dimanche 19 octobre 2008


La Playlist du mois
posté par Professor Ludovico dans [ Playlist ]

Musique : Johnny Cash, American recordings, La Pompe Moderne (The Brassens)
Série : The Wire, Saison 3, The West Wing, Saison 5
Livre : Rock’n’Roll, un portrait de Led Zeppelin, par François Bon, La Meilleure Part des Hommes, par Tristan Garcia




dimanche 19 octobre 2008


Harcelés
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Bonne nouvelle : Neil Labute est vivant ! On l’avait laissé mourant avec The Wicker Man. Il revient, même si c’est encore au travers d’un film de genre, avec sa subtilité et son anticonformisme habituel.

L’histoire est classique : un jeune couple s’installe dans une banlieue angeleno, et se retrouve harcelé par un flic vindicatif. C’est déjà l’argument de plusieurs films dont Obsession Fatale avec Ray Liotta.

Mais ici, Labute introduit un grain de poivre : le conflit racial, et surtout, il en inverse les clichés : le harceleur est flic et noir, le harcelé est blanc, la harcelée est noire. Un triangle de tensions explosif, qui révèle toutes les contradictions de la société américaine. Si je me plains d’un flic, c’est que je suis démocrate, si je me plains d’un noir, c’est parce que je suis blanc, etc.

Le personnage du harceleur est porté avec toute la subtilité nécessaire par Samuel L. Jackson. Flic, noir, religieux, républicain, veuf éploré, père de famille autoritaire, Abel* semble n’être qu’un bloc. Pas tant que ça pourtant. Le decent american cop expose sa négritude partout, mais il a tout fait pour s’installer dans un quartier blanc, et réprimande sa fille au moindre écart de langage trop black. Et fait comprendre au petit blanc que malgré sa femme noire, et sa passion pour le rap, il ne sera jamais assez noir.

En face, le mari compose, compense, porte le fardeau de l’homme blanc : le racisme, principe consubstantiel du Maître blanc ? Il s’énerve contre son voisin noir ? « Comme avec mon père, chéri ! » lui répond son épouse. Aucune échappatoire possible.

Soutenu par son producteur Will Smith (noir), Labute (blanc) se régale, dans ces situations politiquement incorrectes où il excelle. Et si le thriller reste très classique, malgré la métaphore de L.A. en flammes, ce harcèlement vaut le détour.

*Labute n’a pas oublié son passage à l’église mormone : son méchant s’appelle Abel (un autre brother, plutôt victime), et son martyr… Chris.




dimanche 19 octobre 2008


Mensonges et Trahisons… Et Plus Si Affinités
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Brèves de bobines -Les films ]

Ca date, mais je viens de le voir… Petit film sympathique, sans plus, sur un aquoiboniste, procrastinateur de première (Edouard Baer). Autant Baer est drôle à la télé quand il improvise, autant il peine à jouer. Surtout qu’en face, l’immense Cornillac, les excellentes Marie-José Croze et Alice Taglioni n’ont pas de mal à lui voler ses scènes, pourtant visiblement écrites pour lui. Ce qui donne des moments parfois excellents et drôles, parfois des scènes plus faiblardes. On aurait pu, comme d’habitude, aller plus loin, plus fort.




dimanche 19 octobre 2008


La Famille Suricate
posté par Professor Ludovico dans [ Brèves de bobines -Les films ]

Erreur sur la marchandise, ce n’est pas un conte disneyien, c’est un documentaire produit par les frères Weinstein. Ne vous emballez pas, pas de gros gun ici, c’est de la BBC pur jus.

Bon. Malgré Guillaume Canet qui, à la voix off, s’ennuie à cent sous de l’heure (et nous avec), malgré le commentaire lénifiant (« Kolo a peur »… « La famille est en danger ») pontifiant (le méchant serpent contre le gentil suricate, comme s’ils ne partageaient pas la même sauvagerie), les éternels lieux communs (le réchauffement de la planète, l’Afrique où il ne pleut jamais), la musique pourrie (je croyais qu’il était mort, Johnny Clegg) eh bien les images sont splendides… Donc, emmenez vos enfants et votre iPod, mettez Berlioz ou Motörhead à fond, et regardez…