[ Les films ]



mercredi 11 septembre 2024


La Veuve Couderc
posté par Professor Ludovico

La mort d’Alain Delon permet de rattraper des films, La Veuve Couderc par exemple. Bon, à vrai dire, le Professore Ludovico a longtemps confondu ce film avec Les Granges Brûlées, et La Horse.

La Veuve Couderc est basé sur un roman de Simenon dont le pitch est simple mais démontre qu’en 1h30 – contrairement à ce qu’on dit partout – on peut créer des personnages et les faire évoluer sans avoir besoin de six heures sur Netflix. Ici, la veuve en question (Signoret) vit chichement dans une ferme au bord d’un canal. Elle rencontre au début du film un beau mec (Alain Delon) qui cherche du travail. Ça tombe bien, elle en a, exploitant désormais seule la ferme de son mari (au grand dam de sa belle-sœur, l’éclusière, dont la fille, lolita déjà fille-mère, complète l’ensemble). Le drame est posé. Une femme vieillissante qui cherche un homme, qui va passer de sa protectrice à la nymphette.  

Comme on l’a dit précédemment, Delon ne joue pas très bien, et est peu crédible en costume de ville binant les champs de pommes de terre. Mais La Signoret est impériale comme à son habitude. Sa seule voix, emplie de tabac, de tristesse, et de colère tout à la fois, les larmes perlant au bord de ces yeux bleu acier suffisent à retourner n’importe quel spectateur.

C’est la Signoret post Casque d’Or que nous avons toujours connue, celles des années 70, de L’Aveu à Police Python 357. Et puis il y a Simenon, cette ambiance campagnarde, l’écluse, les bateaux, le bal, et le drame qui pointe. Et une conclusion/explication étonnante.

Ça suffit à faire film.




mardi 10 septembre 2024


Alien : Romulus
posté par Professor Ludovico

Il pleuvait sur la vallée. Ridley Scott entra en bougonnant dans la salle de réunion, au dernier étage des 20th Century Studios. Il savait déjà ce que les suits allaient lui dire :

Ridley, faut qu’on change notre fusil d’épaule, on se fait massacrer sur Sens Critique, et l’ayatollah Ludovico dit partout que tu as brûlé ta propre œuvre. On peut pas continuer comme ça…

Très bien, dit l’anglais, posant négligemment les clés de sa Bentley sur le dossier Alien : Romulus. On va leur donner ce qu’ils veulent. MAIS NE COMPTEZ PAS SUR MOI POUR DIRIGER CE FILM !!

– Tu as une idée à nous soumettre ?

– Prenez qui vous voulez, j’en ai rien à branler, mais il a pas intérêt à merder !

Fede Alvarez savait à quoi s’en tenir. Le film n’arrête donc pas de donner des gages au fanboy. Dès la première scène, Alvarez invoque Blade Runner, téléportant l’univers de Scott dans les colonies Weyland-Yutani. Six prolos, exploités par la mégacorpo, ont trouvé un plan pour se tirer de là. Dès qu’ils montent dans le vaisseau, la déco est à l’avenant : ordinateurs seventies, fumées et néon, décors sales et sombres. C’est parfait, et pas seulement parce que l’on respecte l’univers initial. L’important, c’est que les personnages agissent selon de véritables motivations, et non selon les caprices scénaristiques de Ridley « J’ai le melon » Scott (cf. Prometheus et Covenant).

Alien : Romulus est plein de bonnes idées, qui jouent avec le cadre, avec la mythologie Alien. On ne regrette pas sa soirée, comme on dit dans Papy fait de la Résistance. Il est juste dommage que Fede Alvarez se sente (ou soit ?) obligé de payer autant sa dette. La fin est longue, très convenue, copié/collé absolu d’Alien, premier du nom.

Il est facile de considérer que c’est le 2ème meilleur film, devant Aliens (très surcôté parce qu’il a inventé les Space Marines) et Alien3 (très surcôté parce qu’il s’agit d’un Fincher raté, mais d’un Fincher quand même. )

Alien : Romulus est plaisant, et ce n’est pas un massacre : c’est déjà beaucoup.




mercredi 4 septembre 2024


Les Pistolets en Plastique
posté par Professor Ludovico

Pour on ne sait quelle raison, Les Pistolets en Plastique n’ont pas été chroniqués dans CineFast.

Grave oubli.  

Les Pistolets sont tombés dans le trou noir des chroniques jamais écrites. Ce phénomène étrange a pourtant été étudié depuis longtemps par le Professore Ludovico au Jet Propulsion Laboratory, à Pasadena comme chacun sait. La science démontre en effet qu’un mauvais film excite les particules critiques, et incite le CineFaster à démolir cette merde qui lui a fait perdre deux heures de sa vie. Au contraire, un bon film, a fortiori un film drôle, le laisse dans un tel état d’euphorie qu’il en oublie son devoir premier : informer. Car la mission de CineFast, s’il en est, est de pousser les gens à aller au cinéma pour voir les meilleurs films.  Les Pistolets en Plastique sont de ceux-là. Problème : le film de Jean-Christophe Meurisse est sorti en juin. Vous allez donc le chercher sur votre plate-forme préférée.

Du coup, de quoi s’agit-t-il ? Rien de moins qu’une parodie totalement barrée de l’affaire Dupont de Ligonnès, en particulier sur les détectives amateurs qui cherchent la solution. Jean-Christophe Meurisse aligne avec un talent rare une galerie de personnages tout aussi délirants (mais réalistes) : la voisine raciste, les flics incompétents, les mégères enquêtrices. Tout cela dans une ambiance à la Dupieux, ne reculant devant aucun gag, même les pires…

Mais tout cela est tellement bien fait (acteurs, dialogues, déco) que c’en est particulièrement réjouissant. Cela ne plaira pas à tout le monde – certains spectateurs ont quitté la séance – mais sans aucun doute que le goût sûr du CineFaster y trouvera son compte…




jeudi 1 août 2024


Victoria
posté par Professor Ludovico

Bon ben voilà, on sait à quel emploi – comme on dit chez les professionnels de la Profession – on peut affecter Virginie Efira : la Comédie ! C’est là que la franco-belge est convaincante. Tout en retenue, et pourtant hilarante. On n’était pas convaincu par la Sibyl de Sibyl ni la Benedetta de Benedetta. Le sérieux ne te va pas au teint, Virginie ! Justine Thiriet, dont on fait la filmographie à l’envers (bientôt La Bataille de Solférino), révèle aussi un talent pour la comédie, peu décelable chez la furiosa antimacroniste.  

Victoria, c’est l’histoire d’une avocate à la ramasse qui gère ses deux gamins, ses amants idiots et son ex, écrivain-blogueur foutraque. Voilà que surgit Vincent, un client séduisant (et séducteur, le toujours excellent Melville Poupaud) accusé d’avoir poignardé sa chérie (une bimbo folle furieuse) à un mariage auquel assistait, justement, Victoria.

Le beau gosse nie, mais il est lui aussi complètement barré, et contre toute logique déontologique, Victoria accepte de le défendre. Surgit alors une aide inattendue, en la personne de Sam, (Vincent Lacoste, impérial) en assistant-baby sitter éperdu d’amour pour sa MILF de patronne.  

Tout cela est mené tambour battant avec un scenario impeccable, qui ne cherche ni le gros gag ni la punchline qui tache, et se permet néanmoins d’amener une touche sentimentale sur la fin.

Du grand art.

Madame Triet, de grâce, revenez faire un tour en comédie !




mercredi 31 juillet 2024


Baby Driver
posté par Professor Ludovico

L’œil exercé du CineFaster n’a pas manqué de détecter le piège. Non, Baby Driver n’est pas le film d’Edgar Wright (Hot Fuzz, Shaun of the Dead), mais bien un film caché de Luc Besson. Punchlines à tous les étages (même pour passer le sel), chorégraphies (même pour passer le sel), blagues racistes ? On est bien chez l’immarcescible auteur d’Angel-A, chez le producteur de Taxi 12345.

Le Professore Ludovico a beau être tombé amoureux du poupin Ansel Elgort (Tokyo Vice), ça ne va pas suffire pas pour supporter 113mn de baby driving.

Passons à autre chose.

Victoria, par exemple.




samedi 27 juillet 2024


Sibyl
posté par Professor Ludovico

C’est confirmé, Justine Triet est une cinéaste. Quelqu’un, donc, qui croit à la capacité du cinéma de posséder son propre langage. Sibyl démontre amplement cela. Si le film paraît si emmêlé qu’il fait penser à Antonioni, il reste parfaitement lisible.

Une psy (Sibyl), interprétée par Virginie Efira – que le Professore peine à trouver vraiment convaincante, mais qui se donne à fond dans le rôle – décide d’arrêter son activité d’analyste pour enfin écrire son roman. Elle est rattrapée contre toute attente par Margot, une jeune actrice au bord de la crise de nerfs (Adèle Exarchopoulos). Le piège est tendu. S’entame alors un jeu masochiste et vénéneux entre la blonde affolée et la brune manipulatrice, qui l’entraine dans son vortex. Transportée sur le tournage de Margot, notre héroïne va affronter une bande de psychopathes tous plus retors les uns les autres : l’amant (Gaspard Ulliel), la réalisatrice (Sandra Hüller).

Dans une réalisation magnifique où les sons, les images se superposent dans le décor majestueux du Stromboli, Justine Triet use de cette narration entremêlée, non pour cacher le vide du propos (façon Nolan ou Villeneuve), mais, au contraire, pour illustrer la confusion des sentiments.

Excellente recommandation du Professorino, qui bientôt dépassera le maître.




mardi 23 juillet 2024


To the Moon
posté par Professor Ludovico

Le cinéma français est décidément nul, et prétentieux ! Quelle idée de réaliser une comédie romantique sur la conquête spatiale avec Audrey Fleurot et François Civil ! Ah bon ? C’est pas Audrey Fleurot, c’est Scarlett Johansson ? Et c’est pas François Civil ? Putain, on s’y croirait ! Un vrai film français, agnostique du cinéma avec des dialogues hyper-explicatifs ? Le Professore Ludovico a vraiment failli se faire prendre…

Disons-le tounette. To the Moon est nul à chier, dans tous les compartiments du jeu. Et les dents éclatantes de Scarlett, ses petits pantalons corsaires, ses chignons à géométrie variable, ses minauderies d’un autre âge, ne suffiront pas à dérégler le jugement implacable du Professore. Un bon indicateur de navet, c’est quand on pense à d’autres films pendant la projection. Pire, à des films de Woody Allen : Elle était bien dans Match Point, la Scarlett…

Non, rien ne va dans To The Moon ; ni la comédie pas drôle qui manque de vinaigre, ni dans le feelgood movie sur la NASA, ni dans la rom-com tellement photocopiée et planifiée quelle ferait passer Love Actually pour une impro au Off d’Avignon.

Même avec de très bons acteurs, quand on n’a pas l’once d’une idée originale, il ne suffit pas de prompter ChatGPT pour réaliser une comédie à la Howard Hawks écrite par Ben Hecht qui aurait vu Mad Men et à transposer l’intrigue dans l’univers d’Apollo XIII avec Woody Harrelson en grand méchant tiré de JFK…

Essayez, vous verrez…

PS : D’ailleurs, j’ai essayé : « Cela semble être une idée de projet très intéressante ! Imaginez une comédie à la Howard Hawks, pleine de dialogues rapides et d’interactions dynamiques, où l’univers de « Mad Men » se mêle à la tension et à l’adrénaline d’Apollo XIII. Dans cette version, nous pourrions avoir des publicitaires des années 60, avec leur charme et leur esprit, qui se retrouvent à gérer une crise spatiale. Woody Harrelson, en tant que grand méchant inspiré de JFK, pourrait jouer un personnage charismatique mais manipulateur, qui essaie de tirer parti de la situation pour ses propres intérêts politiques. Les personnages principaux, à la manière de Don Draper et de ses collègues, pourraient jongler entre les enjeux de leur carrière et la nécessité de sauver la mission spatiale. Les dialogues seraient pleins d’esprit, avec des références à la culture de l’époque et des clins d’œil à la conquête spatiale. Le film pourrait culminer avec une campagne publicitaire inventive pour redorer le blason de la NASA, tout en essayant de sauver l’équipage d’Apollo XIII. Le ton léger et les quiproquos pourraient apporter une touche d’humour à la tension dramatique de la situation. Qu’en pensez-vous ? Avez-vous d’autres éléments ou personnages que vous aimeriez voir dans cette comédie ? »




samedi 13 juillet 2024


Alors, Euro ?
posté par Professor Ludovico

La France a perdu en demi-finale de l’Euro 2024. L’Equipe de France de football, emplie de stars, s’est inclinée devant l’Espagne et pour la première fois, le Professore Ludovico s’en fout. Et il s’interroge.

Qu’est-ce qui a changé, deux ans après cette finale incroyable contre l’Argentine ? Evidemment, il y a des raisons exogènes. Les péripéties politiques de notre beau pays ont quelque part monopolisé notre attention. Un plus grand événement arrive, les J.O. Le Professore, pourtant, n’a que mépris pour cet assemblage quadri annuel de sports de pauvres, qui n’intéressent personne le reste du temps. Et, oui, l’Equipe de de France est décevante. Pas de but, et plein de tirs pas cadrés. Mais elle est en demi-finale, ce qui, pour quelqu’un de ma génération, rend le bilan de Deschamps irréprochable. Alors qu’est-ce qui cloche ? Et qu’est-ce que ça vient foutre dans CineFast ?

Peut-être que tout simplement cette saison 2024 de House of Kylian manque de spectacle. Malgré tous les raisonnements sportifs que l’on peut faire (meilleure défense du tournoi, l’important c’est de gagner, etc.) le sport a besoin de spectacle.

Ici, pas de but, pas de score, donc pas d’enjeu. Une histoire n’est intéressante que si existe la peur que quelque chose arrive au héros. Dans cet Euro, on ne craignait pas que les Français prennent un but (défense de fer) et en plus, ils ne marquaient pas : pas de spectacle, pas d’enjeu. Le spectacle était ailleurs : est-ce que les autres seraient aussi mauvais, aligneraient les défaites, et nous permettraient de nous qualifier ? Ce qui arriva.

On ajoutera que le protagoniste principal, Kylian Mbappé, a beaucoup déçu cette saison. Sportivement, et humainement. Un journaliste de L’Equipe TV faisait remarquer qu’en sept saisons au PSG, il nous avait ébloui de son talent mais n’avait jamais vraiment réussi à se faire aimer, contrairement à Pauleta, Cavani, et consorts… En sport comme au cinéma, il faut aimer le héros.




vendredi 12 juillet 2024


Shelley Duvall
posté par Professor Ludovico

Shelley Duvall n’est plus. Elle restera, bien sûr, pour l’éternité, la Wendy de Shining. Petite biche apeurée devant la folie übermensch de Jack Torrance, métamorphosée en Petit Chaperon Rouge et Mère Courage, sauvant son fils du labyrinthe. Comme bien d’autres ouvriers de l’Usine à Rêves, ce rôle iconique – à la fois accomplissement et malédiction – la détruira. Kubrick le manipulateur fut très dur avec elle pour obtenir ce qu’il voulait… Il l’inscrivit au panthéon d’Hollywood et, en même temps, la brisa.

Car Shelley Duvall n’était pas que cela. C’était déjà une grande actrice avant de rencontrer l’ermite de Childwickbury. Egérie de Robert Altman, elle enchaina avec lui les (grands) films : Brewster McCloud, John McCabe, Nashville, Trois Femmes, et Popeye

Dans ces films, qu’il faut voir, elle montre sa grande beauté et un tout autre répertoire que chez Kubrick.




mardi 9 juillet 2024


Nouvelle Vague, Roman             
posté par Professor Ludovico

La fainéantise est toujours punie. Le Professore ne voulait pas se cogner les 224 pages du livre d’Antoine de Baecque*. Moralité, il souffre 432 pages sur Nouvelle Vague, Roman de Patrick Roegiers.

La proposition de lire quelque chose de léger, sur un mouvement qui intéresse peu le Ludovico, semblait alléchante. Mais on aurait dû réécouter le Masque et la Plume, qui disait pis que pendre de l’opus en question.

Mais voilà, le Professore est feignant. Il a l’Euro à voir (et ses innombrables buts de Mbappé), le Tour de France, Band of Brothers et Tokyo Vice. On ne peut pas tout faire et nobody’s perfect… Au final, le voilà bien puni, le Ludovico, à se coltiner la purge de Monsieur Roegiers.

Que dire en effet d’un livre – anecdotique dans tous les sens du terme – qui se contente de raconter des historiettes sur Godard, Truffaut, et consorts ?

On apprend ainsi que Agnes Varda est Scorpion, qu’elle fait 1,54 m, qu’Arditi est plus petit qu’André Dussollier, qui lui-même est Taureau, etc.** Et puis il y a l’incroyable égocentrisme du monsieur. Roegiers s’inclut dans le récit, comme s’il faisait partie de cette histoire. Il ne les pas interviewés, ni même rencontrés… Non, il a vu Sami Frey sur le trottoir d’en face, aperçu Lino Ventura aux Puces de Saint-Ouen, croisé Godard qui tourne à Montparnasse. Incroyable vacuité du cameo, incapable par ailleurs d’apporter une once de réflexion sur ce que la Nouvelle Vague a apporté au cinéma français, ni le mal qu’elle y fit. Rien sur Hitchcock/Truffaut, pas grand-chose sur Godard, deux lignes sur Rivette, rien sur Eustache, et des pages hors sujets à foison : Sautet, Resnais, recopiant des pages entières d’On Connait la Chanson. Roegiers est juste un fanboy qui publie chez Grasset.

Quant au style, parlons-en. Il empreinte les douteux canons de la Nouvelle Vague, à base de jeu de mots faciles, façon Godard. Ludovico ne peut résister à l’idée d’en citer quelques-uns :

« Chacun sa vie, chacun sa voix »

« C’est en lisant qu’on lit, c’est en filmant qu’on filme »

« Cléo aime la vie, la vie aime Cléo »

« Le temps est flou. Le temps efface tout. Le temps est partout »

« Les contrôleurs contrôlent.
Les traîtres trahissent.
Les assassins assassinent… »
(14 lignes idem)

« La vie s’écoule. Le monde change. Le temps passe. La journée s’avance »

« La page se tourne. On tourne la page »

Et bien sûr : « Le cinéma c’est la vie »

Mais en creux, ce tas de papier misérable dit quelque chose de la Nouvelle Vague. En empruntant sa forme, il en montre la vacuité ontologique. Dans le fond, il n’y a pas grand propos dans les films de la Nouvelle Vague. Avant tout une destruction des formes anciennes (le fameux « cinéma de papa » (Carné/Autant Lara/Grangier) et son remplacement par un bricolage qui l’affranchissait des lourdeurs des studios (son direct, tournage dans la rue, improvisation…) , déstructuration du scénario, et la nécessaire modernisation des sujets (on filme enfin la jeunesse, les baby-boomers, et plus l’éternel Gabin en vieux paternaliste de service)…  

Coup de balai révolutionnaire tout autant qu’indispensable, cela – on le sait – a fini par mener au vide. Soixante ans après, la révolution est finie, et on est revenu au cinéma « Qualité Française » vilipendé par ces jeunes turcs.

Le grand mérite du livre est d’en montrer les deniers soubresauts …

*Antoine de Baecque, La Nouvelle Vague

** J’avoue, cher CineFaster, que je n’ai pas eu le courage de vérifier ces données.




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