mardi 15 avril 2014


Les Garçons et Guillaume, à Table !
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

La cinéphilie est parfois affaire d’opportunité. Des films que vous n’iriez voir pour rien au monde, et qui s’offrent à vous par le plus grands des hasards.

C’est le cas des Garçons et Guillaume à Table. On est au ski, et c’est le seul film potable chargé sur l’iPad. Et puis c’est ça ou subir, ne serait-ce qu’auditivement, les grandes émissions culturelles favorites des enfants : Les Marseillais à Rio ou Les Anges de la Télé-Réalité – Australie.

Le casque bien vissé sur les oreilles, nous entamons donc Les Garçons et Guillaume, à Table !, malgré notre répugnance traditionnelle à regarder un film sur un écran 12 pouces. Après tout ce n’est pas Tree of Life.

Faux, car c’est plutôt bien filmé. C’est ce qu’on retiendra, avec quelques bons choix musicaux (Queen, Supertramp), et Guillaume Gallienne dans le rôle de sa mère, formidable.

Parce que le reste ne fonctionne pas. Ce n’est pas inintéressant, mais ce n’est pas très bon non plus.

Mais Guillaume Gallienne en Guillaume Gallienne, ça ne va pas. Ce qui marche au théâtre ne marche pas au cinéma. Au théâtre, on accepte un certain nombre de conventions, comme Gallienne jouant tous les rôles. Au cinéma, on s’attend à plus de réalisme*. Et pas à Guillaume Gallienne jouant la folle qu’il n’est pas. De là à penser que le succès du film est du à de mauvaises raisons (se moquer des pédés tout en faisaient apparemment preuve de tolérance), il n’y a qu’un pas. Tout comme – à l’inverse -, le succès du film aux César soit dû avant tout un message politique bien pensant envoyé par l’Académie.

Deux pas que le Professor s’empresse de franchir, évidemment.

* On a ainsi beaucoup de mal à accepter le pardon final du fils à la mère tyrannique…