[ Séries TV ]

Il n’y pas que le Cinéma dans la vie.. y’a aussi quelques séries TV…



samedi 9 octobre 2010


Battlestar Galactica, saison 3
posté par Professor Ludovico

Galactica, c’est ça : par la grâce d’un simple épisode hier (S3, épisode 10 , « Le Grand Combat »), on perçoit la richesse de cet univers…

Dans cet épisode, huis clos autour de la boxe, les scénaristes revisitent deux ans et demi de BSG : amours impossibles, trahisons, loyauté, amitié… Et offre aux acteurs un écrin où s’exprimer, en dehors des combats spatiaux et autres mésaventures galactiques.

Bien sûr, dans l’épisode suivant, BSG retombait dans ses faiblesses ontologiques : tout d’un coup Les colons n’avaient plus rien à manger, et si l’on peut dire, ça tombait comme un cheveu sur la soupe…

Mais comme le dit El Baba, « dans Battlestar Galactica, il y a toujours quelque chose d’intéressant à voir… »




jeudi 30 septembre 2010


RIP Tony Curtis
posté par Professor Ludovico

On n’est pas très nécro dans CineFast, d’abord parce qu’un grand artiste ne meurt jamais. Cette chronique voudrait-elle dire que Tony Curtis n’était pas un grand comédien ? En tout cas, il est clairement dans la deuxième division Hollywoodienne…

C’est lui-même qui le dit dans Certains l’Aiment Chaud… Et Marilyn, sa biographie : il considère, à raison, Jack Lemmon comme un comédien bien supérieur.

La filmographie de Curtis est à vrai dire bizarre, sans chef d’œuvre absolu (le concernant). Il l’explique aussi dans sa bio ; les acteurs ethniques n’avaient pas la cote à l’époque. Le pauvre Bernard Schwarz eut beaucoup de mal à se placer dans des rôles de séducteurs face aux WASP à la Montgomery Clift… Ce qui ne l’empêchera pas d’enregistrer un tableau de chasse conséquent : Billy Wilder (Certains l’Aiment Chaud), Stanley Kubrick (Spartacus), Blake Edwards, Richard Fleischer (L’Etrangleur de Boston, sûrement son meilleur rôle).

Mais il jouera également dans des nanars incroyables, dont l’ineffable Homme Homard Venu de Mars, que je me rappelle avoir vu à la grande époque du Festival Fantastique du Rex.

Mais en fait, Tony Curtis restera pour toujours le Danny Wilde d’Amicalement Vôtre, même si c’est basé sur un malentendu. C’est Bernard Roux, son doubleur, qui imprima en effet un humour que le personnage n’avait pas dans la VO des Persuaders.

Salut Danny, va jouer au base ball dans les rues de New York




mardi 28 septembre 2010


The Pacific, finale
posté par Professor Ludovico

The Pacific, c’est fini. Dommage, ça commençait à devenir bien. L’horreur d’Okinawa, les femmes kamikazes, le désespoir japonais, les américains qui s’enlisent… Et la difficile réinsertion des boys, une fois revenus au pays : The Pacific prenait son envol.

Mais grâce aux dix dernières minutes on a pu résoudre le mystère The Pacific. Pourquoi tant de talents (Hanks, Spielberg, George Pelecanos (The Wire), Tim van Patten (The Sopranos)) avaient-ils accouché d’une souris ? L’explication nous fut fournie par le générique de fin, chargé de pathos comme seuls les américains savent (osent) le faire : dessins sépia, violons, fondus enchaînés : « Après Iwo Jima, décoré de la Purple Heart, Tim « Hoosier » a ouvert une quincaillerie près de Mobile, dans le Tennessee » Pitié ! Aucun n’est devenu serial killer ? Ou Banquier d’affaires ? Personne n’a raté son permis auto ?

Voilà, The Pacific n’était pas une fiction, mais un horrible biopic, un BOATS porte-avions de la pire espèce, comme me l’avait déjà fait remarquer Captain Jipé. C’était donc ça. Coincé par la mémoire de nos pères, de nos grands pères, The Pacific n’était qu’un hommage de plus réservé aux héros de la Guerre du Pacifique. Un hommage, une hagiographie, qui ne pouvait se permettre aucun écart, aucune fantaisie dramatique, aucune motivation psychologique, tenu à l’étroit dans le Corset Serré de la Vérité.

Tant pis. Ca sera pour une autre fois.




dimanche 19 septembre 2010


Mad Men, The Wire, c’est reparti !
posté par Professor Ludovico

Deux séries dont vous tannent le Professore depuis le début sont à nouveau à l’affiche ; branchez le magnétoscope !

Les pubards classieux de M. Weiner – devenu phénomène de mode (depuis le temps qu’on vous dit que les fifties sont trop classes pour ne pas revenir à la mode) – entament leur saison 3 sur Canal : femme enceinte, promotions, nouvel actionnaire : ca va charcler sec sur Madison Avenue.

Et la meilleure série de tous les temps, Sur Ecoute (The Wire) est entièrement rediffusee sur France O ! Au boulot, mofos !


Mad Men, le jeudi soir, 22h sur Canal+
The Wire sur France O




mardi 14 septembre 2010


The Pacific 4, 5, 6
posté par Professor Ludovico

The Pacific, c’est (enfin) parti. Avec l’assaut de Peleliu, petit atoll volcanique sans eau perdu dans les l’archipel des Palaos, la série-événement (sic) signé Spielberg-Hanks – a enfin tenu ses promesses. De l’info (et pas seulement des taratatatataaaaa interminables), du réalisme (la barbarie côté US, il était temps), mais tout ça reste des coups de baïonnettes dans l’eau, parce qu’à la fin, les américains ont toujours raison. Les marines méchants, les sadiques, les fous, ce ne sont pas les personnages principaux, ce sont des seconds rôles, qui entrent dans The Pacific pour faire leurs saloperies et ressortent, aussitôt leur forfait accompli.

Les héros, eux, font des bêtises (pipi dans la culotte par exemple, (re-sic)) mais bon, on les comprend : la guerre, c’est dur.

Ce qui nous ramène à notre conclusion de la semaine dernière : The Pacific, c’est la seconde guerre mondiale, non pas pour les enfants, comme nous l’avions écrit, mais pour les américains.

Dans l’excellent livre sur la Guerre de 14 « Retrouver la Guerre« , de Stéphane Audoin-Rouzeau et d’Annette Becker, les deux historiens rappellent « qu’il est plus facile d’accepter que son grand-père ait été tué au combat que d’admettre qu’il ait pu tuer lui-même. Dans la conscience mémorielle, mieux vaut être victime qu’agent de souffrance et de mort. Celle-ci, toujours reçue, toujours anonyme, n’est jamais donnée. On en est toujours la victime. »

C’est exactement qui se passe dans The Pacific. Les japs ne sont que des silhouettes nocturnes vociférantes, ou des corps ensanglantés au petit matin. Le GI n’attaque jamais en premier, où alors seulement la mâchoire serrée par l’émotion contenue. Il ne se laisse pas sombrer dans la violence aveugle, hormis quelques brutes sadiques ou pauvres types rendus fous par les japs.

Cher Steven, cher Tom, encore un effort pour regarder les choses en face…




jeudi 9 septembre 2010


The Pacific
posté par Professor Ludovico

Patatras ! Catastrophe ! Et si le Professore avait tort ? Et si les séries d’aujourd’hui était inférieures au cinéma ? Et si Spielberg n’était pas infaillible ?

C’est en tout cas ce que semble démontrer The Pacific, dont les trois premiers épisodes lundi ont été très décevants, à tous points de vue : dialogues ringards, histoire classique, et même, effets spéciaux de seconde zone.

L’argument : suivre une bande de grunts dans l’enfer du pacifique, de Guadalcanal à Okinawa. Le Band of Brothers oriental. Mais comme son aîné, The Pacific est englué dans les bons sentiments, les soldats-américains-courageux-et-patriotes, le colonel-au-grand-cœur-sévère-mais-juste.

Ce qui était acceptable dans les années soixante ne l’est plus aujourd’hui : comment présenter les Marines comme des boys scouts évolués, alors qu’on a vu Full Metal Jacket ? La guerre comme une épreuve initiatique, depuis Apocalypse Now ou Les Sentiers de la Gloire ? La Bataille du Pacifique comme une grande épopée héroïque depuis La Ligne Rouge, Mémoires de Nos Pères ou le terrifiant documentaire The War ?

The Pacific, c’est la seconde guerre mondiale pour les moins de douze ans…




mercredi 1 septembre 2010


Les Tudors Saison 3
posté par Professor Ludovico

Malgré la baisse de régime, on continue de regarder les Tudors. Plus d’argent, moins d’idées, moins de travail, c’est le lot des séries, mais comme on apprend en s’amusant, pourquoi décrocher ?

Ce qui est dommage, c’est qu’en script doctor amateur, on voit bien ce qui cloche : le complot anti-Cromwell, faudrait l’expliquer plus en amont ; et ce nouveau personnage, il vient d’où ?

Mais bon, le cast joue toujours aussi bien, malgré des dialogues faiblards, et le final est bien.

Poursuivez donc, maître…




vendredi 23 juillet 2010


Les Tudors, saison 3
posté par Professor Ludovico

« Sir Thomas !», « Yes, Your Grace ? », c’est reparti pour une troisième saison des Tudors, la saga BCBG de Michael Hirst.

Heureusement que les Tudors sont passionnants, côté historique (même si peu véridiqus), parce qu’on commence à se lasser du manque de compétences de Mr Hirst en matière de mise en scène ! Heureusement, il y a de beaux costumes, de beaux décors, de beaux comédiens, et on apprend plein de choses… mais sinon, c’est un peu planplan. Scène type : le personnage A entre dans la pièce ; « Bonjour A », lui dit B. « Bonjour B », lui dit A. C’est pédagogique ; au cas où on aurait oublié qui sont les deux gusses, qu’on suit déjà depuis 24 épisodes. A explique ensuite – en général pour la troisième fois – qu’il arrive l’événement z, et qu’il en est fort préoccupé. On savait déjà. Seule variation : le costume : vert, blanc, rouge, ou à poil (assez souvent)…

Mais le reste, la narration, les sentiments, les motivations de ses héros, tout ça, Michael Hirst n’en a cure. De nouveaux personnages apparaissent sans explication (Sir Francis, ou le légal du Pape). C’est la nouvelle saison, c’est comme ça… Henry VIII est blessé à la jambe, on ne sait pas pourquoi.

Hirst s’en fiche. Il est en train de peindre les 300 figurines de son petit diorama au 1/72ème : « L’Angleterre de 1536 » Oh le joli lansquenet ! Ah ! le légat du Pape, tout en rouge !!

Si ça ne vous plaît pas, il s’en fiche. Vous avez le droit de regarder, c’est tout.

Les Tudors,
le dimanche soir (20h45) sur Canal+




mercredi 14 juillet 2010


Carlos
posté par Professor Ludovico

Après quelques péripéties footballistico-magnetoscopières, on peut enfin finir Carlos, le biopic-événement. Enfin, l’événement auto-décreté par Canal+. Car à part l’ambition du projet, on ne voit pas vraiment ce qu’il y a d’événementiel dans Carlos.

Carlos, le film, c’est un peu Tintin. Le Tintin première période, Tintin chez les Soviets, Tintin en Amérique, Tintin au Congo, etc. C’est à dire, pas le meilleur. Comme disait Hergé : « A l’époque, on dessinait une page, un gag à la dernière case, et on ne savait pas trop ce qu’on mettrait la semaine suivante »

Dans Carlos à Vienne, Carlos au Yémen, ou Carlos et les Prostituées de Budapest, c’est pareil. Assayas est un garçon doué avec une caméra, pas de doute. Les acteurs sont bons, la reconstitution est aux petits oignons (on a ressorti une impressionnante collection de 4L, de R12, et de Peugeot 304.

Mais c’est à peu près tout.

Carlos tue des gens, fait de grandes déclarations dialectiques, des dizaines d’avions se posent sur des dizaines d’aéroport, « Aéroport d’Aden, Mai 1979 », Carlos
fume une clope, boit un verre de whisky, achète des armes, fume une autre clope, vend des armes, fume une clope, prend des otages à Vienne, fume pleins de clope… Carlos est une véritable ode au tabac, pas une scène sans voir nos héros la clope au bec, quand ce n’est pas Jacques Vergès ou le Colonel Rondot. Au bout d’un moment, ça en devient presque drôle.

On se croirait un peu dans OSS 117.

Mais à part ça ? L’influence de Carlos qui décline dans les années 80, son discours qui devient confus, ses errements dialectiques, on ne saura rien du personnage Carlos, de ses envies, de ses motivations. Est-il un grand méchant ? Un benêt !? Un voyou auto-investi d’un rôle historique ? On ne le saura pas, parce qu’Assayas reste sagement à distance, sans prendre parti. Pas de point de vue, pas d’enjeu, pas de personnage, pas de dramaturgie.

N’accablons pas trop le cinéaste ; on sent bien qu’Assayas n’est que l’exécutant de luxe, la caution « intello » de Canal.

Intéressant pour quiconque s’intéresse à la periode, mais inintéressant pour le cinéphile. Rétrospectivement, La Bande à Baader, c’était pas mal.




dimanche 11 juillet 2010


Dommages collatéraux de Lost
posté par Professor Ludovico

Tombant sur Flash Forward hier, je me suis surpris à rêvasser devant pendant vingt minutes. Puis, après une scène de poursuite plutôt nulle, j’ai fini par mettre le premier épisode de Battlestar Galactica Saison 3 dans le DVD.

En tout cas, ce qui est sûr, c’est que je n’ai pas envie de voir Flash Forward. Malgré le pitch, étonnant (pendant quelques secondes, les protagonistes voient leur futur), la réalisation (toujours nickel) et le cast (beaucoup d’anciens de Lost*), je n’ai plus envie de me faire prendre. Plus envie de découvrir que tout ça n’est qu’un rêve, qu’ils sont en enfer, au paradis, ou dans un univers parallèle. Plus envie de découvrir que John, qu’on croyait membre du Projet Nharta, est en fait le chef des Ceux-là.

Plus envie de se faire avoir.

Cette année, en tout cas.


*Et pourtant aucun lien avec Lost ou JJ Abrams, si ce n’est ABC qui produit le show (et qui a décidé de l’arrêter après des audiences désastreuses, au 22ème épisode…)




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