dimanche 19 juillet 2009


Hallelujah !
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip -Le Professor a toujours quelque chose à dire... -Les gens -Pour en finir avec ... ]

Ça, c’est de l’or en barre ! Quand le Professore tombe là- dessus, il doit en faire profiter le CineFaster.

Dans Paris-Match daté du 29 juin (Bambi en couverture), critique dithyrambique (comme d’hab’) du dernier Woody Allen. Je passe : rien de nouveau sous le soleil. Suivi de deux pages d’interview du Maître : je lis, car si Allen est un cinéaste moyen, c’est un vrai amoureux du cinéma, et un excellent théoricien.

Et la, tatatatata (musique de Star Wars), question du journaliste, citant Philip Roth, écrivain US acclamé par les mêmes qui encensent Woody, accrochez vous : « Woody Allen n’existe qu’à cause de la naïveté européenne ! »

Je ne me vois pas ajouter quelque chose…

PS : Si, quand même : Je me souviens avoir lu dans Studio (oui, j’ai lu un temps cette revue glacée, personne n’est parfait), une interview technique très intéressante de Woody Allen : casting, cadrage, techniques de mise en condition des acteurs, le new yorkais était (et reste, je pense) passionnant…




vendredi 17 juillet 2009


Michael Jackson, une star Hollywoodienne
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]

Bien que Bambi n’ait rien à faire dans CineFast – son œuvre cinématographique est proche de zéro -, il a sa place dans la grande légende Hollywoodienne, celle de l’Age d’Or (1920-1930), pour être précis.

On a du mal à imaginer, nous qui sommes si obsédés par l’idée de progrès des civilisations, et si fiers de nos libertés chèrement acquises, à quel point Hollywood ces années-là était plus décadent, sexe, trash, violent, que nos gentillets Tom Cruise d’aujourd’hui, dont les frasques se résument à une séance de prière à l’Eglise de Scientologie, une biture par ci, et un adultère par là. Pour comprendre il faut lire Hollywood Babylon de Kenneth Anger, ou s’intéresser à la vie de Michael Jackson, martyr des temps modernes.

Sans raconter à nouveau ce que tout le monde sait – contraint et forcé – des turpitudes de M. Jackson depuis un quart de siècle, force est de constater que la vie du gosse de Gary, Indiana, reste sa plus belle œuvre artistique, œuvre visionnaire de notre XXIème siècle débutant.

En cumulant scandales, lubies, frasques, tabous divers, Michael Jackson nous a présenté, avec vingt ans d’avance, le film de notre futur.

Le métissage

En brisant, le plus gros des tabou américains, à savoir la ségrégation, Michael Jackson n’à pas seulement réussi une performance artistique (être le premier noir au Top 50 blanc, le premier noir à passer sur MTV), il a aussi poussé la logique jusqu’au bout, et fini par devenir métis, puis blanc, jusqu’à l’absurde : le teint diaphane de la mort. Réduire les races à zéro, voilà un thème furieusement actuel.

L’auto-ingéniérie

Sans inventer la chirurgie esthétique (nombreux prédécesseurs à Hollywood), Michael Jackson en est le chef d’œuvre ultime : la peau, les cheveux, le nez, la bouche, le front, où est passé le playboy des années 70 ? Mais aujourd’hui, sans aller jusqu’à l’extrême Jacksonien, qui n’est pas prêt à remodeler un bout de son corps : refaire ce nez, réaligner ces dents, augmenter ses seins ?

La paranoïa pédophile

En étant à la fois victime (et probablement coupable), Michael Jackson anticipe notre monde actuel, entièrement tourné, (et de manière absolument insensée), vers les enfants, leurs besoins, la satisfaction immédiate de leurs désirs. Qui est MJ, sinon un enfant qui a grandi trop vite ? Ses fameux pantalons trop petits pour lui, ses socquettes blanches d’ado… lui peut tout s’offrir : peluches, jouets, et amis (plus trop) de son âge ?

Le village global

Avec un We Are The World prémonitoire (You are the World, Michael !), MJ s’est imposé comme la vraie star mondiale, que les Beatles, Elvis, avait préfiguré. Bien sûr ces derniers avaient rencontré un succès mondial, mais pas aussi universel que celui que Jackson allait rencontrer : Noir ou blanc, straight ou gay, riche ou pauvre, occidental ou pas, chaque foyer dans le monde avait une télé pour le voir danser, un CD pour passer ses disques, une radio pour l’entendre. Sa mort est un événement gigantesque, qui arrête le cours du temps, de l’actualité, ce à quoi n’arrivera jamais un Bob Dylan, un McCartney, un Bowie dont l’œuvre le mérite pourtant cent fois plus…

C’est dans ce sens-là que MJ est une star définitivement Hollywoodienne, qui égale Howard Hughes, dans la démesure, la célébrité… Fatty Arbuckle, pour les passions coupables… Gloria Swanson, pour les caprices… Erich von Stroheim, pour la démesure neverlandienne…

Les années 20, vous dis-je… Mais dans une Babylone Blade Runnerienne du troisième millénaire…




jeudi 9 juillet 2009


Good Morning England
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

La photocopieuse à scénario a encore frappé ! Working Title, qui mérite de plus en plus son nom, récidive dans la feelgood comedy la plus crasse qui soit. Retour sur une escroquerie.

Au départ, il y a l’excellent 4 Mariages et un Enterrement : comédie fine, gags drôles, fin feelgood mais pas trop, parce que la vie, c’est plus compliqué que ca…

Surfant sur le carton, les angliches remettent le couvert, et là ça dégénère, enchaînant le pire au pire : Coup de Foudre à Notting Hill, Love Actually, Bridget Jones, comédies de plus en plus sucrées, de moins en moins acérées. Et voilà aujourd’hui, Good Morning England.

Sur la base de l’histoire vraie de Radio Caroline, une radio pirate qui forma les goûts rock de millions d’anglais, Français, Belges, Allemands, Good Morning England brode une histoire qui ne tient pas debout : le « héros », jeune adulte, est envoyé sur le bateau pour faire son éducation. Il y rencontre une galerie de disc-jockeys improbables : pourquoi pas. Il y apprend un Terrible Secret Familial qu’il n’est pas difficile de deviner, il y perd un élément très important de l’adolescence (je vous laisse imaginer). Ensemble ils affrontent d’horribles censeurs britanniques (bêtes, laids, méchants, coincés)… Seul justement Kenneth Branagh, dans une performance hallucinante de ministre fasciste, arrive à nous sortir d’un irrémédiable ennui…

Bon, c’est caricatural, ce qui, vous me direz, est logique dans comédie. Mais le pire n’est pas là. Ce qui manque à Good Morning England, c’est une (ne serait-ce qu’une seule !) once d’originalité. A chaque scène, vous devinez la fin. A chaque tirade d’un personnage, vous devinerez la réplique.

Quand le héros sort de la chambre où il vient de perdre son pucelage (ah zut je l’ai dit !), et ferme doucement la porte : surprise ! Tout le monde est là ! Etonnant, non ? Quand les deux DJs ennemis se lancent un défi : oh, ils montent au mât du bateau ! Toujours plus fort, le premier se jette à l’eau, eh bien, l’autre, il fait pareil ! A aucun moment, la moindre surprise ne vient rompre le monotone tic-tac du scénario, d’autant plus pénible qu’il est englué dans les bons sentiments, la gentillesse dégoulinante, les réparties toujours aussi brillantes, glacées, et sophistiquées de la fameuse « comédie britannique » dont on nous rebat les oreilles…

Ce n’était pourtant pas le cas de 4 Mariages, où le mauvais esprit venait en permanence titiller cette belle mécanique.

Mais dans la salle, tout le monde riait : quel affreux sentiment, d’être le vilain petit canard, de ne pouvoir participer à cette messe chronométrée…




lundi 6 juillet 2009


Very Bad Trip
posté par Professor Ludovico dans [ Brèves de bobines -Les films ]

Ah, Vegas ! Poubelle de l’Amérique, égout de ses turpitudes refoulées (sexe, drogues, mafia) ! Source d’inspiration pour Hollywood, mais pas tant que ça : Showgirls, Leaving Las Vegas, Very Bad Things, et maintenant, Very Bad Trip, en plus clair The Hangover (la gueule de bois)*.

Avoir piqué le titre du déjà excellent (mais noir) Very Bad Things, n’est pas forcement une bonne idée, car contrairement à son aîné, c’est une excellente comédie dont il s’agit ici.

Le pitch, sans trop en dévoiler** : trois copains vont enterrer la vie de garçon d’un quatrième, jeune bourgeois friqué, qui se marie le lendemain à une toute aussi bourgeoise héritière. Les copains ? Un beau gosse, prof à la ramasse, qui n’aime pas trop ses élèves, un dentiste en couple avec une virago castratrice (ce qui l’oblige à camoufler sa virée vegassienne en stage œnologique dans la Napa Valley !), et le troisième, frère de la marié, limite idiot du village. Le cocktail promet, et ça va se confirmer !

Car au petit matin, douloureux réveil : la chambre est ravagée façon Led Zeppelin : de la lingerie féminine traîne de ci de là, des fauteuils brûlent encore, le dentiste a perdu une dent et… bien sûr, le fiancé a disparu !

Nos compères ont donc 24 heures pour retrouver, dans leurs souvenirs très embrumés, ce qui s’est passé pendant la nuit, et, partant, la trace du marié…

Si ce pitch ne tient pas forcément la distance, et devient un peu mécanique vers la fin, le film tient par l’excellence des comédiens, la finesse des personnages, et l’inventivité du scénario…

A tel point qu’Hangover 2 est déjà dans les tuyaux !

Si vous alliez déjà voir le premier ?

* L’immense défouloir que représente Vegas, ou la tradition du Spring Break sur la Côte Est, reste un grand sujet d’interrogation pour les latins en général, et les français en particulier.

** La bande annonce dit tout, malheureusement…




lundi 22 juin 2009


Des raisons d’aller voir Woody Allen
posté par Professor Ludovico dans [ Brèves de bobines ]

Des raisons d’aller voir Woody Allen, il n’y en a, en vérité, que deux : la mauvaise, et les bonnes. La mauvaise – la plus fréquente, avouons-le -, c’est le sempiternel : « Tu l’as vu, le dernier Woody Allen ? » ; mais mon pôôôvre, si c’était le dernier, ça se saurait !!!

Les bonnes raisons sont beaucoup plus rares, et ne sont jamais assorti d’une garantie de résultat. Ainsi, aller voir Hannah et Ses Sœurs parce qu’il y a Carrie « Princess Leia » Fischer : mauvaise pioche ! Voir Match Point pour Scarlett Johansson, bonne pioche…

Cette fois-ci, ma raison sera Larry David.

Larry qui ?

Mais faut sortir les gars ! Larry David, le co-createur de Seinfeld, le créateur-auteur-interprète de Curb Your Enthousiasm, la vraie-fausse téléréallité avec des vrais gens d’Hollywood dedans !!!

Parfait alter ego de Mr Allen, on devrait s’en donner à cœur joie dans Whatever Works, le modèle 2009 de la WoodyAllen co….

Ou pas.




mardi 16 juin 2009


Mad Men, saison 2
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

C’est reparti pour nos « hommes fous », ces publicitaires square de Madison Avenue, au tournant d’une génération. Le vieux monde des années cinquante est entrain de s’écrouler, mais ils ne le savent pas encore.

A ne pas rater…

Mad Men
Tous les dimanches soir, 22h35, sur Canal+




samedi 13 juin 2009


Dramaturgie du sport
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]

Vous l’aurez compris, à CineFast – et contrairement au cinéphile moyen -, on n’a rien contre le sport, et même les sports de masse, comme le football, si souvent boudés de nos amis intermittents du spectacle*.

Ceci n’est pas un blog sur le sport, mais rien n’empêche d’en parler, la saison étant propice. Après un article sur rugby, il est intéressant de s’interroger sur leur cinématographie (voulue), et leur dramaturgie (non voulue, certes, mais quelque peu dictée par les règles). Le plus étonnant, en ce moment c’est sûrement le tennis, et Roland Garros en particulier. Pourquoi ?

On s’y attache rarement, parce qu’il fait partie de la culture française, mais le tennis est un sport très bizarre. Système de score alambiqué (15, 30, 40 au lieu de 1-2-3), limites de terrain ésotériques (on utilise les marques du Double alors que l’épreuve n’est pas retransmise), et organisation pléthorique : 9 arbitres, 6 ramasseurs de balles pour 2 pauvres joueurs.

Et surtout, un des rares sport où l’on ne connaît pas la durée de jeu : 40 minutes ou 5 heures ? Pourquoi ? Parce qu’au tennis, il faut blesser au moins deux fois l’adversaire de suite pour gagner. Blesser, plutôt que marquer, car le tennis s’apparente en fait à une joute (on dit d’ailleurs tournoi). Nous voilà revenu, pour ce sport aristocratique, au moyen âge !

Un sport tout à fait élitiste où il faut se taire comme à l’opéra, ou l’on tend la serviette au joueur, qui ne se baisse jamais pour ramasser une balle, et au fair play absolu (on attend l’adversaire avant de servir) ; toute cette considération pour le sport le plus cruel qui soit, qui ressemble souvent plus à une mise à mort qu’à autre chose.

Les larmes de Federer, dimanche dernier à Roland Garros, participent de cette dramaturgie. Le noble chevalier Roger, portant haut les couleurs de sa gente dame, a corrigé le soudard Söderling, et, triomphant enfin dans la lice du Roi de France, pouvait enfin verser de nobles larmes.

*anecdote personnelle : lors d’un week-end à la campagne avec des copains travaillant dans l’Usine à Rêves, et voulant organiser un match de foot, je fus obligé de racler les fonds de tiroir pour organiser un semblant d’équipe. Il fallut les tirer un par un de leurs transats. L’un d’entre eux se fit énormément prier « Je ne sais pas jouer / J’aime pas le foot ». Après un « T’as pas le choix » énergique, et une heure de jeu, le gus en question se révèle Zidane de la journée. Au retour, je complimente l’épouse de Zizou sur les talents de son mari. Réaction mi-étonnée, mi-effarée : « TOI, TU JOUES AU FOOT ??? » Quelle déception, après tant d’années de mariage !




samedi 13 juin 2009


Le Seigneur des Anneaux, un bilan
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Le Professor a toujours quelque chose à dire... -Les films ]

Quid de la trilogie, huit ans après ? Après une relecture familiale des trois opus, Le Seigneur des Anneaux, Les Deux Tours, Le Retour du Roi, il reste à faire un bilan global du nazgul jacksonien. Que restera-t-il de ces films dans dix ans, dans vingt ans ? Nul ne le sait en vérité. La postérité est une sorcière malicieuse, qui laisse peu d’indices aux vivants sur la trace qu’ils laisseront. « Make it count », pourrait-on simplement paraphraser le Jack de Titanic.

Pour ma part, la trilogie me fait penser à Ben Hur. Le Seigneur des Anneaux, la SF au cinéma en général (en tout cas la version survitaminée que se contente de nous proposer Hollywood depuis toujours)*, c’est le péplum de notre génération. Des films à grand spectacle, mais horriblement dépassés aujourd’hui. (A l’opposé, les western tiennent mieux la rampe).

Ben Hur, là-dedans, c’est le haut du panier. Ridicule, mais avec de la gueule. Une scène de chars irremplaçable, un beau scenario, et un peu de ridicule à droite et à gauche. Mais pas honteux, non plus.

Le Seigneur des Anneaux, c’est pareil. On moquera les préciosités elfiques, les combats confus, la musique ringarde, et certains acteurs cantonnés à des taches subalternes, comme on dit dans Drôles de Dames.

Mais on n’oubliera pas la performance de Frodon, de Sam, de Gollum et d’Aragorn, les belles scènes (la Moria, le Gouffre de Helm, l’Eriador, la Bataille de Minas Tirith. Et évidemment, la fin.

Selon la belle formule de l’ami Fulci, Le Seigneur des Anneaux est-il le Star Wars des années 2000 ? Sûrement.

Les chroniques :

Le Seigneur des Anneaux
Les Deux Tours
Le Retour du Roi


* évitant d’adapter correctement les œuvres plus intimistes (voir le traitement réservé à Dick, à Herbert, et à tous les grands auteurs de SF qui attendent d’être adaptés.




samedi 13 juin 2009


Un Village Français, part deux
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

Bon, Un Village Français confirme : c’est fait à la française, justement, mal joué, mal mis en scène, pas une once de scénographie ; mais c’est toujours aussi bon coté propos : les collabos se mettent à collaborer, mais doucement, les résistants, à résister idem, mais on voit que rien est simple. Faut-il sacrifier un villageois, ou plutôt un espagnol que personne ne connaît ? Faut-il faire des poutres pour les allemands, ou mettre tous les ouvriers au chômage ? Même les communistes sont paumés, mais exprimer le doute, c’est « rompre avec la doctrine du Parti », comme le dit un personnage du film.

Les persécutions antisémites commencent, tout doucement : une directrice d’école est renvoyée, et on essaie de tirer un maximum de blé des juifs qui essaient de passer la Ligne… c’est la triste de France de 1940, ça fait du mal d’entendre ça, et en même temps, ça fait du bien de l’entendre, enfin, à la télé…

Un village français,
2 épisodes tous les jeudi, 20h35
France 3




mercredi 10 juin 2009


Un Village Français
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

On allait ce qu’on allait voir. Une Révolution dans la fiction à la Française. Un sujet difficile. Un traitement mesuré. Bien écrit, bien réalisé, bien joué. Deux objectifs atteints sur trois, c’est déjà pas mal, non ?

Parce que bien écrit, bien réalisé, bien joué, on repassera. Parce que malgré l’Innovation (cinquante ans après, les français découvrent l’atelier d’écriture (au lieu des monoscenaristes, la belle affaire), ça reste mal joué, et mal filmé. Ça a l’air bien écrit, mais c’est mal retranscrit à l’image.

Un exemple ? Judith Henry égare son fils pendant l’exode. Tatataaa ! Dramaturgie ! Enjeu ! Cliffhanger ! Le retrouvera-t-elle d’ici la fin de l’épisode ? Re-TatatatAaaa ! On le retrouve ! Climax ! Mélo ! Larmes ? Que nenni ! Qualité Française, monsieur ! Plan fixe, et basta : « oh mon chéri, je suis content de te retrouver » ; scène suivante.

Néanmoins. Néanmoins. Néanmoins.

Ne gâchons pas notre plaisir et encourageons les efforts là où ils sont. Un sujet difficile. Soixante après, la débâcle reste un sujet mal traité et mal compris. Les gentils résistants. Les méchants pétainistes, et pas grand chose sur la zone grise, les quarante millions de français qui ont fait confiance à Pétain, pour mieux se jeter dans les bras de de Gaulle et des communistes quatre ans plus tard. Vaste tâche que de s’attaquer à ça (Lacombe Lucien), et c’est ce que fait Un Village Français, avec un subtilité certaine, toute en demi teinte. De la résistance à la Collaboration, il n’y a qu’un pas dans la série.

Dernier atout, on y va franco. On y tue des enfants, et même des bébés (ce que le cinéma US ne sait pas faire). On y vole des nouveaux nés. L’occupant exécute des gens, et en même temps, fait dans la galanterie.

Rien que pour ça, je regarde la suite.

Un Village Français
2 épisodes tous les jeudi, 20h35
France 3