[ Le Professor a toujours quelque chose à dire… ]

Le Professor vous apprend des choses utiles que vous ne connaissez pas sur le cinéma



lundi 20 septembre 2010


La critique est facile, l’art est difficile
posté par Professor Ludovico

On me reproche souvent d’être trop dur, et de trop « raisonner » sur les films.

Deux raisons motifs à cela : d’abord, dire du mal, c’est beaucoup plus facile – et beaucoup plus drôle – que de dire du bien.

Ensuite, ces « lois » qu’on me reproche d’assener de mon petit rocher, et quoi qu’on en dise, elles existent ! Et elles sont parfaitement connues des « professionnels de la profession ». Enjeux, dramaturgie, cliffhanger, caractérisation : même le réalisateur débutant en court-métrage connaît et tente d’appliquer ces lois.

Mais il en va de l’art comme de la cuisine : aplliquer ces lois ne suffit pas, et, comme en cuisine, il ne suffit pas d’acheter les meilleurs ingrédients, voire d’être le meilleur des cuisiniers : même un grand Chef peut rater une mayonnaise.

Combien de films au scénario parfait, au casting mirifique, ont plongé au désastre ? Combien de chef d’œuvres accouchés dans la douleur et le chaos ?

Le cinéma n’est pas une science exacte, et c’est tant mieux…




jeudi 9 septembre 2010


Tout Kubrick sur TCM
posté par Professor Ludovico

Payez 2,99€ et offrez-vous tout Stanley : c’est ce que nous offre TCM sur le câble la semaine prochaine. Grâce à notre agente au Kremlin, CineFast est en mesure de vous le révéler : l’intégrale Kubrick à la télé la semaine prochaine, dont une rareté (sacrilège !!) dont je n’avais pas entendu parler (The Seafarers, un doc en couleurs), mais aussi : ses deux premiers courts (Flying Padre et Day of the Fight), une version longue de Shining (kesako?), des documentaires (l’indispensable Stanley Kubrick, Archives d’une vie et le très dispensable post mortemLife in Pictures)…

Posez vos RTT…




mercredi 1 septembre 2010


Elitisme, Football, et CineFasterie
posté par Professor Ludovico

Cela n’a rien à voir avec le cinéma, et pourtant si.

Je viens de terminer le très court livre* de Jean-Claude Michéa (Les Intellectuels, le Peuple et le Ballon Rond). L’auteur y fustige le mépris des intellectuels pour le football. Par intellectuels, il comprend les quelques idéologues qui pérorent régulièrement à la télévision, mais aussi les cadres, la très vaste élite qui encadrent la classe moyenne au quotidien.

Bien sûr, le propos est un peu fort, un peu exagéré, mais la moindre conversation de bistrot vous prouvera qu’il suffit de cracher sur le foot pour se distinguer du vulgum pecus à peu de frais.

Le rapport avec CineFast ? Et bien c’est la même chose, ma bonne dame ! Encenser le dernier Blier, s’intéresser à la Palme d’Or, acheter le dernier Goncourt, préférer le rugby ou le tennis, voilà des attributs qui vous classent tout de suite dans la classe dirigeante.

S’intéresser à The Wire plutôt qu’à 36 Quai des Orfèvres, prétendre qu’il y a plus de scénaristes à la télé américaine que dans le cinéma français, préférer Seinfeld aux frères Dardenne, voilà qui ne vous aide pas à gravir l’échelle sociale.

Tant pis. Nous ferons avec.

* Extraits :

« [Ce livre] a toutes les chances d’apparaître comme une provocation déplacée à une époque où le mépris des sentiments et des passions populaires est devenu un métier, et passe pour une vertu.

Le public qui s’estime cultivé, – disons, pour fixer les idées, qui lit Télérama et regarde Nulle Part Ailleurs -, et prend au sérieux le Festival de Cannes – ne sait-il pas, d’avance, que le football est une activité parfaitement futile (22 individus en short qui courent après un ballon) et qu’il ne doit son regrettable succès qu’à sa fonction évidente de nouvel opium du peuple ?
(…)

Si les intellectuels haïssent le football, c’est que ce dernier incarne le sport populaire par excellence (…) Ces derniers ont en effet l’habitude, historiquement bien établie, de représenter l’activité dont ils vivent comme un combat, obstiné et épuisant de la Vérité (…) contre les illusions tenaces et toujours recommencées du « vulgaire » et du « sens commun »

Le « populisme » – ce pavillon commode suis lequel circulent les plus diverses marchandises – apparaît par conséquent comme l’ennemi métaphysique héréditaire de l’intellectuel dans la mesure même où celui-ci ne peut asseoir sa légitimité qu’en travaillant sans fin à se différencier des gens ordinaires. »

Les Intellectuels, le Peuple et le Ballon Rond, de Jean-Claude Michéa




jeudi 29 juillet 2010


Paradoxal progrès
posté par Professor Ludovico

Certes, nous avons la full HD, un écran plat king size, un magnétoscope numérique, un disque dur 80Go, la VOD, la catch TV, Canal+ Décalé.

Mais aussi, derrière tout ca, l’idée tenace que la qualité télé est moins bonne qu’avant.

Je sais. C’est péché que de dire ça, d’aller ainsi à contre courant du discours dominant, des pub Free, Canal+ ou Sony : « qualité exceptionnelle », « réception full HD », « millions de couleurs… »

Mais la réalité, selon moi, est toute autre…

La qualité de réception télé est de mauvaise qualité, et pas du tout homogène sur le territoire ; et ce n’est plus, comme au temps du hertzien, un combat entre grandes métropoles et bled du fin fond du calvados. Aujourd’hui, les parisiens peuvent par exemple profiter d’une HD correcte via l’ADSL, tandis qu’à Vincennes ou à Suresnes, le débit est trop faible pour espérer regarder un programme correctement. Et même avec un debit correct, cette réception reste aléatoire : son haché, pixels, image figée. Ce n’est pas spécifique à l’ADSL. La TNT, le satellite génère les mêmes soucis. Les perfectionnistes d’antan ne pourraient pas enregistrer un film aujourd’hui pour le conserver précisément dans sa vidéothèque*.

Mais surtout, il y a mensonge sur la marchandise : peu de programmes sont réellement en HD : à part TF1, France 2, M6, Direct 8, BFM TV, NRJ 12, les autres chaînes diffusent en définition standard. Le pire, c’est probablement Canal+, qui devrait être le navire amiral de la révolution numérique, mais qui fait payer 10€ la possibilité de regarder… une seule de ses chaînes en HD !

Et, à l’intérieur même des programmes, tout n’est pas en HD : dans le journal de 20h, par exemple, seule Pujadas est en HD, les reportages étant le plus souvent filmé en résolution standard.

Les raisons sont compréhensibles : les coûts de tournage sont plus importants, les matériels coûtent chers, il faut renumeriser les films, et la HD pose beaucoup de problèmes techniques (essayez par exemple de garder un bon maquillage en HD, alors que le moindre défaut se voit !)

Matière à réflexion, peut-être, quand tout le monde vous exhorte à acheter une télé 3D…

*Mais est-ce le problème ? Les clients sont les premiers inconséquents : aujourd’hui, on se vante d’avoir Shrek4 avant sa sortie en salles, peut importe la qualité de cette copie, même si l’on a acheté un Mac grand écran pour la « perfection » dudit écran.




jeudi 29 juillet 2010


La dernière séance
posté par Professor Ludovico

L’été, c’est aussi l’occasion de fréquenter les petites salles, un sport que je ne pratique plus depuis l’apparition des multiplexes, garantie d’une projection de qualité et de fauteuils confortables.

Mais voilà, c’est l’été, séance de rattrapage tous les soirs, dans les salles qui projettent encore le film qu’on avait raté trois mois plus tôt : Tournée au MK2 Bastille (la salle où l’on entend le métro, les gens qui passent dans la rue, ou les deux, n’est-ce pas, James ?), Dans ses Yeux au Gaumont Alesia (salle minuscule, écran à l’échelle), et ce soir, Millenium 2 au Saint Lambert Nouvelle Version (rue Peclet, et pas à Balard, pour les nostalgiques). L’ambiance est donnée dès l’entrée : les sièges sont à vendre ! (En fait, ils sont déjà vendus, 15€ pièce).

Pas d’inquiétude, le Saint Lambert est en rénovation, il rouvrira à la rentrée. Il n’empêche que dans la salle, couleur rouge vif, stuc fifties, on croirait entendre Eddy Mitchell.

Je vous laisse, car les lumières viennent de s’éteindre, et le film va commencer…




mardi 27 juillet 2010


Haro sur la 3D
posté par Professor Ludovico

Au moment où sortent de nouveaux opus de Toy Story, de Shrek – en 3D évidemment -, où le producteur de l’ogre vert, Jeffrey Katzenberg, fanfaronne sur « le futur du cinéma », il est intéressant de se plonger dans la presse de la Mère-Patrie (Newsweek et le New York Times*), deux titres qui viennent de sortir des articles vengeurs sur le mythe de la 3D.

Celui qui s’attaque à cette nouvelle technologie n’est pas n’importe qui, c’est Roger Ebert lui-même. Roger Ebert, une icône populaire aux Etats Unis, qui a popularisé avec son compère Gene Siskel, l’expression « Two thumbs up! » : dans leurs émissions de télé, les deux chroniqueurs s’étripaient sur les films de la semaine. A la fin, à la romaine – pouce levé ou pouce baissé – les deux compères décidaient du sort du film. Deux pouces levés étaient rarissimes, signe d’un film immanquable*

Dans Newsweek, Ebert passe la 3D à la moulinette : ça fait mal aux yeux, c’est sombre, les lunettes diminuent le champ de vision, ça n’apporte rien à l’histoire, c’est cher pour le spectateur, c’est souvent de la fausse 3D (recollée en post-production comme dans Le Choc des Titans), et surtout, ce n’est pas adapté à tous les films « Irez-vous, ironise-t-il, voir le dernier Woody Allen, parce qu’il est en 3D ?»

Le New York Times reprend peu ou prou les mêmes arguments, y ajoutant le lobbying intensif des studios pour que les salles s’équipent. Car ce qu’il faut comprendre, c’est l’immense enjeu économique qui se cache derrière cette pseudo polémique « artistique » : pas moins d’un tiers du prix d’un billet de cinéma.

En effet, grosso modo, la moitié de votre billet va à la salle, et la moitié au distributeur. Il paye ses frais, prend sa marge, et rend ensuite le reste – le net – au producteur.

Car le distributeur a beaucoup de travail ; c’est lui, à ses frais, qui tire des copies du film pour qu’il soit diffusé dans les salles, qui assure les frais de marketing, d’affichage, de promotion. Le distributeur a la main sur le nombre de copies, la stratégie de distribution, et quelque part, la longévité du film en salles : c’est lui qui « dimensionne » le film : 10 copies (50 000 euros) ou 600 copies (4 millions d’euros)

D’où l’intérêt d’équiper les salles en numérique, ce qui est comme par hasard, indispensable pour la 3D. En supprimant la partie copie (qui pourrait être remplacé par la fibre optique et un gros disque dur dans la salle), l’industrie du cinéma se débarrasse donc d’un poste coûteux.

L’Ogre Shrek n’est pas celui qu’on croit.

*On les voit faire dans Y’a-t-il un Pilote dans l’Avion

C’est là :
NYT du 7 mai 2010-07-11
Newsweek du 30 avril
Les Echos, de leur côté, se demandent le « Quels contenus pour la 3D ? »




mercredi 30 juin 2010


Hadopi, y’a quand même un problème…
posté par Professor Ludovico

Oui, il y a un problème avec Hadopi, et ça se voit à de toutes petites choses.

Lu hier dans Métro, quotidien gratuit peu suspect d’être l’organe central d’organisations terroristes visant la destruction du système capitaliste : un article sur le lancement d’Hadopi, insistant sur le peu de moyens de l’instance de régulation et de sanction. Jusque là, ça va encore. Mais dans un encadré, le journaliste explique qu’il y a déjà des moyens de contourner la loi, en sortant du peer to peer. Plutôt que de laisser Shrek 4 traîner sur votre disque dur, téléchargez-le à partir d’un site (et non d’eMule ou de Bittorrent), ou regardez-le en streaming. Ou cachez votre IP grâce à des logiciels adaptés. L’article donne même les adresses où trouver ces logiciels.

Rien de très original là-dedans, si ce n’est que c’est Métro qui les publie ! Qu’un journal mainstream, très populaire, publie des conseils de piratage, voilà qui devrait pour le moins interpeller nos politiques. Imagine-t-on Le Figaro, dans les années 50, donner des conseils pour pirater le téléphone ?

Je ne suis pas un défenseur acharné du piratage, mais à l’évidence, l’industrie du spectacle a raté le virage digital.
Par le passé, elle avait su profiter des nouvelles technologies et les retourner à son compte (phonographe, radio, cassette, magnétoscope), réussissant même à générer de nouvelles sources de revenus.

Mais là, elle semble complètement dépassée par les événements, et se retourne vers l’Etat (d’habitude méchant, régulateur, et centralisateur) pour lui demander de réussir, là où elle a échoué.

Quand il était encore temps, il eut fallu proposer des solutions efficaces et attractives de téléchargement légal. Aujourd’hui, c’est trop tard, et il est temps de penser à autre chose que de, selon la belle réplique d’Apocalypse Now, « verbaliser pour excès de vitesse aux 24h du Mans* ».

* »How many people had I already killed? There were those six that I knew about for sure. Close enough to blow their last breath in my face. But this time, it was an American and an officer. That wasn’t supposed to make any difference to me, but it did. Shit… charging a man with murder in this place was like handing out speeding tickets in the Indy 500.  »




mardi 22 juin 2010


Happy birthday CineFast
posté par Professor Ludovico

5 ans déjà. Le 22 juin 2005, le Snake inaugurait ce blog, par un premier article séminal – comme on dit – (un article sur Christian Clavier, d’ailleurs toujours d’actualité). la première et dernière chronique avec une photo. Cine « never give up, never surrender » Fast était né.

Rappelons qu’à l’origine, ce site n’était qu’une solution proposée par notre Directeur Informatique, pour désengorger nos boites mail de polémiques cinefasteuses grevant gravement notre liaison ADSL. Depuis, le site est devenu un blog, dont il est toujours fascinant, grâce aux outils d’audience, de voir qu’il est lu parfois en Tunisie, parfois au Mexique, parfois même de la mère patrie ; Los Angeles, California.

Mais l’essentiel n’est pas là, ce qui compte, c’est les quelques lecteurs qui vous en parlent, qui vous engueulent, qui vous corrigent sur un oubli ou une faute d’orthographe, ou qui rient à un de vos bon mots.

Bref, bon anniversaire CineFast, et pour le plaisir, j’ai tiré au sort 5 chroniques : la 111, qui remet Little Miss Sunshine à sa place, c’est à dire dans la moyenne, la 222, qui fait la même chose – toutes proportions gardées – avec There Will Be Blood, la 333 (qui n’existe plus, mystères de l’informatique), la 444, qui parle de Lost Saison 5 (c’eut été étonnant de ne pas tomber, statistiquement, sur l’entropie Abramsienne, et la 555, Esther, l’exemple même de ce que Cinefast promeut comme cinéma.

Have fun.




samedi 19 juin 2010


Certains l’Aiment Chaud… Et Marylin
posté par Professor Ludovico

J’ai vu Certains l’aiment chaud il y a une dizaine d’années, et je n’avais pas été transcendé. J’aime bien Jack Lemmon, pourtant, j’apprécie Tony Curtis, et je vénère Billy Wilder (One, Two, Three, Sunset Boulevard, La Garçonnière, Spécial Première). J’aime aussi Marilyn, et je reconnais qu’elle a fait des bons films (Rivière sans Retour). Mais Certains l’Aiment Chaud ne m’a pas fait rire.

Aussi était je dubitatif quand l’ami Michel m’a proposé de lire Certains l’Aiment Chaud… Et Marilyn, le livre de souvenirs de Tony Curtis. Je n’aime pas les autobiographies, reconstitutions a posteriori, basées souvent sur des souvenirs parcellaires et subjectifs.

Rien de tout cala dans Certains l’Aiment Chaud… Et Marilyn. Peut-être parce qu’au crépuscule de sa vie (85 ans), Tony Curtis n’a plus rien à perdre, ni à prouver. Il se contente donc de raconter ses souvenirs, sans prétendre dresser un portrait exact de l’Hollywood des années 50. De plus, deux fois amant de Marilyn (avant, et pendant Certains l’Aiment Chaud), Curtis fait preuve d’une réelle tendresse et empathie pour la femme, ce qui rend sa critique de l’actrice d’autant plus crédible.

Car l’Hollywood qu’il dépeint – même ce n’est pas une révélation – est saisissant. Marilyn est alors la pin-up de l’Amérique, elle dépoussière le puritanisme ambiant, et ouvre la portes des sixties. Mais la star en veut plus. Marié depuis peu avec l’écrivain Arthur Miller, elle s’est mise en tête de devenir une vraie comédienne et prend des cours à l’Actors’ Studio. Première pique de Curtis : « S’il vous faut vous remémorer le jour où votre petite sœur vous a piqué votre beurre de cacahuète pour jouer cette scène, c’est que vous n’avez rien à faire devant un caméra ! » Et Curtis d’expliquer le rôle maléfique des Strasberg, en permanence derrière Marilyn : « Avant eux, elle marchait sur la corde raide en souriant au dessus du précipice. Après les Strasberg, elle ne voyait plus que le précipice. »

Curtis raconte alors que si le tournage débute bien, il s’enlise rapidement dans les caprices de Marilyn, capable d’enchaîner des plans séquences sans problème, mais incapable de jouer les scènes les plus simples : 46 prises pour dire quatre mots « Où est ce bourbon ? », 81 pour ouvrir une porte en disant « Bonjour, je suis Sugar ! ».

C’est à ces anecdotes-là que l’on peut comprendre les rapports qui ont fait et font toujours Hollywood : Marilyn ne sait pas son texte, arrive dix heures en retard sur le plateau, ne trouve plus le chemin du studio, mais jamais, au grand jamais, elle ne sera virée. Car c’est elle, la Star la plus bankable du moment. Car comme l’explique Billy Wilder : « J’ai une tante qui est actrice à Vienne. Elle est jolie, sérieuse, toujours à l’heure, ne pose jamais aucun problème. Mais au box office, elle vaut seize centimes. » Tout est dit, Hollywood plie devant l’argent, comme il l’a fait devant Chaplin, mary Pickford, puis Elisabeth Taylor, Francis F. Coppola, ou aujourd’hui Jennifer Anniston ou Angelina Jolie. Tant que vous rapportez de l’argent, pas de problème. Mais si jamais vous n’en ramenez plus…

Certains l’Aiment Chaud se finira dans le drame, en retard, hors budget, et avec la fausse couche de Marilyn, les insultes entre Miller et Wilder, et sortira dans le chaos. La critique sera mitigée, mais la censure laissera passer, à la grande surprise de Wilder, les acteurs travestis, les scènes ouvertement sexuelles, et les tenues osées de Marilyn. Le film débutera tout doucement, pour devenir, grâce au bouche à oreille, le 3ème succès de l’année derrière Ben Hur et une comédie désormais oubliée.

Car la postérité a fini par couronner le film, même sans l’aval du Professor : « Personne n’est parfait ! »




samedi 19 juin 2010


Lost et la VOD
posté par Professor Ludovico

Lost est au bout du chemin, un chemin tortueux, de montagne, encore loin du sommet qui nous permettrai d’embrasser la vue, superbe parait-il. En attendant, des soucis bénins de magnétoscope nous obligent à tester cette magnifique invention qu’est la VOD. Las ! La Video On Demand est encore loin d’être parfaite. Certes, ce n’est pas cher (entre 2 et 3 euros l’épisode, mais si on les achète tous, c’est bien plus cher qu’un coffret, sans les VO, ni les inutiles bonus…

Mais surtout, c’est tout pourri, avec une image de mauvaise qualité (loin de la HD gratuite sur TF1). Certes, ça a le mérite de proposer la VO… mais il manque un épisode (le 9) au catalogue ! Sans parler de l’ergonomie, très pratique pour acheter Amicalement Vôtre ou Zorba le Grec, mais pas les séries qui commencent par M ou N (83 pages à feuilleter avant de trouver votre série préférée)…

Encore une raison pour le CineFaster de râler, et, comme d’habitude, il exagère ! Si ça peut être beaucoup mieux, la VOD, c’est déjà un paradis pour cinéphile… Comme le disait Paul Schrader à des gamins des 80’s qui se plaignaient des VHS : « De quoi vous vous plaignez, les jeunes ?! Nous, de notre temps, on devait dégoter une copie de Godard en 16mm, trouver un projecteur, refaire les collures sur les bobines cassées, et tendre un drap blanc dans le salon pour voir le film… »

Alors la VOD, finalement…




décembre 2025
L M M J V S D
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
293031