dimanche 30 janvier 2011


Antichrist
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

J’ai toujours été fan de Lars von Trier, mais depuis quelques années, je ne vais plus voir ses films. Depuis Dogville, très exactement, formidable exercice graphique (pas de décor, juste les murs dessinés au sol), mais message trouble, pour ne pas dire malsain (« réglons nos problèmes en tuant tout le monde », je vous la fait courte…)

Mais sinon, Lars von Trier est un grand formaliste (le coup d’éclat Element of Crime, la confirmation Epidemic, puis Europa), un grand dramaturge (Breaking the Waves, Les Idiots), un auteur comique (Les Idiots, L’Hopital et ses Fantômes), et aussi un spécialiste du film d’horreur : L’Hopital, et ici, Antichrist)…

C’est aussi un artiste conceptuel : la ville-plan de Dogville, les 120 caméras numériques de Dancer in the Dark, le « Dogme »… Il réitère ici avec Antichrist, qui laisse pantois.

Est-on, en effet, face à un drame psychologique (un couple essaie de se reconstruire suite à la mort de leur enfant), à une fable sataniste (Charlotte Gainsbourg en sorcière hystérique, face à William « Jesus Christ » Dafoe, ou à un récit biblique : Adam et Eve face au péché originel ? Selon les uns ou les autres, on jugera Lars von Trier confus, ou malin. Car évidemment, il n’apporte aucune réponse à ce genre de questions. Il en ressort néanmoins, que le film est plutôt ennuyeux, rappelant le pire des films des années 70 : couple hystérique, séquence cul ou gore (ou les deux) au bord du grand guignol…

Il restera quand même des images d’une incroyable beauté (le prologue au ralenti extrême, combinant la mort du fils et le couple faisant l’amour, les scènes magiques dans la forêt, le tout alternant la vidéo HD avec des images cinémascope d’une pureté absolue…)

A voir comme un tableau…




dimanche 30 janvier 2011


Où est la fiction ?
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]

Je suis à la recherche d’une explication. Depuis quelques années, je ne lis plus de fiction. J’en consomme dans tous les autres médias (films, séries, etc.), mais impossible de lire des romans, ils me tombent des mains. Ce n’est pas que j’ai arrêté de lire, bien au contraire, je lis de plus en plus. Mais uniquement des essais, des livres d’histoires des biographies. Impossible de me replonger dans mes héros (Burroughs, Céline, Franzen, O’Nan), mais la vie de Machiavel, le siège de Stalingrad, les arcanes de la télé américaine, je prends…

Qu’est-ce qui cloche ? Je voudrais bien le savoir. Y’a-t-il une notion d’ « utilité » ? Ne pas perdre un mois à lire des fariboles, plutôt lire utile !?? A côté de ça, je passe pas mal de temps dans d’autres fictions « inutiles » : jeux de rôles, séries, BD… Je passe même beaucoup de temps à écouter des podcasts comme « Silence on joue », l’excellent podcast de Libé, moi qui ne joue à aucun jeu vidéo.

Peut-être tout simplement que mon besoin de fiction est rassasié. Tout comme mon besoin de grosse connerie américaine est rempli par l’aimable production Bruckheimer/Michael Bay, ce qui m’évite de lire le Da Vinci Code et autres Marc Levy de l’été.