lundi 26 avril 2010


The Square
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

L’instinct du CineFaster, c’est ce qui lui reste quand il a tout oublié. Il y a quelques jours, je vous disais tout le bien que j’avais pensé de dix minutes de The Square, entrevue en zappant entre Panique dans l’Oreillette et Extreme Makeover: Les Maçons du Cœur sur AB1. Samedi après-midi, avant de faire le grand saut vers la Bretagne profonde, l’île lovecraftienne sans wifi ni 3G, avec l’angoisse sourde d’en rester prisonnier à jamais pour cause de blockbustérien volcan islandais, je me suis gavé de films avant de partir : La Loi et l’Ordre, pas si mal, mais désolant pour les Rolls Royce Pacino/de Niro, et, vers une heure du matin, pas rassasié, j’ai regardé The Square.

Ne mâchons pas nos mots : ce film australien est une petite perle, comme seul le polar peut en fournir. Le pitch est classique : Raymond Yale, cinquante ans, contremaître de chantier, partage une relation adultérine avec Carla Smith, coiffeuse, déjà en couple avec un beauf aux relations louches… Un sac plein de billets va précipiter les amoureux dans le drame. On pique le sac, on commandite un incendie « accidentel », et on fuit ensuite, ailleurs, loin…

Évidemment, rien ne marche comme prévu, et nos amants terribles, qui ne sont pas des gangsters, ne font qu’aggraver leur cas.

C’est un des succès du film : ne jamais céder à aucune facilité scénaristique, et, au contraire, appliquer sournoisement le poids glauque des réalités : les soupçons de l’épouse, les difficultés professionnelles du contremaître, les maladresses inévitables de ces criminels amateurs, jusqu’à leur conclusion logique.

L’autre génie de Nash Edgerton, co-scénariste et réalisateur de The Square, c’est d’avoir confiance dans le cinéma.

La confiance dans le cinéma, c’est la marotte du Professore. Ca veut dire quoi ? Tout simplement, que nul n’est besoin de dialogues lourdement explicatifs, de caméras virevoltantes, de montages hachés, ou de scènes d’exposition bêtasses pour faire progresser l’intrigue. Cinéastes visés : Jeunet, bien sûr, qui se cache derrière la perfection de chaque plan, Les Tudors (et leur tendance Rois Maudits à présenter chaque personnage), ou Dany Boon, dans un autre genre, et la soupe Cht’i.

Nash Edgerton, lui, sait tout ce qu’on peut faire avec un simple champ/contrechamp (la splendide scène du pique-nique, chroniquée ici), ou simplement, d’acteurs qu’on laisse travailler (David Roberts et Claire van der Boom, formidables dans le couple maudit). Un simple rictus engendrera une terreur sans nom, et un regard fera comprendre vingt minutes d’intrigue.

On attend la suite, Mr Edgerton !




dimanche 25 avril 2010


La Loi et l’Ordre
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Je n’avais pas voulu, à l’époque, voir La Loi et l’Ordre en salle, et même refusé des places pour une avant-première en présence de Pacino et De Niro : j’aime trop les acteurs, pas envie d’être déçu par les deux bonshommes en vrai. Bon, mais quand ça passe sur Canal, qu’est-ce qu’on risque ? J’ai donc maté La Loi et l’Ordre un samedi après-midi, entre Toulon-Perpignan et The Square.

Au final, ce n’est pas si mauvais que ça (c’est ce qu’on dit quand on a été agréablement surpris par un bon hamburger, non ?)

La Loi et l’Ordre, c’est l’histoire de deux flics à l’ancienne (nos deux compères, évidemment, déjà trop vieux pour le rôle)

Le problème, c’est que Turk (De Niro) s’est mis en tête de jouer les justiciers : il abat les criminels que la justice a relâché en laissant des poèmes pour signer ses forfaits. En même temps, il pourchasse (avec son partenaire (Pacino) et deux jeunes flics (Donnie Wahlberg et John Leguizamo)) ce mystérieux serial killer de criminels. Avec quelques surprises rigolotes, des seconds rôles sympas (Curtis Jackson, aka 50 Cent, pas mauvais), ça pourrait être pas mal.

Mais le principal problème, c’est ce que les producteurs ont considéré comme leur principal actif : le tandem De Niro/Pacino. Peu crédibles en duo de flics sexagénaires, ils promènent leur immense talent, inutilement, dans cette série B. N’importe qui aurait fait l’affaire, sûrement mieux, et sûrement plus crédible.

Mais surtout, pendant tout le film, on pense à Heat, l’affrontement magistral de ces deux monstres, le taureau de Niro, et le Rottweiler Pacino.

Depuis, on cherche en vain un film à leur mesure.




vendredi 16 avril 2010


No Direction Home (première partie)
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Hollywood Gossip -Les films -Les gens ]

Allez, un peu de rock… Je suis né à la musique du diable par Pink Floyd (The Wall, il y a pire, croyez moi !), puis Bowie, puis les Stones, les Pistols, les Clash, etc.

Mais depuis vingt ans, il n’y a qu’un artiste que j’écoute tous les jours, c’est Dylan…

Au delà du cliché de folkeux à guitare (qu’il fut le premier à rejeter), cliché qui empêche généralement le béotien d’« accéder » à son univers, il faut bien comprendre que Dylan est le plus grand poète américain du XXème siècle.

No Direction Home, c’est le documentaire réalisé sur Dylan par Scorcese, grand amateur de rock s’il en est. Ne vous attendez pas néanmoins à un deuxième The Last Waltz, ou un deuxième Shine a Light, c’est-à-dire une captation d’un quelconque concert du Bob à Bali ou à Berlin (Dylan est en tournée depuis des années, le Neverending Tour). Cette proposition est en effet hautement improbable : un concert de Dylan, c’est comme la roulette russe : une fois sur six, c’est pas mal…

Non, No Direction Home est un vrai documentaire, chronologique, sur le Shakespeare de Hibbing, Minnesota. Donc, en gros, une interview du Poète (filmée de façon inexplicablement floue ???), des interview des comparses (Joan Baez, Pete Seeger…), des femmes (Joan Baez, Suzanne Rotolo…), quelques photos noir et blanc, et des images de concert à profusion.

Fil conducteur de la première partie : le concert de Newcastle, 1966, où Dylan affronte, comme il va le faire tous les jours pendant un an, une foule hostile, mais chaque fois plus nombreuse. Objet de cette ire ? Dylan – sacrilège ! – est passé à la guitare électrique.

Scorcese utilise ce concert comme un os, et ajoute de la chair dessus : explications des débuts par des témoins, interview du Maître, contexte historico-sociologique, etc.

Mais il ajoute aussi au concert quasi-punk de Newcastle des témoignages de fans transis, qui doivent donner un peu d’humilité, d’ailleurs, à l’amateur de rock, de techno, de rap, ou tout simplement, au CineFaster !

Les Dylaniens de 1966 y brûlent ce qu’ils avaient adoré en 65 : « Traître ! Judas ! Prostitué !» Ces fans, pourtant jeunes, visiblement cultivés, sont incapables de voir que Dylan est entrain de faire, c’est-à-dire transformer cette musique de fond en comble, de la pervertir pour en faire une machine de guerre à textes. Après Dylan – comme on le voit dans l’excellent documentaire de DA Pennebaker réalisé à la même époque, Don’t Look Back – les Beatles ne pourront plus jamais écrire de chansons gnangnans.

Donc, cher CineFaster, attention : nos excommunications d’aujourd’hui sont peut-être nos grossières erreurs de demain…

La deuxième partie après les vacances : une semaine sans films, sans télé, sans série, mais peut-être avec un peu de foot. Mort au Bayern !




jeudi 15 avril 2010


Un Village Français, saison 2
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

Par suite d’incompréhensibles manœuvres freeboxiennes, j’avais effacé trois derniers épisodes de la fantastique série sur l’occupation allemande de M. Krivine.

Grâce à des sites dont je tairais le nom (en zone libre !), j’ai pu me les procurer au marché noir, et terminer l’engin avec le Professorino.

Aaaargh ! La saison 2 (1941) finit sur un cliffhanger à la Lost : nos héros survivront-ils aux agissements de la Gestapo et de la police vichyste ? Monsieur le maire arrivera-t-il à reconquérir son épouse ? Y’aura-t-il, malgré le rationnement, de la dinde à Noël ?

Blague à part, et malgré quelques petits défauts*, Un Village Français reste la seule tentative digne de ce nom sur ce sujet.

A voir d’urgence… Enfin quand France 3 daignera l’éditer en DVD… Sinon, il reste le marché noir…

* Un Village Français a frôlé le chef d’œuvre dans ce dernier épisode, quand le commissaire résistant comprend qu’il faut tuer le fermier qui risque de les dénoncer. On croit qu’il va l’abattre de sang froid, parce qu’il le faut, que c’est inévitable.

Mais les scénaristes, reculant devant leur propre audace de montrer un des personnages « positifs » agir si mal (dans un contexte pourtant parfaitement justifié depuis trois épisodes !) eurent recours à un artifice classique, et honteux. Le fermier tira le premier, mettant notre héros en état de « légitime défense ».

Dommage, c’était bien tenté…




mardi 13 avril 2010


Tonnerre sous les Tropiques
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Une parodie d’Apocalypse Now. Une parodie de Platoon. Une critique du système des Oscars. Une critique des agents. Et des cinéastes européens qui se la pètent… Et de acteurs américains Actors’ Studio qui se la pètent…

Il y a forcément un truc pour vous dans Tonnerre sous les Tropiques, la comédie fourre-tout de Ben Stiller. Ne vous méprenez pas, ce n’est pas The Fatties, la comédie pétomane…

On le voit, on n’est pas vraiment chez les Monty Python, mais plutôt chez Zoolander, où Stiller taillait déjà un costard au monde de la mode.

Bien sûr, Tonnerre sous les Tropiques n’est pas un chef d’œuvre ; il lui manque – sur le thème de la satire Hollywoodienne – la finesse de Tournage dans un Jardin Anglais (avec déjà Steve Coogan) ou l’émouvante humanité de Galaxy Quest (Never give up! Never surrender!)

Ben Stiller n’est pas un grand cinéaste ; il ne sait pas trier le gag fin du gag lourd, et en plus il a beaucoup, beaucoup, beaucoup d’argent (95M$) : il aligne donc les plans, et ne sait pas s’arrêter sur un bon gag. Il surexploite l’incroyable Robert Downey jr, dans peut-être son meilleur rôle de poupée russe (jouer Al Pacino qui joue un noir qui joue dans un film sur le Vietnam)…

Il sous-exploite en revanche le meilleur acteur de sa génération, méconnaissable dans le rôle du producteur fou, qui laisse au moins une séquence finale de rap mémorable…

Mais bon, ce ne sont là que péchés véniels, eu égard à la force de la satire hollywoodienne, et à l’excellence des dialogues…

Il lui sera donc beaucoup pardonné…




lundi 12 avril 2010


The Ghostwriter
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Peu importe la résolution finale de l’intrigue – assez minuscule, et que nous ne révélerons pas ici -, ce qui compte dans The Ghostwriter, c’est le chemin qui y mène. Un chemin de douanier, à vrai dire, tortueux et dangereux au bord de la falaise, comme Polanski les aime.

Un nègre littéraire sans nom « The Ghost » (Ewan McGregor, qui aligne les bons films en ce moment) est recruté par l’entourage d’Adam Lang, (Pierce Brosnan, qui prouve encore une fois qu’il aurait pu faire mieux que James Bond). Mr Lang est un ancien premier ministre Labour dans lequel tout le monde aura reconnu Tony Blair. Mission : réécrire en un temps record l’autobiographie du monsieur, le ghostwriter précédent venant de décéder… Ambiance.

Dans le Parcours du Héros – méthode d’analyse de toutes les histoires depuis Homère -, le héros doit quitter ses attaches familiales pour pouvoir partir à l’aventure. Ici, ça commence bien : le héros n’en a pas. Et comme on lui offre beaucoup d’argent, il accepte.

Le conte fantastique peut commencer. Une île dans les brumes, un ferry qui ouvre grand sa gueule de dragon pour dévorer les voitures, une grande maison au bord de la mer, où chaque tableau semble éclaboussé de sang. Un livre magique, enfermé dans un coffre… Un village mystérieux et fantomatique (on ne verra qu’une serveuse, inexplicablement habillée comme au XVIIIème siècle).

Notre Héros va non seulement explorer ces contrées mystérieuses, passer de la sorcière blonde à la sorcière brune, mais il va finalement tomber dans le marais le plus dangereux qui soit : la politique. Car au moment même où il accepte le job, Adam Lang se voit convoquer par le tribunal international de La Haye, pour crimes de guerre…

L’intérêt du film – et cela vaut la peine d’être noté – ne tient pas à l’histoire, finalement anecdotique, mais à l’ambiance générée… Les personnages, le décor, l’excellente musique d’Alexandre Desplat, nous mettent littéralement dans la peau de McGregor… Que faire à sa place ? Ecrire le livre ? Mener l’enquête sur la mort de son prédécesseur ? Aider à la com’ de Lang pour le défendre ou trouver des preuves pour l’incriminer ? Ou seulement baiser les sorcières !? Dans ce Club des Cinq pour adultes, The Ghost n’est-il pas comme le Bill Hartford d’Eyes Wide Shut, le dindon de la farce ?

Réponse dans votre cinéma favori…




dimanche 11 avril 2010


The Square
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

La magie du cinéma, c’est ça : il ma suffit de zapper dix minutes sur The Square pour avoir envie de voir le film (ce que je n’ai pas encore fait.)

Dix minutes magiques, quasi silencieuses, mais tellement bien filmées qu’on comprend tout : deux couples, un adultère, quelque chose de terrible entrain de se préparer… Un remords soudain, on veut tout annuler, mais c’est trop tard : le drame est en place…

Le tout impeccablement filmé, tout en retenue, en suspense, avec quelques regards échangés… Nash Edgerton a confiance dans le cinéma.

J’ai enregistré son film. Et je vais le regarder…




dimanche 11 avril 2010


La Dernière Escroquerie du Rock’n’Roll
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip -Le Professor a toujours quelque chose à dire... -Les films -Les gens ]

Malcolm McLaren is dead. On pourrait en faire un T-Shirt, comme Sid Vicious: Dead. Si McLaren a sa place dans CineFast, ce n’est pas en tant que Manager des Sex Pistols, mais bien en tant que producteur de cinéma, de l’OVNI filmique La Grande Escroquerie du Rock’n’Roll, le vrai-faux biopic des Pistols…

Vrai, car avec de vrais morceaux de Pistols dedans : le God Save the Queen sur la Tamise, les derniers concerts calamiteux au Texas, l’émission de Bill Grundy… Et le faux aussi, où le Malcolm, en bon situationniste, esbaudit la Société du Spectacle en réécrivant son histoire des Sex Pistols : j’ai tout fait, j’ai tout inventé, tout était prévu depuis le début…

Comme chacun sait, c’est « un petit peu plus compliqué que ça… », mais quand les événements nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs…

Bref, le film est rigolo, varié, sûrement très bizarre à regarder aujourd’hui, submergés que nous sommes par les clips, et blasés par toute forme de provocation…

Si le grand mérite du Punk, c’est d’avoir dit : « Toi aussi, tu peux le faire : tu peux être chanteur, graphiste, écrivain. Prends ton stylo et fais-le… », son deuxième – et pas le moindre – c’est d’avoir démonté les rouages du rock’n’roll circus : après les Pistols, toute provocation a désormais un petit parfum marketing…

Malcolm McLaren était un grand déconstructeur, et même s’il n’était pas le seul, il a changé nos vies…




jeudi 8 avril 2010


Alatriste
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Bonne idée que d’adapter le D’Artagnan modernisé d’Arturo Perez Riverte, Capitaine Alatriste. Bonne idée, aussi, que ce soit des espagnols qui s’en occupent (on sait de quels massacres sont capables les américains quand ils adaptent l’histoire européenne). Ici, belle déco réaliste, belles lumières…

Bonne idée, enfin, de confier le rôle du spadassin désespéré à Viggo Mortensen, qui, cereza sur los gatos, parle très bien l’espagnol.

Mais bon, ça s’arrête là. Car le reste est très décevant. Alatriste, le film, se veut désespéré, à l’image des romans ; il ne fait pas bon vivre pauvre et honorable à l’époque de Philippe II. Okay, on a compris… mais le film aligne les scènes de désespoir : la guerre, la maladie, les galères, tout va mal.

Le spectateur veut bien ressentir cette ambiance désabusée, mais il faudrait, par exemple, que l’on passe de l’espoir au désespoir, comme l’impossible amour d’Archer et de la Comtesse Orlewska dans Le Temps de l’Innocence.
Dans Alatriste, tout va mal, et de mal en pis, du début à la fin. C’est le décor, la toile de fond d’Alatriste. On s’y fait et on attend la prochaine scène en reprenant un tapas.

Autre problème : les scénaristes ont cru bon prendre les trois bouquins* et n’en faire qu’un seul (C’est dire s’ils croyaient au potentiel économique de leur sujet !) Si les bouquins de Perez Riverte ne sont pas des chefs d’œuvre de littérature, ils sont bien écrits et dramaturgiquement bien conçus. Chaque livre (Capitaine Alatriste, Les Bûchers de Bocanegra, Le Soleil de Breda) ont une intrigue, un début, et une fin.) On y comprend pourquoi Alatriste est si … triste, pourquoi son ami pamphlétaire risque gros, pourquoi le jeune Inigo ne devrait pas tourner autour de la belle mais dangereuse Donna Angélica.

Ici, on aligne dix ans d’intrigue en 2h20 interminables. Belles, mais interminables…




jeudi 8 avril 2010


La Commanderie
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

C’est rare, sur CineFast, de parler des films avant, mais ça arrive. C’est encore plus rare pour une série française, mais voyez plutôt ; c’est La Commanderie, une série sur le Moyen Age, sur le pèlerinage de St Jacques de Compostelle, sur le trésor des Templiers !

Une sorte d’obligation de jeter au moins un coup d’œil. En plus, c’est produit par la bande du Village Français, dont on a déjà dit le plus grand bien.

A essayer, pour le moins…

La Commanderie
France 3, 20h35, épisodes 1, 2 et 3 (sur 8 )