vendredi 23 janvier 2009


Twilight
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

On ne remerciera jamais assez Anne Rice (et le jeu de rôle Vampire) d’avoir modernisé le plus beau mythe qui soit. Enfin débarrassé des poussiéreuses capes belalugosienne, nos amis buveurs de sang pouvaient à nouveau s’égayer dans nos villes modernes à la recherche de chair fraîche.

Twilight est dans cette veine, si j’ose dire, version préadolescents. C’est un beau film, mais un peu gnangnan. La fille est amoureuse du vampire, qui dégage une étrange séduction (il est tout pâle, et il a une grosse voiture). Ca se passe dans le pluvieux état de Washington, déjà cadre de la série Twin Peaks. C’est joliment filmé, tout en couleurs froides (du bleu, du vert, du bleu). Autant le début est plaisant (on tourne autour du mythe), autant la révélation est décevante. Edward est un vampire, mais un vampire gentil. Un vampire végétarien (sic, en fait, il mange des pauvres petites biches)…

Il sera d’ailleurs beaucoup question de végétarisme dans Twilight, sans qu’on sache vraiment pourquoi : l’héroïne l’est, les vampire se prétendent l’être, le père ferait mieux de manger autre chose que son steak, etc.

Et puis quand ça passe au choses sérieuses (baston avec des méchants vampires (si, si, ça existe encore), Twilight, c’est plus trop ça : les effets spéciaux à la Power Rangers sont nazes, et les bagarres sont pathétiques.

Donc Twilight est très bien pour emmener votre petite sœur, mais pas plus.




samedi 17 janvier 2009


Bilan 2008, vu de là-bas
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip -Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]

La lecture de la presse US est indispensable quand on aime le cinéma américain ! Pourquoi, me direz-vous, alors que la France dispose d’un arsenal critique conséquent, avec ses Studio, ses Première, et son trio de comiques troupiers Libé-Inrocks-Canard Enchaîné ?

Et bien tout simplement pour se décrasser les yeux, et enlever la grosse couche de promo que les filiales européenne de la Warner, la Fox, ou d’Universal, ont déposé sur la marchandise, pas toujours aussi reluisante qu’il n’y paraît.

Qu’apprend-on dans cet article du Time ? Eh bien que les blockbusters ont connu un regain d’intérêt au Pays du Soleil Couchant, tandis que les films indépendants buvaient la tasse.

Succès pour Iron Man, par exemple, ou Dark Knight, qui incluaient à la recette habituelle (baston-explosifs-happy end) un supplément d’âme indie, avec critique politico-sociale sous-jacente, et un peu de pessimisme. Je n’ai pas aimé Iron Man, mais je souscris à cette hypothèse, formulée sur d’autres films (Le Royaume, Hancock).

En même temps, la formule Indie-Weinstein-Sundance s’essouffle, à l’image de The Visitor, film « à message » mais tristounet, qui ne réunit que 10M$, ce qui est peu pour un succès, même indépendant.

Autre élément intéressant : l’irruption du box office dans les choix des spectateurs. Avant, les entrées étaient une denrée rare, réservée aux professionnels, lecteurs de Variety. Aujourd’hui, grâce à Internet, les chiffres et le bouche à oreille circulent beaucoup plus rapidement et facilement. La promo a plus de mal à cacher qu’un film s’écroule dès la première semaine, et le monde entier le sait immédiatement. Les spectateurs vont voir les films qui marchent, et les films qui marchent font beaucoup plus parler d’eux.

Un encouragement supplémentaire pour CineFast ?




jeudi 15 janvier 2009


Blade Runner
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

I’ve seen things you people wouldn’t believe.
Attack ships on fire off the shoulder of Orion.
I watched C-beams glitter in the dark near the Tannhauser gate.
All those moments will be lost in time, like tears in rain.

Ah, magie de Blade Runner ! Magie toujours à l’œuvre, malgré les ans, malgré les effets spéciaux numériques, malgré Matrix. Magie qui, d’ailleurs, masque une histoire assez faible (le chasseur tombe amoureux de la proie, le chasseur est une proie), bref, une histoire aussi vieille que le monde lui-même.

Non, ce qui reste de Blade Runner, ce sont les acteurs, et la déco. Blade Runner est un film de révélations : Harrison Ford dans un vrai personnage (c’était un scoop, à l’époque) ; il fera beaucoup mieux et beaucoup moins bien. Mais il y a aussi l’immense Rutger Hauer, qui ne fera malheureusement rien de mieux, il y a Daryl Hannah, et l’incroyable beauté de Sean Young. Génie de Ridley Scott, qui transformera une très mauvaise actrice (Hollywood le pensait avant, et le pensera après, quand elle harcelera sexuellement le gratin local pour dégoter le rôle de Catwoman) en icône sexuelle, beauté bondage forties dans le bureau de la Tyrell Corporation, ou Ophelia pre-raphaélite endormie dans le lit de Deckard.

C’est un chef d’œuvre typiquement scottien, que de replâtrer tout ça pour laisser une vision emblématique, avec 20 ans d’avance, de notre monde d’aujourd’hui. C’est l’apogée du système Scott (mettre tout l’argent et toute l’énergie dans la déco et d’innombrables prises). Après 3 films sublimes (Duellistes, Alien, Blade Runner), Scott passera à « autre chose » (Traquée, Black Rain…)

Mais là, tout est dans la déco, et c’est ce qui reste : une préfiguration géniale du futur : la génétique partout, la mondialisation, l’éclosion chinoise, la pollution, les grandes corporations, la surpopulation… Tout est dans Blade Runner, qui inspire aujourd’hui jusqu’aux urbanistes*. Tout ça est l’œuvre de Scott, ancien chef déco dans la pub, sous influence Métal Hurlant (Moebius, Bilal), que Scott a déjà amené sur Alien, et qu’il imposera à la prod’ de Blade Runner. C’est aussi l’œuvre de Syd Mead, dessinateur industriel, venu pour dessiner 4 voitures, et qui en dessinera 27, et toute la ville qui git derrière.

C’est enfin la volonté maniaque, kubrickienne, de surcharger l’image de détails, d’accessoires, de lumières, de figurants, qui permettra à Scott d’aboutir au chef d’œuvre. Il suffit de regarder chaque plan pour comprendre ce souci du détail : les tasses à café, le pistolet, les Kanji (idéogrammes japonais), l’appartement Frank Lloyd Wright de Deckard, la foule cosmopolite aux parapluies de néon, le Bradbury Hotel de JF Sebastian, les parcmètres électrifiés, le feu rouge qui parle (« Walk… Walk »)… idem pour l’image : reflets aquatiques chez Tyrell, spots aériens chez Sebastian, stores vénitiens partout, néons, neige, pluie, soleil. Et idem pour le son : crissements, chuintements, vibrations, bruits d’ascenseurs et d’hélicoptères, bips électroniques.

Tout cela ne serait rien s’il n’y avait une histoire solide (un polar un peu trop classique, mais solide), et surtout un fond philosophique. C’est ici que surgit Philip K. Dick, plus mauvais écrivain que la planète SF ait porté**, mais le plus profond aussi, le plus génial inventeur de concepts et d’interrogations métaphysiques. Blade Runner pose en fait l’éternelle question dickienne : sommes-nous sûrs d’être nous mêmes ?

Question qui hanta Dick, qui regretta toute sa vie de n’être pas mort à la place de sa sœur jumelle, décédée trois mois après leur naissance.

Qu’est ce qu’être humain ? Ne sommes nous pas des marionnettes manipulées par Deus supérieur ? Avons-nous vraiment vécu ces souvenirs qui nous hantent ? Transposé dans l’univers futuriste de Blade Runner, Dick fait poser sa question pascalienne par des androïdes : qu’est-ce qu’être un androïde, si ce n’est un plus qu’humain ou un moins qu’humain, un esclave ? Peut-on réduire à l’esclavage, à la prostitution, à la guerre, ces créatures ?

Fantaisistes il y a 30 ans, ces questions ne sont plus ridicules aujourd’hui, et se posent déjà, par exemple pour les embryons.

Ridley Scott réussit à adapter ces interrogations à un divertissement grand public, ce qui n’est pas une mince affaire. Rutger Hauer, son chantre sur ces thèmes, compose un personnage d’une ambiguïté incroyable et vole littéralement la vedette à Harrison Ford, dans un final Wagnérien, splendide évocation de la futilité de la vie, « comme des larmes dans la pluie ».

Reste la fin, ou plutôt les fins, car il existe deux Blade Runner : la version originale, qui comprenait une voix off, et un final bucolique (travelling avant speedé sur – enfin !- une prairie d’un vert immaculé. Le Blade Runner sauve la réplicante. Happy end écologique.

La dernière version en date a ôté la voix off et a ajouté un plan de licorne gambadant dans la forêt. Bien maigre Director’s cut en vérité, mais pourtant cliffhanger existentiel. Car cette licorne, elle existe sous la forme d’un origami déposée par l’autre Blade Runner, Gaff, dans l’appartement de Deckard. Deckard serait-il lui aussi un androïde ? Et toi spectateur ? Es-tu sûr d’être humain ?

*Mike Davis : Au-delà de Blade Runner, Los Angeles et l’imagination du désastre

**L’histoire gagesque de Blade Runner résume sa vie. Écrivain paumé, vivant au crochet de ses femmes successives, surveillé par le FBI pour communisme, drogué, chrétien… En 1980, Hampton Fancher achète pour 5000$ une option sur « Les Androïdes Rêvent-Ils de Moutons Électriques ? », loin d’être le meilleur livre du schizo californien. Réécrit en Blade Runner, le film devient petit à petit un projet plus important (Harrison Ford, Ridley Scott). Dick assiste à la projection, et …meurt ! Il ne connaîtra jamais le succès de Blade Runner, ni la vague d’adaptations dickiennes qui s’est abattue depuis (Minority Report, Next, Confession d’un Barjo, Totall Recall), et qui ont rendu ses ayants droits immensément riches.




jeudi 15 janvier 2009


Patrick Mc Goohan (1928-2009)
posté par Professor Ludovico dans [ Les gens ]

« Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre ! »

Que dire de plus ?




mercredi 14 janvier 2009


Papy Fait de la Résistance
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Brèves de bobines -Les films ]

Excellent contrepoint à Verdun, dans le genre déboulonnage des mythes éternels de la France combattante, Papy Fait de la Résistance reste le chef d’œuvre comique cinématographique du Splendid, avec Le Père Noël est une Ordure. S’il a moins marqué l’inconscient collectif de ses phrases cultes (« C’est cela, oui ! »), Papy Fait de la Résistance fait un sort à tous les films de guerre des années 60-70, et règle ses comptes au mythe gaullien de la France « libérée par elle-même ».

Il nous offre aussi un casting à son top, qui malheureusement, ne fera jamais mieux. Clavier, immense comique s’il n’était tombé dans sa propre caricature, fait le portrait parfait du petit français sous Vichy (courageux mais pas téméraire), qui niquerait bien la petite Pauline Lafont, mais est obligé de se rabattre sur la sœur frigide (Lavanant à son top). On pourrait disserter ainsi à l’infini (Maillan et Galabru parfaits, Lhermitte excellent, Giraud-Villeret, rois de la Grosse Komedie).

A vérifier par vous-mêmes, mais 20 ans après, Papy Fait toujours de la Résistance !




mercredi 14 janvier 2009


Verdun
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]

En regardant récemment une docu-fiction scopée sur Arte et consacré à la bataille de Verdun, je me suis fait la réflexion habituelle : « Mais bon sang de bonsoir, va-t-on supporter ces fadaises encore longtemps ? N’ont-ils pas lu Céline, Jünger, ou Genevoix ? »

L’objet de cette colère, c’est l’habituel rengaine sur la Guerre de 14, la Boucherie-Voulue-par-les-Généraux-mais-que-les-Malheureux-Soldats-ne-Voulaient-Pas.

Rappelons pour l’anecdote, qu’Ernst Jünger tricha sur son âge pour s’engager, et blessé quatorze fois (vous avez bien lu), exigea de retourner à chaque fois au Front. Ce n’est pas nier la boucherie et l’incompétence des généraux que de rappeler le fanatisme patriotique, l’esprit revanchard qui habitait les soldats, mais aussi l’Arrière.

Mais non, le cinéma est plus fort que tout. Quand on fait œuvre de tâcheron, on s’inspire forcement des grands maîtres pour réaliser son petit bousin. Ainsi, malgré l’antimilitarisme de rigueur, les auteurs cèdent aux sirènes du film de guerre : jolis travelling latéraux, explosions, sang qui gicle et tutti quanti. Et surtout, les roulements de tambour, un par minute. Ça fait toujours son petit effet.

Dommage, car le « film » recèle quelques pépites, comme des images rares de « trembleurs », ces soldats tellement affectés par les combats qu’ils ne pouvaient plus contrôler leurs nerfs.

On aurait pu nous dispenser des reconstitutions aseptisées façon « Un Long dimanche de Fiançailles », car il y a beaucoup à dire sur Verdun : l’enthousiasme malsain de l’Arrière, la stratégie gagnante de Pétain, les erreurs de Falkenhayn, qui ne sont qu’effleurées ici.

On peut se moquer des images d’Epinal de nos Grands-parents, mais en voici une belle.




mercredi 14 janvier 2009


Adieu Berri, on t’aimait bien…
posté par Professor Ludovico dans [ Les gens ]

Bon, on va pas faire notre Libé, qui a consciencieusement éreinté Berri ces quinze dernières années, avec beaucoup de talent et beaucoup de méchanceté.

Mais Berri, c’était ça, un des grands producteurs mondiaux, et un patron du cinéma français. Le seul qui pouvait monter Germinal, ou Uranus. Le seul aussi qui pouvait réaliser l’improbable carton critique (La Graine et le Mulet) et financier (Bienvenue chez les Ch’tis) la même année.

C’était aussi un bon réalisateur (Tchao Pantin, Un Moment d’Egarement), scénariste, et acteur. Un peu bougon et ridicule, quand il exigea un droit de réponse pour une critique déplaisante, sans parler des menaces diverses, et la mauvaise habitude de ne pas montrer ses films à certains journaux.

Mais bon, des moguls comme ça, on n’en a pas beaucoup. Adieu Berri, on t’aimait bien…




mercredi 14 janvier 2009


Le Diable S’Habille en Prada
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Incarnation des ambiguïtés américaines, Le Diable S’Habille en Prada nous endort, tout en proposant des interrogations intéressantes.

Paradoxe américain, qui vénère le fric mais hait l’idée même de classe sociale. Le patron et l’ouvrier mangent des burgers en matant Jim Carey à la Télé, confortables dans leur vieux T-shirt Gap.

A part Sex and the City, qui assume une fascination fashion, (mais bon, on est à New York), la mode reste une cible de choix du cinéma américain, comme dans Prêt à Porter de Robert Altman, ou Ugly Betty. Un personnage bien fringué, à la mode, c’est souvent le méchant de l’histoire. On se rappelle cet acteur préférant les rôles de bad guys, « mieux habillés » que les autres.

Le Diable S’Habille en Prada improvise donc sur cette même gamme, opposant Andy Sachs (Anne Hathaway), decent american girl, petite brunette mal habillée, à sa nouvelle patronne, la terrifiante virago de la mode Miranda Priestly (Meryl Streep). Andy veut devenir journaliste, et elle est entourée d’un parfait casting de copains (boyfriend au look arabisant (Adrian Grenier, héros de Entourage), et aussi d’un gros et d’une copine noire). Des copains qui n’hésiteront pas à remettre notre working girl dans le droit chemin, ce qui, vous l’avez deviné, finira par arriver.

L’histoire du Diable… serait donc parfaitement ennuyeuse, calqué sur le schéma biblique corruption/rédemption chère à nos amis américains, si un peu d’acide ne venait apporter un peu d’intérêt.

Car après 60 minutes de pilonnage serré sur la vanité et la supercialité (waouh ! la révélation !), surgit un plaidoyer aussi inattendu qu’un gag drôle au milieu de Bienvenue chez les Ch’tis. Un plaidoyer pédagogique, qui part du pull informe de Mlle Hathaway, un pull bleu « céruléen », selon Miranda… Et la Streep d’expliquer, cruellement, cliniquement, d’où vient ce bleu « céruléen ». Ce pull que notre héroïne croit avoir acheté, « par hasard, un jour de soldes dans le magasin du quartier pourri où vous habitez* », vient de bien plus loin. Qu’il y a un créateur qui a décidé ce bleu, que ce bleu est devenu tendance, puis s’est retrouvé dans le prêt-à-porter, etc. Et que nous sommes tous, un jour où l’autre, créatures de mode.

A partir de ce moment là, le film prend une autre tournure, rend le personnage de Miranda plus attachant, (et révèle concomitamment de sombres aspects de certains personnages apparemment sympathiques). Voilà Le Diable… brusquement plus intéressant. On n’échappera pas à la happy end de rigueur, mais avec une petite touche de nostalgie qui donne un joli bonus final au film.

« This… ‘stuff’? Oh… ok. I see, you think this has nothing to do with you. You go to your closet and you select out, oh I don’t know, that lumpy blue sweater, for instance, because you’re trying to tell the world that you take yourself too seriously to care about what you put on your back. But what you don’t know is that that sweater is not just blue, it’s not turquoise, it’s not lapis, it’s actually cerulean. You’re also blithely unaware of the fact that in 2002, Oscar De La Renta did a collection of cerulean gowns. And then I think it was Yves St Laurent, wasn’t it, who showed cerulean military jackets? I think we need a jacket here. And then cerulean quickly showed up in the collections of 8 different designers. Then it filtered down through the department stores and then trickled on down into some tragic casual corner where you, no doubt, fished it out of some clearance bin. However, that blue represents millions of dollars and countless jobs and so it’s sort of comical how you think that you’ve made a choice that exempts you from the fashion industry when, in fact, you’re wearing the sweater that was selected for you by the people in this room. From a pile of stuff. »




mercredi 7 janvier 2009


Statistiques
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]

C’est l’heure des bilans, et, avant la parution imminente de mon Topten 2008, voici déjà quelques chiffres :

• 36 films vus au cinéma (mon plus bas score depuis des années),
• 21 films à la télé (mon meilleur score depuis des années).
• 7 films français, 4 films étrangers, le reste étant bien évidemment américain.

Quand on va peu au cinéma, on invoque la mauvaise qualité de la production : « y’avait pas grand-chose à se mettre sous la dent cette année. » Eh bien, un rapide coup d’œil sur ces trente-six films montre exactement l’inverse. J’ai eu beaucoup de mal à départager les 10 meilleurs, et encore lus à trouver 5 mauvais pour faire le Bottomfive !

A suivre…




mercredi 7 janvier 2009


Breakfast at Tiffany’s
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Brèves de bobines -Les films ]

Dans l’industrie de prototypes qu’est le show business, Diamants sur Canapé, c’est plutôt le modèle de série, le moule originel de la comédie romantique, tendance acidulée : Pretty Woman et tous les autres.

Même si le ton de ce Breakfast a vieilli, même si le doublage en français nasillard est insupportable, le fond reste là, et le charme incroyable, insolent, ensoleillant, de Mademoiselle Hepburn nous éclaire pour toujours. Le starpower à l’état pur.

Ils sont très peu, sur l’Olympe hollywoodienne, à avoir un ainsi une influence si durable sur nos vies. Cinquante ans après, les jeunes bourgeoises veulent toujours, sans le savoir, capturer un peu de l’essence d’Audrey H.

Le cinéma a toujours eu cette vocation de modèle social, de guide fashion : dans l’exposition « Des Parisiens sous l’occupation », on faisait le parallèle entre un quidam à la Foire du Trône, clonant l’acteur à la mode du moment.

Aujourd’hui, pareil : toutes les filles veulent ressembler à Audrey Tautou, et tous les garçons à George Clooney.

Le cinéma, c’est notre miroir.