[ Hollywood Gossip ]

Qui a dit quoi sur qui dans la bonne ville de Babylone…



jeudi 23 juillet 2009


Box-office, Don Simpson, le producteur le plus déjanté d’Hollywood
posté par Professor Ludovico

Derrière ce titre ringard se cache la meilleure nouvelle de l’année, à savoir la traduction en français de du mieux titré High Concept: Don Simpson and the Hollywood Culture of Excess, la biographie de Don Simpson signée Charles Fleming.

Une biographie séminale pour CineFast, puisque suite à un extrait publié dans Vanity Fair en 1998 (merci Ingela), je cherchais à me procurer à tout prix ce livre, introuvable en France. Je le dénichais l’année suivante dans un Barnes & Nobles de Bakersfield (et croyez-moi, les vendeurs US sont bien plus incultes qu’à la Fnac).

C’est comme si j’avais trouve les manuscrits de la Mer Morte. Dans un genre où les américains excellent (la biographie non-autorisée), High Concept est passionnant à plus d’un titre. D’abord, c’est un livre qui parle de la production, alors que la plupart des ouvrages consacrés au 7ème art se focalisent sur les acteurs et les réalisateurs. Ensuite, il s’attaque aux Simpson-Bruckheimer, producteurs honnis car ultra-commerciaux et républicains : nous avons déjà eu l’occasion de dire ici tout le bien que nous en pensions. Enfin, fidèle à l’école américaine, c’est écrit de manière efficace (ça se lit comme un roman), tout en étant extrêmement bien documenté et étayé. Bourré d’anecdotes trash et en même temps analyse travaillée de l’évolution du business dans les années 80… ce qui nous change des équivalents français : un travail à la fois sérieux et agréable à lire.

On suivra donc avec passion les aventures de l’Oncle Don à Hollywood : attaché de presse dans les années 70, producteur hardboiled dans les années 80 (Flashdance, Le Flic de Beverly Hills, Top Gun), acteur mort-né (Jours de Tonnerre), cocaïné, lifté, dans les années 90 (Bad Boys, USS Alabama, The Rock). Il dépensait alors 60 000 dollars par mois chez le pharmacien. Sexe, drogue, et antalgiques…

Don Simpson est mort bêtement (meurt-on autrement ?) : dans ses toilettes, nu, un livre à la main. Il avait 52 ans.

Box-office, Don Simpson, le producteur le plus déjanté d’Hollywood
Charles Fleming
Edition Sonatine




dimanche 19 juillet 2009


Hallelujah !
posté par Professor Ludovico

Ça, c’est de l’or en barre ! Quand le Professore tombe là- dessus, il doit en faire profiter le CineFaster.

Dans Paris-Match daté du 29 juin (Bambi en couverture), critique dithyrambique (comme d’hab’) du dernier Woody Allen. Je passe : rien de nouveau sous le soleil. Suivi de deux pages d’interview du Maître : je lis, car si Allen est un cinéaste moyen, c’est un vrai amoureux du cinéma, et un excellent théoricien.

Et la, tatatatata (musique de Star Wars), question du journaliste, citant Philip Roth, écrivain US acclamé par les mêmes qui encensent Woody, accrochez vous : « Woody Allen n’existe qu’à cause de la naïveté européenne ! »

Je ne me vois pas ajouter quelque chose…

PS : Si, quand même : Je me souviens avoir lu dans Studio (oui, j’ai lu un temps cette revue glacée, personne n’est parfait), une interview technique très intéressante de Woody Allen : casting, cadrage, techniques de mise en condition des acteurs, le new yorkais était (et reste, je pense) passionnant…




vendredi 15 mai 2009


Mords-les !
posté par Professor Ludovico

Difficile de trouver plus CineFaster comme sujet, pourtant anecdotique : amusez vous à chercher sur le web le nom du cinéaste survitaminé qui a réalisé Mutants.

Sur Allociné, site français, le jeune homme se fait appeler David Morley. Mais si vous allez sur la Bible, c’est-à-dire l’Internet Movie Data base, l’impétrant est orthographié David Morlet.

Etonnant non ?




vendredi 27 mars 2009


Archives Kubrick
posté par Professor Ludovico

C’est une histoire assez drôle, et en même temps, terriblement Kubrickienne. En 1996, un jeune documentaliste anglais, Jon Ronson, est approché par un mystérieux interlocuteur, intéressé par ses photos prises dans les camps de concentration. Devant l’insistance du documentaliste, on finit par lui dire qui est son mystérieux commanditaire : Stanley Kubrick. Immédiatement, il souhaite rencontrer le génie. Refus, évidemment.

Kubrick travaille alors sur l’adaptation de Wartime Lies, un film sur l’holocauste. Vexé par le succès de La Liste de Schindler, comme l’a brillamment raconté Frederic Raphael*, Kubrick passera à autre chose : Eyes Wide Shut, et il mourra.

Quelques années plus tard, nouveau coup de fil à Jon Ronson : « Toujours intéressé par visiter la maison Kubrick ? »

Évidemment, oui.

Et l’un des adjoints de Stanley de faire visiter les archives Kubrick, dans sa propriété d’Hertfordshire : la maison, depuis 30 ans, est emplie de boîtes de rangement, et ça déborde : on a utilisé toutes les écuries, et on a même construit des Algeco. Car Kubrick archive tout : scénarios, mémos, note de lectures, encarts publicitaires, lettres de fans, lettres d’insultes…

Maniaquerie, comme le veut une légende tenace ? Plutôt une méthode, hallucinante, pour organiser le chaos. Un exemple, parmi d’autres. Un type de Kingman, Arizona envoie une lettre d’insultes à la sortie de 2001 : il n’a pas aimé le film, et le fait savoir. Pourquoi garder ce courrier, vingt ans plus tard ? Ce type, on le contactera en 1987, à la sortie de Full Metal Jacket, pour vérifier la copie qui passe au cinéma de Kingman.

Toute sa carrière, Kubrick a travaillé ainsi : avec un réseau de correspondants, parfois bénévoles. Lecteurs, documentalistes, superviseurs de diffusion TV, de doublage, de pages de pub. Partout dans le monde se trouvaient des collaborateurs à la constitution de l’œuvre Kubrickienne : un type pour trouver des brosses à dent XVIII° siècle, un type pour doubler en français Shining (Michel Deville), un gendre pour repérer des pas de porte pour Eyes Wide Shut, un collègue américain qui s’aperçoit que Dr Folamour a été amputé de 10mn par une télé, etc. Ce peut sembler délirant, mais c’est le pilier de l’œuvre de Kubrick.

La perfection, tout simplement.

Pour quelqu’un qui n’a fait que 12 films en quarante ans, il fallait bien faire œuvre absolue. D’abord dans le choix des sujets, le casting, la préproduction : trouver les bons sujets (des centaines de lecteurs envoient des fiches de lecture), les bons extérieurs (le véritable Overlook Hotel, l’usine anglaise transformé en capitale vietnamienne). Ensuite, perfection du tournage (15 prises) ; enfin perfection de la vie du film, après. Et c’est peut être là que Kubrick est le plus étonnant. Là où finalement les autres abandonnaient leurs films aux exploitants (salles, TV, DVD), Stanley Kubrick s’est toujours préoccupé de la vie de ses films, de la qualité, et de l’intégrité de leur projection. Faire repeindre une salle à New York parce que les murs sont brillants, interdire une diffusion de Folamour parce que le film est coupé, renégocier en Australie les tarifs publicitaires parce que l’on s’est fait escroquer de quelques millimètres… C’est ça le système Kubrick, et qui fait que son œuvre est diffusée telle quelle, sans altération, et que c’est toujours le cas aujourd’hui. Ca n’a l’air de rien, mais c’est rarissime dans le domaine artistique, et encore plus dans le cinéma. Si Kubrick est vénéré par ses collègues, c’est parce qu’il a tracé une voie unique : Spielberg, Lucas, Cameron ont depuis suivi cette méthode avec succès.

Tout l’intérêt du documentaire, Stanley Kubrick Boxes (Stanley Kubrick – Archives d’une Vie) qui passe en ce moment sur TCM, c’est de montrer, au travers l’étendue des archives, un bout du cerveau du génie.

Et qui dit génie, dit aussi folie, thème Kubrickien par excellence. L’alignement de tous ces cartons, tous semblables (avec un prototype de carton conçu par Kubrick lui-même !), ne peut manquer de faire penser aux si nombreuses images de la folie dont Kubrick a parsemé ses films : le labyrinthe de Shining, les mémoires défaillantes de HAL dans 2001, l’application rigide des consignes dans Folamour

D’où la question fondamentale que pose tout Kubrickophile, et Michel Ciment le premier** : Kubrick était-il fou ? Ou a-t-il fait du cinéma pour éviter de le devenir ?

Merci à Alexandra, qui m’a conseillé ce documentaire. Il était -inexplicablement- passé sous mon K-Radar.

Stanley Kubrick Boxes, un documentaire de Jon Ronson sur TCM
Lundi 30 Mars 2009 – 14:40
Jeudi 9 Avril 2009 – 04:20
Dimanche 12 Avril 2009 – 05:44

* Frederic Raphael : Deux ans avec Kubrick, chez Plon . Dans cet excellent livre, qui raconte la gestation d’Eyes Wide Shut, le scénariste revient sur l’anecdote suivante : Kubrick, trop lent, s’est fait grillé par Spielberg (un ami) sur l’Holocauste. Après le succès phénoménal de La Liste de Schindler, Stanley Kubrick savait que tout autre film serait jugé à l’aune du Spielberg.

Un jour, n’y tenant plus, Kubrick lance le sujet, sournoisement.

– Vous l’avez vu, La Liste de Schindler ?
– Oui, Stanley.
– Et vous en pensez quoi ?
– C’est Hollywoodien, mais c’est pas mal pour un film sur l’Holocauste…
– un film sur l’Holocauste ? Vous trouvez que c’est un film sur l’Holocauste ?
– Ben oui, fait Frederic Raphael, décontenancé. Pour vous, ce n’est pas un film sur l’Holocauste… ???
– Un film sur l’Holocauste avec une happy end ? C’est plutôt un film sur le succès, non ?

** auteur de la bible sur le sujet : Kubrick, chez Calmann-Levy




mercredi 25 février 2009


Fais pas la tête, David !
posté par Professor Ludovico

3 Oscars techniques ? Mais c’est une bénédiction ! C’est le sort réservé au grands : Welles, Kubrick ! 3 Oscars techniques, c’est ce qu’a eu Barry Lyndon ! Benjamin Button, ça sonne presque pareil… Allez, pour te consoler, j’irai voir ton film cette semaine…




dimanche 15 février 2009


La Folle Journée de Ferris Bueller
posté par Professor Ludovico

Étrange destin que celui de John Hugues, le Citizen Kane de la teen comedy. Et très hollywoodien, en même temps : ancien pubeux, rédacteur de blagues (c’est un métier, là-bas !), scénariste, John Hughes explosa vraiment dans les années 80 en créant un genre à lui tout seul (la teen comédie intelligente) et en révélant toute une génération d’acteurs, le brat pack (Emilio Estevez, Rob Lowe, Bill Paxton, Charlie Sheen, Kevin Bacon, Robert Downey jr).

Disons le : ces films, nous les avons adoré : Breakfast Club, Une Créature de Rêve, La Folle Journée de Ferris Bueller, She’s Having a Baby), John Hugues a accompagné notre adolescence, nos émois amoureux, nos premières responsabilités…

La Folle Journée de Ferris Bueller est le chef d’oeuvre, le climax de cette période : plus haut, plus loin, plus fort. Breakfast Club était la révélation intimiste, Une Créature de Rêve, le délire le plus parodique…. La Folle Journée de Ferris Bueller, c’est la synthèse : les autres seront biens, mais moins bons.

Le pitch, pour ceux qui ont plus de quarante ans ou moins de trente ? Ferris Bueller est le petit chouchou d’une famille bourgeoise de Chicago, et tout lui réussit : ses parents l’aiment, sa fiancée est magnifique et intelligente (Mia Sara), et il est l’idole du lycée. Aujourd’hui, il a décidé de prendre sa journée : il simule la fièvre, et évidemment, on le croit. Son odyssée dans Chicago va l’amener d’aventures en aventures, manquant à plusieurs reprises de se faire prendre par ses parents, le proviseur, ou sa sœur jalouse, mais passant à chaque fois, au culot. Ce ne serait qu’un film ado de plus, s’il n’y avait la Hughes’ touch. Plus on avance dans le film, et plus la comédie enfle, plus le propos devient paradoxalement sérieux : mariage, dépression, père abusif…. John Hughes a toujours eu le génie d’aborder des thèmes sérieux (la dépression des ados) au travers de films drôles, clairement marketés pour eux (il fut l’un des premiers à utiliser des groupes indépendants dans la BO de ses films).

Ainsi, voilà un cinéaste américain qui cite Molière (dans Breakfast Club) ou Seurat (dans La Folle Journée…) Des citations jamais gratuites : le gros plan sur la petite fille d’un tableau du maître pointilliste, utilisé en alternance avec le visage défait du copain dépressif de Ferris, reste le plus beau moment du film.

Après cette décennie prodigieuse, John Hughes réalisa des films de plus en plus mièvres, jusqu’à l’insupportable Curly Sue. Puis il sombre du côté obscur de la Force, en réalisant la trilogie Maman J’ai Raté de l’Avion, de sinistre mémoire… Depuis ces succès colossaux, qui aurait dû lui tailler une place de choix dans le panthéon hollywoodien. Au contraire, et inexplicablement, John Hughes préféra retourner à l’anonymat du métier de scénariste, sur des projets peu glorieux (la série des Beethoven). Il signe actuellement sous le pseudonyme d’Edmond Dantès. Tout un programme !




samedi 17 janvier 2009


Bilan 2008, vu de là-bas
posté par Professor Ludovico

La lecture de la presse US est indispensable quand on aime le cinéma américain ! Pourquoi, me direz-vous, alors que la France dispose d’un arsenal critique conséquent, avec ses Studio, ses Première, et son trio de comiques troupiers Libé-Inrocks-Canard Enchaîné ?

Et bien tout simplement pour se décrasser les yeux, et enlever la grosse couche de promo que les filiales européenne de la Warner, la Fox, ou d’Universal, ont déposé sur la marchandise, pas toujours aussi reluisante qu’il n’y paraît.

Qu’apprend-on dans cet article du Time ? Eh bien que les blockbusters ont connu un regain d’intérêt au Pays du Soleil Couchant, tandis que les films indépendants buvaient la tasse.

Succès pour Iron Man, par exemple, ou Dark Knight, qui incluaient à la recette habituelle (baston-explosifs-happy end) un supplément d’âme indie, avec critique politico-sociale sous-jacente, et un peu de pessimisme. Je n’ai pas aimé Iron Man, mais je souscris à cette hypothèse, formulée sur d’autres films (Le Royaume, Hancock).

En même temps, la formule Indie-Weinstein-Sundance s’essouffle, à l’image de The Visitor, film « à message » mais tristounet, qui ne réunit que 10M$, ce qui est peu pour un succès, même indépendant.

Autre élément intéressant : l’irruption du box office dans les choix des spectateurs. Avant, les entrées étaient une denrée rare, réservée aux professionnels, lecteurs de Variety. Aujourd’hui, grâce à Internet, les chiffres et le bouche à oreille circulent beaucoup plus rapidement et facilement. La promo a plus de mal à cacher qu’un film s’écroule dès la première semaine, et le monde entier le sait immédiatement. Les spectateurs vont voir les films qui marchent, et les films qui marchent font beaucoup plus parler d’eux.

Un encouragement supplémentaire pour CineFast ?




samedi 13 septembre 2008


Annie Leibovitz
posté par Professor Ludovico

J’ai un problème : je vais toujours voir les expos à la dernière minute ; il y a donc peu de chances que vous ayez le temps d’aller voir Annie Leibovitz, A photographer’s Life 1990-2005, à la Maison Européenne de la photo.

Ce n’est pas grave, car les photos de Leibovitz sont partout (Vogue, Rolling Stone, Vanity Fair) ou dans un très beau (et très coûteux) catalogue de l’expo.

En quoi cela intéresse le CineFaster de base ? Eh bien Annie Leibovitz, c’est un peu la portraitiste de ces quarante dernières années, la Gainsborough, la Poussin, ou la David, de la noblesse d’aujourd’hui : plus de Madame de Maintenon, plus de Général Murat, mais plutôt les petits marquis d’hollywood, la noblesse rock, et les vaniteux people. Aussi peint-elle un Daniel Day-Lewis sur son trône hamletien, la détermination mafieuse de l’équipe Bush (qui fait un écho troublant à un autre cliché : la série publicitaire pour Les Sopranos), la folie foutraque de Nicholson, le charme Vegas de Scarlet Johansson…

Annie Leibovitz n’est pas la plus grande, ses photos sont classiques et elle n’est pas un tournant de la photographie ; mais ses photos sont l’époque.




jeudi 4 septembre 2008


Kenneth Anger’s Hollywood Babylon
posté par Professor Ludovico

Kenneth Anger, avant de devenir le cinéaste d’avant-garde que l’on sait (Scorpio Rising), était CineFaster, tendance midinette. Enfant, il collectionnait toutes les revues consacrées aux stars de la Mecque du cinéma et il en a tiré dans les années soixante-dix un livre culte, Hollywood Babylon, compilation d’anecdotes trash sur les Golden People, de Harold Lloyd à Jayne Mansfield.

Et bien, force est de constater que nous vivons un période bien terne en matière de scandales hollywoodiens !

Qui, aujourd’hui, peut assassiner tranquillement un homme d’une balle dans la tête, croyant tirer sur l’amant de sa femme, et faire passer le tout pour une péritonite aigüe ? C’est pourtant ce que fit le magnat Randolph Hearst, (l’involontaire héros de Citizen Kane), en tuant l’infortuné Tom Hince, pris par erreur pour Charlie Chaplin. Les témoins de ce malheureux « incident » firent ensuite une belle carrière dans les journaux du groupe Hearst !

Je vous passe les multiples épouses (mineures) de Charlie Chaplin, les sextoys étonnants de Fatty Arbuckle, le virilité problématique de Rudolph Valentino, et les reconstitutions « plus vraies que nature » des orgies viennoises dans les films d’Erich von Stroheim. C’était le bon temps où, si vous retrouviez l’amant de votre fille mort dans la piscine, vous appeliez d’abord le patron de la MGM, et ensuite la police. Tout ca se passait dans les années 20, mesdames-messieurs, et donna naissance au Code Hays, sorte de charte morale établissant les choses à ne pas faire sur l’écran : nudité, drogues, et baisers trop langoureux.

Puis la crise de 1929 survint, et – effet paradoxal – le public américain mûrit, plus préoccupé par la crise que par les affaires de cul du Peuple Doré, qui du coup chuta de son piédestal pour ne plus jamais y remonter.

L’Age d’Or d’Hollywood était bel et bien terminé.

Kenneth Anger’s Hollywood Babylon, disponible en poche, mais en anglais et en allemand uniquement.




samedi 31 mai 2008


Like a Sharon Stone…
posté par Professor Ludovico

Ah, nos amies les stars ! Toujours aussi pimpantes, imprévisibles et donneuses de leçon dès qu’elles sortent de leur sphère de compétence (à savoir jouer la comédie, mettre en scène ou pousser la chansonnette…)

Dernière boulette en date : Sharon Stone à Cannes. Oui, madame Stone, celle qui affirmait déjà, sans rire, qu’elle ne savait pas que Paul Verhoeven la filmerait quand elle oublia malencontreusement sa culotte La Perla (ou Petit Bateau, on ne saura jamais) dans une des scenèes mémorables de Basic Instinct.

Cette fois-ci, Madame Stone fait dans la politique internationale. « S’il y a eu autant de morts en Chine lors des derniers tremblements de terre », a-t-elle déclaré, « c’est probablement une histoire de karma, une vengeance pour tout ce qu’ils font au Tibet !»

Réaction immédiate de Dior Chine, condamnant vigoureusement la déclaration « hâtive » de l’actrice, qui représente des produits anti-âge de la marque. Dior Siège, en France n’a pas réagi. Seraient-ils un peu d’accord ?

Après une première réaction (la consternation), peut-être devons nous poser quelques saines questions.

• Sharon Stone n’a-t-elle pas le droit de dire des conneries ?
• Doit-elle s’interdire de les dire à télé ? En serions nous capable, personnellement ?
• Pourquoi vouloir transformer des artistes et des sportifs, en penseurs, guides moraux, en philosophes ? N’avons-nous pas une grande part de responsabilité dans cette affaire ?

Je laisse les CineFasters à ces questions sans réponse, ou plutôt à une seule réponse.

Zidane, à qui l’on demandait après le France-Espagne 2000, à quoi il avait pensé au moment de tirer le penalty mémorable qui nous expédia en demi-finale, répondit simplement :

– « J’ai juste pensé à tirer très fort »




décembre 2025
L M M J V S D
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
293031