jeudi 9 mars 2017


PSG-Barca
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]

On n’a pas trouvé mieux, malheureusement, que Don de Lillo, pour décrire ce qui arrive au supporter du PSG, à l’amateur de foot, au chauvin, ou au trois, tout simplement :
« J’étais le seul fan des Dodgers dans le quartier. Je mourais intérieurement quand ils perdaient. Et c’était important de mourir seul. Les autres me dérangeaient

Le cinéma procure d’autres émotions, parfois des surprises, mais on sait la plupart du temps à quoi s’attendre : avoir peur à It Follows, pleurer à Autant en emporte le vent, rire à Sacré Graal.

Mais seul le sport, en direct, peut proposer une telle intensité émotionnelle ; et même, à vrai dire, seul le foot. Le scenario d’hier, était invraisemblable. Si ça avait été un film, on pouvait s’attendre à différents issues : une défaite qualifiante du PSG, ou même à une victoire. Mais personne n’aurait pu dire qu’on allait être qualifié, puis risquer de ne plus l’être, puis l’être à coup sûr, puis ne plus l’être du tout. Et c’est fréquent au foot, parce que, favori ou pas, il suffit d’un point pour passer devant l’adversaire. Il n’y a pas d’accumulation comme au tennis – qui procure aussi d’intenses émotions, mais pas les mêmes -, ni le rugby, le plus souvent prévisible.

Hier, on est allé au Camp Nou voir une comédie ; mais c’était une tragédie qui était au programme.