Qui peut comprendre Bob Dylan ? Après avoir vu Un Parfait Inconnu, nous avons emmené le Professorino voir la bête sur scène, sans trop d’illusions. C’était pas mal en 1995, mais déjà pas terrible en 2003.
Le Palais des Congrès était plein à craquer de septuagénaires. L’octogénaire sur scène, lui, n’a pas offert grand-chose. Ni bonjour ni merci, on a l’habitude. Ce qu’on demande en revanche, c’est a minima un groupe qui joue juste, quelques paroles qu’on arrive à capter et peut-être, s’il vous plait, une ou deux vieilles chansons…
Monsieur Dylan ne nous donnera pas ce plaisir.
Le Professore a eu la chance de voir plein de concerts. Des gens qui venaient ramasser le pognon (ZZ Top), des gens qui n’en avaient rien à foutre (Pink Floyd, Happy Mondays), des machines ultratechniques sans âme (Madonna), ou des génies bourrés qui ne pouvaient plus jouer (Amy Winehouse). Mais tout ça ne s’applique pas à Dylan. Ça reste un mystère…
Donc voilà une liste de suggestions : Robert Zimmermann, I wrote a list for you…
- Tu aimes profondément la musique…
Alors, joue juste (ou laisse ton groupe jouer), comme les bluesmen que tu vénères… - Tu n’es pas un junkie, tu n’es pas alcoolique…
Alors, fais un effort pour chanter mieux que ça… - Tu en as marre de jouer tes vieilles chansons…
Alors, propose alors des beaux écrins pour qu’on découvre les nouvelles… - Tu n’es pas fainéant (une centaine de concerts par an, et deux heures sur scène)…
Alors, fais moins, mais mieux !
