CD : spécial 1980 :Nina Hagen, Billy Idol, The Specials Livre : Le Dossier Dalhia Noir
jeudi 14 juillet 2005
Playlist du Professor Ludovico
posté par Professor Ludovico dans [ Playlist ]
jeudi 14 juillet 2005
Easy Riders, Raging Bulls pour les Nuls
posté par Professor Ludovico dans [ Les films -Les gens ]
Un livre de Peter Biskind (en français Le Nouvel Hollywood)
Un documentaire existe aussi en DVD
Considérant que cet ouvrage étant une œuvre majeure pour comprendre le cinéma et les cinéastes que nous aimons à Cinefast, je me propose d’en faire une synthèse rapide, qui vous permettra à la fois de ne pas le lire en français, où, pour des raisons juridiques, vous raterez les meilleures pages*, et quand même de briller en ville. Il est comme ça, le Professor Ludovico.
L’histoire
Peter Biskind, rédac’ chef du Premiere US, s’attache à retracer le cinéma hollywoodien des 70’s, d’Easy Rider à Raging Bull. Pour cela, il analyse la genèse des principaux films de cette période, tout en présentant leurs concepteurs : Easy Rider (Dennis Hooper ), Le Parrain (Coppola), Star Wars (Lucas), Les Dents de la Mer (Spielberg), Bonnie and Clyde (Arthur Penn) et bien d’autres acteurs de cette grand tragédie : Nicholson, Hal Asby, Robert Altman, Warren Betty, Peter Bogdanovitch, Brian de Palma, Martin Scorcese, Roman Polanski, Robert Evans, etc.
La thèse
A la fin des années 60, le cinéma hollywoodien est malade. Dirigé par des vieux en bout de course (Jack Warner, par exemple), il ne produit plus de film en adéquation avec son public. D’autant qu’à l’extérieur, la révolte gronde : émeutes raciales à Watts en 65, Mai 68, etc. Les jeunes réalisateurs, étouffés par les studios, n’en pincent que pour la Nouvelle Vague : Truffaut, Godard, qui réalisent des films géniaux avec trois francs six sous en utilisant caméras et matériels légers, en dehors de la structure des studios. Ils décident de faire de même, et Bonnie and Clyde est l’un de ces premiers projets. Les patrons des studios n’y comprennent rien, mais le film fait un carton. Les studios signent alors tout jeune réalisateur qui se présente : Dennis Hopper par exemple a beau être sous acide, se balader avec des flingues et avoir les chevaux longs, son film est produit et fait aussi un carton.
La jeune garde prend donc le contrôle de Hollywood et bouscule même la hierarchie inamovible des studios : la producteur n’est plus au centre, les pleins pouvoirs sont confié au réalisateur, seul maître à bord après dieu.
Deuxième révolution : les sujets. Elevés à l’école Corman, qui produisait des séries B à petit budget sur des araignées géantes ou des films de Hell’s Angels, la jeune garde fait du film d’exploitation destinées aux ados. Mais il le font maintenant avec budget et avec talent : American Graffiti, Les Dents De La Mer, Star Wars. Et ça marche : ces séries B deviennent les records d’entrées de tous les temps pour hollywood. Les Dents De La Mer, avec ces 100M$ de recettes sera désormais le standard de l’industrie.
Et puis vint la chute…
Car en faisant cela, les réalisateurs scellent leur propre perte. En 10 ans les studios apprennent, comprennent que leur public a changé, et se calent sur ces nouveaux standards. Avec les années 80, la jeune garde sera lessivé par les échecs (New York New York pour Scorcese, One From The Heart pour Coppola, Heaven’s Gate pour Cimino), par la drogue (Hashby, Scorcese), les femmes (Bogdanovitch, Polanski). Elle sera remplacée par des producteurs, signifiant ainsi symboliqument la défaite absolue de cette décennie. Les Bruckheimer, les Simpson, qui commenceront leur carrière au milieu des années 70, prendront le pouvoir dans les années 80 en appliquant les recettes mises en place par leurs aînés : public ado ciblé en priorité, gros moyens, scénario simplifiés et stéréotypés… mais c’est une autre histoire…
*en France si l’on écrit que Jack Nicholson se shootait toute la journée, on peut être attaqué pour diffamation, même si c’est vrai. Aux USA, on a droit de l’écrire au nom de la liberté d’expression, même si c’est faux.
jeudi 14 juillet 2005
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip ]
C’est la plus sexy des bonnes sœurs que j’ai rencontrées…
Bob Dylan, à propos de Joan Baez (je ne sais toujours pas dans quel sens il faut lire ce compliment)
jeudi 14 juillet 2005
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip ]
Il me disait que la chasteté était le meilleur moyen de garder son instrument en parfait état de marche. Moi, j’ai besoin que mon instrument soit accordé très régulièrement.
Mimi Leder, à propos des raisons de sa séparation avec Tom Cruise. Elle l’initia à la Scientologie (entre autres, visiblement)
jeudi 14 juillet 2005
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip ]
J’ai eu du mal à accepter Coppola. Au début, j’ai cru que Francis était une erreur des services de sécurité de la Paramount.
John Milius, futur scénariste d’Apocalypse Now
jeudi 14 juillet 2005
Compétition mémorielle
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip ]
La Liste Schindler, un film sur la shoah ??? Moi je dirais que c’est plutôt un film sur le succès, non ?
Kubrick, un peu jaloux de s’être fait doubler sur le sujet par son copain Spielberg
jeudi 14 juillet 2005
Hollywood Gossips
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip ]
Une nouvelle rubrique pour noter, au fur et à mesure, les déclarations fracassantes des uns sur les autres. Rien de chabada bada là-dedans mais plutôt des vacheries en stock…
Sortez le fiel…
mardi 12 juillet 2005
Actu au 12 juillet
posté par FrameKeeper dans [ Brèves de bobines -Les films ]
La guerre des Mondes: sur le papier, Cruise, Spielberg et Wells, désolé mais ça ne me faisait pas rêver.. certes le « Dernier Samouraï » était très respectable, « Soldat Ryan » est un chef-d’oeuvre et « the time machine » a marqué mon enfance cinématographique mais dans l’ensemble ces trois-là me font rarement décoller et la première version ciné de ce livre ne m’avait guère emballé… Et bien le Cinéma n’est décidemment pas une science exacte car au final, je suis sorti de la salle:
– totalement stressé et lessivé par une maîtrise de la tension dramatique absolument remarquable
– passablement intrigé par deux ou trois scènes improbables a priori riches de sens … qui reste cependant à reformater..
La suite au prochaine épisode mais en attendant, allez-y.
Le courage d’aimer: le couple c’est l’art du compromis durable et ça passe donc par un Lelouch tous les deux ans. Celui là est dépouillé, maîtrisé, peu urticant, mais dépourvu de ce qui fait normalement le succès de son cinéma.. à savoir l’histoire (la belle histoirrrre) C’est pas grave, Michel Lebb est super et le sosie de Dany jeune aussi… Possible un dimanche après-midi vers 16h pour se rattraper avec un autre film au cas où.
Profession Profiler: les dix petits nègres version FBI .. pas vraiment flippant, pas vraiment attachant, pas vraiment désagréable… Possible après le Lelouch mais bon.. pas le film de l’année.. ni du mois.. « SAW » était quand même beaucoup plus chiadé mais il est vrai assez insoutenable par moment…
mardi 12 juillet 2005
Ghost in the shell 2
posté par FrameKeeper dans [ A votre VOD -Les films ]
A Cinefast, nous ne sommes pas de ceux qui pensent qu’une suite est nécessairement moins bien que la première partie d’une oeuvre. Par exemple, la suite de Star Wars, soient les épisodes 4 à 6 donc, sont même très supérieurs à la première partie… Et confiant dans notre postulant iconoclaste, nous avons programmé un visionnage de groupe (avis à l’ADAMI, nous étions 3 et tous amis) de Shell in the Ghost part 2, l’un d’entre nous ayant même classé la part one dans ses 10 best films de l’année à l’époque… Bon, le Cinéma n’est bien sur pas une science exacte… mais dans l’ensemble, si Ghost part 1 était beau et un peu bavard, Ghost part 2 est très beau, avec 20 mn super beau, mais très très bavard. D’un autre côté, me direz-vous, ça permet de réviser le programme de philo de 1ère … certes … mais quand on a déjà son bac … en plus y’a plus de personnage féminin… et très peu d’action… En revanche, une palme des Alpes Maritimes pour le making off qui nous a fait mourir de rire (il était tard) et qui à mon avis fera date dans l’histoire de la coiffe masculine… Sans rancune Oshii-San, il y a tout de même des moments magiques mais mon coeur appartient à Princesse Mononoke…
Moralité : quelque soit la distance parcourue, l’âne ne devient pas un étalon.. (ça pourrait être la devise de Clint Eastwood ça… faut que je fasse gaffe)
lundi 11 juillet 2005
Ken LOACH et sa morale à 30 cts d’euro
posté par FrameKeeper dans [ Les gens -Pour en finir avec ... ]
Pour en finir avec Ken LOACH, il suffit de pitcher Raining Stones…
Bob est chômeur et nécessité faisant loi, vit d’expédients.
Mais il en vit mal: il n’arrive pas à voler des moutons, se fait arnaquer par l’évêché qui lui fait déboucher les égouts gratos, puis se fait virer d’une boite de nuit parce que lui, Bob, il leur dit merde aux dealers… Et il se fait même piquer sa camionnette, ah vraiment, il a pas de bol le Bob.
Et pourtant, il est catho le Bob ! Même qu’il va acheter la plus jolie aube pour la communion de sa fille. Ah mais ! Pauvreté n’est pas vice. Et sa fille sera la plus belle pour aller communier.. Même s’il doit s’endetter pour cela, il est comme cela Bob… Sauf que, pas de bol, sa dette de communion, il ne peut pas la rembourser et que, pas de bol décidemment, son usurier cède la dette à un méchant truand qui ne rigole pas avec les délais et que patatras, les méchants viennent tout casser chez lui pour qu’il rembourse.
Alors forcément, Bob se dit « c’est pas juste » et il va lui dire au grand méchant ce qu’il en pense de ses méthodes de voyou et que c’est pas bien que tous les pauvres du monde ne se donnent pas la main et que certains en profitent pour exploiter les plus pauvres… Mais le grand méchant, il a pas lu Marx, alors il s’énerve de pas avoir son pognon et Bob aussi parce qu’il l’a pas le pognon et pas de bol, Bob le tue ce fils de pute d’usurier…
Alors Bob, qui est vraiment un bon chrétien, il va voir le prêtre pour tout lui confesser avant de se rendre à la police. Mais le prêtre c’est vraiment un mec bien aussi, pas un pourri d’evêque pédophile et il lui dit à Bob: » c’est pas juste, ce mec était vraiment une ordure, toi t’es un mec bien puisque t’es un pauvre chômeur honnête, y’a pas de raison, c’est pas normal, c’est pas juste alors tu rentres chez toi et tu fermes ta gueule ».
Alors Bob, il rentre chez lui mais la police, elle vient chez lui … les gentils seront décidemment toujours perdants ? Non, c’était une blague du scénariste, les policiers, y’venaient juste pour lui rendre sa camionnette qu’on lui avait piquée au début du film… Ah, un film qui finit bien de temps en temps, ça fait du bien !
Moralité 1: C’est vrai quoi, si les pauvres avaient le droit de buter un salaud de patron ou d’usurier de temps en temps et si les prêtres étaient un peu moins cons et acceptaient de les absoudre, (d’autant que souvent, c’est de leur faute aux riches et aux salauds si les pauvres sont dans la merde car sans la communion de la petite, Bob n’aurait tué personne), et bien le monde tournerait plus rond…
Moralité 2: les hommes n’ont pas toujours besoin de religion pour s’étriper et Land of freedom prouve qu’on y arrive très bien même entre copains. En revanche, on a toujours besoin d’une religion, quelle qu’elle soit, pour justifier son orgueil et ses crimes… Mais si in fine, il ne reste plus comme solution que d’accuser la religion d’être à l’origine du mal..
Moralité 3: je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me dit que finalement, la culpabilité judéo-chrétienne, depuis le gardiennage de son frère jusqu’au soleil qui brille pour les bons et les méchants, ça n’a peut-être pas que des mauvais cotés…. mais bon ce que j’en dis..
Ken LOACH lui a eu un prix à Cannes et un hommâge ému de Télérama qui a salué sa délicatesse dans l’exposition de la scène de racket au domicile de Bob.. c’est vrai quoi n’importe quel cinéaste aurait cherché à exploiter la peur pour l’enfant… aurait montré les voyous frappant la mère devant la fille, ou l’inverse… Pas Ken, non il ne mange pas de ce pain là… mais son pain n’est pas pour autant nécessairement plus frais.. ni plus comestible…
