[ Le Professor a toujours quelque chose à dire… ]

Le Professor vous apprend des choses utiles que vous ne connaissez pas sur le cinéma



dimanche 21 février 2010


F*** me I’m Famous
posté par Professor Ludovico

Ah la célébrité ! Quoi de mieux que d’être connu ? Deux anecdotes en une petite semaine pour remonter le moral de votre serviteur…

La semaine dernière, j’arborais un T-shirt CineFast (modèle exclusif, réservé au Conseil d’Administration). Je reviens des toilettes du café qui abritait mes discussions post-Serious Man avec Malakansar et sa Malakansarinette, quand j’entends un serveur dire, dans mon dos en chuchotant « C’est quoi, déjà, CineFast ? » Autant le dire, je bichais…

Et l’autre soir, me rendant au Studio Galande en vue d’organiser une « Séquence Nostalgie » au Rocky Horror Picture Show, j’allais demander au caissier quelques précisions quand il m’interrompit : « Mais je vous connais, vous ! »

Eh oui dix-sept ans après, sans talons aiguilles ni pistolaser, il m’a reconnu : le Professore, ex-Frank’n’Furter des années 83-88…

La célébrité, ça fait pas de mal…




samedi 9 janvier 2010


10 ans de TopTen
posté par Professor Ludovico

Je l’ai déjà dit, mon ami Philippe a eu un jour la bonne idée d’organiser le TopTen: le Dimanche des Rois, on bouffe des galettes et des mandarines, on s’écharpe sur la saison cinématographique, et on élit les dix meilleurs films de l’année en éliminant les cinq pires, le fameux BottomFive.

Vous n’aurez pas la primeur de mon Topten 2009 – la cérémonie a lieu dans une semaine – mais vous trouverez ci-dessous celui de la décennie, qui amène quelques réflexions…

Tout d’abord, ce bilan n’est pas honteux : je n’ai pas l’impression d’avoir descendu (ou encensé) un film qui ne le méritait pas… Sauf peut être Gladiator, ou Stalingrad, qui peuvent sûrement sortir des douves où je les ai trop rapidement mis…

Ensuite, beaucoup plus de films français que je ne l’imaginais… Ce qui prouve, que sil y a beaucoup trop de médiocrité dans le cinéma français, il y a quand même des cinéastes : Desplechin, Audiard, Cantet…

Autre sujet d’étonnement : Les trios de tête du Top sont rarement des grosses machines, mais plutôt des films moyen budget : des films avec un cerveau (Le Pianiste, Traffic) mais en même temps, pas de petits films. Ma principale fierté étant sûrement qu’ils aient résisté à l’épreuve du temps…

Les voici :

TOPTEN 2000
Le 6ème Sens
O’ Brother Where Are Thou?
Magnolia
Virgin Suicides
Erin Brockovitch
Galaxy Quest
Nurse Betty
Au Nom d’Anna
Ressources Humaines
Révélations
BOTTOM FIVE
Baise Moi
Kippour
Donjons & Dragons
Gladiator
Mon Voisin le Tueur

TOPTEN 2001
Traffic
Panic
Le Plus Beau des Combats
Mulholland Drive
Seul au Monde
No Man’s Land
Tailor of Panama
The Pledge
Sous le Sable
A.I.
BOTTOM FIVE
Comme Chiens et Chats
Stalingrad
Ring
Le sortiège du Scorpion de Jade
Moulin Rouge

TOPTEN 2002
Le Pianiste
Vanilla Sky
Parle avec Elle
Donnie Darko
Embrassez qui Vous Voudrez
Le Voyage de Chihiro
Panic Room
Possession
L’Auberge Espagnole
Lantana
BOTTOM FIVE
Avalon
Blanche
Amen
Men in Black II
Ali G

TOPTEN 2003
Les Invasions Barbares
The Hours
24 hour Party People
Pirates des Caraïbes
La 25ème Heure
Chicago
Nos Enfants Chéris
Le Château dans le Ciel
Confessions d’un Homme Dangereux
Elephant
BOTTOM FIVE
Fusion
Frida
Love Actually
Fanfan
Ghosts of the Abyss

TOPTEN 2004
21 Grammes
Collateral
Le Dernier Samouraï
Le Roi Arthur
Leo, en jouant dans la Compagnie des Hommes
Supersize Me
Alien vs Predator
BOTTOM FIVE
Un Long Dimanche de Fiançailles
Le Jour d’Après
Jersey Girl (Père et Fille)
La ferme se rebelle
Garfield

TOPTEN 2005
Closer
Rencontres à Elisabethtown
Million Dollar Baby
La Vie Aquatique
Tout Est Illuminé
La Guerre Des Mondes
Garden State
Les Poupées Russes
King Kong
Captain Sky et Le Monde De Demain
BOTTOM FIVE
Batalla en el Cielo
Star Wars : La Revanche des Sith
Chicken Little
Les Noces Funèbres
Kiss Kiss Bang Bang

TOPTEN 2006Syriana
Les Infiltrés
Munich
Ne Le Dis à Personne
OSS 117
Les Bergman se Séparent
CRAZY
Vol 93
Borat
The Queen
BOTTOM FIVEArthur et Les Minimoys (ex ae)
Le Dahlia Noir
Les Brigades du Tigre
Cars
Miami vice

TOPTEN 2007
Control
L’incroyable Destin d’Harold Crick
Mon Frère est Fils Unique
Kings of the World
Zodiac
Transformers
Half Nelson
300
Raisons d’Etat
Apocalypto
BOTTOM FIVE
Lady Chatterley
L’Age des Ténèbres
Next
L’Illusioniste
Les Promesses de l’Ombre

TOPTEN 2008
Un Conte de Noël
Into The Wild
I Feel Good
Juno
Burn After Reading
Cloverfield
A Bord du Darjeeling Limited
Valse Avec Bachir
No Country For Old Men
There Will Be Blood
BOTTOM FIVE
Phénomènes
Indiana Jones et le Royaume des Crânes de Cristal
Voyage au centre de la Terre
Bienvenue Chez les Ch’tis
Il y a longtemps que Je t’Aime




samedi 9 janvier 2010


La fin du DVD ?
posté par Professor Ludovico

Une information transmise par notre honorable correspondant à Rome, Ludo F. : Pour la première fois depuis 2002, les revenus des films en salles ont dépassé les ventes de DVD et de Blu-ray aux Etats-Unis.

C’est le genre d’info qui plaît au Professore ; les chiffres ça ment pas (et en même temps, on peut leur faire dire ce qu’on veut).

Mais bon, c’est un tournant. La VOD, qui existe sous différentes formes depuis 1990, prend vraiment son essor. Plus facile, plus simple, en partie gratuite (Arte+7, Canal+ A La Demande), elle touche un plus grand nombre. Et punit aussi l’incroyable complexité des DVD (messages de pub + avertissement anti-piratage + menus de navigation soi-disant créatifs)

Surtout, elle poursuit le rêve de tout producteur, au sens économique : s’affranchir d’un réseau de distribution qui lui pique entre 30 et 60% de ses sous.

C’est donc vers ce modèle que tend le cinéma, avec le rêve de salles entièrement numériques approvisionnées par câble : plus besoin de distributeurs (qui font les copies de bobines et en gèrent leur rotation). C’est aussi le rêve du jeu vidéo (plus de CD à fabriquer, plus de réseau à rémunérer, et surtout, plus de marché de l’occasion !) C’est aussi le marché de la télé, qui perd ses audiences et ne sait plus trop où elles vont… La VOD reste un moyen de les retrouver, et de les faire payer, directement ou indirectement.

Pour le CineFaster, pas sur que ça change grand’ chose… Les catalogues seront toujours indexé sur les grosses machines récemment sorties en salle, et l’espoir d’une chaîne VOD spécialisée dans les John Hughes ou les films Warner des années 30 a peu de chances de se concrétiser. Mais bon, on ne boudera pas son plaisir de choisir, du fond de son lit comme un empereur romain, entre Batman Begins, et le Pilote de Lost




samedi 2 janvier 2010


Bilan 2010
posté par Professor Ludovico

Ça y est, c’est l’heure du bilan, des tops et des flops… Mais surtout les bonnes résolutions, les attentes pour l’année…

Vous voulez la vérité ? Je n’attends RIEN de l’année 2010 au cinéma… Le frisson d’une sortie en salle de quelque chef d’œuvre, je n’ai plus ça… Dune en 1984 (je suis allé le voir 4 fois en une semaine), le dernier Kubrick, Titanic… Déjà pour le Seigneur des Anneaux, je n’en attendais pas grand’ chose, tant nous sommes habitués à être déçu par Hollywood.

On me reproche souvent un regard blasé, mais c’est la loi de la vie. Quarante ans de cinéphilie n’empêche pas d’aller au cinéma, mais oblige à apprécier les films avec plus de distance.

Regardons les choses en face : l’Usine à Rêves ne travaille plus pour nous, elle travaille pour nos enfants : Harry Potter, Twilight, Confessions d’une Accro du Shopping

Dune v2, version Berg, est dans les choux. Qui va le reprendre ? Probablement un tâcheron new hollywood, probable réalisateur d’un clip de Beyoncé. Avatar a montré en 2009 le cinéma que l’on pouvait faire aujourd’hui : Hollywood sera-t-il plus ambitieux pour autant ? Sûrement pas ! En profitera-t-il pour adapter les grands classiques, présumés trop chers à faire ? Chroniques Martiennes, Ubik, Conan, Le Cycle des Epées, L’Appel de Cthulhu, Le Grand Cirque, Le Grand Nulle Part, Candide, voilà ce que j’attends et qui ne sera pas adapté en 2010…

Ça n’empêche pas d’aller au cinéma, et j’irais encore – beaucoup – en 2010. Mais je regarderais plus sûrement la télé, où se trouvent désormais les projets excitants… Pacific (Spielberg/Hanks), le Prisonnier v2, la suite de Braquo et de Pigalle La Nuit, et bien sûr, la fin de Lost.

Bonne année à tous, et never surrender




lundi 28 décembre 2009


Avatar du jeu vidéo
posté par Professor Ludovico

Pour faire suite à l’excellente contre critique du Baba sur Avatar, je me permets d’ajouter cette modeste contribution aux relations cinéma et jeu vidéo : dans le métro ce matin, une pub pour un jeu vidéo pour téléphone, siglé Avatar. Au final, deux jeux de plateforme et un jeu de baston. Ce qu’on doit retenir du film, c’est donc ça ? Grimper aux lianes, et exploser des hélicos avec ton dragon de la mort ?

Rien de grave en vérité, mais une contradiction de plus de nos amis yankees : un message écolo et pacifiste à la noix, mais des jeux de baston au final…

Quand on voit ce qu’on peut faire aujourd’hui avec le jeu vidéo, tendance indépendant (Flower, par exemple), il y avait sûrement de quoi faire avec le « message » d’Avatar.




vendredi 4 décembre 2009


Sur le chemin de La Route
posté par Professor Ludovico

Il y a des films qu’on attend, comme La Route, et ceux qu’on n’attend pas trop, comme Avatar.

La Route, on l’attend de pied ferme, car c’est l’adaptation éponyme du chef d’œuvre de Cormac McCarthy, l’un des plus beaux livres de ces dernières années. Mais nous l’attendons aussi avec un peu d’appréhension. Car qui dit adaptation dit trahison. Que restera-t-il de l’ambiance glaciale, silencieuse, barbare, du roman ? John Hillcoat, réalisateur dans les années 80 de Ghosts of the Civil Dead, osera-t-il le film quasi muet, quasi obscur que les lecteurs attendent ?

De l’autre coté, nous n’attendons rien d’Avatar, tant la bande annonce est déceptive.

Mais au final, c’est l’élément psychologique qui joue à plein : un film, ce n’est pas une œuvre figée dans l’absolu, c’est une rencontre, un moment dans le temps.

Attendant trop de La Route, nous seront très probablement déçus ; n’attendant rien d’Avatar, une bonne surprise n’est pas à exclure.

Il faudrait, en fait, voir les films au hasard, sans titre, sans bande-annonce, sans casting et sans affiche : l’histoire toute nue…




mardi 24 novembre 2009


Le ralenti, le Parcours du Héros, deux techniques narratives au service du football
posté par Professor Ludovico

Dans la grande distraction de masse qu’est le football, le cinéma, son concurrent, a apporté un soutien inattendu : le ralenti. Cette figure de style, qui ne s’est vraiment imposé au cinéma que dans les années soixante, est vite devenue indispensable aux retransmissions sportives.

Nous l’avons déjà dit : les figures de style ont une raison d’être et, partant, une signification. Un zoom focalise l’attention, un travelling arrière fait l’inverse. Un ralenti intensifie la beauté du geste, et dramatise une scène.

Ces raisons esthétiques ont magnifié le sport, mais, on le sait depuis Leni Riefenstahl, les images sont dangereuses*.

La semaine dernière, le cinéma a rendu un bien mauvais service à Thierry Henry. Si, comme par le passé, nous n’avions pas de ralenti, le doute aurait subsisté. Pourtant, dans le stade, tout le monde a vu cette main. Mais cela reste un souvenir fugace, incertain, qui se sera transmis par une tradition orale, par définition peu fiable.

Avec le cinéma – TF1 en l’occurrence -, la double Main de Dieu au ralenti est gravée pour toujours en Haute Définition. Une des pages de la grande Geste du Sport, et celle, en particulier du capitaine de l’équipe de France.

Car Henry est un héros médiéval : le Jeune Prince, le dernier Chevalier de la Table Ronde 98, devenu le capitaine d’une équipe désespérée de l’ère de Domenech le Félon, qui peine à triompher des « Géants » roumains et irlandais.

Dans le Parcours du Héros (une méthode d’analyse des contes et des épopées) il y a 12 épreuves. Celle de Thierry Henry s’appelle la Route des Epreuves, celle où le Héros rencontre ses premières épreuves, et se fait ses premiers ennemis. Gendre idéal, érudit du foot, bon copain, père modèle, bon capitaine, Henry et sa main tricheuse connaît sa première épreuve…

Qu’est-ce donc, si ce n’est un sacrifice ? Se sacrifier soi-même pour qualifier l’équipe de France, au bord du gouffre.

Désormais, tel Siegfried, une tache salit le blason étincelant du chevalier.

De héros, Thierry Henry est devenu humain.

* pour éviter les débordements, les ralentis ne sont jamais diffusés dans les stades.




jeudi 19 novembre 2009


500 : This is CineFast !
posté par Professor Ludovico

Et voilà… On bosse, on bosse… Et on oublie de fêter la 500ème chronique, comme prévu… (Ceci est la chronique n°518)

Pas la peine d’en faire des tonnes, genre les Oscars, merci maman, merci papa…

Non : merci aux lecteurs, aux (rares) commentateurs : allez-y, lancez vous ! Vous avez bien un avis sur 2012, non ?

Merci au cinéma américain, à la télé, à l’inventeur du magnétoscope, à monsieur Free et madame Numericable, à Canal+ et à tous ces gentils tuyaux vendeurs de contenu, sans qui les amateurs d’histoires que nous sommes devraient retourner au coin du feu, près de la cheminée, écouter la merveilleuse histoire de la Belle au Bois Dormant…

« Alors, il était une fois, (les mayas l’avaient prédit) des méchants, qui s’étaient emparés d’une bombe atomique, et leur hélicoptère s’était écrasé sur une île, et là, soudain… »




lundi 16 novembre 2009


2012 : les toilettes sont alignées
posté par Professor Ludovico

On sait qu’on devient vieux quand c’est votre propre fille, la Professorinette, qui vous conseille d’aller voir une GCA, 2012 pour ne pas la nommer. « Il faut que tu le vois Papa, c’est trop bien… Y’a des immeubles qui s’écroulent, et en plus les mayas l’avaient prédit ! » : deux raisons parfaitement cinefasteuses d’aller au cinéma pop-corn que nous défendons ici.

Après, viennent les grandes questions : « Pourquoi ils détruisent le grand bâtiment, à Rome, avec le Pape ? Pourquoi, maintenant, le pole sud, il est dans le Wisconsin ? » Il faut alors expliquer l’obsession du catholic bashing, le positionnement mental du dairy state dans l’imaginaire yankee (le Wisconsin étant leur équivalent de la Creuse)

Il resta néanmoins une interrogation à laquelle même le Professore ne put répondre : « Mais, Papa, pendant tout le film, il disent que la catastrophe, que les mayas avaient prédit, c’est parce qu’en 2012, les toilettes sont alignées ? Pourquoi il faut que les toilettes soient alignées ? »

Il faut que j’aille voir le film, ma chérie…




vendredi 13 novembre 2009


Avatar, enjeux cachés
posté par Professor Ludovico

Je n’ai pas encore vu Avatar, et je n’ai pas été invité à une avant-première au Mann Chinese Theater, pourtant, j’ai déjà un avis sur Avatar.

C’est l’objet de cette chronique : une illusion couramment répandue veut nous faire croire que les films sont des purs objets, neutres comme des nouveaux-nés. En fait c’est une illusion… Pourtant, la sagesse populaire commande à une prétendue juste neutralité : « Comment peux-tu juger ce film, si tu ne l’as pas vu ?! » Comme si un amateur de vin n’était pas capable de déceler une piquette d’un grand cru, rien qu’en lisant l’étiquette !

Non, Avatar ne naît pas de l’onde, n’est pas une parthénogenèse issue de nulle part. Avatar a déjà un passé. Et un papa.

Car ce qui pèse sur Avatar, c’est Titanic, ses records d’entrées, son succès public et critique. Ce qui pèse aussi sur Avatar, c’est la mégalomanie de James Cameron, qui vise clairement plus haut, plus loin, plus fort, plutôt que de prendre le contre-pied de Titanic, et chercher à faire un petit film sans enjeu… C’est un homme de paris, et donc, forcément, plus dure sera la chute.
Bien sûr, Avatar ne vise pas la même cible consensuelle, c’est un film de SF, un film d’action… On pensera néanmoins à Titanic pendant tout le film.

Avatar part donc avec des handicaps : faire un bon score au box office, séduire un peu la critique, plaire aux fans hardcore de Cameron, et peut être séduire au-delà…

Vaste tâche pour un film de SF avec des schtroumpfs…




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