[ Les films ]



samedi 16 septembre 2017


Une Vie Violente
posté par Professor Ludovico

Vous n’allez pas reconnaître le Professore. Une Vie Violente n’est pas très bien filmé, il n’est pas bien joué (comédiens amateurs oblige), on ne comprend pas bien le dialogue (même raison), on ne comprend pas bien ce qui se passe, à cause d’une mise en scène qui ferait bien de prendre des leçons de clarification chez Hitchcock pour – par exemple – bien distinguer ses personnages.

Pourtant cette Vie Violente a bluffé le Professore. Parce que le sujet est fort et parce que, justement grâce à ses comédiens amateurs, filmé dans le jus, tout est authentique. Le passage à l’acte d’un jeune bourgeois corse, la bascule du nationalisme idéaliste à la lutte armée, un sujet qui passionne depuis toujours. Comment devient-on Andreas Baader ? Comment passer de l’Université à la Kalachnikov ? Du petit banditisme à la l’islam intransigeant ?

C’est précisément le sujet, traité avec beaucoup de subtilité par Thierry de Peretti. A la fois ironique et empathique, le réalisateur jette sur ses personnages un regard presque affectueux. Même quand ceux-ci se laissent emporter par un idéalisme naïf et confus, mi-nationaliste, mi-marxiste. Mais après tout, qu’est-ce qui nous reste, si on n’a pas d’idéal ? De l’autre côté, il filme sans complaisance le banditisme, petit ou gros, qui gangrène le nationalisme corse des années 90.

Cette double dialectique fait tout l’intérêt de cette Vie Violente, qui invoque tout à la fois Pasolini et les guelfes et le gibelins du Dante de la Divine Comédie.




dimanche 3 septembre 2017


Que Dios nos Perdone
posté par Professor Ludovico

C’est le polar de l’été* : autour du cliché de flics obstinés à la poursuite d’un meurtrier, Rodrigo Sorogoyen trace à Madrid, en pleine visite de Benoit XVI, un de ces polars hardboiled qui font le succès du genre depuis toujours. Analyse sociale, pression religieuse, personnages bien trempés, on est à la fois en terrain connu et dans une forme de maestria psychologique.

Car Sorogoyen travaille ce qu’il faut : les personnages, les enjeux, les dialogues. Un flic bègue, coinçouille et déterminé, mais qui a aussi ses côtés obscurs, son collègue, grande gueule au bord de la rupture, des chefs politicards qui sont là soudain quand il le faut… De l’action, mais pas trop. Du gore, mais pas trop, et un final désespéré à souhait. On pourrait être dans le LA dans les années trente, à NY dans les années soixante-dix, ou au Caire de ce début de millénaire, ça marche toujours.

* Encore une recommandation de Notre Agent au Kremlin : bon sang de polar latino ne saurait mentir, puisqu’elle nous avait aussi amené à voir Dans ses Yeux




mercredi 30 août 2017


Manuel du Magicien
posté par Professor Ludovico

On cherche en vain à expliquer aux guèmemoftroneurs hardcore ce qui cloche dans notre série fétiche – et qui lui a fait perdre, depuis quelques saisons, tout espoir d’accéder au panthéon des séries parfaites. Mais on se heurte à un mur, car leur fanatisme est sans limite. « C’est agréable », « on ne s’ennuie pas », « c’est normal qu’on passe la seconde », et autres foutaises, alors que la série se débarrasse de son ADN, et, partant, son génie si particulier. Mais comme dit Matthieu (11:15), Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende.

C’est alors que le Professorino nous donne la clef, le contre-exemple pédagogique qui permet d’expliciter notre dépit. L’arc narratif « Littlefinger » est une des réussites de cette saison, et montre en creux l’échec des autres. Cet arc (Littlefinger essayant de semer la zizanie chez les Stark) est installé depuis plusieurs épisodes (voire plusieurs saisons), alors que les autres arcs débarquent parfois aussi subitement que l’arrivée du train en gare de La Ciotat. Cet arc est cohérent avec le personnage concerné. Il est amené par des dialogues brillants et subtils. Cette intrigue progresse à petites touches, épisode après épisodes. Son dénouement intervient au bon moment, et ses conséquences sont logiques. En clair, ce qui manque à beaucoup d’autres arcs narratifs de cette saison 7. Et il n’y a aucune excuse à ne pas suivre la méthode ci-dessus.

Les auteurs le savent, mais comme dit Cersei, Knowledge is not power. Power is power.




vendredi 25 août 2017


Au-delà du Réel
posté par Professor Ludovico

Encore un film raté de peu dans les années 80, et qu’on était pressé de voir. Enfin pressé… trente ans ont passé…

Plusieurs éléments avaient contribué à l’époque à la hype du film : les effets spéciaux (très poussés), le sens graphique « gothique » de Ken Russell, et surtout l’acteur, William Hurt. Il difficile de comprendre à quel point Hurt était le chéri de ces dames dans les eighties : grand, beau, blond, intelligent, bon acteur et jouant souvent le gars sensible, William Hurt était le roi de ces années 80.

Aujourd’hui, évidemment, tout cela sonne un peu moins juste. Rappelons le pitch : dans une université, des scientifiques mènent des expériences de privation sensorielle dans des caissons d’isolement. Oui, exactement la même chose que dans Stranger Things (qui a aussi piqué l’idée de générique). Eddie (William Hurt) est peu à peu confronté à des hallucinations qui vont l’amener à remettre en cause l’idée même de l’espace et du temps. Oui, on ne se mouche pas du coude dans Altered States.

Cela donne lieu à de magnifiques séquences oniriques, où Ken Russell est très à son aise, comme dans Tommy, Les Diables, ou les Jours et les Nuits de China Blue. Le reste du temps, on voit William Hurt à poil, en sueur, comme dans tous les prestations de l’acteur à cette époque, et on sent que c’est l’argument marketing du film.

Maintenant, la fin est cucul la praline et on n’a toujours pas compris comment cela remettait en cause « l’idée même de l’espace et du temps ».

Il reste néanmoins une influence certaine, des X-Files à Stranger Things.




vendredi 4 août 2017


Le Caire Confidentiel
posté par Professor Ludovico

Le marketing ne ment pas : Le Caire Confidentiel est l’imposition d’une intrigue polar hard boiled, façon James Ellroy, dans la patrie les pharaons. Dans ce Caire, Blade Runner poussiéreux, un flic corrompu, au bout du rouleau, se voit confier l’enquête sur une chanteuse assassinée au Hilton. En parallèle, on suit une jeune femme chambre soudanaise qui a vu le tueur. Vont-ils se rejoindre ?

Oui, car ce n’est pas l’originalité de ce Caire Confidentiel qui séduit. C’est le contexte, pré-printemps arabe, car le polar n’a jamais rien fait d’autre que cela, décrire des forces sociales à l’œuvre.

Rien d’étonnant, donc, à ce que tout, magiquement, converge place Tahrir, « place de la libération », et que chacun soit libéré, d’une manière ou d’une autre. C’est la force de ces personnages réalistes, et de leurs motivations sérieuses et adultes, bref à peu près tout ce qui manque au cinéma contemporains.




mercredi 26 juillet 2017


Les Fantômes d’Ismaël
posté par Professor Ludovico

Et bien oui, tout arrive. Arnaud Desplechin est capable de rater un film. Et ça prouve une fois de plus cette évidence : il n’y a pas de formule. Ni pour faire un film à Hollywood, ni dans le cinéma français.

On est pourtant ici en terrain connu, dans le théâtre des faux-semblants desplechinesques. Hitchcock + Truffaut + Bergman. Tout ce qui nous plait d’habitude est là : amours impossibles étalés sur trente ans, film d’espionnage au Tadjikistan et comédie familiale dans le 6ème arrondissement, haut fonctionnaire du Quai d’Orsay et neurochirurgien, James Joyce, Bloom et Dedalus, Roubaix et Paris, tout y est.

En voisin, les amis d’Arnaud sont venus donner un coup de main, soit pour reprendre leurs rôles dans la saga (Mathieu Amalric, Samir Guesmi, László Szabó, Hippolyte Girardot), soit rejoindre la bande (Charlotte Gainsbourg ou Louis Garrel), soit revenir après une longue absence (Marion Cotillard, déjà à poil dans Comment je me suis disputé…ma vie sexuelle)

Tout ce beau monde essaie de faire le boulot, c’est-à-dire apprivoiser les vrai-faux dialogues, les narrations face caméra, et le surréalisme foncier des situations : La femme d’Ismaël (Cotillard*) revient après vingt ans d’absence et veut reprendre sa place en virant la nouvelle (Gainsbourg). Problème, on ne sait pas si c’est la réalité, un film, ou la folie. Si on aime Desplechin, pas de problème : on est en terrain connu et on aime ça.

Mais il faut le dire, cette fois-ci – et de façon inexplicable – la méthode du Docteur Desplechin ne fonctionne pas : Les dialogues irréalistes sonnent faux. Les situations sont invraisemblables et les personnages, pas crédibles. Le chaos général donne simplement l’impression… d’un chaos général.

Tout à coup, tout cela ne nous intéresse plus. Ce sera donc pour la prochaine fois.

* Prouvant une fois de plus qu’elle est une grande comédienne, même si ce n’est pas la tasse de thé du Professore. Elle reste à l’aise dans le faux jeu desplechinien, alors que Charlotte Gainsbourg s’y noie.




jeudi 20 juillet 2017


Dunkerque
posté par Professor Ludovico

Le 25 janvier 1077, Henri IV, futur empereur germanique, alla s’agenouiller pied nus dans la neige de Canossa pour se faire pardonner du pape et lever son excommunication. Aujourd’hui, le Professore ne va pas à Canossa, mais à Dunkerque, où on peut le voir, pied nus dans l’écume mousseuse de la Mer du Nord, s’excuser devant la statue du Commandeur Nolan.

On a beaucoup, sur CineFast, dit du mal de Christopher Nolan : après 3 ou 4 films réussis (Memento, Insomnia, Le Prestige), le Stanley Malick anglais semblait s’être perdu dans un genre qu’il avait lui-même créé : le blockbuster faussement intello. Ou plutôt, le film à la carapace auteuriste (The Dark Knight, Inception), qui, une fois décortiqué comme un gambas par tout cinéphile de plus de quinze ans, se révélait aussi épais qu’un papier à cigarette de la marque Michael Bay, version gauchiste.

Nolan, en effet, n’avait jamais les idées claires, ni politiquement, ni scénaristiquement. Son Dark Knight Rises pouvait laisser croire à une critique féroce du capitalisme émise par Catwoman elle-même : «how you could live so large and leave so little for the rest of us ? ». Et puis on découvrait que ces hackers, ces révolutionnaires métaphoriques à la Occupy Wall Street étaient en fait… les méchants ???

Côté scénario, il y avait la même profondeur abyssale. Inception pouvait se résumer à un jeu vidéo interminable joué par des espions internationaux dans le cerveau d’une victime dont on ne savait plus très bien à la fin ce qu’on voulait lui extorquer. Interstellar était un sous-Contact filmé par les Bodganoff : Papa te parle en morse au-delà de l’espace et du temps. Sans parler des Batman, aux scénarios nativement ineptes.

En fait, Christopher Nolan était un très brillant fabricant de perles, mais un mauvais enfileur sur collier. Il y avait des scènes, des dialogues, des acteurs incroyables dans son cinéma (la tirade du Joker, la fin d’Inception, l’introduction pré-apocalyptique de Insterstellar). Nolan croit dans le cinéma, il sait, comme Kubrick, comme Hitchcock, comme Spielberg, incarner une idée cinématographiquement. Mais contrairement à eux, il ne tient pas la distance. Ces moments de bravoure n’arrivent jamais à être assemblés en un film complet, adulte, et cohérent.

C’est donc plein de morgue (mais encadré par le Commissaire du Peuple Karl Ferenc), que nous avons abordé les plages de la Côte d’Opale. Avec la conviction que ces syndromes allaient se répéter, doublés d’un mauvais goût historique quasi garanti dans une production US à 200M$ : héros britannique beau gosse (Harry Styles des One Direction) qui filerait la love story avec une jolie infirmière française jouée par Miley Cirus, et serait probablement tué par une balle perdue de la Wehrmacht dans les dix dernières minutes…

Las. Après quinze minutes incroyables – du cinéma à l’état pur – on savait déjà qu’on avait tort, et que Christopher Nolan se trouvait à la croisée des chemins. Soit il continuait tout droit, et le chef d’œuvre était au four, soit il prenait la mauvaise route, et le film échouerait à la marée basse de ses ambitions.

Ces croisées des chemins, il y en a des dizaines dans Dunkerque. A chaque fois, on se dit que Nolan va prendre la mauvaise route, mais non, il évite les obstacles habituels : le cliché, la métaphore ratée, la situation irréaliste. A chaque fois, Nolan apporte la bonne réponse.

Ça fait longtemps qu’on n’a pas vu un tel strike au cinéma. Et là, on est obligé de s’incliner. Un peu comme le James Cameron qui réussit tous ses paris de Titanic, Nolan fixe à Dunkerque toutes les ambitions, et les réussit toutes. Faire un film d’auteur. Un blockbuster. Une reconstitution historique léchée. Patriotique mais aussi critique. Un film humain. Un grand spectacle. Avec des stars. Qui ne mangent pas le film. Avec des débutants. Qui sont formidables. Un film expérimental. Une musique incroyable.

On a vu évidement des centaines de films de guerre. Certains réussis, filmé à hauteur d’homme ; Week end à Zuydcotte, Il Faut Sauver le Soldat Ryan. D’autres, pathétiques reconstitutions empesées de propagande : Le Jour le Plus Long, Un Pont Trop Loin. Mais comme le dit le Capitaine Ferenc, on est clients des deux.

Mais Dunkerque se situe au-dessus : La Ligne Rouge, Le Pont de la Rivière Kwai, tout en restant foncièrement un film Nolanien. Un Nolan qui se tient enfin debout, de bout en bout. A l’instar de sa musique qui ne s’arrête qu’à la fin de la dernière scène, nous laissant, comme les personnages, épuisés et heureux.




dimanche 16 juillet 2017


Scarface
posté par Professor Ludovico

Scarface n’est pas simplement le film-référence de la planète rap, c’est un classique. Pour la huitième fois on regarde Scarface, le Scarface de De Palma. Le remake de la version d’Howard Hawks, déjà un très grand film, déjà un très grand scandale. Évidemment, il y a un objectif pédagogique (le cinéma, c’est pas fait pour s’amuser) : montrer au Professorino ce que c’est qu’un vrai trafiquant de drogue, et pas ce pseudo réalisme à la Narcos.

Ce qui frappe de prime abord, trente ans après, ce n’est pas tant que le film ait vieilli, mais plutôt qu’on voit que c’est devenu un petit budget, par rapport aux standards actuels. 25M$, c’était quelque chose. Mais vu d’aujourd’hui, il y a peu de décors : le garage de Frank, la boîte de nuit Babylone, le repaire du colombien à Miami Beach et évidemment, la maison de Tony, iconique palace romain tout de noir et d’or… et futur cercueil des rêves de Tony Montana.

Cela étant dit, la polémique de l’époque a totalement disparu : Le Figaro Magazine et François Chalais sont bien loin, eux qui reprochaient à De Palma de détruire le film de Hawks à cause du trop grand nombre de « Fuck » dans le scénario. Et qui vouait Pacino aux gémonies, lui l’acteur adulé du Parrain, pour s’être ainsi commis dans un film de si bas étage. Il est évident aujourd’hui que c’est l’une des plus grandes performances de Pacino, si ce n’est la plus grande. Quant aux dialogues, ils sont devenus cultes, mètre étalon, tout comme la violence (qui nous semblait apocalyptique en 1983, tronçonneuse, massacre final et tutti quanti) est devenu standard du genre.

Au contraire, ce qui ressort aujourd’hui, c’est la tragédie shakespearienne qui irrigue tout le film. Richard III incestueux, Tony Montana détruit tout sur son passage ; patrons, partenaires, alliés, amis, et même sa si chère sœur, l’adorable Ophélie-Gina (Mary Elizabeth Mastrantonio). Une Lady Macbeth cokée, Elvira (Michelle Pfeiffer) tente de guider son roi fou vers les sommets, tandis que les Rosencrantz et Guildenstern cubains se font massacrer à coup de M-16. C’est cette tragédie-là, cette histoire de petit gars des favelas qui embrasse le rêve américain, qui croit que tout est possible, et que oui, The World is Yours, qui fait de Scarface, version de Palma, tout autant un chef d’œuvre que son illustre prédécesseur. En délocalisant de Chicago à Miami, De Palma ne fait pas que moderniser le film ; il continue de raconter l’histoire de l’Amérique.




vendredi 14 juillet 2017


Factory Records, Depeche mode et Pulp
posté par Professor Ludovico

Trois bonnes nouvelles en une : les excellents étés d’Arte sont cette fois-ci consacré à l’Angleterre et à la programmation Fish’n’Chips, y’a du lourd ; des films qu’on voit trop rarement sur petit écran et donc inratables si vous aimez la musique, l’Angleterre, la pop et le cinéma.

Samedi 15 à 0 :00, le meilleur documentaire réalisé sur ce que veut dire monter un groupe de rock : le fabuleux Pulp, a film about life, death and supermarkets.
Vendredi 21 à 22:50, 101, un très bon documentaire sur Depeche Mode et son concert au Rose Bowl de Pasadena.
Et juste après à 00:50, 24 Hour Party People, le docu-fiction barré de Michael Winterbottom sur la folle histoire de Factory et les groupes de Manchester, de Joy Division aux Happy Mondays, avec un impeccable Steve Coogan en Tony Wilson.

A ne pas manquer, donc.




dimanche 9 juillet 2017


La Rivière Rouge
posté par Professor Ludovico

Des machos confrontés à des situations dantesques ? Le jeune qui doit remplacer le vieux ? Des femmes pointues, courageuses, qui n’ont pas leur langue dans leur poche et peuvent dire leur fait aux mâles environnants ? Ben oui, bien sûr, on est chez Howard Hawks ! La Rivière Rouge, un des plus grands films du maître, 1948.

Le pitch : des cowboys doivent convoyer le plus grand rassemblement de longhorns (9000 têtes), en partant du Texas qui produit trop de bétail, jusqu’au Missouri pour aller nourrir les grandes villes du Nord. Qui elles, n’ont pas assez de viande. Le western, c’est toujours plus ou moins l’histoire de l’Amérique.

A leur tête, Dunson (John Wayne) un chef acariâtre, usé par l’âge, le célibat forcé, et une forme de tyrannie tranquille. Accompagné de Matthew (Montgomery Clift), son fils adoptif, recueilli quinze ans plus tôt d’une attaque indienne qui emporta le seul amour de Dunson. Mais sa tyrannie finit par lasser tout le monde, même Groot (Walter Brennan, oui le vieux de Barbary Coast et Rio Bravo). Le fils putatif reprend alors la main, se dressant contre son père adoptif.

Même si le final est très faible – une happy end imposée par Hawks qui ne voulait pas que ses héros s’entre-tuent sans aucune raison valable – le reste est excellent : l’incroyable stampede de nuit (une semaine fut nécessaire pour filmer la débandade de centaines de vaches), John Wayne dans un rôle étonnamment ambigu, Montgomery Clift, l’intello homo newyorkais crédible en cow-boy taiseux, l’inévitable Walter Brennan, Joanna Dru, John Ireland…

Un classique vous dis-je !




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