lundi 9 juillet 2012


Adieu Berthe
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Il ne faut pas négliger les circonstances extérieures précédant un film. C’est le cas avec Adieu Berthe, le nouveau film des frères Podalydès. Voulant boire, juste avant la séance de 22h, un café en face de mon MK2 favori (je dénonce pas, mais GoogleMaps c’est pas fait pour les chiens), l’aimable bistrotier me signifia qu’il ne servait que les gens qui avaient dîné dans leur gargote 3 étoiles. Vouant la profession aux gémonies de Starbucks et autres Columbus Café, et leur promettant tout autant de pourrir en enfer avec une TVA à 19,6%, je pris mon café au MK2. Mais c’est donc plein de haine pour les insuffisances francaises, et donc par sur le meilleur pied pour apprécier un petit film francais, que j’entrai dans la salle d’Adieu Berthe.

De fait, le film ne m’a laissé ni chaud ni froid, et c’est peut-être parce qu’il est très bon. On ne le saura jamais, à cause d’un maudit café diderotien.

Tentons donc un critique objectiviste, factuelle, d’Adieu Berthe. Comme d’habitude, chez les frangins Podalydès, la qualité est de mise. Petit film ou pas, ça bosse, on n’est pas chez les Dardenne. Chaque plan est millimétré, travaillé, tout comme les dialogues, ou le jeu des acteurs. Au-delà de la bande habituelle (Denis Podalydès, Isabelle Candelier, Michel Vuillermoz, Bruno Podalydès), Valérie Lemercier fait un show d’enfer, et c’est la partie la plus drôle du film.

Le scénario est bien construit, et mené à son dénouement comme il convient, il porte les interrogations métaphysiques podalydèsiennes habituelles (la vie, la mort, l’amour, la famille), mais bizarrement, on ne rit pas suffisamment. Comme si tous les ingrédients étaient là, mais qu’on n’avait juste pas faim.

Maintenant, vu le contexte, c’est à vous de voir…