mercredi 29 août 2012
Margin Call
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
Quand on se lamente sur le déclin infantilisant de la GCA, il reste la possibilité d’aller voir des films adultes et intelligents. Margin Call est de ceux-là : un film politique, mais avec une histoire, des personnages, de l’action.
Margin Call se plonge dans les arcanes d’une banque, dont on peu très bien penser qu’il s’agit de Lehman Brothers, mais il pourrait tout aussi bien s’agir de la Deutsche Bank ou du Crédit Agricole. Une vague de licenciement est en cours, et le patron de la Gestion des Risques est limogé, façon In The Air.
Mais avant de partir, Dale (c’est son nom) a vu quelque chose : sa banque serait engagée bien au-delà des risques admissibles depuis une quinzaine de jours. Il transmet une clef USB à un trader junior, Pieter (interprète par Zachary Quinto, également coproducteur du film et Mr Spock dans Star Trek de JJ Abrams !) et lui demande de vérifier ses calculs.
Pieter s’exécute, et c’est la panique : on prévient le chef qui prévient son chef qui prévient Dracula lui-même en personne : Jeremy Irons. Comment sauver la banque, si ce n’est en vendant dès l’aube tous ces actifs toxiques ? Le reste du film tournera autour de ce débat, plus commercial que moral (la banque ruinera sa réputation, mais se sauvera du Krach).
Sur cette trame narrative plutôt mince – il ne passe rien de concret à l’écran – le scénariste et réalisateur J.C. Chandor esquisse une formidable galerie de personnages, requins coincés dans le même bocal, et servi en cela par des comédiens extraordinaires (Spacey, Quinto, Paul Bettany, Demi Moore, Stanley Tucci et Simon Baker, notre Mentaliste TF1, tout à fait exceptionnel).
Le scénario ne tombe pas dans le piège de la pédagogie, insistant même sur le fait que la plupart des personnages (sauf les deux traders juniors) ne comprend ni ne maîtrise les mathématiques qui gouvernent les marchés. Non, la plupart des personnages sont des managers, qui tuent pour éviter d’être tués. Ils seront jugés à leur rapidité, à leur sens politique, et pas sur d’autres compétences. Leurs dilemmes moraux, quand ils en ont, sont vite submergés par des contingences matérielles (la maison à payer, les études des enfants, le véto du chien).
C’est la force extraordinaire de Margin Call. Créer à partir de monstres (les Godzillas de la finance, détruisant l’économie à coup de junk bonds) de véritables personnages. Car qui dit personnage dit affection : protagoniste ou antagoniste ? Dans Margin Call, on se préoccupe du sort de tous le monde (protagonistes) et on en déteste un seul, Dracula-Irons (antagoniste). Pourtant, à aucun moment, J.C. Chandor ne nous donnera un peu de miel pour attendrir ses personnages.
Tous pourris, mais tous humains.
lundi 27 août 2012
Hugo Cabret
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
Hugo Cabret est excellent. Du moins, pour tester les qualités sonores de votre iPad, ou celles de votre écran Retina.
Sinon, c’est un bouse de plus à mettre au crédit du meilleur cinéaste italo-américain de sa génération, monsieur Martin Scorsese
Hugo Cabret fait partie de ce sous-genre abominable, le film de Têtes à Claques… En clair, des petits garçons ou petites filles adorables qui-malgré-l’adversité-et-la-vie-qui-ne-les-a-pas-gâtés-restent-dignes-dans-la-tourmente. En gros, cheveux propres, yeux bleus, et une trace de sale sur chaque joue pour faire vrai. Toujours accusé de vol, toujours à la recherche de leur papa disparu, et toujours opposé à un type bourru qui se révèle finalement un cœur d’or.
Ici, le bourru, c’est Georges Méliès ; selon les propres dires de Scorsese, sa seule motivation pour faire le film.
Ça se voit, mon petit Martin, ça se voit…
Tout ce qui ne relève pas de l’hommage à Méliès est insupportable. Les acteurs, et particulièrement le gamin, dont on souhaite qu’il passe pour de bon sous les multiples trains que Scorsese met sur son chemin. Pareil pour son horrible copine, prête évidemment à l’aider à retrouver son papa, et trouver l’explication de l’Incroyable-Mystère-Qui-Les-Relie-Tous-Les-Deux-Le-Souillon-Et-La-Petite-Bourge, sans parler des atroces personnages secondaires (le Gardien de la Gare, la Vendeuse de Fleur, la Dame aux Chiens) et leur destinée invariablement feelgood dans la pire tradition disneyio-pixarienne.
Certes la réalisation est parfaite, mais, avec les effets spéciaux numériques, ce n’est plus ce qui distingue aujourd’hui le bon grain de l’ivraie. La 3D d’Hugo Cabret est un déluge de mauvais goût.
Alors oui, c’est un film pour enfants, mais pas Scorsese, pitié ! Pas le type de Mean Streets, Taxi Driver, New York New York, Raging Bull, Les Infiltrés !
dimanche 26 août 2012
Jusqu’à Ce Que la Fin du Monde Nous Sépare
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
Attention erreur de casting ! Au vu de l’affiche, on croit être tombé sur une nouvelle comédie de Steve Carrell, et le titre en lui-même est alléchant.
Grave erreur. Jusqu’à Ce Que la Fin du Monde Nous Sépare est une tragédie, une histoire d’amour parfois drôle, mais qui n’arrive pas à émouvoir complètement.
Le pitch : le jour où l’on annonce la fin imminente du monde, Dodge (Carrell), un assureur sympa mais terne, se fait larguer. Dodge ne sombre pas pour autant dans les plaisirs orgiaques (sexe, drogue et authentique cigare cubain) proposés par sa plantureuse voisine (Connie Britton, ex sex-symbol de Spin City)
Non, il succombe au charme plutôt sec (mais pointu) de Penny (Keira Knightley), sa voisine british un peu foldingue. Les voilà partis sur les routes, en quête d’une ultime quête personnelle.
Si le début est très réussi, avec un dézingage au vinaigre du Rêve Américain (mariage, famille, enfants…), le film n’arrive pas à décoller. Pour une raison simple, il ne veut pas être drôle ! Et c’est là que la bât blesse, car malgré tout le respect que nous avons pour Steve Carrell, l’acteur de The Office n’est pas très crédible dans cette histoire d’amour post apocalyptique. Quant à notre chouchoute, elle ne joue pas très bien…
Donc, au mieux, c’est un joli film pour filles… si vous êtes prévenues dès le début. Voilà qui est fait.
dimanche 26 août 2012
Neil Armstrong
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]
The world is such a funny place I laugh every day
My body won’t move and my mind won’t stay
My mind won’t stay
I’m floating out now until my body’s gone
I’m so far away like Neil Armstrong
Like Neil Armstrong Buzz John Yuri Gagarin
There’s time to be free it’s too short to be lonely
Accost someone you like in a lift or a street
Let them burn right through you with their eyes
Because they know you’re spineless and that you would flop under pressure
And you used to have all these ideas about love and waste and the end of the world and how to do things
And to look at you now and feel good that I’m me has to be the best feeling I’ve ever had
The best feeling I’ve ever had the best feeling I’ve ever had
I’m floating out now ’til my body’s gone
I’m so far away like Neil Armstrong
Now I’m in the middle of a hole in the sky
I must be dead ’cause I never used to fly
Babybird : Neil Armstrong
samedi 25 août 2012
Des Jeunes Gens Mödernes
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
Attention, film pour spécialistes ! Voyez plutôt : Des Jeunes Gens Mödernes raconte comment une jeune revue branchée (Entrisme) part à la recherche de ses racines, le mouvement Novö. Un mouvement (allez, 30 personnes max !) qui à l’instar du post punk anglais (Joy Division) et de la no-wave US, tenta d’inventer une suite, en plus cérébral, plus intello, fin du monde et dandy, en dansant au Palace ou aux Bains-Douches. Quelques groupes émergèrent (Marquis de Sade, Taxi Girl, Elli et Jacno, Lio), et des personnalités (Marie France, égérie trans de Prince, Alain Pacadis, chroniqueur clubbing de Libé, Maurice Dantec), mais la seule percée vraiment notable est à mettre au crédit de Fred Chichin et Catherine Ringer : les Rita Mitsouko.
Un beau livre et un disque éponyme* était déjà sorti l’an dernier, et voici le film.
Point intéressant, mais aussi déroutant, Des Jeunes Gens Mödernes, le film, se refuse au documentaire pur et dur. Il préfère se centrer sur une forme d’autofiction, de téléréalité, centré sur Entrisme, leurs amis, leurs soirées, et surtout leur rencontre avec Yves Adrien, pilier de la scène Novö (et inventeur du terme, selon la légende, dans un Novotel de Vitrolles !)
Certes, Adrien est un cicérone un peu barré, alignant les commentaires situationnistes le plus souvent incompréhensible, mais finalement, cela produit une sorte de collage poétique, et donc le plus beau compliment qu’on puisse faire à ce mouvement éphémère. Des Jeunes Gens Mödernes est long, mais beau. Sans éviter pour autant le débat, les jeunes d’Entrisme ne prenant pas pour argent comptant toutes les théories fumeuses d’Yves Adrien.
Il en subsiste à la fin un doux parfum de nostalgie eighties, qui prend son apex quand notre équipe se rend à New York retrouver la sublime Edwige, ex model et portière du Palace. Là, le poids irrémédiable du temps se fait soudain sentir, et les retrouvailles avec Adrien sont très émouvantes.
Que sommes-nous devenus ? Nous étions jeunes, beaux, et à l’avant-garde. Nous lisions Frenchy but Chic dans Rock’n’Folk, et les chroniques apocalyptiques de Patrick Eudeline dans Best. Que reste-t-il de tout cela ? Pas grand’chose.
Mais il reste Des Jeunes Gens Mödernes…
*Un beau livre :
Des jeunes gens mödernes : Post-Punk, Cold Wave et culture novö en France de 1978 à 1983 de Jean-François Sanz
Et un CD :
Des Jeunes Gens Mödernes, avec Taxi Girl, Tokow Boys, Elli & Jacno…
vendredi 24 août 2012
Hunger
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Les films ]
Après le déluge Total Recall, rien ne vaut un bon film d’auteur pour laver une tête de cinéphile. Hunger est de ceux-là : malgré le sujet, malgré l’austérité McQueenienne, malgré l’heure tardive, on va au bout de Hunger. Un chef d’œuvre, peut-être supérieur à Shame.
Le sujet est connu : la grève de la faim menée par Bobby Sands, terroriste de l’IRA, contre les conditions de détention délirantes du gouvernement Thatcher. Face à un tel sujet, il est facile de tomber dans le pathos, ou le reconstitutionanisme, c’est à dire la folie biopic qui s’empare généralement des cinéastes dès qu’ils sont à la barre d’un sujet based on a true story.
Mais là, non, Steve McQueen est un artiste, et il connaît les leçons de l’art contemporain. L’enjeu n’est plus aujourd’hui de représenter la réalité, la télévision fait ça très bien. McQueen fait de l’art : un plan fixe de poubelle tambourinée, un couloir que l’on nettoie bruyamment, ou une très improbable « œuvre d’art » peinte avec des excréments, pendant la Grève de l’Hygiène.
Mais McQueen sait aussi revenir aussi à des choses très simples, comme ce plan fixe interminable comme on n’en voit plus au cinéma, et qui remplit le même rôle que dans Shame : un dialogue qui lève un peu le voile sur son personnage principal (Fassbender, extraordinaire dans les deux films).
Tout cela n’a qu’un nom, finalement : l’amour du cinéma ; la foi aveugle dans ce que deux plans collés bout à bout peuvent dire, la confiance dans les acteurs pour leur laisser tout le champ libre possible. Mais aussi dans l’intelligence du spectateur, car McQueen ne propose aucune solution à son puzzle irlandais. Et n’absout pas plus Sands de ses crimes, qu’il n’excuse la terrible répression britannique.
On ressort du film abasourdi devant tant de violence, et tant de talent aussi concentré en un si petit espace.
mercredi 22 août 2012
Total Recall
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
Qu’est-ce qui sépare un cinéaste d’un faiseur ? Et l’art, du commerce ? La volonté artistique, même mineure, de la poilade juvénile ? C’est tout le débat qui agite Total Recall (Paul Verhoeven) et Total Recall (Len Wiseman). Ou comment un hollandais réalise un chef d’œuvre et malgré Schwarzy, alors qu’un amerloque pété de thune réussit à faire moins bien ?
Mais pourtant, qui oserait jurer, les yeux dans les yeux, qu’il ne s’est pas régalé à cette nouvelle version ? De la GCA, de la vraie, 24 idées par seconde, des courses poursuites inventives, des bagarres originales, une déco à tomber par terre, et toujours le fabuleux Monsieur K Dick.
Donc on s’amuse à la version Wiseman, mais on est consterné. Pire : cette fois-ci on comprend l’histoire*. Et on est étonné de trouver ça très creux.
La différence, c’est que Verhoeven, lui c’est un artiste. Refoulé, toujours à moitié bouffé par Hollywood (donc ni Kubrick, ni Ford, ni Welles, qu’on se comprenne bien !) mais un gars luttant toujours avec ses petits bras pour mettre « des fleurs derrière l’écran, du poison dans la machine« . Comme insuffler un peu de provoc nazie dans Starship Troopers, enlever à-l’insu-de-son-plein-gré la culotte de madame Stone dans Basic Instinct, ou une fin à tiroirs dans Total Recall.
Chez Wiseman, foin de tout ça : efficacité-efficacité-efficacité. Pas d’humour, ça fait perdre du temps dans les bagarres. Pas de casting hichcockien (la blonde ou la brune) mais plutôt deux brunes indéfinissables (l’une d’elles est madame Wiseman, ceci expliquant peut-être cela). Seul surnage l’étrange sous texte du film, chargé d’un brit bashing de bon aloi (les anglais oppriment le Sud, réfugié en Australie, opportunément baptisée la Colonie. A la fin, les méchants blancs perdent, l’Asie gagne.
On s’amuse bien. Mais on se lasse aussi des coups de poing dans la gueule et des courses poursuites – même les meilleures choses ont une fin – et on ne peut s’empêcher de se demander, une fois de plus, où est passé le cinéma adulte…
*que ceux qui ont compris le premier Total Recall écrive à la rédaction, qui transmettra.
mercredi 22 août 2012
X-Men: Le Commencement
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Les films ]
Sur le conseil du Professorino (qui l’a déjà vu deux fois, ce qui en dit long sur notre capacité à contrôler les lectures-visonnages-jeux de nos enfants), j’ai enfin vu X-Men: Le Commencement.
Le problème reste entier : privé d’une enfance Marvel-Strange, le Professore peine à comprendre les tenants et les aboutissants des films à collants.
Tandis que la Professorinette reconnaissait les apparitions de la Femme-Libellule et du Vociférateur (j’extrapole), je tentais de suivre l’intrigue. Plutôt bien faite, d’ailleurs, un savant mélange entre la réalité (la Baie des Cochons) et l’histoire alternative : comment les mutants sont devenus les X:Men.
Bon, ben, à la fin, on sait pourquoi.
Mais ça ne change rien au problème : les films de superhéros ont beau devenir « matures », être tournés par la A-list de Hollywood (Vaughn, Singer, Nolan, Branagh, Snyder) et avec (Fassbender, Oldman, Bale, Bacon, Jackman, Mc Kellen), ça ne me parle pas.
En rien.
Des types avec des casques ridicules en métal rouge, des strip-teaseuses avec des ailles de libellule dans le dos, des anges en porte jarretelles, le tout devant sauver la planète tout en résolvant de graves névroses personnelles, je ne vois pas.
Donc allez voir X-Men, mais sans moi.
Allez, j’irais quand même voir Man of Steel, pour Zack Snyder.
lundi 20 août 2012
Tony Scott, un ouvrier à Hollywood
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip -
Les gens ]
Triste nouvelle ce matin en ouvrant Internet : Tony Scott est mort. Pire, il s’est suicidé, en se jettant d’un pont de San Diego.
Tony Scott, frère de Ridley, était un pilier de l’analyse CineFastienne. Réalisateur de 26 films, dans la grande tradition des faiseurs d’Hollywood, producteur de films et de séries, publicitaire renommé, il s’était fait connaître par Les Prédateurs, et son célèbre trio vampirique Sarandon-Bowie-Deneuve.
Immédiatement repéré par les Simpson-Bruckheimer, il enchaînera avec eux pendant quinze ans quelques joyaux de la GCA (Top Gun, Le Flic de Beverly Hills II, Jours de Tonnerre, Revenge, True Romance, USS Alabama, Ennemi d’Etat).
La décennie 2000 verra son talent s’émousser, trop marqué par ce style coloré des productions Bruckheimer, désormais partout, et repris par ses propres disciples (Michael Bay).
Pendant ce temps, Don Simpson mourrait et Jerry Bruckheimer assurait un tournant plus familial à ses productions.
A partir de là, Tony Scott tournera surtout avec Denzel Washington (Man on Fire, Domino, Déjà Vu, L’attaque du Métro 1 2 3, Unstoppable) ; il produira aussi des séries (Numb3rs, The Good Wife, Les Piliers de la Terre…)
Son cinéma était efficace, puissant, toujours au service de ses histoires. Il n’a jamais eu la prétention des œuvres de son frère Ridley, ce qui explique qu’il n’a réalisé aucun chef d’œuvre, mais aussi qu’il a échappé à la vindicte des déçus.
Le cinéma de Tony Scott était dans la pure tradition Hollywoodienne.
dimanche 12 août 2012
Le Skylab
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Les films ]
Il en va de même pour tous les films de Julie Delpy : sa fainéantise intrinsèque les rend soit foutrement drôles (2 Days in New York) ou gentiment faiblards (Le Skylab).
On a dès lors du mal à faire le tri entre la nostalgie qui nous habite (Mrs Delpy est née en 1969) et nos réflexes cinéphiliques. D’un cóté, on prendra beaucoup de plaisir à retrouver cette ambiance seventies des parties de campagnes (barbecue, cousins bourrés, et partie de foot avec tonton*), mais on s’ennuiera devant la faiblesse dramaturgique du propos (une mère des années 2010 se rappelle de sa jeunesse seventies).
Il ne suffit alors pas de coller, comme dans un scrapbook, ses souvenirs pour faire un film. C’est la force habituelle de Julie Delpy, ne parler que de ce qu’elle connait**, c’est ici sa faiblesse, n’utiliser que ses souvenirs pour bâtir un film entier.
*Julie Delpy s’est même inspiré d’un papier peint ayant appartenu au Professore, cest dire son souci Kubrickien de la reconstitution.
** suivant en cela les conseils du Gourou du scénario, Robert McKee