samedi 28 juillet 2012


Alien, le 8ème visionnage
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Brèves de bobines -Le Professor a toujours quelque chose à dire... -Les films ]

Dans la cadre de notre programme « Transmission des Savoirs et des Compétences », nous avons montré Alien, le chef d’œuvre de Ridley Scott, à la Professorinette. D’abord pour éviter qu’elle ne le voit n’importe comment avec Kevin ou Klara, en mangeant des Chupa Chups tout en zappant sur Secret Story. Ensuite pour qu’elle voie la bonne version, c’est à dire pas l’horrible Director’s cut où Ridley Scott cru bon d’ajouter en 2003 tout ce qu’il avait bataillé pour enlever en 1979*.

Verdict de la Professorinette : « C’est bien, mais ça fait pas peur… »

Avant de hurler sur les ados blasés, incultes, drogués aux jeux vidéos et incapable de séparer le bon grain (les conneries des années 80) de l’ivraie (les conneries des années 2010), tentons d’analyser le phénomène. Et laissons parler l’adolescente.

« Je n’ai pas eu peur, » confie-t-elle à CineFast, « contrairement à Shining, qui lui, fait vraiment peur (brave petite !) Et l’Alien, tu m’avais dit qu’on ne le voyait pas du tout, pourtant on le voit plusieurs fois ! Et en plus, j’avais déjà vu la créature : dans Martin Mystère, il y a un type qui se déguise en alien. Et la scène des œufs, elle est aussi dans un dessin animé que j’ai vu petite. »

Voilà, tout est dit : Alien est tellement important qu’il a déjà laissé son empreinte dans la culture populaire, même enfantine. On ne peut avoir peur de quelque chose qui est déjà présent partout, on ne peut avoir peur de quelque chose que l’on découvre dans le confort du canapé**, et pas pas dans le noir absolu de l’espace… d’une salle de cinéma.


* pour l’anecdote, j’avais interdit à ma sœur de le voir sur une télé, lui promettant de l’emmener au cinéma dès qu’il ressortirait. Finalement, nous l’avons vu en 2003, dans cette maudite version.

** Moi qui le connaît par cœur, j’ai sursauté deux fois. Quand Ripley fait tomber une boite à l’infirmerie, et quand le chat s’échappe !