[ Séries TV ]

Il n’y pas que le Cinéma dans la vie.. y’a aussi quelques séries TV…



jeudi 15 mai 2014


Friday Night Lights, troisième et quatrième saison
posté par Professor Ludovico

Voilà un bon bout de temps qu’on ne vous a pas parlé de Friday Night Lights, pourtant la série occupe toute nos soirées depuis des semaines, à raison d’un épisode par jour.

Mais hier, me voilà admonesté par le Professorino : « Eh dis donc, t’as rien fait sur la saison 3 ? » En bon père de famille je m’exécute. Sans trop me forcer à vrai dire parce que la série footballistico-texane est tout simplement géniale. Pas parfaite, mais géniale.

Et c’est ça le problème : il est plus difficile de dire du bien que de se venger d’une mauvaise série (et des cinquante-deux minutes de vie qu’elle nous a fait perdre), que de louer le bonheur quotidien que nous procure Friday Night Lights.

Malgré ses défauts, son manque de constance, sa timeline hasardeuse, FNL ne fait pourtant qu’aligner les touchdowns. Sous la couverture moelleuse et confortable d’une glorification du Texas, de l’American Way of Life (bière High Life, jolies filles, football), des valeurs morale puritaines (hard work and decent american people), Peter Berg trace chaque jour un portrait plus profond de l’Amérique, de ses incroyables divisions sociales et raciales, questionne la famille, la religion, le couple, l’école, et la réussite à tout prix…

A ce niveau-là, on ne voit que A La Maison Blanche, la régularité en moins.

Si vous n’avez pas encore pris votre billet pour Dillon, Texas, c’est à n’y rien comprendre.




samedi 10 mai 2014


Les girls
posté par Professor Ludovico

Lena Dunham. Allison Williams. Jemima Kirke. Zosia Mamet.

Retenez ces quatre noms. Mais aussi ceux là : Adam Driver, Christopher Abbott, Chris O’Dowd. Car ces boys and girls, ce sont bien les acteurs incroyables de Girls, la géniale sitcom next gen de HBO. Certes, ils dont servis par un scénario impeccable et une dialoguiste hors pair en la personne de Lena Dunham, à la fois créatrice de ce joyeux bordel new yorkais et sa principale protagoniste.

Mais ils sont aussi, en tant que comédiens, les principaux acteurs de ce renouveau. Les colères rentrées de Marnie, la folie d’Adam, la rock attitude de Jessa et la mièvrerie de Shoshana, n’auraient pas le même impact dans d’autres bouches, sur d’autres visages, dans d’autres corps, car il n’y a rien de pire qu’une sitcom mal jouée. Ces jeunes acteurs, s’ils n’ont que quelques films derrière eux – mais pas forcément les moindres (Frances Ha, Matha Marcy May Marlene, The IT Crowd, 40 Ans Mode d’Emploi, Mad Men), ont surtout l’avenir devant eux.




mercredi 30 avril 2014


The Newsroom
posté par Professor Ludovico

Enfin, elle est là. La série tant attendue du Maître de la Maison Blanche, du génie scénaristique derrière Des Hommes d’Honneur, The Social Network ou Le Stratège, Mr Aaron Sorkin lui-même.

Après la politique américaine (À la Maison-Blanche), après la télé sportive (Sports Night), ou comique (Studio 60), Sorkin va appliquer son implacable désossage pédagogique aux médias américains. Après l’Aile Ouest, la salle de rédaction.

Et là, déception. La série semble avoir trente ans. L’image est moche, c’est filmé comme l’as de pique et les acteurs surjouent, dans un seul et unique open space qui ressemble trop à une scène de théâtre pour être honnête.

Certes, l’argument faut envie. Un PPDA au bout du rouleau reprend goût au journalisme quand revient son ex, bombardée productrice, accompagnée de jeunes journalistes talentueux.

Bon, pourquoi pas. C’est Sorkin, quand même ! On va s’accrocher un peu. Voir où ça mène.

Mais on a très peur.




lundi 28 avril 2014


House of Cards, saison 2
posté par Professor Ludovico

Après des débuts au réalisme douteux (et qui reste l’épine la plus douloureusement plantée dans la hanche de monsieur Fincher), cette deuxième saison de House of Cards finit en beauté.

Progressivement, après avoir planté consciencieusement le décor (la crise chinoise, les amours de la speaker, les problèmes de couple présidentiels), la belle équipe Willimon – Fincher dénoue le tout avec talent devant nos yeux ébahis.

Formidablement filmé, formidablement interprété, magnifiquement écrit, House of Cards a fini, après quelques embardées, par redresser la trajectoire et tient maintenant la route. Nous voilà dans les coulisses du pouvoir (et cela pourrait se passer n’importe où, en somme), et nous assistons au spectacle de ces grands fauves qui se déchirent pour monter toujours plus haut.

Et tant pis s’il y a quelques dommages collatéraux.




jeudi 24 avril 2014


Girls
posté par Professor Ludovico

Depuis deux ans, le Snake nous tanne avec Girls, le truc sur HBO qui enterrerait (sic !) Sex & the City. Bon, OK, mais on ne sait pas où il a vu Girls, le Snake. Probablement téléchargé sur quelque plateforme illégale. Ou streamé sur son téléphone, pendant qu’il jouait du piano de la main gauche. Oui, le Snake joue du piano.

Mais bon, le Professore ne télécharge pas, lui. Trop de respect pour la création, les artistes, le travail des studios, le dévouement des chaînes de télé, qui nous apportent chaque jour notre dose de divertissement.

Bref.

Surprise.

Qu’est-ce qui passe sur Canal+, la chaîne du cinéma ? Girls. Eclat de rire de la Professorinette. Ben ouais, jlaidejavu en strimigue, kestucroi ? Cepamal, maijai areté séson 2.

Comme ça va bientôt disparaître de Canal+ à la Demande, on en regarde un. C’est pas mal, en effet. Très moderne. Le genre de truc qui renouvelle son genre, à savoir la sitcom de fille, tout en restant dans la trame connue. La narratrice très moche (Hannah, aka Lena Dunham, on y reviendra), auteur en devenir, éditrice stagiaire vient de se faire couper les vivres par ses parents. Et elle a un petit copain pas mal, mais l’aime-t-il d’amour ? Ou l’aime-t-il de sexe ? Et ses copines, pas piqué des Hamptons : la blonde lubrique et enceinte (Jessa) qui revient de France (forcément !), la très belle fille classe et sérieuse (Marnie), qui voudrait être considérée par son mec comme autre chose qu’un vase en porcelaine, et la quatrième, Shoshanna, petite oiseau à la ramasse, vierge, forcément vierge.

Tout ça serait très commun si il n’y avait pas un incroyable renouvellement de ton. Aride. Cru. Réaliste. Moderne. Vrai.

Car Girls est une série conçue, écrite, interprétée et réalisée par une seule personne : Lena Dunham*. Eh oui, la moche.

Et là, tout s’explique : si HBO a confié les clefs du camion de sa nouvelle sitcom à une parfaite débutante moche, c’est tout simplement qu’elle a énormément de talent.

Eh le Snake, t’aurais pas pu nous en parler plus tôt, de Girls ?

* et produite par Judd Apatow




lundi 21 avril 2014


Twin Peaks forever
posté par Professor Ludovico

C’était hier, et nous reprenions, après un an d’abstinence*, notre ultime virée dans Twin Peaks land, son RR Café, le bureau du sheriff, la scierie, le Great Northern Hotel, le Jack-N’a-Qu’un-Œil… Ultime, car il n’est pas sûr que la Professorinette ait envie d’aller jusqu’au bout d’une série qui, comme chacun sait, échoua dans la saison 2 tout ce qu’elle avait réussi dans la saison 1.

Bref c’était L’épisode, celui où l’on sait enfin qui a tué Laura Palmer, La Grande Scène.

A vrai dire, je ne m’en rappelais plus. Une scène à la fois absolument terrifiante, uniquement rythmée par le crachotement d’un 33 tours en bout de piste, mais aussi contrebalancée par une autre scène magnifique, juxtaposée, où tous ceux qui ont connu et aimé Laura (Dale Cooper, Donna, Bobby) sont pris d’une horrible mélancolie, tandis que Julee Cruise interprète une chanson d’amour.

Tout Twin Peaks est là-dedans, et tout Lynch, pourrait-on dire : ce que la vie a de plus beau et de plus noir, concentré en une seule scène.

* due à une malencontreuse erreur de manipulation, qui avait révélé à la Professorinette, avec un épisode d’avance, le secret de Twin Peaks




samedi 19 avril 2014


Le test de Bechdel
posté par Professor Ludovico

Avez-vous entendu parler du test de Bechdel ?

En trois petites questions, il permet de mesurer le niveau de bienveillance d’une oeuvre vis-à-vis de la gente féminine. Par exemple, le film que vous êtes en train de regarder comporte-t-il :

1. au moins deux personnages féminins identifiables par un nom?

2. Ces deux femmes se parlent-elles ?

3. Parlent-elles d’autre chose que d’un homme ?

Cherchez-bien, ça ne court pas les rues…

Et ça ne marche pas toujours : Desperate Housewives remporte le test haut la main. La série est-elle pour autant bienveillante envers les femmes ? Poser la question, c’est y répondre.




dimanche 13 avril 2014


True Detective, season finale
posté par Professor Ludovico

C’est peu dire qu’on attendait beaucoup de True Detective, après un générique fracassant, un casting d’enfer, une complexité séduisante, une intelligence rare, intriqué dans des références cultes.

C’est peu dire aussi, qu’on craignait le pire. Nous étions au septieme épisode et rien n’était réglé. Comment Nic Pizzolatto allait conclure son polar Southern gothic sans decevoir ?

Il déçut, un peu. Car il fallait effectuer quelques virages à 90 degrés pour amener les personnages dans leur posture finale, emprunter quelques raccourcis douteux pour résoudre l’intrigue, et se perdre dans le bayou des questions qui, de toutes façons, resteraient sans réponse. Et tout cela en cinquante deux minutes.

C’est comme si finalement, il avait manqué deux ou trois épisodes à True Detective pour conclure. Un comble, pour une série qui vante son statut d’anthologie (une saison, une enquête, des comédiens différents à chaque fois ).

Et l’on n’est pas tant déçu par la conclusion, mais bien par la forme de cette conclusion, légèrement inférieure au standard proposé par True Detective depuis ses débuts faramineux. L’évolution des personnages et des situations, contractées en si peu de temps, deviennent forcément caricaturales. L’intrigue se résout mais elle est reste absconse si on ne va pas fureter sur les sombres recoins d’ Internet pour éclaircie la solution,

Ce n’est pas grave. Nous avons gouté un festin. Seul le dessert était un peu raté.




mercredi 9 avril 2014


True Detective, épisode 5
posté par Professor Ludovico

A chaque épisode, True Detective nous prend à rebrousse-poil, ce qui est pour le Professore la définition même d’une grande série.

On croit être dans un polar classique, avec tueur en série, flics hard boiled et tutti quanti ? On découvre, parsemé ici et là*, quelques références à un grand auteur fantastique américain. On croit être dans une procedural classique, deux flics, un cadavre, une enquête ? Un assaut en plan séquence de six minutes, digne des meilleurs Scorsese, vient vous plaquer au sol. On se croit dans une série d’action ? C’est une longue réflexion sur le temps qui passe, et sur cette salope qui bousille tout, amour amitié, famille : la vie elle-même. On croit que c’est fini ? La série vient rebattre ses propres cartes pour exploser les minuscules certitudes que vous aviez acquises.

Il faut dire qu’au-delà de ses dialogues extraordinaires, et malgré néanmoins quelques faiblesses (on y reviendra peut-être un jour), True Detective repose entièrement sur les performances hallucinées de deux acteurs extraordinaires, Matthew McConaughey et Woody Harrelson, que le cinéma hollywoodien a honteusement ignoré ces vingt dernières années, parce qu’ils n’avait pas (Harrelson) ou trop (McConaughey)** la tête de l’emploi et qu’ – évidemment – la télé installe au sommet pour toujours.

* Huit mots, seulement huit mots, en cinq épisodes…
** Avec quelques exceptions notables dans le cinéma indépendant : Lone Star, Magic Mike pour McConaughey, Tueurs Nés, la Ligne Rouge, No Country for Old Men pour Harrelson.




samedi 5 avril 2014


True Detective, avant-goût sans spoiler
posté par Professor Ludovico

Puisqu’on ne peut rien dire de True Detective sans risquer le moindre spoil, (et que Game of Thrones saison 4 arrive à grand pas), on se glisse dans l’interstice.

Vous avez bien cinq minutes entre la H-Cup, Chelsea-PSG et nos amis Lannister, pour jeter un œil à ce générique incroyable, qui dit tout ce qu’il faut savoir sur l’ambiance de True Detective. La Louisiane, ses friches industrielles, ses églises et ses meurtres rituels, et ses deux flics au bout du rouleau…

C’est tout, et c’est déjà beaucoup. Et c’est là…




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