[ Le Professor a toujours quelque chose à dire… ]

Le Professor vous apprend des choses utiles que vous ne connaissez pas sur le cinéma



jeudi 31 mai 2012


Nanni Moretti a toujours raison (part deux)
posté par Professor Ludovico

« Je suis désolé de dire une chose aussi banale, mais je ne comprends toujours pas pourquoi tant de spectateurs ne parviennent pas à couper leur mobile pendant une heure et demie. Quand je vais au cinéma, ça me rend fou. Pas seulement le bruit, même la luminosité d’un portable dans l’obscurité me dérange profondément. »

Pas mieux, Nanni.

NB même interview de Libé que là.




jeudi 24 mai 2012


Gentillet, Part Deux
posté par Professor Ludovico

Gentillet. On me demande souvent d’expliciter ce commentaire méprisant qui ponctue les chroniques du Professore. Je vais donc essayer de développer encore plus ici le concept de Gentillettitude, qui pourrit trop de bonnes idées, trop de pitch audacieux : « Une poignée d’américains essaient de reconstruire une communauté dans une Géorgie infestée de zombies » ; « Un horloger juif rejoint la Résistance et met sa famille en danger » …

Si on devait la définir, me disais-je ce matin dans ma salle de bains (c’est souvent dans les salle de bains que naissent les grandes théories, cf. Archimède), la Gentillettitude apparaît généralement dans un film quand une action très positive affecte le Personnage Principal, à contre-courant absolu de la dramaturgie en cours.

Ainsi, quand les héros de Walking Dead se confondent en excuses parce qu’ils ont trompé leur femme ou oublié d’acheter le pain, alors que des zombies ont boulotté la moitié d’Atlanta, on est Gentillet. Quand la Résistance essaie de sauver la petite Crémieux sous le fallacieux prétexte qu’elle est la fille d’un personnage principal d’Un Village Français, on est Gentillet.

Au contraire, quand Tintin décide de sauver Haddock dans Tintin au Tibet, alors que c’est – en théorie – la mort assurée, on n’est PAS dans le Gentillet.

Pourquoi ?

Parce que Tintin est un archétype, l’incarnation quasi-parfaite du Héros, ses aventures sont délirantes, et irréalistes. Il n’y a donc aucune incongruité à ce qu’il commettre un acte suicidaire pour sauver son meilleur ami, alors que ce serait ridicule dans beaucoup de films. C’est au contraire un acte très commun dans les Aventures de Tintin.

A contrario, quand madame Larcher, ex-girlfriend d’un SS, décide de sauver la servante juive qui a pris sa place dans le lit conjugal, on aimerait bien quelques explications psychologiques. Ce revirement est possible, mais il doit être étayé par des événements qui justifient ce revirement.

C’est bien l’opposition entre situation et/ou personnages réalistes et un soudain et improbable retournement positif que nait l’odieuse Gentillettitude.

Détectez-la, dénoncez-la : la gentillette attitude ne passera pas !




lundi 21 mai 2012


Que Nanni
posté par Professor Ludovico

Qu’on n’ait pas aimé le piccolesque Habemus Papam ne change rien à l’affaire : Nanni Moretti reste notre chouchou. Une conscience, un ami proche, un grand frère.

Ainsi, on se permettra de citer un bout de son interview de Libé en date du 16 mai, jour d’ouverture du Congrès des Exploitants de Salles des Alpes Maritimes, que préside notre Nanni national.

A la question « Quel spectateur êtes-vous ? », Moretti répond ceci :

« Je suis resté un spectateur assidu. Je vois tout ce qui m’intéresse, mais peut-être que moins de films m’intéressent aujourd’hui. Disons que mon appétit de cinéma est resté le même, mais il a changé de nature. J’aime voir des films bien faits, dirigés, construits, montés… mais ça ne me suffit pas. Ce genre de films fait passer deux heures agréables, et puis quitte nos vies dès le générique de fin, ils ne nous restent rien d’eux. Jeune, je regardais aussi les films de façon plus aride. La rigueur que j’admirais chez les autres se transformait chez moi en rigidité. Quand j’étais jeune, comme pratiquement tous les jeunes cinéphiles, je me forçais parfois à aimer tel ou tel film. C’est bien fini depuis longtemps : aujourd’hui, si je vois un film qui ne me plaît pas, même si c’est celui d’un cinéaste que j’admire, je ne me mens plus sur mes goûts, et je me le dis au moins à moi-même. J’ai aussi perdu l’habitude de tout vouloir savoir sur les films avant de les avoir vus. Je souhaite surtout ne rien savoir, en tout cas le moins possible. »

On ne saurait mieux dire.




samedi 5 mai 2012


Titanic : la 3D (un petit coup en passant)
posté par Professor Ludovico

Juste un petit sucker punch* à la 3D, némesis personnelle du Professore.

À force de bassiner la famille avec le coup de génie cameronien, la famille est un peu devenue une habituée du Paquebot. Madame La Professore l’avait vu à sa sortie, dans la plus belle salle du monde (le défunt UGC Italie). La Professorinette l’avait vu avec Papa, puis avait subi son cours de cinéma en 4ème. Le Professorino, était quant à lui, monté dans le train d’une revoyure en DVD.

C’est donc plein d’entrain que j’annonçais la ressortie en salle. Quelle ne fut pas ma surprise devant le refus catégorique des 3 : « On y serait bien allés, mais pas en 3D !! »

J’y suis donc allé tout seul.

Mais en 4 ans, la 3D est passé d’argumentaire de vente à repoussoir absolu.




jeudi 12 avril 2012


Questionnaire de Proust, façon Libé
posté par Professor Ludovico

Libération propose chaque semaine une sorte de questionnaire de Proust sur la cinéphilie. Invités : gens du cinéma, mais pas que.

Le questionnaire est révélateur et drôle, même si on sent parfois que les réponses sont un peu préparées.

Comme il y a peu de chance qu’on me le propose, j’ai décidé d’y répondre tout seul… Et vous, qu’auriez-vous répondu ?

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?
Cléopâtre de Mankiewicz, je devais avoir 4 ans, j’étais au Havre, et j’ai regardé le film en douce, parait-il, au travers les barreaux de mon parc.

Une scène fétiche
Les premières secondes d’Apocalypse Now !

Ou qui vous hante ?
La chose, dans La Chose D’un Autre Monde

Vous dirigez un remake : lequel ?
Dune

Le film que vous avez le plus vu ?
Le Rocky Horror Picture Show, 21 fois.

Qui ou qu’est-ce qui vous fait rire ?
Y’a-t-il Un Pilote dans l’Avion, et les Monty Python.

Votre vie devient un biopic…
Une comédie de Klapisch avec Philippe Manoeuvre

Le cinéaste absolu ?
Kubrick évidemment, parce que c’est le seul qui a une oeuvre cohérente, complète, quasi parfaite.

Le film que vous êtes le seul à connaître ?
La première adaptation du Faucon Maltais, une comédie : Satan Met A Lady
Les Envoutés, un film d’horreur vaudou, avec Martin Sheen
Le Bateau-Phare, de Jerzy Skolimowski

Une citation de dialogue que vous connaissez par coeur ?
J’en connais plein ! « Saigon, shit, I’m still on in Saigon ! » « Information will be provided on a need-to-know-basis » “Keeps me sharp, on the edge, where I gotta be…” “C’est justement ce à quoi ils s’attendent” “Tonight, formal dress is optional

L’acteur/trice que vous auriez aimé être ?
Pacino.

Le dernier film que vous avez vu ? Avec qui ? C’était comment ?
Martha Macy May Marlene. Tout seul, la meilleure formule pour aller au cinéma. Quand on y va à plusieurs, il y a une pression sociale dès le début du film sur ce qu’il faut en penser à la fin.

Un livre que vous adorez, mais impossible à adapter ?
Dune. Ca devrait être filmé comme un huis-clos, et Hollywood en fera toujours un space opera.

Quelque chose que vous ne supportez pas dans un film ?
Le whodunnit : le réalisateur a toutes les billes, et nous aucune. C’est le contraire du cinéma, et ce n’est pas moi qui le dit, c’est Hitch !

Le cinéma disparaît. Une épitaphe ?
Gone with the wind ?




jeudi 5 avril 2012


Magie d’Internet
posté par Professor Ludovico

Voilà des années que je cherche des pépites de nostalgie CineFastienne, et pop ! Internet me les livre sur un plateau. Il a suffi de taper dans Google « film base polaire singes » et « film bateau diable triangle Bermudes » pour que je retrouve la mémoire : Terreur dans la Montagne et Le Triangle du Diable. Deux téléfilms en fait, mais qui m’ont profondément marqués à l’époque.

Terreur dans la Montagne raconte, à mi-chemin entre The Thing et La Quatrième Dimension, l’histoire d’une base scientifique (non pas au pôle, mais à la montagne) qui conduit des expériences sur des singes et dans laquelle de mystérieux incidents surviennent. Bon, je crois que je vous ai déjà tout dévoilé ! Il me reste le souvenir, si j’ose dire glaçant, le bruit de du vent gelé qui pénètre dans la base, et la dernière scène, où une porte se referme sur le héros et qu’apparait derrière la vitre, enfin, son meurtrier.

Le Triangle du Diable raconte pour sa part comment un couple, en croisière dans le Triangle des Bermudes qui recueille un rescapé à son bord (non, ce n’est pas Calme Blanc). Ce naufragé n’est autre que le diable, qui a la faculté de prendre de multiples visages (non, ce n’est pas Le Témoin du Mal). Là encore quelques plans me hantent, dont le dernier, le diable s’échappant de son dernier forfait pour être recueilli par hélicoptère où il prend le visage d’un… Prêtre ! Et aussi le plan d’un espadon empaillé, qui réservera un sort atroce à l’un des infortunés passagers.

Merci Google, merci IMDb, merci Wikipedia !




mercredi 4 avril 2012


Chroniques de désastres annoncés
posté par Professor Ludovico

C’est un des fardeaux du CineFaster ; sentir les viandes faisandées avant qu’elles n’arrivent chez votre boucher local, MK2 ou UGC…

Deux exemples qui ne sentent pas bon en ce moment : Twixt et Sur la Piste du Marsupilami. Twixt, c’est le nouveau Coppola. Dans notre beau pays où il-n-y-a-que-des-artistes-et-pas-d-odieux-producteurs, on s’efforce de croire qu’il existe encore un Artiste Maudit appelé Francis Ford Coppola. Pourtant, il n’a réalisé que deux véritables chefs d’œuvres, Le Parrain et Apocalypse Now!, et quelques films intéressants, Rusty James, Conversations Secrètes, Cotton Club ou Jardins de Pierre.

Cette fois-ci, le mangeur de spaghetti et viticulteur nous revient avec une sorte de polar mystique, avec comme tête de gondole Val Kilmer version Maïté (110kg), Twixt ! Un film craspec tourné en vidéo HD et avec des images-qui-font-peur-façon-Tim-Burton. Indice de tomates pourries dans la cagette : 90%.

L’autre, c’est la comédiepourenfantsfaçonalainchabat, Sur la Piste du Marsupilami. Là, plusieurs indices concordent : une bande annonce bien pourrie, très années 60, avec des gags rances qui font pas trop peur aux mamans, et une campagne de pub au contraire un peu trash, avec quelques sous-entendus sexuels douteux en vue des spectateurs visés ; mais surtout, nous disposons, en direct de Notre Agent au Kremlin, d’informations de première main sur le budget « images de synthèse », raboté par la production. Pas de bol, c’est le seul moment un peu magique de la bande annonce.

Après, c’est vous qui voyez…




mercredi 4 avril 2012


Blackout
posté par Professor Ludovico

Chers CineFasters,

Vous êtes resté 72h sans votre boussole cinéphilique, et soyez en assurés, c’est bien malgré nous. Pour d’obscures raisons informatiques, qu’il serait fastidieux d’expliciter ici, et malgré les efforts déployés par le Snake au cœur même de son week end, le site vient seulement d’être rétabli.

On espère que vous n’en avez pas trop été affectés et que vous en avez profité pour aller au cinéma. Nous en avons consacré ce temps libre, pour notre part, à écrire quelques chroniques qui vont débouler dans les heures qui suivent : Marsupilami, John Carter, et peut-être même une analyse pointue de The Social Network (encore !), L’Année du Dragon… préparez les pop corn !

Bref CineFast is back, Never Give up, Never Surrender !




vendredi 16 mars 2012


Jurassic Park 2, Le Monde Perdu
posté par Professor Ludovico

S’il devait rester un seul film pour démontrer le génie de Steven Spielberg, ce serait sûrement celui-là. Car Jurassic Park, 2ème du nom, n’a a priori rien pour lui : pas de background historique qui vous pose un homme (La Liste Schindler, Amistad, Munich), pas d’acteur-phare consensuel (Tom Hanks dans Il Faut Sauver le Soldat Ryan), pas de concept-hero qui déchire (Indiana Jones), ou de magie de l’enfance (E.T.), pas de suburb américaine (La Guerre des Mondes) ou de monstres captivants (Rencontres du 3ème Type), pas de révolution technologique (la 3D de Jurassic Park) ; non, Le Monde Perdu n’a rien pour lui. Juste une volonté : faire du pognon, vendre des jouets, sucer la moelle de la franchise jusqu’à l’os.

C’est là que l’incroyable talent de Spielberg se manifeste, en magnifiant cette feuille de route vaste comme un ticket de métro. Un talent omniprésent, de la mise en scène au scénario (signé David Koepp), des acteurs principaux (Jeff Goldblum) aux seconds rôles (Julianne Moore, Pete Postlethwaite, Peter Stormare…)

Commençons justement par les acteurs. Dans Jurassic Park, Goldblum jouait le rôle du sidekick de luxe. Dans Le Monde Perdu, il devient le héros, doté lui-même d’une sidekick, son improbable fillette, noire (Vanessa Lee Chester), d’une épouse (Julianne Moore, qu’il n’embrassera pas une seule fois, Spielberg a décidément un problème avec le sexe), d’un reporter de guerre activiste écologique (sic, Vince Vaughn dans un de ses premiers blockbusters), et d’un scientifique craintif (Richard Schiff, pas encore notre Toby A La Maison Blanche).

Goldblum est parfait, comme d’habitude, mais il est parfaitement parfait dans ce Jurassic Park-là ; car il faut toute sa décontraction classieuse pour participer à cet horrible projet de sequel et s’en moquer en même temps. Ainsi selon l’une de ses premières répliques, Spielberg parle en direct au spectateur. « Je sais que tu es venu voir encore des dinos, semble nous dire le réalisateur, des types qui se font bouffer, des gamins qui hurlent et des bagnoles qui explosent ; ne t’inquiètes pas, j’ai tout ça dans ma besace ! » À un personnage qui s’extasie devant les premiers gentils stégosaures, Jeff Goldblum se fait alors le porte-parole du programme Spielbergien : « Oooh! Ahhh! That’s how it always starts. Then later there’s running, and screaming… »

Ce programme va être déroulé pendant deux heures à un rythme de plus en plus soutenu, entièrement basé sur le principe hitchcockien de l’ironie dramatique (les spectateurs savent, et nos héros ne savent pas), et enchaîner perf sur perf : la scène du camping-car, le safari, la pause pipi, la poursuite dans la brousse, la scène finale à San Diego. Pas une minute, Spielberg ne lâchera le morceau : du hamburger, mais cuit à la bonne température, avec juste ce qu’il faut de ketchup et de cheddar. C’est bien pour ça qu’on retourne chez McDo, non ? Retrouver toujours le même BigMac.

Spielberg se paie même le luxe d’ajouter quelques subtilités (dialogues understatement, personnage atypique du chasseur malheureux, et cet aveu, tellement gros qu’on ne peut imaginer une seule seconde qu’il ne soit pas autobiographique, issu de la bouche de la fille de Jeff Goldblum : « Tu aimes les enfants mais tu n’aimes pas être avec eux ! »

Ce Spielberg sarcastique, nous l’avons malheureusement perdu de vue depuis ses « grands films ». On aimerait retrouver ce Spielberg-là, dans un projet léger, fun, une nouvelle franchise à deux balles, et pas dans Cheval de Guerre ou Terra Nova, dont on est sûr qu’il n’a écrit aucune ligne…




dimanche 11 mars 2012


Moebius
posté par Professor Ludovico

Jean Giraud, alias Gir, alias Moebius, quasi inconnu du grand public, est une légende. Cette légende vient de s’éteindre à 73 ans, et c’est bien trop tôt pour tout le monde.

Car Moebius était un immense dessinateur, aux techniques multiples, un défricheur, et une grande influence sur le cinéma mondial.

Son histoire elle-même est étonnante : dessinateur classique, chapeauté par son mentor, le scénariste Jean-Michel Charlier, Jean Giraud crée Blueberry, probablement la série la plus passionnante de la BD francaise, faisant évoluer son personnage (et son dessin) de manière incroyable en 50 ans d’existence. Mais c’est la rencontre avec Druillet et Jean-Pierre Dionnet, qui mènera à la fondation du magazine Métal Hurlant, qui sera l’élément déclencheur.

Comme cela est magnifiquement raconte dans Métal Hurlant, La Machine à Rêver, de Gilles Poussin et Christian Marmonnier, c’est le jeune Dionnet (28 ans) qui pousse au cul le plus vieux (Jean Giraud, 37 ans), le plus expérimenté, le plus connu, à sortir des sentiers battus, n’hésitant pas à refuser purement et simplement ses planches trop conformiste du dessinateur-star. Il « décoince » Giraud, l’incitant à faire ce qui lui plait (de la SF) ; il fait sortir de la chrysalide Giraud le papillon Moebius. Un chef d’œuvre en éclôt : Le Garage Hermétique. Une œuvre tellement influente que quand Métal, au sommet de sa notoriété, ouvre sa succursale US en 1977, des petits jeunes méconnus (Spielbarg, Lucas, Ridley Scott…) se pressent au cocktail new yorkais pour rencontrer la légende.

C’est ainsi que Moebius allait devenir cette référence graphique, et participer à quelques chef d’œuvres (le projet avorté Dune, Alien, Blade Runner, et évidemment, le très Moebiusien Tron), puis Willow, Abyss, Le Cinquième Élément.

Souvent citée par les réalisateurs, son œuvre dessinée, trop délirante, trop poétique, n’a pas encore connu d’adaptation satisfaite. Même Blueberry, écrit au cordeau par Maître Charlier, a (parait-il) été massacré par Jan Kounen.

Pour l’anecdote (que je tiens de Michel Vaillant lui-même), Jean Giraud vint un jour déjeuner sur le plateau de Blueberry. Ils se mettent évidemment à parler BD, et Jan Kounen confie sa passion pour Moebius. « J’aimerais bien le rencontrer » conclue-t-il, avant que la tablée n’éclate de rire.

Espérons que son décès libère désormais l’imagination des adaptateurs.




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