mercredi 20 janvier 2016
Ettore Scola
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... -
Les gens ]
« Je ne crois pas qu’un film puisse changer quelque chose, qu’il puisse faire la révolution. Mais si un spectateur sort d’un film avec une idée neuve, même une seule idée, je crois que c’est un bon film. »
C’était Monsieur Scola, scénariste du Fanfaron, et réalisateur de chefs d’œuvres comme Le Bal, Une Journée Particulière ou Nous Nous Sommes Tant Aimés, qui nous a quittés hier.
dimanche 17 janvier 2016
Le Cousin Jules
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Les films ]
Le Cousin Jules est un film étonnant. Ce doc, réalisé en 1972, ne sort vraiment qu’aujourd’hui (avant l’été en fait, mais on a du retard à CineFast).
Dominique Benicheti, enfant, allait en vacances chez son cousin Jules, un vieux paysan bourguignon. Devenu cinéaste, il lui demanda (entre 1969 et 1972) l’autorisation de le filmer.
Le résultat, c’est ce Cousin Jules, un documentaire sur un monde disparu : la France éternelle, qui n’existe plus et qui pourtant continue de faire fantasmer les français. Une France rurale dans laquelle rien n’a changé depuis le Moyen Âge. Dans cette ferme, vivent en effet Jules et sa femme : deux octogénaires qui doivent s’occuper des travaux de la ferme. Ils n’ont pas d’enfants ni d’ouvriers. Dans ce monde-là, on ne va pas chez Conforama acheter un lit; on le fait. On a besoin d’une ferronnerie ; on la forge. On mange une nourriture que l’on a élevé ou fait pousser, tuée ou épluchée, et cuisinée soi-même.
Le film tourne donc autour de cela. Cela pourrait être ennuyeux, c’est sublime. Par un montage très simple (mais très rigoureux), par des images magnifiques de la campagne environnante, Le Cousin Jules reconstitue parfaitement la vie de ces vieillards, et leur tragédie.
Il passera sûrement un jour à la télévision, ne le ratez pas.
jeudi 14 janvier 2016
Alan Rickman
posté par Professor Ludovico dans [ Les gens ]
Never give up, never surrender.
lundi 11 janvier 2016
David Bowie
posté par Professor Ludovico dans [ Les gens ]
Vous rappelez-vous de ce type
Qui chantait cette vieille chanson ?
Il y a une rumeur qui vient du Contrôle au Sol
Oh non, ne me dis pas que c’est vrai…
samedi 9 janvier 2016
8 Salopards : la pornographie de la violence
posté par Professor Ludovico dans [ Les films -
Les gens -
Pour en finir avec ... ]
Ce mercredi sur Europe 1, Bruno Cras chroniquait le dernier de Tarantino, 8 Salopards. « Au contraire de ses films passés, » disait-il en substance, « ces 8 Salopards-là sonnent totalement creux : c’est la pornographie de la violence. De la violence, sans aucun sens. Rien que de la violence »
Violence sans conscience n’est que ruine de l’âme, comme dirait l’autre…
C’est bien, on progresse.
Depuis longtemps, nous avons critiqué ce vide intersidéral qui habite les films du génie cinématographique de Knoxville, Tennessee. Depuis Kill Bill, en fait, mais ça s’applique à tous ses films*. Dans Kill Bill, la séquence de combat dans la neige était à couper le souffle, mais quel message véhiculait-elle ?
A l’époque (et toujours aujourd’hui), dès que nous prononçons le mot message, ou morale, les interlocuteurs sortent le revolver. Les sourcils se dressent, et les regards grimpent au plafond.
Pourtant l’art, c’est ça. Pire, ça a toujours été ça. La recherche du beau n’est pas une fin en soi, même si c’est ce qui guide l’artiste au moment de son geste. Non, l’artiste a toujours quelque chose à dire, une idée à faire passer. La grotte de Lascaux, ce n’est pas le papier peint de M. et Mme Cro Magnon, c’est la transmission d’une idée, d’une histoire. Le Sacre de Napoléon, de David, c’est la démonstration du pouvoir impérial. Et c’est également un client à honorer. Laurent de Medicis ou Napoléon Bonaparte. Ou tout simplement Mme Michu qui vient voir Bienvenue chez les Chtis. Car même dans ce film – où l’on peut difficilement prêter à Danny Boon des intentions intellectualisantes – il y a un message : faisons fi de nos préjugés et de nos différences : marseillais ou lensois, nous sommes tous humains. Et ces gens du nord, ils ont dans leurs yeux le bleu qui manque à leur décor…
Mais il n’y a jamais eu un atome de cela chez Tarantino. Dans son âme de cinéphile enfant, il n’a jamais grandi. Il est d’ailleurs notable qu’à son âge (53 ans), il n’ait ni femme ni enfants**. Même à Hollywood, c’est une singularité. Mais un enfant ne peut pas avoir pas d’enfant. Certains trouvent ça touchant ; on peut trouver ça terrifiant.
Tarantino, lui, a eu pour son noël 1992 le plus beau cadeau qui soit : le cinéma. Et depuis, il joue avec : « aujourd’hui, on dirait qu’on ferait un film de guerre, et la jolie projectionniste, elle se battrait contre les nazis. Ou alors on ferait un western, et il y aurait un super sudiste méchant mais Django, il est fort, et vengerait tout le monde. Ou alors, on prendrait des filles canons, et elles se vengeraient avec des voitures … »
On s’amuse, bien sûr, pendant les films de Tarantino. Mais que nous disent ces films ? Rien. Ils ne nous touchent pas. Depuis toujours. Et il est temps que la critique s’en rende compte.
*À l’exception notable de Jackie Brown
** « Je n’ai ni femme ni enfants, mais je ne regrette rien, le cinéma en vaut la peine. » Interview très instructif à Paris Match
mercredi 6 janvier 2016
Star Wars VII – Le Réveil de la Force
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
Il fallait avoir, à vrai dire, les meilleures dispositions pour aller voir Le Réveil de la Force. Sur les lèvres, ce petit mépris habituel pour les pitreries space opera de George Lucas, ce genre SF tombé dans l’oubli en 1940 et fort mal à propos remis au goût du jour par un petit matin de mai 1977. Et plein de condescendance, aussi, devant la populace qui se jetait sur le chef d’œuvre attendu.
Nous avons expliqué à longueur de colonnes ici d’où vient cette condescendance, d’où vient ce mépris. Pas de snobisme, mais l’horrible sentiment que notre littérature chérie (Brunner, Bradbury, Brown, Dick, Delany, Haldeman, Lem, Herbert, Lovecraft, Moorcock, Pohl, Sheckley, Simak, Sprague De Camp, Strougaski, Zelazny…) avait disparu dans un trou spatio-temporel créée par le succès gargantuesque de l’opérette en pyjama de Mr Lucas. Star Wars, en ressuscitant un genre défunt et méprisé des amateurs, était devenu LA science-fiction pour le grand public. Non seulement Lucas avait piqué dans les fonds de tiroirs du genre (Buck Rogers et les serial des années 30), non seulement il avait volé les idées des plus grands (Dune, pour ne pas le nommer, mais aussi La Forteresse Cachée de Kurosawa, Metropolis, et Le Magicien d’Oz, ou The Dam Busters pour les scènes finales*), mais en plus, il le faisait mal. Car Star Wars n’a eu aucune descendance : le space opera n’a pas fleuri comme genre cinématographique, et il a fallu attendre près de quarante ans pour qu’éclose une nouvelle tentative (beaucoup mieux réussie, John Carter)
Condescendance et mépris, quelles meilleures dispositions d’esprit pour aller voir un film ? Pas de risque d’être déçu, en effet.
Et ce raisonnement marche ; force est de constater que l’on ne s’ennuie pas à ce Star Wars. L’ensemble est plaisant, et il y a même de grands moments, qui sont maintenant relevables. (Il est à supposer que tout le monde a vu Le Réveil de la Force, non ?)
Le début est excitant, le nouveau méchant est magnifique (il faut dire que c’est notre chouchou des Girls), son dilemme est formidablement géré et crée une surprise totale, le duel nocturne dans la neige est splendide, et le retour de Luke est particulièrement émouvant. On oubliera les prestations pitoyables de Harrison Ford et de Carrie Fischer, ainsi que le pénible intermède dans une nouvelle Cantina moyenâgeuse.
Car comme tout JJ Abrams qui se respecte, tout cela est très bien fait. Cependant, on reste en territoire connu, et même ultra balisé. On a d’ailleurs du mal à comprendre les précautions prises par Disney pour que rien ne fuite avant la sortie, car Le Réveil de la Force n’est rien d’autre que le scénario du IV, V, VI**.
Ce que les fans appellent hommage se nomme plutôt copier-coller. Un héros vit une vie miséreuse sur une planète désertique ; il ressent l’appel de la Force. Il y renonce une première fois, pour accepter finalement la deuxième. Dans l’espace, le Côté Obscur a bricolé une planète qui permet de détruire, avec un rayon lumineux, d’autres planètes*. Il est tout à fait symptomatique que Star Wars, même sous les mains de très bons scénaristes comme JJ Abrams et Lawrence Kasdan, soit incapable de produire un autre scénario-type que le Star Wars de 1977.
Dans Star Trek, il y a eu cinquante façons de détruire l’univers. Dans Star Wars, il n’y en a qu’une. Parce que le space opera ne produit que ce genre de clichés. C’est sa génétique, son ADN, et c’est ce côté hamburger de chez McDonald’s qui ravit les foules. Toujours le même goût quarante ans après : contrebandiers de l’espace, monstres en plastique, histoires de famille façon tragédie grecque, et duels au sabre laser.
C’est déjà beaucoup, mais en même temps, c’est très peu.
* Ce qui est expliqué en détail ici, vidéos à l’appui…
** A voir : les 18 similarités relevées par Entertainment Weekly.
dimanche 3 janvier 2016
Le Pont des Espions
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
La vieillesse a du bon. On se bonifie avec l’âge, dit-on. C’est le cas de Steven Spielberg : un bon cru dès le départ donne un aujourd’hui un très grand cru.
Ce Pont des Espions est à la fois un film très patriote (la justice, la démocratie, l’honneur américain) et un film qui a le bon goût de ne pas l’être. Ici, ce n’est pas tant le talent de Spielberg que nous louerons, c’est sa subtilité et sa sobriété. Pas le Spielberg d’Amistad, d’Always, du Cheval de Guerre, mais celui de Munich, de Lincoln, de la Liste de Schindler.
Le Pont des Espions, c’est l’apogée d’un certain cinéma classique, où l’on prend le temps d’esquisser ses personnages sans céder à aucune facilité. Là où un jeune Spielberg aurait appuyé ses effets, le vieux Spielberg les tient à distance.
Comme d’habitude, il défend les valeurs de la parole donnée, de l’honnêteté, de la justice due à tout monde. Même à son pire ennemi, même quand on est en guerre, même quand on est au bord de l’apocalypse nucléaire.
Spielberg touche là un nerf particulièrement à vif de l’idéal américain. Peut-on rester une démocratie alors que l’on est en guerre ? Doit-on au contraire réduire nos libertés, mettre en veille nos idéaux, confier nos intérêts au meilleurs, le temps de rétablir la paix ? Doit-on rester Athènes, ou devenir Sparte ? Ce questionnement irrigue la Guerre d’Indépendance, la Guerre de Sécession, la Seconde Guerre Mondiale, puis le Vietnam et aujourd’hui la Guerre contre le Terrorisme. Le cinéma américain reflète ces débats, de USS Alabama à 300, de Battlestar Galactica à 24, de Lincoln au Pont des Espions.
La réussite du film tient tout autant à son casting. Tom Hanks est parfait, mais c’est évidemment un film fait pour lui. La performance est plutôt du côté de l’espion russe, que Spielberg rend sympathique grâce à Mark Rylance. Tout en castant un parfait inconnu, Austin Stowell, dans le rôle de Gary Powers le pilote de l’U2 qui n’a pas eu le courage « américain » de se tuer plutôt que de se livrer, et que Spielberg réhabilite dans la dernière ligne droite. Au contraire, il met dans un rôle censément moins important (l’ami de Powers) le sympathique et connu Jesse Plemons (Landry dans Friday Night Lights).
Comment mieux dire que Gary Powers n’est pas le héros de cet histoire ? Même si, en tant qu’homme, il vaut mieux survivre ? Que l’espion russe vaut autant que lui, peut-être même plus ?
Tout Spielberg est là-dedans : une parfaite compréhension, et une complète empathie, pour l’âme humaine. Et le refus des mouvements de la masse, anticommuniste ou raciste, prête à se trouver n’importe quel bouc émissaire… Dans ces périodes troubles, quand les forces sociales vous poussent au pire, seule la fermeté des valeurs permet de tenir le cap dans la tempête.
Même si les valeurs ne gagnent pas toujours, à l’image de la fin douce-amère du film, qui rappelle tout autant Munich que Zero Dark Thirty.
vendredi 1 janvier 2016
La playlist de Janvier
posté par Professor Ludovico dans [ Playlist ]
Musique : les premiers albums de Blondie
Série : Leftovers ? Battlestar Galacatica avec le fiston ? Breaking Bad avec la Professorinette ? On ne sait pas encore puisqu’on vient de finir The Affair et qu’on se sent orphelins… en tout cas, Orange is the New Black saison 2 avec les deux…
Livre : Rouge ou Mort, de David Peace ou la vie de Bill Shankly, l’entraineur de Liverpool FC ; La Chair Interdite, de Diane Ducruet
jeudi 31 décembre 2015
Vanilla Sky
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Les films ]
Vanilla Sky reste un des rares exemples de twist réussi au cinéma. Même si le film fait comprendre au spectateur, dès le départ, qu’il y a quelque chose qui cloche dans cette histoire, il ne donne aucun indice sur la solution. Même si, à la revoyure, on trouve quelques indices, comme par exemple des bruits incongrus qui indiquent où est vraiment le personnage. Mais il faut avoir l’oreille affutée.
Avec James Malakansar, nous avions tellement adoré le film quand il est sorti que nous n’avons jamais osé le revoir. Pour tenter l’expérience aujourd’hui avec de jeunes élèves en cours de rattrapages CineFastiens, il faut s’armer d’un peu de circonspection avant de mettre le DVD dans le lecteur.
La première partie confirme cette inquiétude. Tom Cruise, en cette année 2001, est au sommet de sa popularité et de son pouvoir à Hollywood. Il sort d’Eyes Wide Shut qui lui a donné cette crédibilité artistique qui lui manquait, il a quitté Nicole Kidman pour Penelope Cruz (et ça se voit dans Vanilla Sky !), mais il va plonger dans la scientologie et ruiner pour un temps sa carrière. Ici, il est plus beau, plus souriant, coolissime et plus énervant que jamais.
Mais c’est aussi voulu. Décrire un wonderboy à qui tout sourit, et qui va percuter le mur. Au sens littéral d’ailleurs. Et un film où Tom Cruise se fait tabasser, c’est toujours un bon film. Et un film où Cameron Diaz ne sera plus jamais aussi belle, et un film où Penelope Cruz est déjà très belle.
La morale finale est toujours aussi forte, et rattrape les quelques doutes que nous avions pendant le film. Plutôt que de rêver sa vie, vivons là. Comme le disait le professeur Frank’n’Furter, de la planète Transexual, Transylvania :
« Don’t dream it, be it. »
jeudi 31 décembre 2015
Les Affranchis
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Les films ]
Pendant Noël, les enfants font des devoirs. Ils révisent. Ça ne leur plaît pas trop. Ils préféreraient regarder Orange is the New Black ; des histoires de filles en prison, c’est mieux que les révisions.
Mais bon, c’est pas comme ça qu’ils auront leur Bac C. Le Professore leur a concocté un programme multidisciplinaire : Sciences et Vie de la Terre et des Arachnides, Mélodrame et fiction à twist, et bien sûr, cours de sicilien par correspondance. C’est à dire Starship Troopers, Vanilla Sky et Les Affranchis.
Magnanime, le Professore Ludovico les laisse choisir. La Professorinette prend Les Affranchis. Direct. Elle a bon goût, la Professorinette.
Parce que c’est un film important, Les Affranchis. À qui dirait-on aujourd’hui dans un dîner « Tu me trouves drôle ? Tu me trouves drôle COMMMENT ? » si Joe Pesci ne nous l’avait pas appris ? Et comment engueulerions-nous nos enfants sans l’aide de Bob de Niro : « Whad de matta wif you?? Whad didaille tole you, you fuckine basta?!! »*
Les films, c’est ça qui vous éduque. Qui vous apprend l’histoire ou la philosophie. Le foot américain ou le Texas. La vie dans l’univers ou la Guerre de Sept Ans. Donc pas de question de céder sur l’éducation des enfants. Ce soir, pas de télé, ce sera Les Affranchis. Ça couine, mais au bout de trois minutes, on n’entend plus personne. Il faut dire qu’en trois minutes Papy Scorsese a planté le décor. Et Billy Batts au passage. Un bon coup de pied dans la gueule. Un coup de couteau de cuisine dans le bide, et un coup de pelle sur la tête pour faire bonne mesure. Eh oui les enfants, on n’est pas dans Les Razmokets à Paris !
Et pendant deux heures vingt-six à ce rythme insensé, nous allons suivre Ray Liotta dans ses pérégrinations dans la mafia. Certes, le film est très bavard, mais c’est le prix à payer pour nous raconter tout ça. A tel point que la Professorinette trouve Goodfellas très inspiré du Loup de Wall Street. Rise and fall du narrateur. Regards caméras et voix off. Attention, la Professorinette sait que ce Loup est postérieur, mais ça lui gâche un peu le plaisir de découvrir que c’est le système Scorsese, tout simplement.
Nous, évidemment c’est l’inverse. On trouve que le Loup est une resucée, comme Casino, de ces séminaux Affranchis. Et que malgré ses petits défauts, ces vingt-cinq ans, ces goodfellas marchent toujours du feu de dieu. Parce que Scorsese a cette technique, ces plans-séquences incroyables, et cette scène finale atomique où l’on prépare le dîner, on coupe de la came, on surveille l’hélico, on tire un coup et on se fait bêtement arrêter. Le tout sur un mix musical tout aussi virtuose que le montage**.
La grande œuvre des Affranchis, c’est de nous avoir décillé le regard sur la mafia, et d’avoir ouvert la porte, dix ans plus tard, aux Sopranos. Montrer la Cosa Nostra comme un mode de vie, mais comme un horrible mode de vie, sans gloire, sans honneur, où les petits se font broyer et où les gros s’empiffrent. Loin du Parrain – par ailleurs au Panthéon du Professore – mais qui transformait l’ascension de Michael Corleone en magnifique tragédie shakespearienne. Ici, pas de Macbeth ou de Roi Lear, mais des ouvriers du crime. Et si la violence est omniprésente, elle n’est jamais jouissive. Et, en tout cas, jamais approuvée par le spectateur.
* et plein d’autres répliques cultes :
Tommy DeVito: Oh, oh, Anthony. He’s a big boy, he knows what he said. What did ya say? Funny how?
Henry Hill: Jus…
Tommy DeVito: What?
Henry Hill: Just… ya know… you’re funny.
Tommy DeVito: You mean, let me understand this cause, ya know maybe it’s me, I’m a little fucked up maybe, but I’m funny how, I mean funny like I’m a clown, I amuse you? I make you laugh, I’m here to fuckin’ amuse you? What do you mean funny, funny how? How am I funny?
Ou :
Jimmy Conway: What’s the fuckin’ matter with you? What – what is the fuckin’ matter with you? What are you, stupid or what?
Ou encore :
Jimmy Conway: I’m fuckin’ kidding with you! You fuckin’ shoot the guy?
Henry Hill: He’s dead.
Tommy DeVito: Good shot.
** Jump into the Fire, Memo from Turner, Magic Bus, Monkey Man, What Is Life et Mannish Boy
*** Un sosie de Scorsese fait une apparition. Et Michael Imperioli (qui, dans Les Affranchis, joue le rôle du jeune serveur Spider) lui crie « I love Kundun ! »