samedi 3 septembre 2005


The Clandestine Pantheon of the Professor
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Sous l’intuition pénétrante du FrameKeeper, je me lance. En effet, il s’agit de faire l’inventaire de notre véritable cinéphilie, non celle de la tête, cinéphilie raisonnée qui ne peut tolérer qu’on trouve Alien plus important que Pluie Noire, même si ce dernier a eu un prix dans les alpes maritimes. Non, il s’agit bien de celle du cœur, et c’est peut être ça la vraie définition de la cinéphilie : un film, c’est quelque chose qui vous hante longtemps, au point d’occuper votre esprit, envahir votre âme, squatter votre langage. Pendant des années, je voulais construire des ponts en bois, avec des baguettes de barbapapa et en allumettes parce qu’un film m’avait marqué. Ce film c’était Le Pont de la Rivière Kwai. Les autres films de cette liste sont autant de ponts que les films m’ont fait construire.

Je me lance donc, refusant donc toute plongée dans ma base de données sous Excel/Powerpoint/ImdB, je cherche au plus profond de mes souvenirs, et je retrouve, vers l’âge de 10 ans les films de guerre où m’emmenait mon père au cinéma de Dourdan. Au premier rang de ce panthéon on trouvera donc Les Canons de Navarone, et le charme trouble de Gregory Peck. Rio Bravo et Cléopâtre sont aussi des mythes enfantins cinéphiles.

Ensuite, quelques grands films m’amenèrent vers l’épouvante et la science-fiction, moi qui les craignaient par-dessus tout : La Chose venu d’un autre monde, de Hawks/Nyby, puis Shining, une déflagration terrible dont je mis une après-midi à me remettre. S’enchaineront aussi Alien et Blade Runner, dont le réalisme outrancier couplé à une poésie noire n’ont guère trouvé d’équivalent depuis.

Ces émois adolescents ne peuvent éclipser Mad Max, puis Scarface (version de Palma). J’ajouterais aussi Citizen Kane, qui m’ouvrit la porte du cinéma en tant qu’ART.

Il y a aussi une veine comique à cette cinéphilie du cœur : Monty Python Sacré Graal et Y’a-t-il un Pilote dans l’avion, dont je ris encore à chaque projection. Ce film m’a complètement brûlé le cerveau, au point que je parle souvent comme les héros du film « oui je sais, je sais ! » « encore une fois merci, je suis de tout cœur avec vous » et autres « c’était pas le jour pour arrêter la colle».

Dans un autre registre, Le Rocky Horror Picture Show tient une place à part. D’abord parce que c’est le film que j’ai le plus vu (une vingtaine de fois), ensuite parce qu’il représente quelque part ce que devrait être un certain cinéma de divertissement, où le public pourrait exprimer à voix haute son contentement, chanter en cœur les chansons du film, lancer du PQ pour démolir les répliques idiotes. Pas pour tous les films, bien sûr, mais pour Armageddon ou Air Force one, ça le ferait…

Il n’y a pas beaucoup de Kubrick, finalement. Probablement parce que c’est trop cérébral, ce n’est pas un plaisir jouissif immédiat, c’est une œuvre. Paradoxalement, je mettrais quand même 2001, pour l’énorme baffe quand je l’ai vu la première fois.

Dans les années 90, il y a aussi Breakfast Club, La Folle Journée de Ferris Bueller et Weird Science, quand John Hughes était grand. Il y a aussi Kasdan, au rayon des portés disparus, avec La Fièvre au Corps.

Dans les plus récents, il y aurait Heat, ou Titanic, qui rentrent lentement mais sûrement –comme nous avions été certains à la prédire à l’époque –, comme des classiques indémodables, tandis que Usual Suspects, lui fait la marche arrière vers les films sympas, pourtant encensés par votre serviteur à l’époque.

Personne n’est parfait, et je mettrais aussi L’Empire Contre Attaque, parce que même si réticent au début, le film fut un choc pour moi et m’incita à faire du cinéma. Ça ne m’empêchera pas de démolir très prochainement dans ces colonnes le mythe Lucas/Star Wars, mais ce n’est pas le propos ici.

Enfin il y a LE film, celui que j’emmènerais partout avec moi, c’est bien sur Apocalypse Now, le film parfait (je ne parle pas de l’honteuse version commerciale redux, mais bien du montage original). Après de multiples revoyures, c’est probablement le seul film où je n’ai jamais trouvé de défaut. Pas d’erreur de cadre, pas d’effet de manche dépassé par le temps, voilà un film qui semble sortir d’aujourd’hui.




jeudi 1 septembre 2005


Panthéon Clandestin
posté par FrameKeeper dans [ Les films ]

Une plage quelque part à Punta Cana. Un restaurant de langoustes grillées. Initiation aux cigares locaux avec, pour se finir, du vieux rhum. Rien de très avouable certes mais rien non plus de réellement désagréable. Alors on se lâche et on parle Cinéma… Inutile aujourd’hui de fouiller les bibliothèques des gens pour les connaître: il est bien plus efficace et rapide de les interroger sur leurs films préférés.
Attention à bien préciser « depuis 1970 » si on souhaite éviter les réponses toute faites genre Intolérance, Jeanne d’arc (non pas celui de Luc) ou l’Aurore.
Attention encore, ça ne marche pas sur les amis déjà acquis et au contraire ce type de discussion peut provoquer des fâcheries graves… Si la critique officielle est aux mains des derniers chryptos-marxistes, mes compagnons de CSP se révèlent souvent doués pour l’inquisition: Comment peux-tu ne pas aimer Ken LOACH? Avec toutes ces conneries américaines que tu t’infuses.. et Klapish, tu ne peux pas ne pas aimer Klapish, il a sauvé le cinéma français… J’ai beaucoup de tendresse pour Dépléchin, qui est moins grand public, mais Klapish tout de même…
Heureusement, Punta Cana est loin de la place de l’Odéon et puis 10 ans séparent les fumeurs de cigares: quasiment deux générations de lycéens… Allez comprendre… les échanges sont rapidement fructueux…

« – Soyons clair : Predator est un pur chef d’œuvre
– Je dirais même plus, Predator est le paradigme du chef d’œuvre moderne avec sans aucun doute et même s’il se situe de l’autre côté de la Force « Un jour sans fin » …
« Piège de cristal » a marqué un tournant dans l’histoire du cinéma et du scénario mais comporte trop de failles pour être qualifié de chef-d’oeuvre
– Je souscris : finalement « Piège en haute mer » est bien plus réussi. On est souvent injuste avec Segal..
– Comme avec Jacky Chan d’ailleurs.
– Total respect pour Jacky Chan…

Et pour Nikita, Point Break, Matrix, L’effet papillon, Heat, The faculty, Hidden, Au revoir à jamais, L.A. Confidential (le plus incroyable travail de scénariste jamais réalisé), Pitch black, Et au milieu coule une rivière (c’est toujours bien ce que fait REDFORD, d’ailleurs même Les Experts c’était pas mal), Abîmes (non pas Abyss, Abîmes le film de sous-marin), Freddy (presque tous, désolé Wes), Scream, Society, Fin d’automne, Blade Runner (Producer’s cut), Alien, Reservoir Dog, Volte-Face, Miller’s Crossing, Remember the Titans, le Fugitif, Fargo, Princesse Mononoké, J’irais au Paradis puisque l’Enfer est ici, Vidéodrome, Galaxy Quest, Le Baiser mortel du Dragon, Le Voyage de Chiiro… Et puis, tout Fincher bien sur: Se7en, The Game, Fight club et même Panic Room pour qui accepte l’idée du double fond…. la liste reste ouverte mais ne pas oublier de se munir de son ticket d’entrée au guichet CINEFAST..

Les points de divergences sont minimes (Usual suspect, le Seigneur des Anneaux), et pourtant, malgré son évidence, à une ou deux exceptions près, ce Panthéon n’a pas d’existence légale : ces films sont tricards, transparents, tout juste bon à une critique coup de trique de 4 lignes en bas de page… « Ouste, du balai, repassez vite fait l’Atlantique à la nage en sens inverse et bonne chance aux requins.. Chassons de bon cœur les marchands du Temple. »

Eternelle rupture épistémologique entre une critique d’avant-garde, ivre de festivals de courts-métrages et d’avant-premières happening, délicatement nourrie au cinéma iranien ou bosniaque, et la grande masse des spectateurs, abrutie par des années de Navarro et gavée aux ciné-quick de Stallone et autres Swarzsenhéger ?

Pas si simple ! si parmi ces films, la plupart sont des succès publics, un bon nombre a dû attendre la sortie DVD ou télé avant d’être reconnus cultes. Certains attendent toujours … D’autres, en revanche, et pourtant du même père ou de la même mère, sont également des succès mais ne figurent pas volontairement dans cette liste.

Alors ? Alors, votre mission, si vous l’acceptez, sera d’obtenir, et par requête motivée, la Green Card à tous ces films, collectivement et sans possibilité de discussion au cas par cas, afin que nos enfants puissent un jour avouer les avoir fréquentés sans avoir à rougir de leurs parents.

Vous avez carte blanche pour parvenir à vos fins mais comme toujours, si vous-mêmes ou l’un de vos agents étaient capturés ou tués (c’est possible) au cours d’un débat public, le département d’état nierait avoir eu connaissance de vos agissements ….

Never Give up, Never Surrender. Saint Rio Bravo, priez pour nous…




jeudi 1 septembre 2005


Actu au 31 août
posté par FrameKeeper dans [ Brèves de bobines -Les films ]

Dernières livraisons de l’été: La Moustache, The Jacket et Revolver. Pour une fois que l’on peut être en avance sur le calendrier des sorties (merci Michel Vaillant), ne boudons pas notre plaisir et commençons avec le très attendu (encore 4 petites semaines) Revolver: une chose est sur, My Richie is rich.
– riche d’acteurs: Jason impérial même sans A8, Vincent Pastore définitif en Maffieu guy, Ray Liotta inattendu en slip léopard et Mark Strong, le tueur de l’année très certainement.
– riche de citations: littéraires d’abord, une à la minute quasiment, mais aussi cinématographiques, Kill Bill ou Sin City (« I love Cartoons ») à moins que Richie n’ait vu le Passage, qui sait ? Cube ou Cypher (« qui est qui ? »), Lost Highway ou Muholland Drive (« Possessions »),
– riche de scénarios: Richie avoue avoir bosser 3 ans sur le sujet, on veut bien le croire car manifestement y’a de quoi faire 2 voir 3 films et d’ailleurs cela aurait peut-être été préférable.
– riche d’actions car certaines scènes resteront quoiqu’il arrive dans les mémoires.
Mais tous ceux qui ont vu Mission to Mars savent que de très belles scènes, même d’anthologie, permettent parfois de passer un bon moment devant sa télé mais ne font pas un film de cinéma.
C’est bien d’ouvrir des portes et puis d’autres portes et puis encore d’autres portes voire même des portes-fenêtres mais il faut quand même consacrer un peu de temps à en refermer quelques unes et là, à la différence de Muholland Drive, exemplaire sur ce terrain, je ne suis pas certain que Richie ait vraiment réussi son coup. Mais je veux bien continuer à réfléchir un peu avant un avis définitif et j’accepte toute aide à cet effet. En tout cas, durant presque une heure, c’est l’un des meilleurs films de la saison et c’est déjà pas si mal…

The Jacket: là pour le coup, le tailleur même porté par Braudy n’est pas riche et même carrément fauché au regard notamment de l’effet Papillon, toujours champion des paradoxes temporels. Dommage, ça commençait bien et les acteurs sont plus que sympa… mais ça ne suffit pas..

La moustache: demain on rasera gratis… demain le cinéma français aura des vrais cinéastes, des vrais scénarios, d’autres acteurs (oh, on les aime bien quand même mais on les voit peut-être un peu trop souvent, Mathieu Amalric je le crains prend les traces des Renucci-Bonnaffé-MelvillePoupon), d’autres appartements comme décor (abonnez-vous à AD c’est plus simple). Après 15mn, on se demande si ce n’est pas par hasard, le logement de fonction des Gaymard qui a été récupéré puis si le monteur n’a pas un peu trop de respect pour le spectateur au point de, finalement, le laisser faire le film lui-même en lui balançant toutes les scènes comme ça pour qu’il puisse choisir celles qui lui plaisent et de ne surtout pas lui imposer un point de vue directeur, ah non berck ça ne se fait pas… et puis la fin.. la fin .. mais quel fin ? L’imbécilité, c’est bien connu c’est de vouloir conclure… C’est bizarre mais Lynch lui y arrive très bien.. On peut ne pas aimer la corrida.. bien sur .. mais alors pourquoi venir dans une arène en habit de lumière avec une muleta..? pour finalement mépriser le taureau… ? Je ne suis pas très clair ? ça doit être contagieux…




mercredi 24 août 2005


Palmarès de l’été
posté par FrameKeeper dans [ Brèves de bobines -Les films ]

Allez, vous l’attendez tous, alors sans plus attendre le top 10 des plages 2005:

1er ex aequo: The Island. Et oui, une grosse machine mais qui a le mérite de ne pas avoir dévoilé les 3/4 du film dans la bande annonce (contrairement à ce que l’on aurait pu croire), et qui réserve donc quelques scènes d’actions … efficaces. Probablement les plus spectaculaires depuis Matrix 2+3. Une déception, sans la caméra amoureuse de Sofia, Scarlett fait un peu pâle figure…

1er ex-aequo: Passion. C’est quoi ça ? ça c’est un film japonais de 1964 commis par Yasuko MASUMURA auquel le Balzac (Paris 8ème) consacre un cycle. Certes ce n’est pas OZU mais on y découvre que l’on pouvait être un parfait Girardien, même un peu intégriste sur les bords, au Japon en 64 alors même que Girard n’avait quasiment rien écrit et surtout pas en japonais. Amazing non ? Je sais Shakespeare avait déjà fait le coup mais bon, on avait réussi à étouffer l’affaire. Moralité 1: toujours aller voir les cycles des cinéastes japonais. Moralité 2: si on n’aime plus le cinéma pour adultes c’est peut-être que les adultes d’aujourd’hui n’ont pas grand chose à nous dire . Remarquez, Yvan ATTAL et DEPLECHIN des adultes ?

3ème: Transporteur II. Désolé mais au plaisiromètre, qui, il est vrai, ne tient compte ni du sujet, ni de la hauteur morale et/ou humanitaire de l’oeuvre, le Transporteur II arrive 3ème, peut-être parce que les autres sont encore plus nuls mais bon c’est comme ça. Les cascades sont réussies, Jason est très bien, l’audi A8 aussi et BERLEAND est décalé comme il faut. Comme pour Banlieue 13, vraiment dommage que le scénario ne soit pas un poil plus serré: ça déconcentre un peu sur la fin de savoir qu’il faut juste consulter l’ordinateur central de la Police de Miami pour avoir la photo et l’adresse de tous les méchants du Monde. Allez Luc, un script doctor, ça ne coûte pas si cher… c’est vraiment bête de gâcher une telle maîtrise technique… On aimerait bien revoir un truc aussi réussi que le Baiser Mortel du Dragon… plutôt que Taxi 4…

4ème: Mr et Mrs SMITH. Ah qu’ils sont beaux, sexy et craquant. Ah que c’est marrant de les voir en thérapie conjugale. Non ? Brad et Angelina qui ne baiseraient pas pendant 3 semaines ? Les scénaristes se sont bien amusés mais pendant qu’ils se prenaient pour Lelouch, la partie musclée du film n’a pas avancé et au final, après une phase d’exposition complaisante de quasiment une heure, les scènes d’actions sont plutôt baclées et puis tant qu’ils y étaient, ils ont carrément squizzé le bouquet final… Dommage. Fallait faire carrément une comédie..

5ème: Land of the Dead. In mémoriam, comme pour Wes Craven, difficile d’éviter ce revival plutôt sympa même si la critique sociale commence à être un peu trop visible. A se demander si un des auteurs des Guignols ne se serait pas égaré à Hollywood.. A Dieu ne plaise.
Mais c’est l’occasion de revoir Asia…

6ème: Born to fight. Et pourtant c’est littéralement Ha-llu-ci-nant. Franchement, si le classement dépendait de la sueur, de l’énergie et du respect que l’on doit aux cascadeurs, ce film serait 1er loin devant. Incroyable ce que les acteurs se sont infligés durant le tournage… Mais bon, il faudrait penser aussi à prendre un scénariste. ONG BAK était plus réussi mais aussi plus axé « combat » alors que là, le film glisse un peu vers Crazy Kung Fu version JO.

7ème: Les 4 fantastiques. Heureusement que j’y avais emmené les enfants car ils ont adoré. Pas moi. Décidément les Marvels sont un peu maudits au ciné. Spider-man 2 a été pour moi un calvaire. Dardevil 1 aussi, encore que moins. Seuls les X-men s’en sortent un peu. Et Electra n’était pas si nulle après tout.

10ème (non ce n’est pas une erreur, je pense voir encore d’autre films avant la rentrée et celui là restera forcément dernier): H2G2. L’horreur, la déception de l’été. Et quand en plus vous y avez traîné des copains (désolé Michel .. ) vous avez les méga-boules. Comment la meilleure bande-annonce des 5 dernières années peut vous amener à voir un des plus mauvais films de ces 3 dernières années? C’est simple, c’est pas le mec qui a fait la bande-annonce qui a fait le film. Il aurait mérité pourtant. Mais là, pas le moindre gag, pas la moindre scène un peu space durant plus de 100 mn: niais, soporifique (il m’a honnêtement fallu un quart d’heure et un mojito pour me réveiller) Franchement sauf troubles du sommeil ou thèse sur tous les films ayant l’espace pour thème, passez votre chemin.

Et voilà Bonne rentrée… j’espère pouvoir encore the Jacket avant le retour des enfants et peut-être un ou deux films de fille… à négocier.




mardi 26 juillet 2005


Jump the Shark
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... -Séries TV ]

Avez vous déjà sauté le requin ? Enfin, je veux dire, votre série l’a-t-elle déjà fait ? Pour le savoir, rendez vous sur jumptheshark.com, le site qui recense les sauts de requins…

Mais de quoi parle-t-il, le Professor Ludovico ?

Je m’explique. Dans un épisode de Happy Days, vers la fin de la série, Fonzie fait du hors-bord et il est poursuivi par un requin. Pour s’en débarrasser, il décide de carrément… sauter dessus ! ! ! C’est à partir de là que le public a décroché de la série, considérant, non sans raison, que ça devenait un peu trop délirant….

jumptheshark.com recense donc, pour toutes les séries, l’épisode où ça a commencé à merder. Cela va de Day One (pour ceux qui détestent la série de toute façon) à Same Character, Different Actor (le remplacement de Philip dans Ma Sorcière Bien Aimée reste douloureusement gravé dans nos mémoires).

Entièrement basé sur les votes des internautes, ce site n’a qu’un risque : vous faire découvrir des rebondissements que vous ignoriez encore…




mardi 26 juillet 2005


L’interprète
posté par Professor Ludovico dans [ Brèves de bobines -Les films ]

Voilà donc le dernier Sidney Pollack, en petite forme ces jours-ci, et dont on sait qu’il a eu beaucoup de mal à monter ce projet. Nicole Kidman est interprète à l’ONU. Elle a entendu quelque chose qu’elle n’aurait pas du entendre au sujet de l’assassinat programmé d’un chef d’état africain, et un flic (Sean Penn) ne sait pas s’il doit la croire ou la soupçonner .

Au rayon des bonnes nouvelles, l’intrigue est plutôt bien menée, rebondissante à souhait et filmée à l’ancienne : on aime. Le background politique, assez réaliste et plutôt intéressant, est d’un niveau au-dessus de la production standard US.

Au rayon des moins : le mélo adjacent passe mal, avec les deux tragédies concomitantes des héros : clairement, c’est too much ! Les acteurs en font des tonnes, et on regarde sa montre…

Mais ça reste visible…




dimanche 24 juillet 2005


La moustache
posté par Professor Ludovico dans [ Brèves de bobines -Les films ]

N’est pas David Lynch ou Stanley Kubrick qui veut. Emmanuel Carrère en fait la preuve avec l’adaptation de son roman au grand écran ; passionné par les histoires schizophrène (L’adversaire, sur l’affaire Roman, ou Je Suis Vivant Et Vous Etes Tous Morts, la formidable biographie de Philippe K. Dick) cela n’en fait pas forcément un grand cinéaste.

Un homme s’est rasé sa moustache (Vincent Lindon). Sa compagne, Emmanuelle Devos, ne semble pas s’en apercevoir. Et laisse même entendre qu’il n’a jamais eu de moustache … qui dit vrai ? Errant entre fantasme et réalité, ce genre d’histoire ouvre bien des abîmes, d’Eyes wide Shut à Mulholland Drive.

Mais là, point de Tom Cruise, et pas de Naomi Watts. Il y a là erreur de casting : Emmanuelle Devos, qui peut être excellente chez Desplechins (sauf le dernier, Rois Et Reines), est ici à contre emploi. Idem pour Lindon. Il faut des comédiens d’une autre trempe, au bord de la folie, des Nicholson, des Cruise, il faut un roc de pierre ; on a droit qu’à des gens comme vous et moi, et ca ne peut pas passer…

La mise en scène, de même, est faible , et trop proche d’une dramatique de France 2 pour soutenir le rythme.

Au rayon des bonnes nouvelles, on notera enfin une fin ambitieuse, et une excellente musique, et pour cause, c’est le concerto pour violon de Philip Glass…

Bref, à voir, s’il n’y rien d’autre.




dimanche 24 juillet 2005


Halloween, ou l’art du cadre
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD ]

La vision –récente- de « Halloween, la nuit des masques », m’amène, ponctuellement, à prendre la place du Snake pour commenter l’œuvre du Maître : John Carpenter himself.

Je n’avais jusque là que peu d’admiration pour Carpenter (Christine, Les aventures de Jack Burton et les mémoires de l’homme invisible, une filmographie, j’en conviens, un peu décalé pour l’homme d’Halloween et de New York 1997).

Mais j’avoue avoir été bluffé par Halloween, et surtout son art consommé du cadre. En permanence, le spectateur cherche dans les angles une ombre, un souffle de vent qui pourrait trahir la présence de Michael Myers, le tueur fou de la série.

Pendant une heure et demie, alors que l’intrigue est extrêmement mince (deux baby sitters ne pensent qu’à baiser et regarder The Thing* à la télé pendant que le tueur rode dans l’ombre), John Carpenter laisse traîner sa caméra, et terrorise la spectateur qui cherche partout où est ce %¨+°’/*-+ !!! de tueur.

Tantôt présent tantôt absent, tantôt apparaissant en bord cadre, tantôt sortant par une zone d’ombre avec l’ironie dramatique si spécifique aux films d’horreur (nous savons, alors que l’héroïne ne sait pas) Carpenter va jouer au chat et à la souris avec nos frayeurs.

Réaliser cela avec simplement le cadre de sa caméra et de la musique du film, relève du chef d’œuvre…

* version Nyby/Hawks bien sûr …




samedi 23 juillet 2005


Scotty beamed up!
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip -Séries TV ]

James Doohan est mort à 85 ans ! C’était le célèbre scotty de star trek ! Snif. Sorry for your loss… condoléances à la famille, et surtout à la femme (jeune, 28 ans)




samedi 23 juillet 2005


Vous n’avez plus d’excuses ! « Sur Ecoute » (The Wire) sort en DVD !!
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Séries TV ]

la suite démain…