Frédéric Beigbeder, you name it. Sous prétexte du Vrai, on ne s’occupe pas trop de la Forme.

Dopesick est entre ces deux extrêmes. Il bénéficie en effet d’un sujet extraordinaire : l’avidité des Big Pharma conduisant l’une d’entre elles, Purdue Pharma, à mettre sur le marché l’Oxycontin, un puissant antalgique, en affirmant contre toute réalité scientifique, qu’il n’est pas addictif. Quelques mois plus tard, le médicament fait des ravages.

Mais Dopesick est plutôt bien réalisé, en saisissant le problème des opioïdes sous trois trajectoires narratives (les malades : un médecin prescripteur qui devient accro et une de ses jeunes patientes, Purdue Pharma, la famille Sackler qui se déchire pour la direction du géant pharmaceutique avec un petit gars qui rejoint sa force de vente (Will Poulter), et la Justice, un procureur déterminé et ses assistants pugnaces). Autant la partie malades est réussie, avec deux très bons comédiens (Michael Keaton, Kaitlyn Dever), autant la partie Purdue Pharma est caricaturale et ultra pédagogique (avec un Michael Stuhlbarg qu’on a connu plus fin chez les Coen), tandis que la Justice ne propose que des personnages unidimensionnels.

Pour bien connaitre le secteur commercial, certes, ça marche comme ça, pep talk, séminaire incentive et primes sur objectif, mais c’est un peu plus subtil que Dopesick. Quant à la Justice, on pense évidemment aux flics désabusés de David Simon de Sur Ecoute – déjà une histoire de drogue – mais ces gars-là manquent singulièrement d’épaisseur.

De sorte que Dopesick recourt régulièrement aux bonnes vieilles recettes du Docudrama, faire passer une idée dans la réplique d’un personnage.

Procédé un peu basique, on en conviendra.  




mercredi 19 novembre 2025


5 septembre
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Brèves de bobines -Le Professor a toujours quelque chose à dire... -Les films ]

On a une aversion particulière ici pour les films qui ne réfléchissent pas. C’est le cas de Cédric Jimenez, qui filmait en 2017 Reinhard Heydrich, l’un des pires bourreaux nazis, comme le héros de son histoire HHhH, et finissait par inquiéter le spectateur sur le sort du pauvre Gruppenführer, qui, mon dieu, allait peut-être mourir de ses blessures !

C’est aussi le problème de 5 septembre, réalisé par Tim Fehlbaum, un gars qu’on ne connaît pas, mais qui filme sans réfléchir le massacre de Septembre Noir, une organisation terroriste palestinienne qui tua 11 athlètes Israéliens aux JO de Munich. En l’occurrence, Fehlbaum s’intéresse à autre chose : les journalistes sportifs d’ABC qui se retrouvent à couvrir – en direct et par hasard – l’un des pires évènements des années 70…

A l’école du scénario, on explique qu’il faut poser des enjeux au début et les résoudre pendant le film… Les enjeux de 5 septembre sont simples : les journalistes d’ABC arriveront ils à couvrir cet évènement ? Pourront ils négocier suffisamment de temps satellite pour assurer le direct ? Récupéreront ils à temps les bandes ?  Y aura-t-il assez de câble pour leurs cameras ? C’est évidemment ridicule face à la vraie tragédie qui s’annonce… Cette dramaturgie futile en devient obscène. Un documentaire aurait été parfait.

Oui, il y a des films à ne pas faire…




vendredi 14 novembre 2025


Capitaine Philips
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Pendant longtemps, on a renâclé à l’idée de regarder Capitaine Phillips, le film de Paul Greengrass, parce que nous étions presque trop impressionnés par son Vol 93. Son film 9/11 repasse régulièrement, et reste si hypnotique qu’on n’arrive jamais à le lâcher avant la fin. Eblouis par son réalisme, fascinés par le sujet, en admiration devant la perfection scénaristique qui colle au siège, sans jamais pouvoir enlever la ceinture de sécurité…

Il paraissait donc difficile de s’infliger le même supplice, à savoir une prise d’otage ultra violente sur un cargo dans l’Océan Indien.

On finit par pointer au chef-d’œuvre. C’est la même technique, Greengrassienne, qui est à l’œuvre : mise en scène ultra réaliste. Caméra à l’épaule. Personnages vrais et dialogues parfois improvisés, comme la formidable scène entre Tom Hanks et une véritable médecin des Navy Seals.

Le film fonctionne à l’identique, avec l’intelligence de présenter les deux points de vue. D’un côté, le cargo de la « mondialisation heureuse », de l’autre des Somaliens condamnés à la piraterie…

Le film est un petit peu plus faible que Vol 93. D’abord, par son final Michael Bay, put-that-gun-down sur fond de néons bleutés.

Mais il tient néanmoins sa promesse, décrire le monde tel qu’il va…




lundi 10 novembre 2025


Shogun
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

Sur la recommandation de Karl Ferenc et d’AJ Beresford, on s’est abonné à l’Empire du Mal, Disney, c’est à dire le Côté Obscur qui cache en son sein Marvel, Pixar, ABC, LucasFilm et toutes les horreurs disneyennes, évidemment. Tout ça pour voir Alien: Earth (une immense déception), alors on cherche dans le catalogue de la plate-forme de quoi rentabiliser les 11€ mensuels…

Eh bien il y a Shogun, le reboot de la série avec des années 80. À part l’idée de voir des samouraïs, des belles armures, et des cerisiers en fleur, il n’y a pas grand-chose de motivant là-dedans. Mais bingo ! C’est exactement ça. La série est une ode au Japon, sa culture, ses valeurs, son art de vivre…

Pour qui est allé au Japon, l’exotisme ne vient pas du pays, mais des Japonais eux-mêmes. Leur rapport à l’honneur, la parole donnée, le sentiment d’appartenir quelque chose de plus grand, tout ça fait la splendeur de Nihon. La série justement, ne se contente pas de magnifiques paysages (filmés en Colombie Britannique !) mais incarne cette incompréhension.

Elle reprend pour cela le duo Blackthorne/ Mariko, le barbare échoué sur les rives du japon médiéval et sa jeune traductrice…

Richard Chamberlain est remplacé par un acteur génial, Cosmo Jarvis, qui joue les brutes bas du casque comme peu d’acteurs oseraient. Car c‘est l’inversion de Shogun, la série. Les barbares, c’est l’Occident. La Civilisation, c’est le Japon. Les Orientaux sont beaux, propres, intelligents, extrêmement civilisés… Avec, en face, un Anglais mal dégrossi, sale et un peu idiot.

Dans tous les films américains, on parle étranger pendant cinq minutes et puis on bascule, comme par magie, vers l’anglais. Shogun utilise au contraire la barrière de la langue comme ressort dramatique : on parlera japonais pendant dix heures. Et le personnage clef sera ici la traductrice, Dame Mariko (Anna Sawai).

Comme on dit, traduction égale trahison ; tout est là. Mariko va s’efforcer de traduire les demandes de son Maître, le Daimyo Toranaga (Hiroyuki Sanada, notre Ayato de San Ku Kaï !) Elle traduit aussi les réponses de Blackthorne. Tous les dialogues sont ainsi en double, ce qui parait fastidieux de prime abord. Mais on comprend vite que ce projet est le cœur de Shogun. Ce que dit Toronaga n’est pas compréhensible par Blackthorne : il faut que Mariko l’explique. La réponse du marin est offensante : elle doit l’atténuer pour le Daymio…

La grande force de la série est de tenir jusqu’au bout cette posture, et de l’incarner ailleurs, dans l’histoire d’amour impossible entre la Marin et la Dame.

Mais l’amour, n’est-ce pas la tentative désespérée de comprendre l’autre ?




samedi 8 novembre 2025


Le Mécano de la « General »
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Regarder Le Mécano, c’est assister à l’enfance de l’art. C’est visiter la grotte de Lascaux du cinéma, c’est admirer la naissance d’Hollywood… 

Jusque-là, Buster Keaton était surtout connu pour faire des slapsticks, ces petits films d’une bobine où on tombe d’une échelle, on glisse sur une peau de banane, et on est poursuivi par les flics…

Mais là, c’est le grand projet : un film d’une heure et demie sur la Guerre de Sécession. Une comédie, mais pas que. L’histoire de Johnnie Gray, un petit gars du Sud amoureux d’une jeune fille. Et qui veut absolument s’engager, car la guerre est déclarée. Malheureusement, Johnnie est réformé, à la consternation de son amoureuse : trop chétif, trop utile (il est cheminot). Evidemment, Johnnie va devenir un véritable héros en démasquant les plans machiavéliques des espions du Nord, et en les déjouant avec la « General », sa fidèle locomotive.

Au-delà de l’émotion, on est fasciné par les cascades (entièrement réalisées par Buster Keaton qui saute, descend, remonte sur une vraie loco en marche !) et par des scènes de bataille assez imposantes, dont une chute de loco d’un pont. A l’époque, rien de moins que la scène la plus onéreuse du cinéma muet…

Même si le propos pique un peu les yeux (les gentils sudistes contre les vicieux nordistes), Le Mécano de la « General » est un must see.




vendredi 7 novembre 2025


Le Meurtre était Presque Parfait
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Dans Hitchcock/Truffaut, le Maître explique que c’est un projet run for cover, c’est-à-dire un projet qu’il avait accepté parce qu’il il ramait sur son projet inachevé Bramble Bush. Hitch, en contrat avec la Warner, a donc convenu d’adapter cette pièce à succès sachant, comme il le dit, que c’était un truc pour lui.

Et c’est vrai que Hitchcock est à son affaire dans cette histoire de bourgeois cocu. Tony Wendice (Ray Milland), un tennisman désargenté veut hériter de Margot, sa belle et jeune épouse (Grace Kelly), en délégant son meurtre à quelqu’un d’autre. Le Hitchcockien averti retrouvera évidemment les prémisses de L’Inconnu du Nord Express, un film en noir et blanc sorti trois ans plus tôt, et bien mieux réussi*…

Dans une des premières scènes en tout cas, Wendice expose son plan à l’assassin qu’il a sélectionné. Cette longue scène se passe entièrement dans le salon et Hitch ne fait qu’alterner simplement les plans, et pourtant ce n’est jamais ennuyeux.  

L’erreur commune, quand on adapte du théâtre, c’est de vouloir sortir à l’extérieur pour faire cinéma, dit le Hitch en substance à son padawan français.

De fait, Hitch ne sortira pas de l’appartement, et cette unité de lieu créé une ambiance angoissante, anxiogène, qui va culminer jusqu’au meurtre lui-même…

Après, il est vrai que le film faiblit un peu quand on passe à la résolution façon Cluedo / Colombo.

Mais tout de même, c’est le haut du panier…

* Hitch avait-il une dent contre les tennismen, on ne sait…




mercredi 5 novembre 2025


Le mystère Dylan
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip -Le Professor a toujours quelque chose à dire... -Les gens -Pour en finir avec ... ]

Qui peut comprendre Bob Dylan ? Après avoir vu Un Parfait Inconnu, nous avons emmené le Professorino voir la bête sur scène, sans trop d’illusions. C’était pas mal en 1995, mais déjà pas terrible en 2003.  

Le Palais des Congrès était plein à craquer de septuagénaires. L’octogénaire sur scène, lui, n’a pas offert grand-chose. Ni bonjour ni merci, on a l’habitude. Ce qu’on demande en revanche, c’est a minima un groupe qui joue juste, quelques paroles qu’on arrive à capter et peut-être, s’il vous plait, une ou deux vieilles chansons…

Monsieur Dylan ne nous donnera pas ce plaisir.

Le Professore a eu la chance de voir plein de concerts. Des gens qui venaient ramasser le pognon (ZZ Top), des gens qui n’en avaient rien à foutre (Pink Floyd, Happy Mondays), des machines ultratechniques sans âme (Madonna), ou des génies bourrés qui ne pouvaient plus jouer (Amy Winehouse). Mais tout ça ne s’applique pas à Dylan. Ça reste un mystère…

Donc voilà une liste de suggestions : Robert Zimmermann, I wrote a list for you

  1. Tu aimes profondément la musique…
    Alors, joue juste (ou laisse ton groupe jouer), comme les bluesmen que tu vénères…
  2. Tu n’es pas un junkie, tu n’es pas alcoolique…
    Alors, fais un effort pour chanter mieux que ça…
  3. Tu en as marre de jouer tes vieilles chansons…
    Alors, propose alors des beaux écrins pour qu’on découvre les nouvelles…
  4. Tu n’es pas fainéant (une centaine de concerts par an, et deux heures sur scène)…
    Alors, fais moins, mais mieux !



mercredi 29 octobre 2025


Alien: Earth
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

Disney avait toutes les cartes en main : une licence quadragénaire, un showrunner ultra respecté, et des moyens… Faire du shocker SF une saga de super héros teen semble donc un drôle de pari…

Bien sûr, il y a le génie palimpseste de Noah Hawley pour réécrire par-dessus les grandes œuvres, comme dans Fargo. Hawley s’amuse à filmer les scènes culte de la saga : le chestbuster, la cantoche du Nostromo, la baston avec le robot…  Il y rajoute une petite couche Apocalypse Now (jungle thaïlandaise + fondu enchaîné) mais ce qui domine, c’est un sentiment de what the fuck… Tout ça ne tient pas debout, est assez moche, le xénomorphe est en plastique, et la métaphore Peter Pan est extrêmement lourdingue…

Bref, la déception de l’année…