[ Le Professor a toujours quelque chose à dire… ]

Le Professor vous apprend des choses utiles que vous ne connaissez pas sur le cinéma



samedi 21 mai 2011


Mitterrand-Chirac
posté par Professor Ludovico

Paris Première avait eu la bonne idée, il y a quelque temps, de rediffuser Le Choc des Titans, euh, pardon, le débat de 1988 Mitterrand-Chirac.

Ce n’est pas tant du cinéma, c’est plutôt le contraire, c’est l’objet de cette chronique.

Car la mise en scène, volontairement pauvre, ne se réduit qu’a deux plans par candidat, un plan pour le tandem de journalistes (la pauvre Michèle Cotta, et le pompeux Elie vannier, réduits à compter les coups… euh pardon le temps imparti), et c’est tout.

Pas de plans de coupe.

C’est à dire pas de plan sur l’adversaire quand l’autre parle. Interdit. C’est bien dommage. On voudrait voir la mine de Mitterrand quand il se fait démolir par Chirac sur la Nouvelle Calédonie. C’est l’un des rares moments où Chirac est bon, en vrai passionné de cultures primitives (une qualité que l’on découvrira bien plus tard.) On voudrait surtout voir Chirac déconfit quand Mitterrand réplique juste après ; on se demande ce que Mitterrand peut répondre, tant Chirac a prouvé sa connaissance du dossier, sa passion pour le problème Caledonien (11 voyages là bas, tout de même). Cotta vient de donner deux minutes à Mitterrand, et celui-ci, sec comme une trique : « Ce n’est pas la peine de perdre deux minutes pour répondre à de telles bêtises »

Pas besoin de Jean-Pierre Jeunet, quand on a de tels acteurs, et de tels dialoguistes ; Audiard d’un côté « ce soir, vous n’êtes pas Président, et je ne suis pas Premier Ministre. Nous sommes juste deux candidats, devant les français », et Henri Jeanson de l’autre : « Mais vous avez raison M. Le Premier Ministre ! » Ou « Je serai ravi de travailler à ces sujets, avec M. Le Premier Ministre, quand il sera retourné à la vie politique normale, après le 8 Mai. C’est à dire, sans les responsabilités »…




mercredi 18 mai 2011


Le Théorème de Rabillon
posté par Professor Ludovico

« Vu le thème rarissime mais combien cher à nos cœurs quand il s’agit d’Antiquité, de Quête Médiévale et d’Epopée Sombre » ; c’est par ces mots que commencent le fameux Théorème de Rabillon, connu aussi comme la Loi de l’Obligation Maximum.

Ledit Rabillon est un ami du Professore, et théoricien CineFaster à ses heures. Pour faire simple, son théorème démontre que si la droite RC (i .e. la Rareté Cinéphilique d’un thème donné) rejoint en un point la droite TF (i.e. la Trajectoire d’un Film sur le même sujet), et quel que soit sa qualité intrinsèque, toutes choses égales par ailleurs, le spectateur est obligé d’aller voir le film en question.

Par exemple quand la droite (Rome/Guerre Punique/Thermopyles/Gladiateurs/Pyramides) rejoint Gladiator, 300, Troie, tu es obligé d’y aller ! Quand la droite Templier/Cathare/Quête du Graal rejoint Le Dernier Templier, Indiana Jones et la Dernière Croisade, Da Vinci Code, tu es obligé d’y aller ! etc…

Même si ce théorème a été élaboré de manière empirique, à base d’échanges avinés, à la sortie d’une « Assiette du Sud Ouest » ou d’une « Calzone 4 fromages » à Bercy Villages, il se trouve qu’il se vérifie toujours.

Sinon, comment expliquer que nous sommes allés voir (et revoir) Dune, de David Lynch ou Le Seigneur des Anneaux remix de M. Jackson ?




vendredi 6 mai 2011


Apocalypse, enfin Now!
posté par Professor Ludovico

J’ai failli attendre, comme disait Napoléon ou Louis XIV à je ne sais plus qui. Mais voilà : Apocalypse Now!, pas Redux, est enfin disponible ! Le chef d’œuvre de Coppola, le seul, l’unique, et aussi l’unique objet de mon ressentiment, car l’auteur du Parrain nous a joué une mauvaise farce. Voyant son ex-ami George Lucas (ex-ami, depuis que Coppola s’est foutu de sa gueule en créant, dans Apocalypse Now! – justement -, le personnage du foutraque Colonel Lucas, joué par… Harrison Ford), son ex-ami, disais-je, se faire des Etoiles Noires en platine avec son Star Wars’ Director’ cut, Coppola décida d’en faire autant avec son diamant vietnamien.

Las ! Ce diamant était déjà très pur, et difficile à tailler (ce qui n’était pas compliqué avec Star Wars : gnark ! gnark!) Apocalypse Now! Redux fut donc la daube que l’on sait : complexité pour rien (le monologue lourdement explicatif de Brando, in extenso), élargi sans raison (les scènes interminables dans la plantation française), changeant même de sens (Willard devenant un sympathique voleur de surf), bref une perversion totale de l’équivalent cinématographique du Voyage au Bout de la Nuit.

Pour vingt quatre malheureux euros (ça fait combien en francs, mademoiselle Le Pen?), vous disposerez donc d’un Blu-ray d’Apocalypse Now! Redux (vous pouvez l’offrir à quelqu’un qui n’aime pas le cinéma), un livre sur « les secrets du tournage » (idem), et surtout deux trésors absolus : Apocalypse Now!, l’unique, et Heart of Darkness, a Filmmaker Apocalypse, le seul veritable making of que je connaisse, réalisé par madame Coppola elle-même. Un doc à ne rater sous aucun prétexte : l’infarctus de Martin Sheen, les délires de Brando, Coppola baisant les Playmates, l’équipe qui carbure au défoliant, tout y est.

Seul problème : je n’ai pas de Blu-Ray.




jeudi 5 mai 2011


La phrase du jour
posté par Professor Ludovico

Christoph Waltz, acteur génial d’Inglourious Basterds et du Village Français, interviewé dans Libé sur De l’Eau pour les Éléphants, descend en flamme les making of : « Quel que soit le spectacle, il ne faut pas montrer les coulisses. Jamais. Ce n’est pas l’affaire du spectateur. Il faut que cela reste un secret. Je ne regarde jamais les bonus d’un DVD. D’ailleurs, j’appelle ça les «malus»… »

On est d’accord.

A ajouter à une longue litanie, peu écoutée malheureusement, des contempteurs de Making Of : Kubrick, qui expliquait ne pas donner d’interview pour ne pas devenir un médiateur entre l’œuvre et son public, Lynch, qui dit « filmer ses rêves, et rien d’autre » (une bonne façon de se foutre du monde), ou la phrase immortelle de Cathy Deneuve, que l’on questionnait sur ses conflits avec Lars von Trier sur Dancer in the Dark : « On ne demande pas à une danseuse si elle saigne des pieds. »

On t’aime, Catherine.




samedi 30 avril 2011


Inflation du nylon
posté par Professor Ludovico

Abondance de biens ne nuit pas ? Je ne suis pas sûr ! Par exemple, prenez le déluge actuel de films de superhéros : déjà vus, prêts à sortir ou en préparation… Thor est sorti cette semaine (dirigé par Kenneth Branagh, tout un symbole !), et on nous prévoit Captain America, les Avengers, un prequel aux X Men,un troisième Batman « Nolan », un premier Superman « Snyder » et même une nouvelle franchise Spiderman

Personne ne nous force, me direz vous… Mais sincèrement, cette programmation m’écœure (ou simplement m’éloigne) du cinéma. J’ai l’impression d’être dans un fast food où l’on me propose que quatre produits distincts : comédie américaine « Un Gars, Une Fille« , film d’animation avec des animaux « Rango&Rio, les Cars de l’Age de Glace« , film français « J’irais manger quelque part si tu ne m’embrasses pas » et… film de super héros.

Je n’ai jamais aimé les superhéros. Tandis que mes copains se jetaient sur Strange, un cousin imprimeur m’amenait des pelletées de Pif Gadget. Et dans Pif, il y avait certes Pif et Hercule, Placid et Muzo, mais surtout Glop! Glop! : Hugo Pratt, La Ballade la Mer Salée. Je ne veux pas frimer, je lisais aussi Battler Britton, et ses spitfires en flammes au dessus de la Manche.

Tout ça pour dire que je suis un cas assez unique chez les quadra : un réfractaire à la nostalgie en nylon. J’aimais bien L’Araignée en dessin animé, donc j’ai bien aimé le premier Spiderman de Sam Raimi. Mais pour le reste, le concept d’un type qui se déguise en justaucorps bien moulant m’a toujours paru absurde. Mettre un masque pour cacher son identité tout en choisissant une cape bien flashy, et, en général, d’un goût douteux, ma toujours laissé dubitatif… sans parler de cette propension à vouloir sauver le monde parce qu’on a un trauma familial (père tué, mort sur Krypton, ou dieu du Valhalla)…

Très logiquement, j’ai aimé les films destructeurs de cette mythologie : Incassable de Shyamalan, ou Hancock, de Mr Berg : pourquoi as-tu quitté le projet Dune, mon petit Peter ?? Oui, pourquoi ? Pour faire un autre film de Superhéros ?

Parce que le drame est là, en fait : Hollywood se mord la queue en tournant toujours les mêmes films, alors que des milliers de sujets géniaux attendent une adaptation ; Dune, confié à un tâcheron, Lovecraft, toujours pas de film à l’horizon, et les centaines de chefs d’œuvre de la SF toujours pas adaptés : le Cycle des Epées de Leiber, Elric de Moorcock, Ubik, de K. Dick, Demain les Chiens, de Simak, Les Monades Urbaines, de Christopher Priest, l’Orbite Déchiquetée de Brunner, les Princes d’Ambre de Zelazny, et à peu près tous les Frank Herbert…

Non, le cinéma Hollywoodien, depuis l’éclosion de Spielberg-Lucas à la fin des années soixante-dix, a décidé de ne s’adresser qu’au gosse qui est en nous.

C’est bien dommage.

*Hier soir, mon ami Philippe m’a proposé en avant première de voir Le Trône de Fer, la saga brillante de George Martin adaptée par HBO. Visuellement, scénaristiquement, ce pilote est une réussite : ambitieux et pédagogique à la fois, pour un livre aux intrigues multiples, complexes, et adultes. Un prototype de cinéma adulte inenvisageable désormais sur grand écran.




jeudi 24 mars 2011


Kubrick à la Cinémathèque
posté par Professor Ludovico

2011 sera l’année Kubrick. Orange Mécanique devrait ressortir en salle à l’occasion du Festival de Cannes, avec peut-être d’autres films dans la foulée. Mais surtout, depuis le 23 mars, Kubrick est à la Cinémathèque, dans le cadre d’une exposition maousse. Une simple comparaison avec Science (et) Fiction, l’expo sur la SF à la Villette, qui présente pourtant quelques incunables (le Viper de Galactica, les costumes de Paul Muad’dib, des cosmonautes d’Alien et de 2001), et la messe est dite : l’expo Kubrick est un chef d’œuvre à elle toute seule. Quasiment que des pièces originales, nombreuses et variées : scénarios, storyboards, dessins préparatoires, mémos, costumes, accessoires, affiches, matériel de prise de vues… Le tout dans une scénographie simple et efficace : l’ordre chronologique. Aucune intellectualisation de l’œuvre du Maître, une tentation dans laquelle il est pourtant facile de sombrer…

On erre donc dans les couloirs de la pensée géniale, visionnaire, et tordue, de Stanley Kubrick. Et on peut prendre, pour ceux qui n’ont pas encore saisi, la mesure de l’influence non pas de Kubrick lui-même, mais celle – considérable – de son œuvre, sur le XXème siècle. Les lunettes de Lolita, le sourire en coin de Nicole Kidman, le sursaut désespéré du Colonel Dax des Sentiers de la Gloire, le casque du Joker de Full Metal Jacket, les vaisseaux de 2001, la moquette de Shining, les yeux tristes de Marisa Berenson en Lady Lyndon, le rire sardonique d’Alex dans Orange Mécanique : toutes ces images font désormais partie de notre inconscient collectif. On ne sait pas forcement d’où elles viennent, a fortiori qu’elles sont sorties de la tête du même artiste, mais elles font partie de notre quotidien : Kubrick a marque le siècle comme Picasso, Nijinski ou Joyce.

Pour les CineFaster, évidemment, il y a plus à croquer. On s’attardera donc sur les détails : la chronique d’Henry Chapier qui descend Lolita puis, dix ans plus tard, le même qui encense Orange Mécanique. Les coupes demandées par la censure irlandaise sur ce film : « Coupez la scène avec la statue du pénis » « Coupez la scène avec l’infirmière » « Coupez la scène avec la femme de l’écrivain » « Coupez la scène de sexe avec les deux filles » et à côté, la lettre de la Warner commentant ces coupes : « Evidemment, Stanley, ces coupes sont inacceptables. Mais sachez que nous avons appris qu’une salle à Dublin accepterait de passer le film sans coupe. Gardez cette information pour vous… » Warner, comme toujours, bad boy d’hollywood, jouant habilement de la censure dans son dispositif promo…. On trouvera aussi des lettres de félicitations, des injures « J’ai 27 ans, je suis fan de cinéma, mais après avoir vu Orange Mécanique, je crois que je n’irais plus jamais voir un film », des incantations « En tant que prêtre, je crois de mon devoir de vous alerter Monsieur Kubrick, car j’ai appris que vous alliez adapter Lolita, un livre qui fait la promotion du sex appeal… » Etc., etc.

Autre intérêt de l’expo : les films inachevés : I.A., réalisé finalement par Spielberg, Aryan Papers, grillé par la sortie de La Liste Schindler, et le monument Napoléon, tué dans l’œuf par la Warner après l’échec de Waterloo.

Et aussi pléthore de photos de tournages, avec Nicholson, Ryan o’Neal, Tom Cruise, etc.

Bref, il est évident que vous avez déjà votre place pour l’expo. Mais ça va mieux en le disant.

La Cinémathèque francaise
51 Rue de Bercy
75012 Paris
Exposition du 23 mars au 31 juillet 2011




lundi 14 mars 2011


La grosse flemme
posté par Professor Ludovico

Je ne vais plus au cinéma. Je m’en suis rendu compte quand on a commence à me demander ce qu’il fallait voir en ce moment, et que j’étais incapable de citer autre chose que Citizen Kane ou Le Faucon Maltais, qui ne sont plus en salle, parait-il.

Je n’ai pas vu le Coen, je n’ai pas vu Tron Legacy, je n’ai pas vu L’assaut. Je me réserve pour Sucker Punch (j’y reviendrais).

On me propose la traditionnelle séance du dimanche soir 22h-petite bouffe-UGC Ciné Cité Bercy, et je décline. Dans ma panoplie d’excuses : trop fatigué, PSG-Montpellier (c’était bien la peine, mener 2-0, et se faire rattraper 2-2 par la Septimanie), deuil nécessaire après la catastrophe du week-end (Italie-France, évidemment, c’est pas vrai, je jubile, je crie « Lièvremont-Démission ! » depuis Day One…)

Non non non, comme dirait Camélia Jordana, je ne veux pas sortir ce soir. Toutes ces excuses, c’est du bidon, je n’ai plus d’énergie pour aller au cinéma… la faute à Canal+, au scopes numériques, aux disques durs, à eMule, à Internet-qui-pourrit-nos-enfants, la faute au cinéma aussi, qui n’est plus très excitant en ce moment… Reste Sucker Punch, j’y reviens, c’est promis !

Et puis y’a les Tudors, j’y reviens tout de suite.




lundi 28 février 2011


La phrase du jour et les Oscars
posté par Professor Ludovico

Lu dans Télérama, cette phrase de Matthew « Mad Men » Weiner : « On a la sensation que le cinéma a migré vers le petit écran et que la télé a envahi le grand écran » Rien de neuf dans la première partie de la phrase, mais tout est dans la deuxième ; on ne saurait mieux dire, en effet, quand on constate le résultat sans surprise des Oscars. Grand gagnant, le téléfilm historique qualité France 2 (créneau du mardi soir, Maupassant et consorts) : Coli-li-lin Firth et son Di-di-discours d’un Roi. La télé sur grand écran a gagne, le cinéma a perdu (Inception, The Social Network). Notons pour une fois que les Cesar ne se sont pas fourvoyés, en couronnant The Social Network.

Pendant ce temps, la télé fait la pluie et le beau temps : Breaking Bad, Boardwalk Empire, Mad Men, les Tudors… Revendez votre Pass UGC…




mercredi 9 février 2011


TopTen 2010
posté par Professor Ludovico

Certes nous sommes en retard, mais oui, le Topten s’est bien déroulé, comme chaque année autour de la traditionnelle Galette des Rois et le panier en osier plein de mandarines (je dis ça, je n’y étais pas, mais je suppose que c’était comme d’habitude.)

Bref, mes camarades Morganiens ont rendu leur verdict, plein de films francais et de mainstream dedans (c’est normal, ils sont plusieurs, et il y a des filles ) :

1. Des Hommes et des Dieux
2. Dans ses yeux
3. Invictus
4. Inception
5. Agora ou là
6. Shutter Island7. ex. aequo L’Arnacœur et Tournée
8. Gainsbourg vie héroïque
9. Un balcon sur la mer

Leurs pires films de l’année sont les suivants :

1. Fatal
2. A serious man
3. Le nom des gens
4. Skyline

Pour ma part, voici le classement du Professore, tout en finesse pointue, et intelligence situationnelle :

1. The social network
2. Agora ici ou là
3. Ghostwriter
4. A serious man
5. Dans ses yeux
6. Tournée
7. Brothers
8. Robin des bois
9. Night and day
10. Monsters

et les pires, le bottom faïve :

1. Skyline
2. Le choc des titans
3. Le livre d’Eli ou là
4. Crazy heart
5. Les Chèvres du Pentagone

On notera le recul des films français, et le retour d’un certain classicisme Hollywoodien (Fincher, Jim Sheridan, Polanski), et même 3 GCA.

Mais un bilan au final honorable, car peu de films étaient vraiment mauvais sur l’année, un avis que partagent mes condisciples tireurs de Rois…




mardi 8 février 2011


La blague du jour
posté par Professor Ludovico

Tara Reid, beauté blonde vue dans quelques films (The Big Lebowski, American Pie, Sexe Intentions, Scrubs), a fait sensation ces jours derniers en annonçant sa participation à The Big Lebowski 2, la suite des célèbres aventures du Dude, le slacker quadra des frères Coen.

Problème : cette suite n’existe pas ! Ça n’a pas désarmé Ethan Coen, qui a répliqué, très british : « Je suis très heureux qu’elle travaille dessus »




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