lundi 7 janvier 2008


Pour en finir avec… George Lucas
posté par Professor Ludovico dans [ Pour en finir avec ... ]

Cette chronique traînait depuis longtemps dans un coin de mon cerveau, mais la sixième revoyure de Star Wars a finit par m’en convaincre : oui, il faut en finir avec George Lucas !

Débarrassons-nous tout de suite des indéniables qualités du garçon : oui, avec Star Wars, George Lucas a complètement modifié le business à Hollywood. Après Star Wars, l’usine à rêves n’aura jamais autant mérité son nom. Concrétisant un phénomène déjà lancé par les Dents de la Mer, Star Wars a changé à jamais le visage de cette industrie. Sur 3 plans :

    1/ Le public visé :

pour la première fois en dehors des dessins animés et autres « Coccinelle à Monte Carlo », on visait le public des enfants, qui allaient faire le triomphe de Star Wars, car avides de voir le film, mais surtout de le revoir, encore et encore.

    2/ le marketing des films :

dès le départ, George Lucas eu cette intuition géniale : le film étant hors budget, il renonça à une partie de son salaire, mais demanda à conserver les droits dérivés. On lui rit au nez, mais… la Fox accepta ! Sachez que depuis, notre George a gagné 9 milliards de dollars uniquement avec ça…

    3/ la façon de faire des films :

on ne compte plus les révolutions technologique que George Lucas a amené au travers de Star Wars : caméra pilotée par informatique, effets spéciaux, son THX, film numérique, George Lucas est le grand magicien, le Méliès de la fin du XX° Siècle.

Que lui reprocher alors ? Fan de science fiction, je ne le cache pas, j’ai mangé mon chapeau en voyant la première trilogie en 1977. Doublement. D’une part, de voir qu’une histoire aussi simpliste était portée à l’écran (le space opera n’est pas le genre le plus chic de la SF), mais aussi de comptabiliser les emprunts faits à droite et à gauche pour bâtir « son » univers : nombreux emprunts chez Dune, les Flash Gordon des années 30, etc.

Bien sûr, si Star Wars a eu et continue d’avoir le succès que l’on sait, c’est que si Lucas n’est pas un formidable créateur, c’est un grand synthétiseur d’histoires, qui sait nous jouer l’histoire éternelle qui habite tous les contes : le Parcours du Héros (avec ses épreuves, ses quêtes, sa nemesis), qui sous-tend les histoires de Siegfried à Beowulf, en passant par toute la mythologie grecque.

Non, là où George Lucas est minable, c’est en tant que scénariste et que metteur en scène. Il suffit pour ça de voir tout simplement la Trilogie. Le premier Star Wars, écrit, produit et réalisé par George Lucas, est tout simplement consternant. Les dialogues par exemple, avec les réplqiues de Luke, vantant à tout bout de champ tel ou tel vaisseau X-19 ou T-16, sont à gerber ; les personnages sont inexistants, ou ridicules. Heureusement, Han Solo vient apporter un peu d’air au bout d’une demi-heure.
Mais il suffit de passer à la suite, L’Empire Contre Attaque : pour constater la différence. George Lucas n’est plus qu’ Executive Producer, et c’est dejà beaucoup ! Le scénario est confié à une écrivaine réputée dans le milieu, Leigh Brackett, et un scénariste doué, Lawrence Kasdan, qui réalisera ensuite trois petits chef d’œuvre (La Fièvre au Corps, Silverado et Grand Canyon). A la réalisation, un vétéran, Irvin Kershner. Il en sera de même pour Le Retour du Jedi, réalisé par Richard Marquand.

Et si la Prélogie est aussi mauvaise, c’est qu’elle reproduit le même schéma : écrite, produite et réalisée par George Lucas. Donc, George, on t’en supplie, on n’a rien contre toi !! Tu est un grand producteur (Indiana Jones, Star Wars), tu as même été un excellent réalisateur sur les films que tu n’as pas produit toi-même (American Graffiti, THX1138), alors je t’en prie, ne mélange plus les genres…




lundi 7 janvier 2008


A la Croisée des Mondes
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Curieuse sensation devant ce film, tirée de l’œuvre de Philip Pullman, « Les Royaumes du Nord »… L’impression d’être dans le bottes du type qui découvre le seigneur des anneaux au cinéma sans jamais en avoir lu une ligne… En tout cas c’est très beau, fort bien joué, mais ce n’est pas du cinéma. Plutôt un alignement de scène-cultes (la decouverte de la boussole, les gitans, la bataille des ours), toutes aussi belles les unes que les autres, mais qui nécessite de nombreux dialogues gnan-gnan été explicatifs, gu genre « Qu’est ce que c’est ? Mais ce sont les Sorcières ! » ou encore « cette région est infesté de Samoyèdes ! ». Ce genre de scène m’a toujours étonné, dès le Dune de Lynch. Est-ce là pour plaire au fan ? Pour qu’il s’y retrouve vite fait ? parce que pour le beotien, ca n’apport strictement rien de savoir que ce type méchant s’appelle un Samoyède ! Tout ca reste un mystère…

Mais bon, l’univers est suffisamment riche, « steampunk » à mon goût, pour me donner envie de voir la suite…