Y’a pas à dire, les français savent faire des comédies ! Et Le Prénom en est l’exemple même, le prototype de la comédie familiale à la française. Et le Professore ne l’aurait pas su, ou alors, tardivement, un soir brumeux sur TF1, un dimanche où le PSG ne jouait pas, si Marie Noëlle – la Fille du Père Noël – ne lui avait pas proposé une escapade au Gaumont Aquaboulebvard.
Bien sûr, Le Prénom a les défauts des films français, pas toujours bien joué, parfois flou*. Mais putain, que c’est drôle ! Que la mécanique est bien huilée ! Autour d’un argument au final assez faible : Vincent (Bruel) a choisi un prénom exotique pour son futur fils, et on se demande déjà comment cet argument va tenir deux heures…
Mais Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, les auteurs de la pièce et du film ont de la ressource, et dans la meilleure tradition du théâtre de boulevard, font monter la sauce petit à petit, entre le parvenu à 4×4 (Bruel), son beau-frère universitaire et ami d’enfance bobo (Berling), et l’ami commun (Guillaume de Tonquedec), tromboniste précieux, et neutre comme un suisse. Sans compter la femme prof de français de Berling (Valérie Benguigui) et celle designeuse de mode, de Bruel (Judith El Zein).
Cette peccadille de départ (le prénom) va évidemment s’achever en apocalypse, qu’on ne vous racontera pas.
* Il faudra un jour envoyer tous les chef op’ français chez l’ophtalmo : il n’y a qu’en France qu’on voit une telle constance dans l’image pas mise au point.