dimanche 22 décembre 2013


La Grande Scène
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... -Séries TV ]

Comme il n’y a pas de grand groupe sans grand slow (Stairway to Heaven pour Led Zeppelin, Angie pour les Rolling Stones, Don’t Look Back in Anger pour Oasis …), il n’y a pas de grande série sans La Grande Scène.

C’est quoi La Grande Scène ? C’est une scène dans un épisode quelconque ; à un moment quelconque de la saison, dans n’importe quelle saison. Car la Grande Scène, on ne peut pas l’écrire ; elle émerge par hasard, c’est le coup de génie, par définition imprévu. Une scène qui, soudain, définit la série et dont on se souvient encore vingt après, des larmes dans les yeux et des frissons dans le dos. C’est le moment où l’on tombe amoureux de la série.

Pourquoi ? Parce qu’à partir de cette Grande Scène, qu’on va raconter et re-raconter à tous les collègues à la cafet’, on peut définir toute la philosophie de la série :

La Grande Scène du Caroussel, qui teinte pour toujours Mad Men de cette nostalgie douce-amère, celle d’un passé secret (celui de Dan Draper) ou celle, évidente, du monde doré des fifties en voie de disparaitre)…

La Grande Scène des échecs, dans Sur Ecoute où un damier de 64 cases devient la métaphore de la guerre de la drogue…

La Grande Scène du steak frites dans Un Village Français, qui illustre pour toujours la dualité de la France mi collabo, mi résistante (et qui n’arrive qu’à à la cinquième saison, 1943, évidemment)…

La Grande Scène de Game of Thrones, il y en a tant, mais disons, celle du cerf, ou Tywin Lannister, le père, fait la leçon à son fils Tyrion…

Et vous quelle est votre Grande Scène favorite ?


4 commentaires à “La Grande Scène”

  1. Karl Ferenc Scorpios écrit :

    Cher Professor, mes propositions sont sous formes de dialogues. Je relève votre défi avec quelques œuvres légères qui devraient plaire à vos fans les plus exigeants. Comme c’est Noël, la sélection sera classique :
    Blade Runner : « J’ai vu tant de choses que vous, humains, ne pourriez pas croire. De grands navires en feu surgissant de l’épaule d’Orion. J’ai vu des rayons fabuleux, des rayons C, briller dans l’ombre de la porte de Tannhäuser. Tous ces moments se perdront dans l’oubli comme les larmes dans la pluie. Il est temps de mourir ».
    Patton : « Mettez-vous bien dans la tête qu’un connard n’a jamais gagné une guerre en mourant pour son pays. On gagne une guerre en faisant ce qu’il faut pour que les pauvres connards d’en face meurent pour leur pays ».
    Les évadés : « Pendant quarante ans, j’ai demandé la permission de pisser. Je sors pas une goutte si j’ai pas demandé ».

  2. Professor Ludovico écrit :

    je partage évidemment les 2 premières, je ne me rappelais plus de la troisième : génial !

  3. CineFast » Les Canons de Navarone écrit :

    […] un accostage dantesque dans une crique aux récifs décharnés, qui va proposer la première Grande Scène du film, et l’inscrire dans le patrimoine cinématographique. Car cette scène de tempête, puis […]

  4. Le Trône de Fer, la grande métaphore finale | Planet Arrakis écrit :

    […] faut trouver une autre issue. Suit alors un débat surréaliste pour trouver un roi. C’est la Grande Scène. Première solution, prendre le plus âgé (Tully), vite remis à sa place par le vrai pouvoir […]

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