mardi 26 juillet 2005


Jump the Shark
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... -Séries TV ]

Avez vous déjà sauté le requin ? Enfin, je veux dire, votre série l’a-t-elle déjà fait ? Pour le savoir, rendez vous sur jumptheshark.com, le site qui recense les sauts de requins…

Mais de quoi parle-t-il, le Professor Ludovico ?

Je m’explique. Dans un épisode de Happy Days, vers la fin de la série, Fonzie fait du hors-bord et il est poursuivi par un requin. Pour s’en débarrasser, il décide de carrément… sauter dessus ! ! ! C’est à partir de là que le public a décroché de la série, considérant, non sans raison, que ça devenait un peu trop délirant….

jumptheshark.com recense donc, pour toutes les séries, l’épisode où ça a commencé à merder. Cela va de Day One (pour ceux qui détestent la série de toute façon) à Same Character, Different Actor (le remplacement de Philip dans Ma Sorcière Bien Aimée reste douloureusement gravé dans nos mémoires).

Entièrement basé sur les votes des internautes, ce site n’a qu’un risque : vous faire découvrir des rebondissements que vous ignoriez encore…




mardi 26 juillet 2005


L’interprète
posté par Professor Ludovico dans [ Brèves de bobines -Les films ]

Voilà donc le dernier Sidney Pollack, en petite forme ces jours-ci, et dont on sait qu’il a eu beaucoup de mal à monter ce projet. Nicole Kidman est interprète à l’ONU. Elle a entendu quelque chose qu’elle n’aurait pas du entendre au sujet de l’assassinat programmé d’un chef d’état africain, et un flic (Sean Penn) ne sait pas s’il doit la croire ou la soupçonner .

Au rayon des bonnes nouvelles, l’intrigue est plutôt bien menée, rebondissante à souhait et filmée à l’ancienne : on aime. Le background politique, assez réaliste et plutôt intéressant, est d’un niveau au-dessus de la production standard US.

Au rayon des moins : le mélo adjacent passe mal, avec les deux tragédies concomitantes des héros : clairement, c’est too much ! Les acteurs en font des tonnes, et on regarde sa montre…

Mais ça reste visible…




dimanche 24 juillet 2005


La moustache
posté par Professor Ludovico dans [ Brèves de bobines -Les films ]

N’est pas David Lynch ou Stanley Kubrick qui veut. Emmanuel Carrère en fait la preuve avec l’adaptation de son roman au grand écran ; passionné par les histoires schizophrène (L’adversaire, sur l’affaire Roman, ou Je Suis Vivant Et Vous Etes Tous Morts, la formidable biographie de Philippe K. Dick) cela n’en fait pas forcément un grand cinéaste.

Un homme s’est rasé sa moustache (Vincent Lindon). Sa compagne, Emmanuelle Devos, ne semble pas s’en apercevoir. Et laisse même entendre qu’il n’a jamais eu de moustache … qui dit vrai ? Errant entre fantasme et réalité, ce genre d’histoire ouvre bien des abîmes, d’Eyes wide Shut à Mulholland Drive.

Mais là, point de Tom Cruise, et pas de Naomi Watts. Il y a là erreur de casting : Emmanuelle Devos, qui peut être excellente chez Desplechins (sauf le dernier, Rois Et Reines), est ici à contre emploi. Idem pour Lindon. Il faut des comédiens d’une autre trempe, au bord de la folie, des Nicholson, des Cruise, il faut un roc de pierre ; on a droit qu’à des gens comme vous et moi, et ca ne peut pas passer…

La mise en scène, de même, est faible , et trop proche d’une dramatique de France 2 pour soutenir le rythme.

Au rayon des bonnes nouvelles, on notera enfin une fin ambitieuse, et une excellente musique, et pour cause, c’est le concerto pour violon de Philip Glass…

Bref, à voir, s’il n’y rien d’autre.




dimanche 24 juillet 2005


Halloween, ou l’art du cadre
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD ]

La vision –récente- de « Halloween, la nuit des masques », m’amène, ponctuellement, à prendre la place du Snake pour commenter l’œuvre du Maître : John Carpenter himself.

Je n’avais jusque là que peu d’admiration pour Carpenter (Christine, Les aventures de Jack Burton et les mémoires de l’homme invisible, une filmographie, j’en conviens, un peu décalé pour l’homme d’Halloween et de New York 1997).

Mais j’avoue avoir été bluffé par Halloween, et surtout son art consommé du cadre. En permanence, le spectateur cherche dans les angles une ombre, un souffle de vent qui pourrait trahir la présence de Michael Myers, le tueur fou de la série.

Pendant une heure et demie, alors que l’intrigue est extrêmement mince (deux baby sitters ne pensent qu’à baiser et regarder The Thing* à la télé pendant que le tueur rode dans l’ombre), John Carpenter laisse traîner sa caméra, et terrorise la spectateur qui cherche partout où est ce %¨+°’/*-+ !!! de tueur.

Tantôt présent tantôt absent, tantôt apparaissant en bord cadre, tantôt sortant par une zone d’ombre avec l’ironie dramatique si spécifique aux films d’horreur (nous savons, alors que l’héroïne ne sait pas) Carpenter va jouer au chat et à la souris avec nos frayeurs.

Réaliser cela avec simplement le cadre de sa caméra et de la musique du film, relève du chef d’œuvre…

* version Nyby/Hawks bien sûr …




samedi 23 juillet 2005


Scotty beamed up!
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip -Séries TV ]

James Doohan est mort à 85 ans ! C’était le célèbre scotty de star trek ! Snif. Sorry for your loss… condoléances à la famille, et surtout à la femme (jeune, 28 ans)




samedi 23 juillet 2005


Vous n’avez plus d’excuses ! « Sur Ecoute » (The Wire) sort en DVD !!
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Séries TV ]

la suite démain…




jeudi 14 juillet 2005


Playlist du Professor Ludovico
posté par Professor Ludovico dans [ Playlist ]

CD : spécial 1980 :Nina Hagen, Billy Idol, The Specials Livre : Le Dossier Dalhia Noir




jeudi 14 juillet 2005


Easy Riders, Raging Bulls pour les Nuls
posté par Professor Ludovico dans [ Les films -Les gens ]


Un livre de Peter Biskind (en français Le Nouvel Hollywood)
Un documentaire existe aussi en DVD

Considérant que cet ouvrage étant une œuvre majeure pour comprendre le cinéma et les cinéastes que nous aimons à Cinefast, je me propose d’en faire une synthèse rapide, qui vous permettra à la fois de ne pas le lire en français, où, pour des raisons juridiques, vous raterez les meilleures pages*, et quand même de briller en ville. Il est comme ça, le Professor Ludovico.


L’histoire

Peter Biskind, rédac’ chef du Premiere US, s’attache à retracer le cinéma hollywoodien des 70’s, d’Easy Rider à Raging Bull. Pour cela, il analyse la genèse des principaux films de cette période, tout en présentant leurs concepteurs : Easy Rider (Dennis Hooper ), Le Parrain (Coppola), Star Wars (Lucas), Les Dents de la Mer (Spielberg), Bonnie and Clyde (Arthur Penn) et bien d’autres acteurs de cette grand tragédie : Nicholson, Hal Asby, Robert Altman, Warren Betty, Peter Bogdanovitch, Brian de Palma, Martin Scorcese, Roman Polanski, Robert Evans, etc.


La thèse

A la fin des années 60, le cinéma hollywoodien est malade. Dirigé par des vieux en bout de course (Jack Warner, par exemple), il ne produit plus de film en adéquation avec son public. D’autant qu’à l’extérieur, la révolte gronde : émeutes raciales à Watts en 65, Mai 68, etc. Les jeunes réalisateurs, étouffés par les studios, n’en pincent que pour la Nouvelle Vague : Truffaut, Godard, qui réalisent des films géniaux avec trois francs six sous en utilisant caméras et matériels légers, en dehors de la structure des studios. Ils décident de faire de même, et Bonnie and Clyde est l’un de ces premiers projets. Les patrons des studios n’y comprennent rien, mais le film fait un carton. Les studios signent alors tout jeune réalisateur qui se présente : Dennis Hopper par exemple a beau être sous acide, se balader avec des flingues et avoir les chevaux longs, son film est produit et fait aussi un carton.

La jeune garde prend donc le contrôle de Hollywood et bouscule même la hierarchie inamovible des studios : la producteur n’est plus au centre, les pleins pouvoirs sont confié au réalisateur, seul maître à bord après dieu.

Deuxième révolution : les sujets. Elevés à l’école Corman, qui produisait des séries B à petit budget sur des araignées géantes ou des films de Hell’s Angels, la jeune garde fait du film d’exploitation destinées aux ados. Mais il le font maintenant avec budget et avec talent : American Graffiti, Les Dents De La Mer, Star Wars. Et ça marche : ces séries B deviennent les records d’entrées de tous les temps pour hollywood. Les Dents De La Mer, avec ces 100M$ de recettes sera désormais le standard de l’industrie.

Et puis vint la chute…

Car en faisant cela, les réalisateurs scellent leur propre perte. En 10 ans les studios apprennent, comprennent que leur public a changé, et se calent sur ces nouveaux standards. Avec les années 80, la jeune garde sera lessivé par les échecs (New York New York pour Scorcese, One From The Heart pour Coppola, Heaven’s Gate pour Cimino), par la drogue (Hashby, Scorcese), les femmes (Bogdanovitch, Polanski). Elle sera remplacée par des producteurs, signifiant ainsi symboliqument la défaite absolue de cette décennie. Les Bruckheimer, les Simpson, qui commenceront leur carrière au milieu des années 70, prendront le pouvoir dans les années 80 en appliquant les recettes mises en place par leurs aînés : public ado ciblé en priorité, gros moyens, scénario simplifiés et stéréotypés… mais c’est une autre histoire…

*en France si l’on écrit que Jack Nicholson se shootait toute la journée, on peut être attaqué pour diffamation, même si c’est vrai. Aux USA, on a droit de l’écrire au nom de la liberté d’expression, même si c’est faux.




jeudi 14 juillet 2005



posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip ]

C’est la plus sexy des bonnes sœurs que j’ai rencontrées…

Bob Dylan, à propos de Joan Baez (je ne sais toujours pas dans quel sens il faut lire ce compliment)




jeudi 14 juillet 2005



posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip ]

Il me disait que la chasteté était le meilleur moyen de garder son instrument en parfait état de marche. Moi, j’ai besoin que mon instrument soit accordé très régulièrement.

Mimi Leder, à propos des raisons de sa séparation avec Tom Cruise. Elle l’initia à la Scientologie (entre autres, visiblement)