[ Les films ]



jeudi 6 juillet 2017


Dix bonnes raisons de ne pas aller voir Valérian et la Cité des Mille Planètes
posté par Professor Ludovico

CineFast, toujours au service du cinéphile pressé, vous facilite la vie en vous offrant directement dix excuses – à utiliser comme bon vous semble – pour éviter le dernier Luc Besson.

1. Le dernier Luc Besson ? Si seulement c’était vrai !
2. Le dernier bon film de Luc, c’est Le Dernier Combat*…
3. Il a déjà massacré une bédé de votre adolescence, Adèle Blanc-Sec, il va pas en plus massacrer celle de votre enfance !
4. Le cast est horrible (Cara Delevingne en Laureline et Dane DeHaan en Valerian). Enfin, moches…
5. Avatar était déjà laid, on va pas recommencer avec les fleurs bleues…
6. Avouons-le maintenant : Valerian, c’est bien jusqu’à ce que Laureline s’habille un peu sexy, c’est à dire jusqu’au dyptique Métro Châtelet direction Cassiopée – Brooklyn station terminus cosmos ; après, ça devient peu n’importe quoi… les Shingouz… Hypsis, Ralph le Glapum’tien,…
7. La bande annonce donne envie de vomir, un peu comme l’attraction Armageddon chez Disneyland Paris…
8. Le score n’est pas d’Eric Serra ; Si c’est pas Serra, j’y vais pas.
9. Y’a pas non plus Jean-Marc Barr ni Rosanna Arquette…
10. Désolé, j’ai pas fini The Leftovers

* Franchement vous avez revu récemment Le Grand Bleu** ?
** Et posez-vous la question : pourquoi Subway ne repasse jamais à la télé… ?




dimanche 2 juillet 2017


Phase IV
posté par Professor Ludovico

Phase IV, depuis vingt ans, faisait partie de la todo list du Professore ; un film de SF rare, sur l’invasion à venir des fourmis sur notre belle planète.

Rare, on comprend pourquoi ; Phase IV est une bouse innommable. Décors en cartons, musique sous-Pink Floyd, montage approximatif, et acteurs de seconde zone. On comprend aussi pourquoi c’était culte à l’époque : effet « spéciaux », musique angoissante, préoccupation écologiste, et surtout, impressionnantes images réelles de fourmis… Ce Microcosmos avant l’heure devait faire de l’effet en 1974. Pas un grand succès au box office, mais gagnant à la troisième édition du festival d’Avoriaz.

Saul Bass, designer de générique réputé (allez voir sur Wikipédia, ça fait peur, du Carmen Jones de Preminger à Casino de Scorsese) ne fera pas d’autres films. On comprend pourquoi. A mi-chemin entre La Chose d’un Autre Monde d’Howard Hawks (1951) et The Thing de Carpenter (1982), Bass ne sait rien tirer de ces scientifiques coincés dans leur base (en plus avec une jolie fille). Entourés d’ennemis, dont on sait depuis toujours qu’ils sont de l’intérieur.

De cette psychose qui gagne, du savant fou, de la jeune fille égarée, Bass ne fait rien. Les acteurs jouent donc en ligne droite, pieds nus sur des rails.




mardi 27 juin 2017


Hollywood ne répond plus
posté par Professor Ludovico

Voilà un excellent petit livre pour l’été. Olivier Rajchman a en effet la bonne idée de faire le pont, au plein cœur de la crise de la Twentieth Century-Fox, entre trois films qui vont devenir légendaires pour des raisons extrêmement différentes. Cléopâtre, le chef d’œuvre que Mankiewicz va renier toute sa vie, Le Jour Le Plus Long ou la revanche de Darryl Francis Zanuck, et Something’s Got to Give le film avorté de Marilyn Monroe, quelques jours avant sa mort.

Entre les trois films, un point commun : la Fox, au bord du gouffre au début des années soixante, qui met en chantier le plus de films dans l’espoir de tirer au moins le gros lot qui permettra de la sauver.

Petit film, Cléopâtre ? C’est en tout cas l’ambition de départ ; reprendre une histoire connue, et un scénario maison ayant déjà fait l’objet d’un film en 1923. Et un tournage, sous les ordres de Robert Mamoulian, sur… les bords de la Tamise, pour profiter des subventions anglaises. Bizarrement, le temps n’est pas clément et on tourne au mieux deux minutes par jour. Mamoulian est viré, on engage un bon, le Mank’ (All about Eve, Soudain l’Eté Dernier, L’Affaire Cicéron), qui a l’heur de plaire à Miss Taylor, la petite jeunette qui vient de faire un carton, justement, dans Soudain l’Eté Dernier. C’est le début des ennuis, car on recrute aussi un certain Richard Burton, gallois au sang chaud, et comme on dit au Portugal, il faut éviter de mettre la bûche près du feu. Le tournage part en vrille, entre le scandale (les deux sont mariés), les caprices de madame, les beuveries de monsieur, et le scénario qui s’écrit… au fur et à mesure du tournage, une excellente solution pour dépenser beaucoup d’argent…

Les autres films ne sont pas en reste côté anecdotes ; Zanuck, vexé d’avoir été éjecté de la compagnie qu’il avait fondée puis dirigée, rachète les droits du best seller sur le D-Day. Il a une idée de génie pour son Jour le Plus Long : faire un casting… uniquement composé d’inconnus.

Quant à Marilyn, elle ronge son frein contre la petite brunette aux yeux violets qui lui vole la vedette, elle la déesse blonde horriblement âgée de trente-deux ans, et décide de reprendre l’initiative en chantant Joyeux Anniversaire à JFK. Problème, elle est officiellement en congés maladie quand Cukor la demande sur le plateau de Something’s Got to Give. Virée dans les semaines qui suivent, elle prendra la route mortelle de Brentwood, route parsemée de médicaments, d’entourage défaillant et de menaces du clan Kennedy.




samedi 24 juin 2017


HHhH
posté par Professor Ludovico

« Ça fout pas les poils ! » Le jugement définitif de Karl Ferenc Scorpio, qui s’y connait en histoires tchèques, fait parfaitement l’affaire pour définir HHhH, l’adaptation speedée et inutile du formidable livre de Laurent Binet sur l’opération Anthropoid, et l’assassinat d’Heydrich à Prague en 1942.

HHhH, le film, est certes bien fait, respectueux du livre comme de l’histoire*, mais on n’éprouve ni peur, ni peine**, à cette déchirante et terrifiante histoire. La faute à Cedric Jimenez qui balade sa caméra à l’épaule en permanence, même quand il visite un poulailler (celui d’Himmler, sic !). A force de s’agiter tout le temps, les moments forts ne ressortent pas, comme l’attentat, ou le siège final de l’église Saints-Cyrille-et-Méthode.

Jimenez a des idées, mais il ne les mène jamais loin. Heydrich serait un jeune homme bizarre, mais rien ne vient l’étayer***. Heydrich aurait été humilié par son renvoi de l’armée ? Jimenez ne pousse pas cette idée. C’est Lina, sa femme, la vraie nazie, la grande inspiratrice ? Cette intention, un peu plus poussée par Rosamund Pike, s’arrête en rase campagne tchèque. Quant à la réelle utilité de l’attentat, qui va déclencher les plus terribles représailles, ce débat est torché en une seule scène, alors qu’elle est au coeur du livre…

Quand on ne sait pas vraiment ce qu’on veut dire, on se contente d’illustrer la Grande Histoire, qui fait office de scénario. Malédiction du biopic. Mais sans point de vue, pas de cinéma.

Tout cela est bien dommage parce qu’il y a beaucoup de talents et beaucoup d’argent dépensé, mais non, HHhH ne fout pas les poils…

* Même s’il renonce à ce qui faisait l’originalité du livre, c’est à dire la voix de Binet, et son analyse de sa propre subjectivité face à la grande Histoire.
** A quelques exceptions près ; l’attentat lui-même, très bien mis en scène, et le suicide du père et du fils résistant.
*** pas aidé par Jason Clarke (Everest, Zero Dark Thirty) bien pâle, peu ressemblant, et sans ambiguïté dans le rôle de Heydrich




mercredi 7 juin 2017


La 317e Section
posté par Professor Ludovico

Ça faisait un bout de temps que le DVD (Collection « Le Monde ») traînait sur la commode, et que le Lieutenant Jeg, du 3ème Cuir, me tannait pour que je regarde le « meilleur des films de guerre ».

Voilà c’est fait, et cette réputation n’est pas usurpée. On connaissait évidemment le cinéma particulier de Pierre Schoendoerffer (Le Crabe Tambour, L’Honneur d’un Capitaine) mais cette 317e Section nous avait, bizarrement, longtemps résisté. Et c’est vrai que c’est un choc.

Cette évocation réaliste, quasi-documentaire, de cette vie de section (une vingtaine d’hommes) qui retraite depuis Diên Biên Phu, on aurait dû la voir depuis longtemps au cinéma.

Le réalisme, ce n’est pas la question du bon bruitage d’un son de fusil, de la taille de costumes parfaitement raccords avec l’époque, ou de décors somptueux. C’est d’abord une question de personnages. Et là, il y en a deux, archétypes du jeune chef de section (Jacques Perrin) et du vieil adjudant (Bruno Cremer) qui en a vu d’autres.

Pierre Schoendoerffer n’en fait pas des tonnes sur le sujet. Parce que, comme lui (dans un contexte autrement moins dangereux), nous avons passé un an dans l’armée française, il fallait que cette évocation soit réaliste, sur ce microcosme bizarre qu’est une section de soldats, mélange éternel de camaraderies et de violences, de courages et de faiblesses.

C’est ce que réussit précisément Schoendoerffer. Il n’est pas le seul, ni le premier soldat-écrivain-cinéaste (Céline, Giraudoux, Jünger, Füller, Stone), mais sa réussite est particulière. Parce que l’on s’attache à la réalité de ses personnages, à leur véracité émotionnelle, on les suit sans difficulté dans leurs pérégrinations dans la jungle, et pas l’inverse. Le cinéma s’attache souvent à l’histoire, au détriment des motivations de ses personnages, souvent réduits à un cliché (le sergent cruel-mais-juste, le soldat-objecteur-de-conscience-mais-courageux).

Ici, pas de rédemption, mais quelques instants dans la vie de soldats traqués et défaits, mais qui reste des hommes. Malgré le harcèlement des Vietminh, reste l’espoir de s’en sortir, la possibilité de porter soi-même des coups à l’ennemi, la violence et la peur.

Le film se terminera abruptement comme se termine une guerre, comme se termine une vie. Cinquante ans après, le film n’est pas pris une ride sur ce plan-là. Qu’on ait fréquenté ou non l’armée française, il faut voir ce film.




mardi 6 juin 2017


That Thing You Do
posté par Professor Ludovico

Quand on cherchera la définition d’un film qui n’est pas gentillet, on pourra toujours tomber sur film de Tom Hanks. That Thing You Do, un film d’époque où le mot gentillet semble pourtant le plus adapté : les fifties, jolies filles, belles bagnoles, Coca-Cola et rock’n’roll. Mais Tom Hanks voit plus loin que ça. That Thing You Do est une histoire de one hit wonders, ces chanteurs qui, malgré un premier hit, ne deviendront jamais des stars.

One hit wonder, c’est la réalité économique du showbiz. Un producteur, comme un éleveur de pur-sang, doit avoir des dizaines de chevaux dans son écurie, et tous ne peuvent pas gagner l’Arc de Triomphe tous les ans… pour un Rolling Stone, un U2, un Téléphone, combien de The Tornados (Telstar), Dexys Midnight Runners (Come on Eileen), ou de Patrick Coutin (J’aime regarder les filles) ?

Et comme le dit le vieux musicien de jazz, trois choses peuvent venir casser ta carrière ; les filles, l’argent et l’alcool. Ou les trois. That Thing You Do filme cette démonstration ; chacun des personnages y succombera. Et cette belle histoire qui semblait partie pour une happy end années 50 se terminera, pas forcément de façon dramatique, mais en tout cas par l’échec de cette proposition.

Tom Hanks filme cela très basiquement mais très efficacement, en se donnant le rôle du méchant : le pragmatique producteur des Oneders.




samedi 3 juin 2017


Get Out
posté par Professor Ludovico

Qui n’est jamais parti, bourré d’angoisse, pour un premier week-end chez ses beaux-parents? Imaginez maintenant, dans la riante Amérique de Donald Trump, que vous êtes noir et que votre copine est ravissante, mais blanche (la parfaite Alison Williams de Girls). Et qu’elle n’a pas souhaité les prévenir de votre couleur de peau ? Parce que ses parents sont d’authentiques libéraux, obamalâtres de la première heure ?

Au début, ce gentil postulat semble se vérifier, mais les parents richards, certes gentils (Catherine Keener et notre Bradley Whitford de The West Wing) sont quand même un peu bizarres. Sans parler du frère, des voisins, du jardinier, etc.

Le week-end va tourner au vinaigre, mais pourquoi ? A cause de ce petit coin d’Alabama, ou parce que le héros, Chris Washington (Daniel Kaluuya), est parano ?

Toute l’ambiguïté – et tout l’intérêt, à vrai dire – de Get Out est là. On se demande longtemps si on est dans le thriller horrifique ou la comédie psychologique. Quand cette ambigüité, à la fin, sera levée, on verra que Get Out a tutoyé le chef d’œuvre, mais a finalement opté pour la série B.

Une série B d’une excellente facture. Get Out a notamment le mérite de mettre à jour tous les clichés, en les inversant : cette fois-ci, le noir ne peut pas mourir à la fin.

Le problème est en fait inversé : ici, ce sont les blancs qui sont caricaturaux. S’il avait été un tout petit peu plus subtil, Get Out n’était pas loin du très grand film.




mardi 30 mai 2017


Mulholland Drive
posté par Professor Ludovico

« On meurt, on passe un bout de temps à rêver, et on revient… »

Si un film de David Lynch devait s’appliquer à cette citation du Maître de Missoula, ce serait bien celle-là. D’ailleurs, il n’est pas recommandé de revoir ses films, l’expérience initiale étant souvent la meilleure. Ses films sont des rêves, et on ne fait jamais deux fois le même rêve. David Lynch a toujours voulu – comme Hitchcock – s’adresser aux émotions du spectateur ; Mulholland Drive est l’achèvement total de cette ambition.

Après Twin Peaks, après un séjour à Los Angeles, l’an dernier, il fallait néanmoins emmener la Professorinette voir Mulholland Drive, pièce ultime du puzzle Lynch.

Et même si, à cette relecture, on gagne en compréhension ce qu’on perd en rêve, le film conserve sa magie intacte. Mulholland Drive reste le diamant noir dans la carrière de Lynch, indubitablement son meilleur film.

Tout y est : l’éloge ténébreux de Los Angeles, ville-labyrinthe dont on verra la substantifique moëlle : Winkie’s diner, Pink’s hotdog, les studios de la Paramount et les bureaux des producteurs mafieux, Howard Hughes en cravate à motif damas, ranch dans les canyons et villa de beautiful people sur les Hills, palmtrees sur Rodeo Drive, Downtown L.A. et Hancock Park, et même un duo de flics… tout cela sans le moindre establishing shot*. Los Angeles est grand, mais c’est une prison étouffante pour ceux qui s’y perdent.

Mulholland Drive est aussi un hymne au dark side d’Hollywood, la corruption inhérente à l’Usine, où les rêves fracassées d’une petite blonde de l’Ontario championne de jitterbug échoue dans les contre-allées des lot des studios, condamnée à observer de loin les autres réussir. Tel Janus, on en verra les deux visages montés en juxtaposition ; Betty répétant une scène ringarde dans sa cuisine, puis en offrant une interprétation exceptionnelle** devant des patrons de studios juste après. A Hollywood comme ailleurs, il n’y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne…

Le film est aussi la formidable description du dédale des sentiments, les mystères de l’amour et ceux de la jalousie. Pendant deux heures, un grand cinéaste ne cessera pas de faire confiance au spectateur, l’incitant à débrancher le cerveau (qui essaie de comprendre quelque chose à ce déluge de personnes, de situations, de lieux) et à ouvrir grand son cœur pour, enfin, ressentir.

Il n’y a pas de plus grand film sur ce plan-là. Mulholland Drive, comme Twin Peaks, parle directement à vos émotions ; la peur et l’effroi, le rire et l’amour, le désir et les larmes.

Non, il n’y a pas de plus grand film sur ce plan-là. Mulholland Drive s’adresse directement à votre âme.


* Si ce n’est la classique vue de nuit, avec les lumières de La Brea av, qui indique, comme les cailloux du Petit Poucet, la direction prise par Rita dans la nuit angelino.
** Tout aussi exceptionnelle que la performance de Naomi Watts dont le film fit décoller, à 33 ans, la carrière.




dimanche 28 mai 2017


Combien d’emplois générés par la Joconde ?
posté par Professor Ludovico

Il y a avait déjà cette mauvaise manie du générique au cinéma. Quel autre art en effet se sent obligé de remercier tout le monde ? Philip K. Dick remerciait certes son épouse « sans le silence de laquelle » il n’aurait pu écrire Le Maître du Haut Château. Mais il ne remerciait pas le linotypiste, l’imprimeur, le correcteur, l’éditeur, la secrétaire à l’accueil de Putnam Press, et tutti quanti …

Le cinéma, lui, remercie le moindre chauffeur. Peut-être parce qu’il connait le pouvoir d’attraction du 7ème art, qui fait que tout s’arrête dans une rue quand on y pose une caméra, qu’on aperçoit Tom Cruise en train de faire une cascade, ou qu’on met ses mains dans celles de Marylin, devant le Man’s Chinese Theater. Qui n’a pas été flatté de voir son nom à la fin d’un court métrage, parce qu’il avait prêté son appartement ?

Mais voilà maintenant la mauvaise manie de dire que le film a généré de l’emploi. Ainsi, à la fin de Star Trek Beyond, on apprend que le chef d’œuvre a dépensé $69 millions en Colombie Britannique et crée 3 925 jobs. Idem pour Alien Covenant, mais on n’a pas retenu les chiffres…

Imagine-t-on un panneau sous la Joconde indiquant que le tableau a couté 4 années de travail, 1300 mozzarella et 350 jambon-beurres (Vinci l’a fini en France), ce qui a généré 12 emplois à Florence et 2 à Amboise ?

On peut se demander ce qui motive cela. Si le cinéma veut montrer qu’il a une forme d’utilité sociale, c’est vraiment le commencement de la fin.

On pense – et on espère – qu’il s’agit plutôt de compenser l’effroi devant les budgets faramineux des films en question. Est-il bien raisonnable de dépenser 185 millions de dollars pour Star Trek ? Et, partant, 6 millions de dollars pour chacun de ses deux comédiens attitrés ? Une question comminatoire posée aux footballeurs et qui commence à s’immiscer au cinéma (cf. la polémique Maraval en 2012)…




jeudi 25 mai 2017


10 Cloverfield Lane
posté par Professor Ludovico

 
C’est la bonne surprise du mois. 10 Cloverfield Lane est une excellente série B servie par d’excellents acteurs, dont l’inusable John Goodman. Le pitch : une jeune femme, après un accident automobile, se retrouve enfermée dans une cave. Elle se croit prisonnière d’un serial killer, mais son geôlier lui tient un autre discours : il l’a sauvée de l’apocalypse qui s’est déclenché pendant qu’elle était dans le coma. La voilà en tout cas condamnée à vivre avec ce gros type bizarre dans son abri antiatomique de survivaliste redneck.

Dit-il toute la vérité ? C’est tout l’objet de 10 Cloverfield Lane. À partir de ce canevas classique de film d’horreur, le film tresse un scénario beaucoup plus subtil que la production habituelle. Dans les liens entre la « prisonnière » et son « geôlier », le film fournit des rebondissements ou des variations étonnantes, que nous tairons bien évidemment ici. 
 
Une authentique série B, intelligente et sans esbroufe, divertissante mais subtile : ça mérite d’être noté.




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