[ Le Professor a toujours quelque chose à dire… ]

Le Professor vous apprend des choses utiles que vous ne connaissez pas sur le cinéma



dimanche 2 avril 2006


Une Imposture Française
posté par Professor Ludovico

Cinefasteurs, cinefasteuses, ne ratez pas « Une Imposture Française », l’excellent pamphlet sur BHL. Outre qu’il vous apprend quelques anecdotes savoureuses sur notre philosophe national (qui appelle Voici pour qu’on ne cite pas l’âge de sa femme, ou qui se fait fabriquer des chemises spéciales à 350€ chez Charvet, afin que le fameux col BHL ne tombe pas), ce livre illustre surtout avec talent le fonctionnement du cinéma à la française que le monde nous envie… ou comment BHL arrive à squatter le CNC, puis le conseil éditorial d’Arte pour arriver à faire produire « Le Jour et la Nuit » en 1997, pour la modique somme de 53 MF.

Au final un bide retentissant (avec Alain Delon et Lauren Bacall, tout de même). Il n’y a même pas de donnée Box Office dans ImdB, c’est dire…




dimanche 22 janvier 2006


Attention : Tourner avec Kubrick est dangereux pour votre carrière.
posté par Professor Ludovico

Avez-vous remarqué que toutes les têtes d’affiche qui ont tourné avec le maître ont vu leur carrière s’arrêter net après ?

Malcolm Mc Dowell n’a tourné que des navets après Orange Mécanique. Il avait (sic) cru que Stanley était son ami.

Gary Lockwood et Keir Dullea, les héros de 2001 , ont tourné ensuite dans … euh … voir ImdB…

Ryan O’Neal, célèbre avant Barry Lyndon, n’a rien fait de spécial ensuite, à part Un Pont Trop Loin (rires dans l’assistance)

Marisa Berenson a quand même tourné dans L’Arbalète !

Shelley Duvall, égérie d’Altman, chercherait selon les dernières nouvelles, la sortie du labyrinthe de l’Overlook Hotel.

Mathew Modine, wonderboy des 80’s, a enchaîné les second rôles depuis Full Metal Jacket, malgré son indéniable talent.

Stlanley leur a-t-il sucé le cerveau ? Les a-t-il tellement mis minable pendant le tournage qu’ils ont eu honte ensuite de travailler à Hollywood ?

Je vous vois venir ! Les exceptions ! Il y en a, des exceptions : Peter Sellers, Jack Nicholson, Tom Cruise.

Pauvres sots, ne voyez vous pas ce qui réunit vos « exceptions » ? Ne distinguez vous pas le lien invisible qui rejoint ces acteurs entre eux ? Si ce n’est pas le cas, il faut donc qu’un praticien de longue date comme le Professor vous ouvre les yeux, au regard de son expérience de 30 ans dans la psychothérapie hollywoodienne. Mais mes amis, c’est très simple : ces gens étaient déjà FOUS avant !!!




samedi 3 septembre 2005


De l’utilité des Oscars et de la palme des alpes maritimes
posté par Professor Ludovico

En 1974, Al Pacino tournait dans un film modeste (Le Parrain II). La prestation intéressante de ce jeune italo-américain lui valut une nomination aux Oscars. Il aurait pu gagner, mais dut néanmoins s’effacer devant le célebre…

(roulement de tambours, trompettes…) :

Art CARNEY !!!!

pour sa performance dans…

HARRY&TONTO !!!!!

(… qui avait aussi gagné aussi le Golden Globe)




samedi 3 septembre 2005


les meilleurs films selon les ImdBistes
posté par Professor Ludovico

Etes vous allez voir ? sur ImdB, ils ont classé les films favoris de leurs internautes… On dirait presque une soirée Cinefast…




mardi 26 juillet 2005


Jump the Shark
posté par Professor Ludovico

Avez vous déjà sauté le requin ? Enfin, je veux dire, votre série l’a-t-elle déjà fait ? Pour le savoir, rendez vous sur jumptheshark.com, le site qui recense les sauts de requins…

Mais de quoi parle-t-il, le Professor Ludovico ?

Je m’explique. Dans un épisode de Happy Days, vers la fin de la série, Fonzie fait du hors-bord et il est poursuivi par un requin. Pour s’en débarrasser, il décide de carrément… sauter dessus ! ! ! C’est à partir de là que le public a décroché de la série, considérant, non sans raison, que ça devenait un peu trop délirant….

jumptheshark.com recense donc, pour toutes les séries, l’épisode où ça a commencé à merder. Cela va de Day One (pour ceux qui détestent la série de toute façon) à Same Character, Different Actor (le remplacement de Philip dans Ma Sorcière Bien Aimée reste douloureusement gravé dans nos mémoires).

Entièrement basé sur les votes des internautes, ce site n’a qu’un risque : vous faire découvrir des rebondissements que vous ignoriez encore…




mardi 5 juillet 2005


Deep Impact
posté par Professor Ludovico

Certains m’écrivent en ce moment pour s’étonner que la mission en direction de l’astéroïde se nomme Deep Impact, comme l’excellent film de Mimi Leder, qui concurrença un temps Armageddon.

Je rappelle que ce phénomène n’est pas nouveau : la première navette ne fut elle pas baptisée Entreprise, comme le célèbre vaisseau de Star Trek ?




jeudi 23 juin 2005


La Valse à Trois Temps
posté par Professor Ludovico

Vous faites (probablement) partie comme moi des quelques lecteurs de Libération, journal dont le tirage est inférieur au Télégramme de Brest, mais, pour ce qui nous occupe, bien plus influent que son collègue breton. Vous lisez, avec un plaisir certain, la critique cinéma dudit quotidien, dont vous avez parfois du mal à suivre la politique rédactionnelle. Ca tombe bien : cette chronique est faite pour vous.

Rappelons le contexte : le lecteur de Libé :

  • lit Le Parisien en cachette (c’est simple à lire, et souvent instructif)
  • n’a pas le Droit Moral de lire Le Figaro
  • n’a pas besoin de lire Le Monde (pas assez branché et, dans le fond, trop long à lire et écrit trop petit de toutes façons)
  • achète Télérama (le journal des gens qui disent qu’ils ne regardent pas la télé)

Conscient des attentes de la cible, les critiques de Libé appliquent, peut-être à leur insu, une politique maison vieille comme la veste à velours côtelée de Serge July. Nom de code : la Valse à Trois Temps. Cette politique est basée sur un constat marketing simple. Le lecteur de Libé veut se distinguer. Il achète Libé pour se donner un genre, pour dire les choses simplement. En conséquence, la critique cinéma de Libé doit refléter cette vision décalée du monde, et propose des chroniques souvent rigolotes mais au goût extrêmement changeant. Le but n’est pas d’avoir un avis, mais bien d’être à l’avant-garde du troupeau. C’est là qu’intervient la Valse à Trois Temps.

1er Temps : Etre A L’avant-Garde
Facile. L’Officiel des Spectacles regorge de chefs d’œuvre improbables, de provenances exotiques. Suffit de piocher. Plus le nom du pays est imprononçable, meilleur est le film : Libé nous déniche donc, avec une rare régularité, des Ozu iraniens, des Kubrick ouzbeks, et des Woody Allen finlandais. Un film américain ou espagnol équivalent ne recueillerait que du mépris. Peu importe, cela permet une posture avantageuse : « Je vous ai découvert une petite merveille au Festival d’Amiens ». Par définition, aucun cinéphile moyen n’a la possibilité d’en faire autant.
Autre source intarissable : le cinéma américain indépendant. Exemple type : Hal Hartley*. Si Libé le découvre en premier, ce garçon a toutes les chances d’avoir une double page dans l’édition de mercredi.**

2ème temps : La Confirmation
Difficile. Le public, docile, va voir la petite merveille. Contrit, il se dit que décidément, s’il y a un deuxième film, ça doit être bon. Il s’y rend donc comme un seul homme. Exercice casse-gueule pour le Critique-de-Libé. En dire du bien, ce n’est plus être à l’avant garde (puisque Le Figaro doit en dire du bien, logiquement). En dire du mal est risqué… Le Critique-de-Libé fait souvent dans l’autosatisfaction lors du 2ème Temps de la Valse : « ON VOUS L’AVAIT BIEN DIT : Hal Hartley Abbas Kiarostami Aki Kaurismaki (rayez la mention inutile) est bien le Woody Allen de sa génération… »

3ème temps : Le Reniement
Assez facile. Avec un peu de chance, notre poète finlandais est devenu célèbre, il a peut-être gagné une Palme dans les Alpes-Maritimes, ou une page dans Le Monde. Il est temps pour le Critique-de-Libé de passer en DefCon One. L’heure du massacre a sonné : le poète finlandais s’est fourvoyé, le talent a disparu, le cinéma iranien est « surfait », etc. Dans ces moments-là, le ridicule ne tue pas. A titre d’exemple, Libé avait consacré trois pages au chef-d’œuvre « Susie et les Baker Boys » à sa sortie. Trois ans plus tard, lors de son passage sur les chaînes hertziennes, le critique écrivait sans rire : « à l’époque, nous ne nous étions pas gênés pour dire les faiblesses de ce petit film sympathique ».

Un conclusion s’impose : au lieu de transformer votre quotidien favori en litière pour chat, je ne saurais trop vous conseiller d’archiver soigneusement la critique cinéma. Je vous garantis, rétrospectivement, quelques moments de franche rigolade…

*que j’aime beaucoup, par ailleurs

** dans le même souci de snobisme, Télérama et le Canard Enchaîné, sont très bien placés. Quelques exemples, tirés de ma collection personnelle :
– Le Canard conseillait d’aller voir Rocky IV (et avait démoli Les Aventuriers de l’Arche Perdue)
– Le même Canard a démoli Vanilla Sky, « un film bavard, délayé » lui préférant le « rigoureux (sic)» Ouvre les yeux. Le film américain était peut être une copie éhontée, il améliorait le scénario lourdingue de son modèle espagnol.
– Télérama, qui grâce à sa fabuleuse politique centriste du « Pour-Contre », a botté depuis longtemps le débat en touche




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