mercredi 5 août 2009


Brüno
posté par Professor Ludovico dans [ Brèves de bobines -Les films ]

Après Borat, Sacha Baron Cohen et confirme tout le bien -et tout le mal – qu’on pensait de lui.
Le bien, c’est que le cinéma proposé ici est révolutionnaire, mélangeant intrigue web (pré-scandale à la Fashion Week de Milan repris par les médias du monde entier, lancement via des annonces sur Twitter), télé-réalité et fiction. Mais c’était déjà le problème de Borat, c’est encore plus le problème de Brüno : impossible de démêler le vrai du faux.

Autant le procédé était vrai (et donc fort) dans l’Ali G. Show qui lança le caméléon sur Channel 4, autant aujourd’hui, l’interrogation est de mise. Que reste-t-il de vrai dans Brüno ?

Quand Brüno atterrit chez les échangistes hétéros, c’est plausible. Quand Borat prend des cours de maintien chez les bourges du Kentucky, pourquoi pas ? Mais Brüno roulant des pelles dans un match d’Ultimate Fighting au cœur de l’Oklahoma (en hommage au Wrestling Game d’Andy Kaufman, autre imposteur déjanté ?), ça commence à sonner faux. Comment la production a-t-elle réussi à convaincre les organisateurs de laisser Cohen présenter ?

Le problème, c’est que dès que le doute s’instaure, il mine le film. Et si rien n’était vrai ? Peu importe le message (les USA, pays effrayant de Politiquement Correct et de haine de l’autre), tout d’un coup, ça ne marche plus.

Comme si ce passage de la subversion (la télé européenne), au média global (le cinéma US) avait corrompu l’intégrité Cohenienne. Beaucoup d’argent, donc moins de créativité : l’éternelle malédiction de l’art !

Il ne reste aujourd’hui que des rires gras dans la salle, quand Brüno fait tourner sa bite, ou se bat avec des sextoys. Symptomatique du passage aux standards américains : l’obsession scato. Le rebelle est devenu un membre respecté de l’industrie.




mercredi 5 août 2009


Whatever Works
posté par Professor Ludovico dans [ Brèves de bobines -Les films ]

On sait le peu d’estime en laquelle est tenu le new-yorkais ici, mais en fait c’est surtout son œuvre – très inégale – et le culte idiot qu’il suscite en France qui énerve. Cela n’empêche pas d’aller en voir quelques-uns, et certains sont bons, comme Whatever Works.

Premier atout dans la manche : Larry David. Allen s’est enfin trouvé un alter ego, qui peut dire son texte à sa place, et qui est infiniment plus crédible. New-yorkais comme lui, irascible comme lui, il a dix ans de moins, et peut donc encore séduire une jeunette en toute impunité… il ressemble aux seniors d’aujourd’hui, en short toute la journée, fan de jazz et de base-ball.

Larry David n’a pas à se forcer, il a écrit pendant des années les méchants scénarios de Seinfeld, et a déjà prouvé ses talents de misanthrope dans l’excellent vraie-fausse sitcom sur lui-même, Curb your Enthusisam (Larry Dans Tous Ses Etats).

Pour David, Whatever Works, c’est seulement des heures sup’ : professeur de physique, spécialiste de la Théorie des Cordes (« presque nominé pour le Nobel »), divorcé d’une femme belle et intelligente, hypocondriaque et spécialiste de la détestation de l’humanité, Boris Yellnikoff a tout pour plaire.* Quand il rencontre une jeune SDF, Marie Anne Celestine (Rachel Evan Wood), paumée à NY depuis qu’elle a fui sa famille de bigots du Sud profond, évidemment c’est loin d’être le coup de foudre immédiat.

Et c’est là le deuxième atout de Whatever Works : sa méchanceté profonde, sa misanthropie avouée, son manque total de political correctness. Les juifs, les noirs, les jeunes, les femmes, les pédés, tout le monde y passe. Oui tout le monde subit la méchanceté Yellnikoff, aka Woody Allen.

En face, l’innocence pure, la naïveté, mais aussi l’optimisme de la jeunesse de Marie Anne Celestine feront un utile contrepoids…

Après une heure trente de théâtre de boulevard – car c’est de cela qu’il s’agit, avec arrivées impromptues, manigances maternelles et ménage à trois -, tout ce petit monde sera réuni pour le Nouvel An, comme dans tout bon feelgood movie, contrairement aux prédictions Yelnikoviennes…

Ce n’est pas très bien joué, pas très bien filmé, mais c’est aussi rafraîchissant qu’un coca, après deux heures de marche exténuantes dans l’East Side…




mercredi 29 juillet 2009


Babel
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Qu’est-ce qui ne va pas avec Babel, film détesté du Framekeeper ? Il faudrait lui demander. Peut-être que derrière l’audace formelle, le scénario à tiroir, les quatre histoires enchevêtres (péché mignon de Alejandro González Iñárritu), ça reste un bête mélo américain.
Brad Pitt est en vacances au Maroc. Pas de chance, sa femme (Cate Blanchett) se prend une balle, tirée par erreur par des gosses. Le fusil ? Donné par un japonais, dont on suivra les problèmes paternels à Tokyo. Pendant ce temps, les enfants de Pitt-Blanchett vivront eux aussi des aventures trépidantes à la frontière mexicaine.

Si chaque scène est superbe, c’est surtout dans leur volonté de réalisme absolu. Village pourri, gorgé de poussière au Maroc, touristes apeurés et égoïstes, fête authentique et arrosée au Mexique, et la fameuse toison pubienne de Mademoiselle Rinko à Tokyo ! Mais cet assemblage hétéroclite, s’il suscite ponctuellement l’émotion, n’arrive jamais vraiment à décoller. Pas vraiment un problème de scénario, non plus, (c’est quand même Alejandro González Iñárritu et Guillermo Arriaga aux commandes (21 grammes, Loin de la Terre Brûlée, Amours Chiennes)…

Non, derrière cet échafaudage splendide, ultramoderne (et une photo à tomber par terre), la cathédrale d’Iñárritu se révèle n’être qu’une modeste église de campagne, c’est à dire un mélo très convenu, avec les I love you – I love you too de rigueur. Ça commence comme Un Thé au Sahara, et ça finit comme Pretty Woman

Pas un grand film, mais un assemblage de plein de petits films très bien.




dimanche 26 juillet 2009


Silver City
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

« Don’t be subtle ! » dit Richard Dreyfus au bout de 5 mn. On avait déjà compris, Mr Sayles, que Silver City, comme vos derniers opus, ne faisait pas dans la dentelle. Qu’on était loin de vos chefs d’œuvres, Passion Fish, City of Hope et le lumineux Lone Star.

Les ingrédients ont beau être les mêmes : sujets politiques, casting irréprochable, Mr Screenplay aux commandes (John Sayles lui-même), le cœur n’y est plus.

Rappelons pour l’anecdote que John Sayles illustrait à la perfection l’aphorisme Hollywoodien « One for them, one for us ». Script doctor de luxe, payé à prix d’or pour réparer les grosses machines (Piranhas, Hurlements, Apollo 13, Le Fugitif) avant le décollage, John Sayles réalisait entre les deux des films très forts, très personnels, et très à gauche (selon les critères US). Ainsi Matewan traitait de la répression des mouvements miniers par l’Agence Pinkerton, Eight Men Out de la corruption dans le baseball dans les années 10, City of Hope – avec 20 ans d’avance sur The Wire – de la corruption immobilière aujourd’hui. Avec toujours de beaux personnages, subtils, et multifacettes.

Dans Silver City, tout est là, sauf la subtilité. L’intrigue ne tient pas debout, et dès le début : en tournant un spot publicitaire pour sa campagne électorale, un sénateur attrape avec sa canne à pêche (sic) un cadavre de sans-papier ! Son conseiller en com’ est évidemment convaincu d’un complot (re sic !) Dès lors, le spectateur hésite : film politique ? Comédie ? On ne rit pas, et on n’est pas scandalisé non plus. Le film va enfiler ainsi les invraisemblances comme un collier de perles : scénario ultrapredictif, méchants vraiment méchants et exploiteurs de droite, et gentils très gentils, journalistes courageux, et de gauche, évidemment.

Ca sent le film de vieux con irascible, et ça l’est ! Seuls quelques performances exceptionnelles font passer le temps : Billy Zane (Titanic) en lobbyiste sarcastique, et Chris Cooper (Syriana, la trilogie Jason Bourne) en idiot mémorable, futur sénateur du Colorado.

Ça ne suffit pas à faire un film, malheureusement…




samedi 25 juillet 2009


Fog of War : 11 leçons de la vie de Robert MacNamara*
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Le Professor a toujours quelque chose à dire... -Les gens ]

Voilà une autre mort éclipsée par celle de Grand Jackson. Si Robert MacNamara, qui vient de décéder à 93 ans est grand, ce n’est pas pour le cinéma, car il n’est le héros que d’un seul film, un documentaire d’Errol Morris, Fog of War , consacré à personne d’autre que lui-même.

Car Robert MacNamara est un immense monsieur, à qui un jour la postérité rendra grâce. Jeune boursier à Harvard, il redressa Ford dans les années quarante, puis on lui proposera – une première pour un étranger à la famille Ford – d’en devenir le président. Il démissionnera cinq semaines plus tard, appelé par un autre président John Fitzgerald Kennedy… il lâchera tout (carrière, argent (passant de 800 000$ par an à 25 000$),) pour prendre le Ministère de la Défense. Car selon lui, on ne refuse pas de répondre « à l’appel de son président », et c’est un devoir moral de servir son pays.

Ce sera le début de sa perte. Plaidant pour une retraite du Vietnam en 1963, il assumera pourtant ensuite, sous le président Lyndon Johnson, un engagement de plus en plus meurtrier des forces US, et sera voué aux gémonies pour cela… jusqu’à incarner, à lui seul, l’échec du Vietnam.

Il raconte tout cela, et bien plus encore, dans l’excellent Fog of War : de la difficulté – et de la nécessité – de la diplomatie et de la guerre, et des énormes responsabilités qu’endossent les politiques qui en sont chargés : MacNamara calculera par exemple, à 28 ans, le coût humain d’un bombardement incendiaire. Il faut voir les larmes d’un homme de 90 ans pour comprendre…

Vous l’aurez compris, Fog of War n’est pas pour les démagogues, les âmes simples, les adeptes du « Tous Pourris ! ». C’est l’équivalent cinématographique du Prince de Machiavel, de l’Art de la Guerre de Sun-Tzu, ou De La Guerre de Clausewitz. A l’Age Nucléaire, il faut repenser ces notions anciennes : on ne peut plus faire deux fois la même erreur, car la première est fatale.

Un visionnage indispensable hier, aujourd’hui et demain.

*Les 11 leçons tirés de la vie de Robert McNamara se suffisent à elles-mêmes :

1. Empathie avec ton ennemi
2. Etre rationnel ne nous sauvera pas
3. Il y a quelqu’un au-delà de soi
4. Maximiser l’efficacité
5. La proportionnalité devrait être la loi de la guerre
6. Trouvez l’information
7. Croire et voir ont souvent tort
8. Préparez vous à réexaminer votre raisonnement
9. Pour faire le Bien, vous devrez peut-être faire le Mal
10. Il ne faut jamais dire jamais
11. On ne peut pas changer la nature humaine




vendredi 24 juillet 2009


Don Simpson, bis
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip -Le Professor a toujours quelque chose à dire... -Les gens ]

En faisant des recherches pour l’article précédent, trouvé cette citation du producteur défunt :

« We have no obligation to make history. We have no obligation to make art. We have no obligation to make a statement. Our obligation is to make money. »

No comment.




jeudi 23 juillet 2009


Box-office, Don Simpson, le producteur le plus déjanté d’Hollywood
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip -Le Professor a toujours quelque chose à dire... -Les gens ]

Derrière ce titre ringard se cache la meilleure nouvelle de l’année, à savoir la traduction en français de du mieux titré High Concept: Don Simpson and the Hollywood Culture of Excess, la biographie de Don Simpson signée Charles Fleming.

Une biographie séminale pour CineFast, puisque suite à un extrait publié dans Vanity Fair en 1998 (merci Ingela), je cherchais à me procurer à tout prix ce livre, introuvable en France. Je le dénichais l’année suivante dans un Barnes & Nobles de Bakersfield (et croyez-moi, les vendeurs US sont bien plus incultes qu’à la Fnac).

C’est comme si j’avais trouve les manuscrits de la Mer Morte. Dans un genre où les américains excellent (la biographie non-autorisée), High Concept est passionnant à plus d’un titre. D’abord, c’est un livre qui parle de la production, alors que la plupart des ouvrages consacrés au 7ème art se focalisent sur les acteurs et les réalisateurs. Ensuite, il s’attaque aux Simpson-Bruckheimer, producteurs honnis car ultra-commerciaux et républicains : nous avons déjà eu l’occasion de dire ici tout le bien que nous en pensions. Enfin, fidèle à l’école américaine, c’est écrit de manière efficace (ça se lit comme un roman), tout en étant extrêmement bien documenté et étayé. Bourré d’anecdotes trash et en même temps analyse travaillée de l’évolution du business dans les années 80… ce qui nous change des équivalents français : un travail à la fois sérieux et agréable à lire.

On suivra donc avec passion les aventures de l’Oncle Don à Hollywood : attaché de presse dans les années 70, producteur hardboiled dans les années 80 (Flashdance, Le Flic de Beverly Hills, Top Gun), acteur mort-né (Jours de Tonnerre), cocaïné, lifté, dans les années 90 (Bad Boys, USS Alabama, The Rock). Il dépensait alors 60 000 dollars par mois chez le pharmacien. Sexe, drogue, et antalgiques…

Don Simpson est mort bêtement (meurt-on autrement ?) : dans ses toilettes, nu, un livre à la main. Il avait 52 ans.

Box-office, Don Simpson, le producteur le plus déjanté d’Hollywood
Charles Fleming
Edition Sonatine




mercredi 22 juillet 2009


Transformers : Revenge of The Fallen
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Voilà un film attendu. Nous avions dit tout le bien de ce que nous pensions du 4×4 hybride sorti du garage Spielberg/Bay. Quand je dis nous, j’exagère un peu, car je me suis révèle assez seul dans la défense du monstre : beaucoup n’ont pas compris cette passion soudaine pour les jouets Hasbro. Et ceux qui ont aimé n’osent pas le dire trop fort, de peur de subir les lazzis des gens de leur âge.

Pas de risque avec les enfants, qui adorent les suites, et réclamaient donc déjà Transformers II pendant la projection du I. Mais bon, l’estomac est un peu noué à l’entrée de l’UGC (les suites, on sait ce que ça vaut…)

En bref, Transformers II, c’est plus haut, plus loin, plus fort. Connaissant le goût Bruckheimerien de la surenchère, il ne fallait guère s’attendre à mieux de son disciple, signataire du déjà bodybuildé Bad Boys II. Donc, Transformers II, c’est plus de bastons, plus de robots, plus d’explosions, et plus de dialogues-mitraillettes. C’est le défaut de Revenge of The Fallen, c’est son péché de gourmandise. Il faut être membre de l’école High Concept pour filmer une scène a priori déchirante (Megan Fox pleurant le héros mort) avec derrière, un hélico au ralenti* !

A part ça, Transformers II comme Transformers nous renvoient directement dans la cour de récré, à jouer avec nos Matchbox et nos Goldoraks en criant booom ! Et tatatata ! Un moment, on s’y croirait presque : les Decepticons détruisent méthodiquement la Grande Pyramide d’Egypte, et Michael Bay filme Gizeh comme un gros tas de sable. Les robots tombent comme des petites voitures jetées d’une main enfantine ; elles ricochent les unes sur les autres en soulevant des gerbes de sable.

On s’y croirait.

Merci messieurs.

* Jerry Bruckheimer l’avouait au moment de son excellent mélo Le Plus Beau des Combats : « Je n’avais jamais fait ça : c’est la première fois qu’il n’y a pas d’hélicoptère dans mon film »




mercredi 22 juillet 2009


Bancs Publics (Versailles Rive Droite)
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Ouille ouille ouille !!! Quoi de pire qu’un amour déçu ? Quand on a adoré les deux précédents opus (le coup d’essai/coup de maître Versailles Rive Gauche, l’essai transformé Dieu Seul Me Voit), on attendait forcément beaucoup de la troisième partie, d’autant que toutes les familles du cinéma français y était représentées (Les Inconnus, Les Nuls, Les Desplechins, Le Patrimoine (Arditi-Deneuve-Aumont)…)

C’est peut-être derrière ce casting, trop grand pour être honnête, que se cache le vice de forme de Bancs Publics (Versailles Rive Droite),car voilà un film qui pue les fausses bonnes idée. Si chacun est parfait dans ses deux minutes d’apparition, on peine à trouver une cohérence de fond…

Ce qui mène à la deuxième mauvaise idée : le film choral, sans idée force derrière. De quoi veulent parler les frères Podalydès ? De la vie sclérosante du boulot ? Du vide abyssal du bricolage ? Des gens qui se croisent dans se voir ? Un peu de tout ça certainement, mais ça ne fait pas un film. Bancs Publics fait au contraire penser à ce genre de dîner où quelqu’un raconte une anecdote, et tout le monde se dit : « Mais c’est incroyable ! Ça pourrait faire un film ! »

Ben non.

Un film, ça s’écrit, ça se construit. Écrire beaucoup et jeter beaucoup (ce qui choque notre sacro-saint respect de l’auteur, et notre haine des producteurs, tout aussi incompréhensibles l’un que l’autre)

Un bon exemple de cela : Liberté Oléron, des mêmes frères Podalydès. Une idée force (le père sympa mais dictaueur), une critique gentillette (les passionnés de nautisme) et une construction (Pas une scène qui dépasse).

Mieux, une comédie qui ose passer à la tragédie horrifique…

On redemande de ça, messieurs…




lundi 20 juillet 2009


Mad Men
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

Dommage que personne – à part la critique – ne veuille s’intéresser à cette série, car elle est tout en haut du panier. Réalisation sobre mais irréprochable, reconstitution nickel, acteurs parfaits.

C’est justement côté acteurs qu’on est éblouis, car comme il n’y a que très peu d’intrigue dans Mad Men (on n’est pas dans Lost !), tout tient dans la prestation des comédiens. Et tout particulièrement celle du couple central, Don et Betty Draper, interprété tout en retenue par Jon Hammet et January Jones (vue dans le rôle inverse dans Good Morning England).

Dans ce couple symbolique des fifties, avec mâle dominant qui travaille, et femme poupée a la maison, l’irruption des sixties créé un séisme imperceptible mais définitif. La fin de l’ère républicaine, l’espoir incarné par le couple JFK-Jackie, l’arrivée d’autres aspirations née de la contre-culture naissante, tout cela passe au travers d’une mâchoire serrée, ou d’un regard furtif de biche apeurée, mais combative.

Rien que pour ça, Mad Men vaut le détour.