[ Séries TV ]

Il n’y pas que le Cinéma dans la vie.. y’a aussi quelques séries TV…



jeudi 1 juillet 2010


Nous ne sommes plus Lost !
posté par Professor Ludovico

Ça y est, Lost, c’est fini. Et s’il ne restait qu’une question dans la série événement de JJ Abrams, et une question qui nous taraudait depuis le début, c’est bien « Mais comment vont-ils faire pour boucler leur bouzin ? » Lost allait-elle être une nouvelle déception, comme les X-Files, ou même la fin du Prisonnier ? Vu l’incroyable imbroglio fantastico-mystique déballé depuis six ans, c’était hautement probable.

Depuis mercredi, on a la réponse, une réponse finalement en demi-teinte. Car contrairement à ce que l’on a pu entendre ici et là, ce dernier épisode est tout à fait logique et plausible ; tout peut s’expliquer, depuis six ans, par cette fin. Et les dernières images de la série, et la séquence post-générique, qui nous ramènent là où tout a commencé, sont parmi les plus émouvantes de la série. Le cœur est donc satisfait, et apaisé.

Mais la tête ne l’est pas : tout ça pour ça ? 121 épisodes pour finalement revenir là ? Car c’est avant tout un problème de longueur : si Lost n’avait duré qu’une année, cette fin aurait été parfaitement acceptable.

C’était compter sans les mensonges de la prod, qui avait juré ses grands dieux – et c’est particulièrement le cas de la dire – que l’île n’était absolument pas… Ce qu’elle se révèle être aujourd’hui, dans l’épisode final !

Le problème, ce n’est pas tant le mensonge, c’est l’éternel problème scénaristique du Playing God. L’auteur ne peut pas être le dieu omniscient de son œuvre, au contraire, celle-ci doit se construire avec celui ou celle qui la reçoit, lecteur ou CineFaster, spectateur de théâtre ou amateur d’opéra. Bien sûr, l’auteur à toute liberté pour jouer au chat et à la souris avec son public, mais il doit maintenir une certaine connivence. Ici, tous les fans de Lost étaient prêts à suivre JJ Abrams jusqu’en enfer – et c’est ce qu’ils ont fait finalement -, mais cette révélation finale, toute logique qu’elle soit, ne cadre pas avec le reste. Pour une bonne raison : nous nous sommes passionnés pour toutes les intrigues annexes (le projet Dharma, les Autres, le Temple, Widmore) et nous attendons des réponses… En développant ces autres mystères, les scénaristes amènent des centaines de nouvelles questions dans la tête des spectateurs (qui est Juliet ? Que veut Widmore ? Que signifient les Chiffres ?) Et comme toutes ces questions doivent trouver une réponse (c’est la base de la dramaturgie), les enjeux augmentent aussi vite qu’une table de poker. Notre intérêt grandit, et nous voulons être satisfaits : nous voulons des REPONSES*.

En résumé,si l’on était le District Attorney qui devait juger contre J.J. Abrams, Jeffrey Lieber, Damon Lindelof, et ABC, on pourrait résumer notre réquisitoire ainsi :

– 2004 : sur une commande de Lloyd Braun, JJ Abrams rewrite le concept de Lost : survivants + île mystérieuse + flashbacks. En complicité avec ABC, (mais aussi parce que toutes les séries fonctionnent ainsi) aucune fin n’est imaginée. Si la série est un succès, on ouvrira ainsi plus facilement l’histoire sur de nouvelles intrigues, et donc de nouvelles saisons.

– Le succès étant au rendez-vous, l’accusé Abrams propose alors des pistes annexes diablement intéressantes : l’expérience psychosociologique (saison 2), L’enfer, c’est les Autres (saison 3 (ma préférée)), puis il invente carrément un procède scénaristique, le flash-forward**, qui lui permet de raconter le retour au pays de nos héros. C’est brillant, mais cela ne repose pas sur grand-chose, et la série se met à décliner (saison 4)

– Comme à son habitude, le déserteur Abrams abandonne son bébé pour en adopter un autre (Star Trek, puis Fringe). Il obtient pourtant – luxe exorbitant à la télé US – le confort artistique de finir la série en deux saisons (35 épisodes !) C’est cette chance-là qu’il gâche, et c’est ce qu’on peut le plus sûrement lui reprocher, avec ses deux co-scénaristes : (saison 5 (le Voyage dans le Temps) et 6 (le Bien et le Mal) : deux saisons très faibles, dont on sent qu’elles sont très nettement fabriquées au rabais (mauvais scénarios, réalisation poussive, effets spéciaux pourris, décors en carton-pâte, dialogues miteux, et acteurs peu convaincants…)

– Désormais, il faut au tandem Lieber/Lindelof, à qui ABC a confié les clefs du camion, trouver une fin, oui mais laquelle ? Les saisons 2 et 3 ont lancé tellement de pistes passionnantes que le spectateur est accro. C’est d’ailleurs devenu si compliqué que la prod’ elle-même ne s’y retrouve plus ; elle engage un spécialiste de la continuité pour assurer la cohérence avec le reste. Cela ne suffira pas, car répondre aux questions est un art difficile, beaucoup moins amusant que d’en poser en permanence. On rajoute donc de nouveaux mystères (le Temple, l’Univers Parallèle) et de nouvelles péripéties ridicules (aller chercher l’avion, aller chercher le sous-marin, détruire l’avion, détruire le sous-marin) pour finalement aboutir à cette fin pirouette, qu’on aurait pu placer à importe quel moment de la série.

Que reste-t-il, alors, de Lost ? Des innovations (le flash forward), de beaux moments (un épisode pilote d’anthologie, le retour des Oceanic 6, le bunker), des personnages originaux (Jack, Sawyer, Hurley, Juliet, Ben, Locke, Faraday), une musique magnifique, une réalisation de grande qualité…

On retiendra aussi que JJ Abrams fut le premier à transcender son media, en ajoutant du web, et des jeux vidéos, à la structure scénaristique de la série.

Mais en même temps, qui recommanderait Lost à un newbie ? Le voyage fut passionnant (et mes 28 chroniques en témoignent), mais infligerait-on 80 heures d’une série, dont la moitié seulement est réellement passionnante ? En cela, et malgré ses nombreuses innovations, Lost est peut-être la dernière série télé « à l’ancienne ». Un pur produit industriel, manufacturé tant qu’il y a de la demande, et dont on arrête la production quand le public n’en veut plus. Ce schéma économique fonctionnait dans l’antique système de télédiffusion, à la fin du XXème siècle, quand l’on attendait chaque samedi avec impatience son nouvel épisode de Dallas. Mais dans le monde du téléchargement, de la VOD, quel intérêt d’acheter – très cher – l’intégrale de Lost quand seulement la moitié vaut le coup ? On en regarde quelques-uns, et puis on zappe. On ne va pas acheter l’intégrale…

Pour cela, Lost est condamnée à rester en deuxième division, avec les X-Files, Desperate Housewives, Heroes, 24, loin derrière le firmament des véritables œuvres : Sur Écoute, les Sopranos, Six Feet Under, Seinfeld ou A la Maison Blanche…

*A ce titre, Lost est peut-être la série à avoir le plus généré de théories, comme on peut s’en rendre compte sur l’immense Lostpedia

** Dont il fera une série éponyme, qui ne rencontrera pas le succès (une saison seulement), bientôt sur Canal+




samedi 29 mai 2010


Lost 6ème, épisode 7 et 8
posté par Professor Ludovico

Lost continue de réserver de belles surprises. Comme ces retrouvailles au ralenti, dans le dernier épisode mercredi, ou la musique de Michael Giacchino arrive toujours à créer l’émotion. Ou à faire naître des personnages magnifiques, comme Benjamin Linus, ou Sawyer, en partant d’archétypes pourtant caricaturaux (le méchant globuleux, l’escroc gravure de mode).

On fait petit à petit – à la Raymond Domenech – entrer le banc en cours de jeu. Tiens, revoilà Claire ! Revoilà Widmore !

C’est un petit peu capilotracté, mais nous sommes toujours là…




jeudi 27 mai 2010


Playlist du moment
posté par Professor Ludovico

Musique : Lady Gaga
Série : Lost, of course
Livre : Jusqu’au bout de nos Messerschmitts (livre de souvenirs du Général Galland)




jeudi 27 mai 2010


Lost finale, ça promet !
posté par Professor Ludovico

La série n’en est qu’à l’épisode 8 sur TF1, mais c’est déjà fini sur ABC. Du coup, la toile et les journaux se déchaînent, tout en évitant de spoiler la fin.

Pour cela, on se contente de citer les fans « C’était de loin le pire épisode de fin que j’aie jamais vu », dixit Le Parisien. Idem pour Libé : « Cette aventure s’est achevée de la pire façon possible », les Inrocks « La tendance générale est à l’atermoiement, à la déception furieuse, aux larmes de rage », etc. Avec pourtant le même leitmotiv : Lost a révolutionné la série télé. La déception ne peut être qu’à la hauteur des espoirs que l’on avait placé en elle.

Ça promet.




samedi 22 mai 2010


Lost 6, deuxième
posté par Professor Ludovico

La chute d’une série, c’est dans les détails qu’on la voit. On est pourtant prêts à pardonner beaucoup à la série d’ABC, tant elle nous a fait rêver, mais on voit bien que le cœur n’y est plus : décors tout pourris (mention spéciale au Temple, et au Phare, du plus beau carton-pâte), dialogues fantômes, et scénaristes aux abonnés absents.

Bien sur, on commence à comprendre des choses, le rôle de bidule et l’importance de truc, mais tout ça est amené avec une nonchalance coupable.

Comme nous l’avions dit, JJ est parti depuis longtemps, et ABC veut juste terminer le bouzin ; plus pour prouver, d’ailleurs, la fiabilité de ses produits (on vous avait promis la solution, la voici !)

Donc voilà les stagiaires aux commandes, et des acteurs qui ont soudain l’air vraiment prisonniers de l’île, de leurs rôles rabâchés jusqu’à l’ennui, avec encore 23 épisodes à tirer…

Vraiment perdus, pour le coup. Lost.




mardi 18 mai 2010


La Commanderie
posté par Professor Ludovico

On voit très bien où les auteurs de La Commanderie veulent en venir : Un Village Français, mais en Bourgogne cette fois, et au XIVe siècle.

Mais ce qui manque à La Commanderie, c’est un peu d’ambition, et un peu de polissage qui rendait sa sœur aînée si passionnante.

Si les situations sont intéressantes (corruption, violences conjugales, armées mercenaires en déroute), le traitement de l’est pas. Dialogues plats, descriptifs, là où un peu de poésie ne ferait pas de mal. Car ce que veulent les auteurs, c’est bien nous faire comprendre la rusticité de ce monde, sa difficulté quotidienne. Plutôt que de le faire dire (mal) par un personnage, pourquoi ne pas essayer de le montrer par un plan large, captant la solitude de la Commanderie, isolée en pleine campagne ?

Encore une fois, il faudrait pour cela avoir confiance dans le cinéma…




lundi 17 mai 2010


Lost 6, deuxième partie
posté par Professor Ludovico

S’il reste un personnage (acteur) intéressant dans Lost, c’est Locke. Il vient sauver le quatrième épisode d’une season finale qui risque de s’avérer très longue, vu à la cadence d’escargot que tombent les « révélations ».

On apprend plus de choses dans celui-ci que dans les trois précédents. Sawyer récupère un humour qu’il semblait avoir égaré dans sa Maison Témoin Dharma. On retrouve même un peu d’émotion avec une scène d’enterrement…

Bref, on est sur la bonne pente, mais pourvu que ça dure !




mardi 11 mai 2010


Lost, jugement dernier
posté par Professor Ludovico

Ca y est, c’est reparti pour un tour, les petites aventures de Jack, Kate, Sawyer, Hurley et tous les joyeux drilles de la Dharma Initiative ! Namasté tout le monde !

En fait, on exagère un peu, c’est reparti pour le dernier tour. Le bout de la route. La Fin. The End. Judgement Day.

Ça y ressemble beaucoup, d’ailleurs, au jugement dernier, puisque les morts reviennent. Les vivants meurent, puis renaissent, puis remeurent, et cette foutue statue, qui est détruite ou en parfait état, on ne sait plus très bien.

A tel point, d’ailleurs, que ABC s’est fendu d’un épisode zéro, que TF1 a eu la bonne idée de mettre sur son site. Attention, pas un petit épisode : quarante et une minutes, rien que pour résumer les cinq précédentes saisons ! Même un spécialiste es Lost comme le Professore avoue y avoir appris (ou du moins, compris) deux ou trois trucs, et je ne saurais donc trop vous conseiller d’y jeter un œil.

Une fois remis dans le bain, on peut s’attaquer aux deux premiers épisodes, qui ne brillent pas par leur génie, mais où le souffle est encore là, notamment avec cette idée de sideways episodes, où on joue à « Qu’est-ce qui se serait passé si l’avion ne s’était pas crashé ». Et puis on a droit à une ou deux révélations, ce qui ne mange pas de pain, permet d’épicer la soupe et, pourquoi pas, d’en redemander pour mercredi prochain.

Lost, TF1, tous les mercredi à 23h.




dimanche 2 mai 2010


Le retour des Iles
posté par Professor Ludovico

Par un hasard de la programmation, c’est le retour concomitante de deux programmes cultes : L’Ile de la Tentation et Lost. Hasard, car L’Ile de la Tentation avait disparu des écrans de TF1 en 2008, suite à une brusque poussée de fièvre éthique de Nonce Paolini : elle revient aujourd’hui sur Virgin17. Quant à Lost, la série de JJ Abrams servait de bouche-trou estival (après des audiences record la première saison, la série avait vu son nombre de fans se réduire d’année en année) : elle revient brusquement au mois de mai, probablement pour ne pas laisser trop de temps passer après la diffusion du dernier épisode (le 28 mai aux USA) qui risquerait de spoiler toute l’affaire.

Un autre point commun -finalement – entre ces deux programmes, qui,, partagent déjà de mêmes technique narratives (la vie d’avant), le côté initiatique (l’expérience), et dans les deux cas, une narration ultra scénarisée, même si l’une prétend raconter la « vérité » (je vous laisse découvrir laquelle).

Bref nous regarderons les deux pour des arisons bien différentes, mais ça a déjà un petit goût d’été, vous ne trouvez pas ?




jeudi 15 avril 2010


Un Village Français, saison 2
posté par Professor Ludovico

Par suite d’incompréhensibles manœuvres freeboxiennes, j’avais effacé trois derniers épisodes de la fantastique série sur l’occupation allemande de M. Krivine.

Grâce à des sites dont je tairais le nom (en zone libre !), j’ai pu me les procurer au marché noir, et terminer l’engin avec le Professorino.

Aaaargh ! La saison 2 (1941) finit sur un cliffhanger à la Lost : nos héros survivront-ils aux agissements de la Gestapo et de la police vichyste ? Monsieur le maire arrivera-t-il à reconquérir son épouse ? Y’aura-t-il, malgré le rationnement, de la dinde à Noël ?

Blague à part, et malgré quelques petits défauts*, Un Village Français reste la seule tentative digne de ce nom sur ce sujet.

A voir d’urgence… Enfin quand France 3 daignera l’éditer en DVD… Sinon, il reste le marché noir…

* Un Village Français a frôlé le chef d’œuvre dans ce dernier épisode, quand le commissaire résistant comprend qu’il faut tuer le fermier qui risque de les dénoncer. On croit qu’il va l’abattre de sang froid, parce qu’il le faut, que c’est inévitable.

Mais les scénaristes, reculant devant leur propre audace de montrer un des personnages « positifs » agir si mal (dans un contexte pourtant parfaitement justifié depuis trois épisodes !) eurent recours à un artifice classique, et honteux. Le fermier tira le premier, mettant notre héros en état de « légitime défense ».

Dommage, c’était bien tenté…




décembre 2025
L M M J V S D
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
293031