jeudi 23 décembre 2010


Moon
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

« Check ignition… Put your helmet on, tell my wife I love her very much, she knows »: bon sang ne saurait mentir. En écrivant ces paroles en 1967, David Jones sait-il que quarante ans plus tard, son rejeton Duncan va réaliser Moon ? Sûrement pas. Mais voilà, la filiation est trop étonnante pour ne pas être notée. Si le fils d’un certain David Bowie nous relate lui aussi les aventures d’un astronaute, seul dans sa station lunaire, et un peu barré (Sam Rockwell, bon comme d’habitude), il y a comme des similitudes. Elles s’arrêtent là : David Bowie a révolutionné le rock, Duncan Jones fait un cinéma plutôt sage. Ce qui n’empêche pas son Moon d’être intéressant.

Le pitch : sur la Lune, on récolte un minerai miracle grâce à quatre moissonneuses automatiques baptisées (ironiquement ?) John, Luke, Paul et Matthew. Pour surveiller ce travail, Sam (Sam Rockwell) est seul, floating in a tin can, embauché pour trois ans. Ça tombe bien, il arrive en bout de contrat, il va retrouver femme et enfant, dès qu’une navette le ramènera sur Terre. C’est en tout cas ce que lui assure son robot à tout faire, GERTY. Max devrait se méfier, car son HAL 9000 à lui a la voix de Kevin Spacey… Et justement, les embrouilles commencent. Sam a des visions : une fille, puis son propre sosie envahissent la station. Que se passe-t-il ?

C’est à cette question que le film va répondre, en une petite heure et demie. Ne cherchez pas le chef d’œuvre, il n’y en a pas, sauf peut-être la performance époustouflante de Sam Rockwell. Moon, c’est juste un petit film de SF bien foutu, et avouons-le, ça ne court pas les rues.




jeudi 23 décembre 2010


Frost/Nixon, l’Heure de Vérité
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Ça commence pas mal, et le final est un peu plus faible ; mais vous pouvez regardez Frost/Nixon, l’Heure de Vérité !

Ron Howard est un grand cinéaste, le genre de type qui peut filmer trente minutes deux types assis dans des fauteuils (l’interviewer, l’interviewé) sans vous ennuyer. Ici, il ne s’agit pas de n’importe qui, puisque c’est l’interview de Nixon par David Frost en 1977. Historique ! Vous ne le saviez pas ? Moi non plus. Destitué en 74, Nixon devient l’homme le plus détesté des États-Unis, à cause du Vietnam, mais aussi du Watergate, l’immeuble où il fit espionner des démocrates.

Autre problème, Nixon ne voulut jamais reconnaître la moindre faute. C’est justement ce qui motive David Frost, une sorte d’Arthur seventies, un beau gosse anglais, animateur de jeux télévisés et de talk-shows en Grande-Bretagne, en Australie, et aux États-Unis. Il se met en tête d’interviewer Nixon, et de lui faire cracher sa Valda. Sauf qu’il ne sait pas sur qui il est tombé. Voilà le pitch de Frost/Nixon, l’Heure de Vérité.

Le film est passionnant de bout en bout, mais chute sur une trop petite fin. Oui, Frost arrive enfin à faire tomber Nixon, mais c’est tellement subtil que Ron Howard est obligé d’appuyer ses effets, par un commentaire d’un des journalistes de l’équipe. Probablement aussi, que cette histoire est beaucoup plus référentielle pour l’américain moyen que pour tout autre citoyen de la planète.

On retiendra néanmoins deux performances exceptionnelles Michael Sheen (Frost), déjà excellent Tony Blair dans The Queen ou The Deal, et Frank Langella en Nixon, qui ne cherche pas la ressemblance ou l’imitation : Langella est Nixon, tout simplement…




vendredi 17 décembre 2010


Michael Clayton
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

On devrait toujours écouter ses amis. Quand mon Phiphi à moi m’a dit « Michael Clayton, ouais, c’est pas mal. Ca te plairait ! » J’aurais dû l’écouter. Et y aller. Right away. Peut-être qu’il aurait du être plus dithyrambique, le Phiphi, à la façon des ados, ou donner une note sur dix à la façon des critiques de cinéma télé, mais, en fait, il a raison, on a passé l’âge.

Au final, je n’y suis pas allé ; trop de Djjjoordge, trop de bogossitude cool mâtinée de conscience sociale, trop de What else ?

Mais l’idée a fait son chemin, et quand Michael Clayton est passé sur la chaîne avec un +, je l’ai enregistré. Il traînait donc sur mon disque dur quand je suis passé à l’attaque avant-hier soir…

Eh bien, c’est très bien ! C’est une sorte d’Erin Brockovich à l’envers (décidément Soderbergh – qui produit – a un problème avec les multinationales !)

Ça commence donc par une grosse boite agrochimique qui a empoisonné des agriculteurs avec ses engrais, et qui fait face à une class action qu’elle est sûre de perdre. Un cabinet d’avocat, dirigé par le toujours génial Sidney Pollack (pourquoi n’a-t-il pas fait l’acteur dans plus de films !) essaie de leur sauver la mise. Mais un des avocats, et l’un des meilleurs, pète les plombs et se retourne contre ses employeurs, et son client.

C’est là qu’intervient Michael Clayton (George, bien sur !) : ancien flic, avocat freelance, qui intervient dans la zone grise pour gérer les mauvais coups. Le voilà chargé de ramener son collègue et ami à la raison.

Cette histoire, somme toute classique, Tony Gilroy* a le talent de la cacher dans une trame scénaristique complexe. Un scénario qui commence par la fin ; des images mystérieuses, un puzzle que le spectateur essaie de recomposer : Clayton jouant au poker, une femme en sueur dans les toilettes, un prêteur sur gages… Petit à petit, les pièces s’imbriquent, le sens prend forme, jusqu’à une conclusion qui reste classique, mais, de par ce traitement, se révèle brusque et inattendue.

Acteurs excellent, musique et cinématographie parfaite : on est sous le charme – doublement – de Michael Clayton. Et on peut reconnaît un bon réalisateur à son courage : celui, par exemple, de tout miser sur un plan séquence final, dans un taxi : sur le sourire énigmatique de George Clooney.

*Encore un monsieur qui a travaillé sur Armageddon (Adaptation du scénario)




vendredi 17 décembre 2010


Un Village Français, pour le pire et le meilleur
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

On a déjà dit ici, et répété, tout le bien que l’on pense de Un Village Français, le « Plus Belle La Vie chez les nazis ». Point de vue historique impeccable, histoires intéressantes, et tutti quanti.

Mais voilà, même les plus grands peuvent chuter. Rien de grave, vous pouvez rester à Villeneuve jusqu’à la fin de 1941, pas besoin de s’enfuir en zone libre, mais il faut le dire, quand ça ne va pas. Sur le banc des accusés : certains personnages, et une brusque montée, inexplicable même si elle est expliquée, de la dramaturgie.

Côté personnages, si certains se bonifient de saison en saison (Marcel, le militant communiste, Daniel, son frère le maire, Heinrich, le nazi terrifiant, qui l’espace d’un dîner, bascule dans l’émotion), il faut avouer que d’autres sombrent dans le ridicule. En premier lieu, Hortense, la femme du maire. Si on est ravi de découvrir la plastique irréprochable de la rouquine (Audrey Fleurot), on a du mal à accepter son soudain basculement en chaudasse qui couche avec les nazis. On aurait aimé un peu plus de subtilité, de tiraillements, qui font par ailleurs le sel de Un Village Français. Idem pour l’institutrice (Marie Kremer), dont l’amourette avec un soldat allemand tourne au grand guignol, avec une scène ridicule, ce qui nous amène au second point : l’augmentation brusque de la dramaturgie. Voulant conquérir un public plus jeune (sic Frédéric Krivine dans Télérama), la prod’ a rajouté des cliffhangers de ci, de là, oubliant parfois qu’un cliffhanger se place… à la fin !

De même, comme cette scène lors de la fête des Catherinettes, la série oublie parfois son réalisme foncier. Ici, le directeur de l’école accuse la directrice de la scierie, Madame Schwartz admiratrice du Maréchal, d’envoyer des lettres de dénonciation aux allemands. Pourquoi pas ? Mais le gag, c’est qu’il le fait en public, en criant très fort (« Voudriez-vous, madame, que tout le monde sache… ») : bon ben voilà, c’est fait…

Cette scène aurait été parfaite dans le huis clos d’un bureau, et encore plus intense et terrifiante, vu la réponse de ladite Madame Schwartz.

Enfin, ce n’est pas nouveau, mais la prod’ ne sait pas bien investir ses moyens là où il le faut. Par exemple, un très beau travelling arrière sur un groupe de résistants dans la forêt, et nous voilà tout tourneboulés ; y’a-t-il des allemands pas loin ? Non, rien. Ce plan étonnant, couteux, ne sert à rien. Par contre, à la fin du même épisode, quand résonne La Java Bleue, et que, prenant son courage à deux mains, l’institutrice invite son amant allemand à danser, la caméra aurait pu décoller là, figeant dans un même momentum les personnages face à leur destin, si opportunément réunis ; le préfet sombrant dans la collaboration, le mari volage au bord du gouffre, le directeur transi d’amour, et la chanteuse juive, dont la présence n’est plus la bienvenue, funeste présage de ce qui va suivre….

A la place, Un Village Français a opté pour un cliffhanger, qu’elle s’est empressée de détruire (façon Lost), dans la séquence générique, en révélant la suite : « La semaine prochaine, dans Un Village Français… »




lundi 13 décembre 2010


Monsters
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Je devais être dans un bon jour. Oui, un bon jour, parce que sur le papier, Monsters a tout pour m’énerver : scénario simpliste dans un emballage musical et cinématographique parfait.

Pire, Monsters fait partie des offres qu’on ne peut pas refuser, comme dirait Don Corleone. Qu’on en juge sur le pitch : des formes de vie extraterrestres ont été ramenées accidentellement sur Terre, par une sonde US qui s’est écrasée au Mexique. Depuis, des créatures ont envahi le nord du territoire, créant une zone infectée entre les deux pays. Un couple Hawksien (un photographe divorcé, une riche héritière) doivent traverser la zone pour rejoindre le pays du coca-cola. Un must-have pour CineFaster, mais aussi un risque exponentiel de se prendre une grosse claque sur ledit site.

Mais voilà, sur cette base ultra-simpliste (couple mal appareillé, grosses bestioles, touristes ricains chez les basanés…), Gareth Edwards (pas le plus grand rugbyman gallois de tous les temps, mais bien le réalisateur de Monsters) Gareth Edwards disais-je, brode une petite musique plus subtile qu’il n’y paraît. Le gnangnan rode, mais il est tenu à distance par l’excellence des comédiens (Whitney Able et Scoot McNairy, vrai couple à la ville).

De fait, on y croit, on est avec eux, et on est prêt à lire entre les lignes. A savoir : à quoi sert ce Mur (métaphore !) qui empêche les aliens (métaphoooore !) de rentrer chez les mangeurs de McDo ? Ces bombardements, ces armes de destruction massive (métaphooooore !!!!!!²), sont-elles obligatoires ? Le mal n’est-il pas déjà à l’intérieur ? Et Au final, qui sont vraiment les monstres ?

L’Invasion de la Guerre des Mondes des Profanateurs Cloverfield de Sépultures est un film à message : fallait oser.




lundi 6 décembre 2010


Morse
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

J’avais zappé Morse jusqu’à ce qu’une bonne âme ne m’éclaire sur son sujet ; ce que je ne ferais pas ici, de peur de vous gâter le plaisir. Sachez simplement qu’il s’agit d’un serial killer qui rode, pas loin d’une école, et notamment auprès d’un petit blondinet, tête de turc de sa classe.

Morse réussit la gageure de réunir intrigue simple (on pourrait même dire simpliste, voire amerloque si on est grossier), traitement complexe, et perfection stylistique.

Car si l’intrigue est effectivement basique, on ne s’en rend compte qu’à la fin. Entre-temps, on aura apprécié avancer de découverte en découverte, Tomas Alfredson, le réalisateur suédois, jouant avec nos nerfs (et nos réflexes cinéphilique) pour faire avancer l’histoire.

Et, cela ne gâche rien, Morse est beau, très beau : chaque plan, chaque mouvement semble étudié, épuré comme une photo. La musique est parfaite, les acteurs aussi. Que demande le peuple ?




mardi 30 novembre 2010


Un Village Français, Saison 3
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

Que faut-il faire pour vous convaincre de regarder la meilleure série française du moment ? Il faut avouer qu’elle a peu d’atouts dans sa manche (pas de Président des Etats-Unis à sauver d’un complot islamique, pas de violence, pas d’hélico, pas de mafia, pas de sexe…)

Elle passe sur France3 (la hooooonte !), n’a pas d’acteur bankable ou de chaudasses à mettre dans Télé7jours. Même les habituels fans WW2 boudent leur plaisir : pas assez de porte-avions japonais, de Panzer IV, ou d’infirmière SS)

Non, Un Village Français, c’est juste la chronique la plus réaliste qui soit d’un village à l’heure allemande, ses petites compromissions (travailler, discuter, sympathiser, coucher avec des allemands) Des compromis qui, on le sait, deviendront de grandes fautes en 1944, quand le pays balaiera ses millions de lâchetés en tondant quelques femmes et et en épurant – quel joli mot – quelques milliers de collabos.

Comme le dit si bien François Delpla à propos de Marlene Dietrich dans son excellent Petit Dictionnaire Enervé de la Seconde Guerre Mondiale : on ne naît pas antinazi, pas plus qu’on ne naît nazi.

Un Village français parle très exactement de ça : la zone grise où tout le monde, oui, tout le monde, peut basculer, du communisme à la résistance, du commissariat de police à la collaboration, de la collaboration économique à la résistance.

Une leçon d’humilité à l’intention de ceux, à l’indignation souvent automatique, qui savent déjà ce qu’ils auraient fait dans de semblables circonstances.




lundi 29 novembre 2010


Police Python 357
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Direct 8, la chaîne de télé qui émet en direct des années 70, diffusait hier un des films cultes du Professore : Police Python 357. Pour être franc, je n’ai pas eu le courage de le regarder en entier, à cause d’actualités cinéphilique très chargée (2 épisodes de The West Wing, et OL-PSG qui passait sur Comédie!* Mais bon, je zappais, arrêtant régulièrement le DVD pour voir le score, en réalité pour ne pas rater les moments cultes de Police Python 357 : le meurtre de Stefania Sandrelli, Signoret en larmes dans sa Mercedes, l’acide sur le visage de Montand.

Ah Montand, le roi sauvage des années 70… Il est difficile d’imaginer aujourd’hui l’emprise qu’avait Montand sur le public de l’époque. Une emprise morale, de par son passage au PC, puis sa rupture avec icelui, une emprise comique, en signant les grands succès de la décennie (La Folie des Grandeurs, le Sauvage, Le Grand Escogriffe), une emprise scénique par la chanson, et une emprise sexuelle, parce que, même vieillissant, il continuait d’affoler les gonzesses.

Dans ce film-là, il est impérial, sous la coupe d’une inexplicable solitude (si ce n’est celle des véritables loners américains), et sous le poids des non-dits bourgeois qui ont tué l’autre couple (François Perrier- Simone Signoret). Dans ce polar à la fois traditionnel (dans le fond) et moderne (dans la forme), Corneau tire le meilleur des deux mondes : histoire tirée au cordeau de Daniel Boulanger et modernité narrative de Corneau (c’est son deuxième film). En cela, il est proche d’un Melville, cieux sous les lesquels Montand passa aussi de bons moments…

Un jour je vous parlerai du Juge Fayard, dit Le Shérif

*(1-2 à la 83eme, 2-2 trois minutes plus tard).




vendredi 26 novembre 2010


A la Maison Blanche, saison 6
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

Quel talent ! Après avoir perdu « Magic » Sorkin*, on aurait pu croire A la Maison Blanche partie en déshérence, et pourquoi pas, partie « sauter le requin ». Il n’en est rien, mieux, la série réussit là où la plupart des shows échouent : elle mue.

Une série qui marche est toujours basée sur des concepts très forts, rédigés en dur dans une « Bible » qui n’a pas vocation à changer : Seinfeld déteste Newman, et ça durera neuf saisons. Mulder et Scully sont attirés l’un par l’autre, mais il ne se passe rien…

Sauf quand… les scénaristes en décident autrement. Et quand ils le font, c’est souvent parce que la série est en baisse… Or les téléspectateurs, s’ils aiment Seinfeld, c’est parce qu’ils trouvent que cette haine de Newman est géniale, et qu’ils sont titillées par la TSI (Tension Sexuelle Irrésolue) entre nos Agents du FBI. Si ça change, ça pose problème. Ce qui peut être très excitant (le baiser entre Mulder et Scully, (en fait un clone), peut aussi démolir une série (la fin gnangnan de Friends).

Mais là, dans A la Maison Blanche, les scénaristes négocient à la perfection des virages pourtant très serrés.

D’abord, il y a des changements hiérarchiques ; un chef s’en va, qui le remplace ? Le nommé ne fait évidemment pas l’unanimité, mais surtout, il fait partie des personnages principaux. Ça pose donc un problème à la Maison Blanche (la vraie), mais surtout un problème, ça pose un problème dans la série : nous étions habitués à une bande d’amis idéalistes, au service de l’Amérique, de la démocratie, du président Bartlet, et les voilà jaloux, divisés, carriéristes, alors que la reforme de la santé patine, et toujours pas de paix au Moyen-Orient ! De même, la fin du deuxième mandat Bartlet approche, et les persos doivent placer leurs pions, penser à leur avenir : soutiendront-ils l’aile droite du parti, chez ce cowboy de Vice-Président ? Où succomberont-ils aux sirènes d’un autre candidat ? Toutes ces questions, qui rendent soudain la série plus noire, plus grave, auraient eu raison de n’importe quel drama de seconde zone. Mais l’Air Force One d’Aaron Sorkin est si bien conçu qu’il continue de voler parfaitement sans pilote, et même en zone de turbulences…


*Aaron Sorkin, créateur et – fait incroyable – unique scénariste de la série, showrunner surbooké et cocaïné, a été mis d’autorité en cure de désintoxication à la fin de la saison 4. C’est John Wells qui s’est occupé (scénario compris) des saisons 5, 6 et 7… Aaron Sorkin est aussi le scénariste de petits films méconnus : Des hommes d’honneur, Le Président et Miss Wade, La Guerre selon Charlie Wilson et The Social Network




vendredi 26 novembre 2010


Goncourt-Oscars, même combat
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... -Pour en finir avec ... ]

Pour la première fois de ma vie, je lis un Prix Goncourt. Peut-être parce que c’est Michel Houellebecq, et que j’ai tous ses livres sauf un. J’ai adoré Houellebecq, quand je l’ai découvert à ses débuts, avec Extension du Domaine de la Lutte et Les Particules Élémentaires. J’ai été déçu, puis énervé, par le systématisme porno de Plateforme… et je n’ai pas lu (ni vu) La Possibilité d’une Ile.

La Carte et le Territoire, pour sa part, est un livre distrayant, bien écrit, mais pas un chef d’œuvre. Pourtant, c’est lui qui a le Goncourt cette année. Ce qui me ramène à CineFast et qui valide ma théorie sur les prix – quels qu’ils soient -, ces autocélébrations professionnelles à qui l’on donne l’apparence de compétitions définitives.

On peut avoir son panthéon personnel (mon film préféré c’est Apocalypse Now…), un panthéon Critique (les films de l’année pour les Inrocks…) ou populaire (nos lecteurs ont voté, c’est Mes Amis, Mes Amours, Mes Emmerdes…) Mais l’idée qu’une bande de vieux croûtons (l’académie Goncourt), de starlettes (le « Jury » de Cannes) ou de techniciens et d’acteurs yankees (les Oscars) me disent qui est le meilleur livre, film, acteur, ou costumière de l’année me consterne.