mardi 8 novembre 2005


The Wire (« Sur écoute »)
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Séries TV ]

Vient de sortir en DVD une des séries les plus excitantes du moment : The Wire « Sur écoute », achetez-la, volez-la, téléchargez-la, mais ne ratez pas ces douze épisodes qui ne passeront de toute façon pas à la télé. Après les avoir diffusé le dimanche soir à 0h30, Canal Jimmy a en effet constaté que la série « n’avait pas trouvé son public » (sic).

Le Pitch
A Baltimore, aujourd’hui. La libération d’un jeune noir accusé de meurtre (mais libéré par la peur d’un témoin qui inverse son témoignage) rend fou de rage un juge qui secoue le cocotier et demande à ce qu’une équipe de flics soit mise sur pied pour faire tomber ce truand. Cette équipe, constituée de bras cassés, finira par se prendre au jeu et essaiera de faire tomber de gros poissons…

Scénario
Sur une trame archi rodée du film policier, le scénario est complètement addictif par cette vertu du cinéma américain : la DO-CU-MEN-TA-TION ! Les flics parlent vrai, les situations sont réalistes, aucun personnage n’est caricatural, même la flic noire lesbienne, ni l’alcoolo irlandais, ni le politicien corrompu, ni le baron de la drogue. Chacun a une famille, des raisons, des motivations, un passé…

Acteurs
Que des acteurs de série bien sûr, mais vu dans d’autres piliers télévisuels comme « Oz » par exemple… Tous plus justes les uns que les autres…

Images
Rien de spécial, très TV, donc très plat, mais adapté au point de vue : « ceci n’est pas un film d’action »

Humour / Frisson / Sexe
Un peu d’humour, peu de frisson, pas de sexe… mais horreur ! des sentiments !

Morale
1. Il y a toujours un plus gros poisson que celui que l’on est entrain de pêcher.
2. Seuls les politicards survivront…
3. … Mais on peut retrouver un semblant de dignité à ne pas leur obéir…

Plaisir :
en à voir ou pas ?
A voir bien sur, absolument… Saison 3 en cours aux USA.




lundi 24 octobre 2005


Père et flic
posté par FrameKeeper dans [ A votre VOD -Les films ]

Père et Flic: on préfèrera de loin le titre original « City by the Sea » car le titre français, avec Robert de Niro en voie de Depardisation, on pourrait craindre un remake de « Mon père ce Héros ».. de sinistre mémoire… enfin je dis ça et je ne l’ai pas vraiment vu mais bon… parfois quelques extraits suffisent…

Et bien ce film est absolument étonnant avec comme décor incroyable Long Beach (que personnellement je ne connaissais pas), ex-station balnéaire tout à fait hallucinante et quelque part prémonitoire de Katrina…(oui c’est un peu obscur mais bon une société qui peut laisser comme ça une ville à 30mn de NY devenir une ville fantôme serbe.. c’est une société qui n’est pas vraiment protégée contre les ouragans.. c’est mieux comme ça ? sinon on s’appelle).

Voilà, c’est pas virtuose, c’est plutôt lent, y’a quasiment pas d’action, De Niro fait du De Niro plutôt soft, y’a une happy end téléphonée.. et pourtant je dirais que c’est un des meilleurs films « de fond » vu depuis très longtemps … à mettre dans la catégorie La carte du coeur (pour ceux qui ont vu cette bizzarerie US, avec Sean Connery, Gena Rowland, Angelina Jolie, Scully, Denis Quaid et un mec d’urgence quand même !)

Et en plus c’est subversif.. enfin pour les US…

Biz




lundi 24 octobre 2005


Actu au 24 octobre
posté par FrameKeeper dans [ Brèves de bobines -Les films ]

C’est pas qu’on aille moins au cinéma hors vacances, quoi que, c’est que c’est plus difficile de trouver le temps d’écrire quelque chose de censé… Bon cela fait 2 semaines que je veux vous dire tout le bien que je pense que Collision/Crash et puis voilà, j’imagine maintenant qu’il n’est plus projeté qu’à l’épée de bois et au grand pavois, le dimanche à 12h45…

Tant pis… si vous le trouvez en DVD piraté… regardez le… A part ça, j’ai vu depuis Moi, Toi et tous les autres et déjà ce qui est bien c’est que le cinéma expérimental US se situe à peu près au même niveau d’ennui et d’amateurisme que le cinéma pour adultes européens. C’est donc pour situer bien moins pénible que Une aventure déjà éreintée par votre serviteur donc je n’y reviens pas .. et en plus y’a même des moments touchants… Donc si vraiment si vous avez des trucs à vous faire pardonner, vous pouvez envisagez d’y aller avec la mère de vos enfants (mais bon il faut quand même que ce soit des trucs graves.. pas seulement parce que vous avez encore oublié de sortir la poubelle)

Biz..




jeudi 15 septembre 2005


Actu au 14 septembre
posté par FrameKeeper dans [ Brèves de bobines -Les films ]

Allez, je vous la fais courte mais l’objectif de cette rubrique étant simplement de constituer une aide à la décision du samedi soir, pas besoin d’écrire une thèse: Courrez voir Kiss Kiss Bang Bang ! C’est simple, c’est à ce jour la meilleure performance mondiale de l’année, acteurs, scénario, gag, conduite du récit, surprises en tout genre.. tout y est, et même l’effet voix off un peu prise de tête n’a pas réussi à gâcher mon plaisir… Franchement après 2 ou 3 films français dépourvus de tout pilote aux commandes… ça fait du bien….

2dn choice: pour les amateurs de mangas Appleseed, à la différence donc de Gosht Shell 2, est tout à fait visible…. combinaison décors 3D, personnages 2D très réussie et jolies scènes d’action… philisophie du scénario un peu courte mais bon… ça le fait quand même.




jeudi 8 septembre 2005


Revenir sur « l’Ile »
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]


The Island
est probablement le blockbuster le plus paradoxal de ces dix dernières années. Il réussit en effet la gageure d’être à la fois une charge politique et philosophique très forte, un film d’action raté, un relatif succès critique, et un retentissant flop US.

Un flop …
Remettons tout d’abord le personnage à sa vraie place : Michael Bay , jeune poulain* de l’écurie Simpson/Bruckheimer, n’est pas n’importe que qui, c’est l’homme aux doigts d’or : il a déjà rapporté à ses tuteurs la modique somme de 736 M$ : Bad Boys (65 M$), The Rock (134 M$) , Armageddon (201 M$), (Pearl Harbor (198 M$), Bad Boys II (138 M$).

En coupant le cordon, et en produisant lui-même The Island, la chute est à la hauteur de ces enjeux, et le flop du film est devenu si emblématique qu’il sert de blague d’introduction aux talks shows US : (35M$ : « où est le spectateur qui est allé voir The Island ? »)

Mais une critique positive…
En même temps Le film reçoit en France une critique relativement chaude pour ce genre de film (Libé, Le Figaro, Le Nel Obs)…

Pourtant le film est raté, tant le plan du scénario que des pures scènes d’action. Raté, oui, cher Framekeeper, car on est à des kilomètres des lumineuses chorégraphies Ong Bakiennes ou Matrixiennes. Au contraire, Bay est tombé dans le piège du système qu’il à lui même contribué à créer dès Armageddon, à savoir le plan qui-ne-dure-pas-plus-d’une seconde. Résultat : des poursuites illisibles (où vont nos héros ? que risquent ils en passant par là ?), où les meilleures idées sont gâchées : la scène des bogies de trains est formidable, parce qu’on s’attarde un peu sur les plans, mais la poursuite à moto, confuse, ne fait peur à personne…

Il faudra un jour s’interroger (Michel Vaillant, peut être) sur l’intérêt de cette nouvelle mode pour les combats et les poursuites filmées caméra à l’épaule et hachées en petit morceaux ? Est-ce vraiment une volonté du public que ça aille vite ? Où est-ce plutôt une facilité, étant beaucoup plus facile à filmer et à monter ?

The Island est aussi un échec sur le plan du scénario pur. Les personnages sont caricaturaux, ce qui est un peu la marque de fabrique Bayène**.
Plus étonnant dans un film américain, des pistes sont lancées et aussitôt oubliées : Le président des USA : simple vanne ou complot militaro industriel ? Où est passé la chaussure qui manque ? Pourquoi ne s’intéresse–t-on pas à la « cliente » de Scarlett Johannsson ?? Pourquoi l’ex du GIGN découvre seulement à la fin, après 2 motos explosées, quelque hélicos en ruine, et une bonne dizaine de bagnoles à la casse, qu’il fait un boulot dégueulasse ? Etc., etc. Ces approximations scénaristiques plombent le film et nous font décrocher au bout de la première heure.

Et même sur le plan de la mise en scène, des imperfections impardonnables à ce niveau de la compétition : La scéne finale, qui voit la destruction de la turbine, la mort du méchant et la révélation finale, est filmé n’importe comment : trop rapide, mal timée, on a l’impression qu’il n’y a plus de sous… sans parler du dernier plan trop court sur le bateau, copié/collé à la va-vite. Non vraiment tout cela est bâclé…

Pourtant…

Il reste derrière cela un film formidable, émouvant, et complètement bluffant pour ce genre de cinéma. Sortant de l’ornière habituellement pédagogique de ce genre de thématique, Bay réussit le tour de force de parodier Cosmos 1999, tout en introduisant le venin dans l’histoire : certes, tout le monde est en pyjama blanc, mais il y a un plein de choses qui clochent : on se touche, on se vanne, on perd une chaussure… Mais surtout, il y a dans The Island une vraie volonté philosophique et pédagogie sur la chirurgie esthétique, le clonage, les fécondations in vitro…

Car voilà une œuvre, extrêmement grand public, qui s’adresse clairement à l’américain moyen, tout en dénonçant dénonce sans fard la recherche vaine (et pourtant si hollywoodienne) de la jeunesse éternelle. Jusqu’où peut-on aller pour réparer un homme ? Jusqu’où peut-on jouer à Dieu ? C’est à la limite du complot anti-américain…

Est-ce un film chrétien ? je laisse au Révérend Framekeeper l’exégèse christique de la phrase –bizarrement répétée trois fois- « Jesus Loves You ». C’est en tout cas un film qui attaque de front un sujet compliqué. Rien que pour ça, ça mérite le détour.

* je dis ça parce qu’il a mon âge : double allusion
** on retrouve d’ailleurs les archétypes d’Armageddon : Buscemi à peu près dans le même roel de mécano sympa-obsédé sexuel-fan de Harley, Scarlett en Liv Tyler héroïne pure aux grands sentiments, et l’empire du Mal, incarné comme toujnours par Washington, l’armée, les grands patrons, et l’élite new yorkaise mince et sophistiquée (ici les clients de la société Merrick)




jeudi 8 septembre 2005


Revenir sur « l’Ile »
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

The Island est probablement le blockbuster le plus paradoxal de ces dix dernières années. Il réussit en effet la gageure d’être à la fois une charge politique et philosophique très forte, un film d’action raté, un relatif succès critique, et un retentissant flop US.

Un flop …
Remettons tout d’abord le personnage à sa vraie place : Michael Bay , jeune poulain* de l’écurie Simpson/Bruckheimer, n’est pas n’importe que qui, c’est l’homme aux doigts d’or : il a déjà rapporté à ses tuteurs la modique somme de 736 M$ : Bad Boys (65 M$), The Rock (134 M$) , Armageddon (201 M$), (Pearl Harbor (198 M$), Bad Boys II (138 M$).

En coupant le cordon, et en produisant lui-même The Island, la chute est à la hauteur de ces enjeux, et le flop du film est devenu si emblématique qu’il sert de blague d’introduction aux talks shows US : (35M$ : « où est le spectateur qui est allé voir The Island ? »)

Mais une critique positive…
En même temps Le film reçoit en France une critique relativement chaude pour ce genre de film (Libé, Le Figaro, Le Nel Obs)…

Pourtant le film est raté, tant le plan du scénario que des pures scènes d’action. Raté, oui, cher Framekeeper, car on est à des kilomètres des lumineuses chorégraphies Ong Bakiennes ou Matrixiennes. Au contraire, Bay est tombé dans le piège du système qu’il à lui même contribué à créer dès Armageddon, à savoir le plan qui-ne-dure-pas-plus-d’une seconde. Résultat : des poursuites illisibles (où vont nos héros ? que risquent ils en passant par là ?), où les meilleures idées sont gâchées : la scène des bogies de trains est formidable, parce qu’on s’attarde un peu sur les plans, mais la poursuite à moto, confuse, ne fait peur à personne…

Il faudra un jour s’interroger (Michel Vaillant, peut être) sur l’intérêt de cette nouvelle mode pour les combats et les poursuites filmées caméra à l’épaule et hachées en petit morceaux ? Est-ce vraiment une volonté du public que ça aille vite ? Où est-ce plutôt une facilité, étant beaucoup plus facile à filmer et à monter ?

The Island est aussi un échec sur le plan du scénario pur. Les personnages sont caricaturaux, ce qui est un peu la marque de fabrique Bayène**.
Plus étonnant dans un film américain, des pistes sont lancées et aussitôt oubliées : Le président des USA : simple vanne ou complot militaro industriel ? Où est passé la chaussure qui manque ? Pourquoi ne s’intéresse–t-on pas à la « cliente » de Scarlett Johannsson ?? Pourquoi l’ex du GIGN découvre seulement à la fin, après 2 motos explosées, quelque hélicos en ruine, et une bonne dizaine de bagnoles à la casse, qu’il fait un boulot dégueulasse ? Etc., etc. Ces approximations scénaristiques plombent le film et nous font décrocher au bout de la première heure.

Et même sur le plan de la mise en scène, des imperfections impardonnables à ce niveau de la compétition : La scène finale, qui voit la destruction de la turbine, la mort du méchant et la révélation finale, est filmé n’importe comment : trop rapide, mal timée, on a l’impression qu’il n’y a plus de sous… sans parler du dernier plan trop court sur le bateau, copié/collé à la va-vite. Non vraiment tout cela est bâclé…

Pourtant…

Il reste derrière cela un film formidable, émouvant, et complètement bluffant pour ce genre de cinéma. Sortant de l’ornière habituellement pédagogique de ce genre de thématique, Bay réussit le tour de force de parodier Cosmos 1999, tout en introduisant le venin dans l’histoire : certes, tout le monde est en pyjama blanc, mais il y a un plein de choses qui clochent : on se touche, on se vanne, on perd une chaussure… Mais surtout, il y a dans The Island une vraie volonté philosophique et pédagogique sur la chirurgie esthétique, le clonage, les fécondations in vitro…

Car voilà une œuvre, extrêmement grand public, qui s’adresse clairement à l’américain moyen, tout en dénonçant sans fard la recherche vaine (et pourtant si hollywoodienne) de la jeunesse éternelle. Jusqu’où peut-on aller pour réparer un homme ? Jusqu’où peut-on jouer à Dieu ? C’est à la limite du complot anti-américain…

Est-ce un film chrétien ? je laisse au Révérend Framekeeper l’exégèse christique de la phrase –bizarrement répétée trois fois- « Jesus Loves You ». C’est en tout cas un film qui attaque de front un sujet compliqué. Rien que pour ça, ça mérite le détour.

* je dis ça parce qu’il a mon âge : double allusion
** on retrouve d’ailleurs les archétypes d’Armageddon : Buscemi à peu près dans le même rôle de mécano sympa-obsédé sexuel-fan de Harley, Scarlett en Liv Tyler héroïne pure aux grands sentiments, et l’empire du Mal, incarné comme toujnours par Washington, l’armée, les grands patrons, et l’élite new yorkaise mince et sophistiquée (ici les clients de la société Merrick)




mercredi 7 septembre 2005


Actu au 7 septembre
posté par FrameKeeper dans [ Brèves de bobines -Les films ]

Allez, CINEFAST ne reculant devant aucun sacrifice, votre serviteur n’a pas hésité à aller voir un second (oui second quand même, on va pas faire un élevage non plus, y’a déjà la FEMIS) film franco-européen, en l’espèce Une Aventure. Sur le pitch et la bande-annonce, pas de problème: un jeune homme sage (Nicolas Duvauchelle définitif dans le rôle du flan) rencontre la nuit en nuisette sur le trottoir une jeune fille manifestement pas sage (Ludivine Sagner) maquée à un mec carrément louche (Bruno Todeschini, carrément bon lui par contre). Y’a de quoi faire… elle est somnambule, il travaille à la vidéothèque (non pas la cinémathèque, trop malin le mec mais on voit quand même du Murnau.. on ne se refait pas), le mec louche a des parts dans une boîte de nuit, franchement, la phase d’exposition laisse de l’espoir… et puis.. et puis plus rien… des scènes qui s’enfilent, l’appartement design of course (plus un bonus une maison ultra design), Ludivine s’intéresse à Nicolas (c’est le mystère le plus profond du film d’ailleurs vu qu’il dit 3 mots au 1/4 d’h) Nicolas tombe amoureux d’elle (enfin on le pense vu qu’il quitte sa copine pour s’occuper d’elle mais bon ça lui arrache pas un sourire) Ludivine a beaucoup souffert dans son enfance mais évidemement on en saura pas plus (c’est pas le genre de la maison), Beau gosse finalement n’est pas un voyou mais un banal homme d’affaires « double life », Ludivine s’ouvre le bide avec du verre, Nicolas fait encore plus le flan (vraiment c’est une vocation, Bonnaffé à côté c’était de la gnognotte et pourtant à l’époque c’était déjà bien, ah ils n’ont pas fait l’actor’s studio de Villeneuve pour rien) et puis on se termine sur une bad end annoncée.
Bilan ? Personnellement une réelle souffrance physique, limite migraine avec montée d’angoisse. Un peu comme si j’avais été invité à dîner chez un type que je ne connais pas et qui aurait voulu à tout prix me montrer les diapos de ses vacances ratées chez FRAM en me répétant toutes les 5 mn « tu peux pas comprendre, il fallait y être ».. J’ai pas demandé à voir ça moi, je voulais voir un film, juste un film.. Je ne suis pas psy, ni le copain du réalisateur… j’ai rien demandé moi, j’ai juste payé ma place…
Moralité: une caméra-stylo, ça peut aussi écrire des conneries, même en écriture automatique…




samedi 3 septembre 2005


De l’utilité des Oscars et de la palme des alpes maritimes
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]

En 1974, Al Pacino tournait dans un film modeste (Le Parrain II). La prestation intéressante de ce jeune italo-américain lui valut une nomination aux Oscars. Il aurait pu gagner, mais dut néanmoins s’effacer devant le célebre…

(roulement de tambours, trompettes…) :

Art CARNEY !!!!

pour sa performance dans…

HARRY&TONTO !!!!!

(… qui avait aussi gagné aussi le Golden Globe)




samedi 3 septembre 2005


les meilleurs films selon les ImdBistes
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]

Etes vous allez voir ? sur ImdB, ils ont classé les films favoris de leurs internautes… On dirait presque une soirée Cinefast…




samedi 3 septembre 2005


The Clandestine Pantheon of the Professor
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Sous l’intuition pénétrante du FrameKeeper, je me lance. En effet, il s’agit de faire l’inventaire de notre véritable cinéphilie, non celle de la tête, cinéphilie raisonnée qui ne peut tolérer qu’on trouve Alien plus important que Pluie Noire, même si ce dernier a eu un prix dans les alpes maritimes. Non, il s’agit bien de celle du cœur, et c’est peut être ça la vraie définition de la cinéphilie : un film, c’est quelque chose qui vous hante longtemps, au point d’occuper votre esprit, envahir votre âme, squatter votre langage. Pendant des années, je voulais construire des ponts en bois, avec des baguettes de barbapapa et en allumettes parce qu’un film m’avait marqué. Ce film c’était Le Pont de la Rivière Kwai. Les autres films de cette liste sont autant de ponts que les films m’ont fait construire.

Je me lance donc, refusant donc toute plongée dans ma base de données sous Excel/Powerpoint/ImdB, je cherche au plus profond de mes souvenirs, et je retrouve, vers l’âge de 10 ans les films de guerre où m’emmenait mon père au cinéma de Dourdan. Au premier rang de ce panthéon on trouvera donc Les Canons de Navarone, et le charme trouble de Gregory Peck. Rio Bravo et Cléopâtre sont aussi des mythes enfantins cinéphiles.

Ensuite, quelques grands films m’amenèrent vers l’épouvante et la science-fiction, moi qui les craignaient par-dessus tout : La Chose venu d’un autre monde, de Hawks/Nyby, puis Shining, une déflagration terrible dont je mis une après-midi à me remettre. S’enchaineront aussi Alien et Blade Runner, dont le réalisme outrancier couplé à une poésie noire n’ont guère trouvé d’équivalent depuis.

Ces émois adolescents ne peuvent éclipser Mad Max, puis Scarface (version de Palma). J’ajouterais aussi Citizen Kane, qui m’ouvrit la porte du cinéma en tant qu’ART.

Il y a aussi une veine comique à cette cinéphilie du cœur : Monty Python Sacré Graal et Y’a-t-il un Pilote dans l’avion, dont je ris encore à chaque projection. Ce film m’a complètement brûlé le cerveau, au point que je parle souvent comme les héros du film « oui je sais, je sais ! » « encore une fois merci, je suis de tout cœur avec vous » et autres « c’était pas le jour pour arrêter la colle».

Dans un autre registre, Le Rocky Horror Picture Show tient une place à part. D’abord parce que c’est le film que j’ai le plus vu (une vingtaine de fois), ensuite parce qu’il représente quelque part ce que devrait être un certain cinéma de divertissement, où le public pourrait exprimer à voix haute son contentement, chanter en cœur les chansons du film, lancer du PQ pour démolir les répliques idiotes. Pas pour tous les films, bien sûr, mais pour Armageddon ou Air Force one, ça le ferait…

Il n’y a pas beaucoup de Kubrick, finalement. Probablement parce que c’est trop cérébral, ce n’est pas un plaisir jouissif immédiat, c’est une œuvre. Paradoxalement, je mettrais quand même 2001, pour l’énorme baffe quand je l’ai vu la première fois.

Dans les années 90, il y a aussi Breakfast Club, La Folle Journée de Ferris Bueller et Weird Science, quand John Hughes était grand. Il y a aussi Kasdan, au rayon des portés disparus, avec La Fièvre au Corps.

Dans les plus récents, il y aurait Heat, ou Titanic, qui rentrent lentement mais sûrement –comme nous avions été certains à la prédire à l’époque –, comme des classiques indémodables, tandis que Usual Suspects, lui fait la marche arrière vers les films sympas, pourtant encensés par votre serviteur à l’époque.

Personne n’est parfait, et je mettrais aussi L’Empire Contre Attaque, parce que même si réticent au début, le film fut un choc pour moi et m’incita à faire du cinéma. Ça ne m’empêchera pas de démolir très prochainement dans ces colonnes le mythe Lucas/Star Wars, mais ce n’est pas le propos ici.

Enfin il y a LE film, celui que j’emmènerais partout avec moi, c’est bien sur Apocalypse Now, le film parfait (je ne parle pas de l’honteuse version commerciale redux, mais bien du montage original). Après de multiples revoyures, c’est probablement le seul film où je n’ai jamais trouvé de défaut. Pas d’erreur de cadre, pas d’effet de manche dépassé par le temps, voilà un film qui semble sortir d’aujourd’hui.