mardi 2 janvier 2007


Bonne année à tous !
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]

Allez au cinéma ! Regardez des bonnes séries à la télé ! Reagrdez vos DVD qui croupissent sur votre étagère !

PS Et très bientôt, le Topten des cinéfasteurs !




mardi 2 janvier 2007


Ne le Dis à Personne…
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

… mais Guillaume Canet est le wonderboy du cinéma français ! En deux films, et à à peine 33 ans, il met deux fois de suite dans le mille, avec Mon Idole, et encore plus cette fois-ci, avec Ne le Dis à Personne. Si on en parle ici, c’est bien que Canet est un cinéaste américain, qui croit en l’efficacité, au travail des acteurs et à scénario qui tient un film. Trois qualités qui font le succès de ce film, inspiré d’un roman américain…

Ne nous trompons pas, Ne le Dis à Personne, le livre, c’est du best-seller de gare, c’est loin d’être de la littérature. Autant le Professore apprécie perdre deux heures de son précieux temps devant Bad Boys II ou The Rock, autant il déteste perdre une semaine à lire du roman de gare. Il avait déjà perdu beaucoup de trop de temps à lire Disparu à Jamais du même Coben, aussi ne se penchera-t-il pas sur Ne le Dis à Personne.

Mais comme on lui posait la question : « Qu’est-ce qui vous a intéressé dans Shining ? », Saint Stanley Kubrick répondit : « c’est plus facile d’adapter un mauvais livre qu’un chef d’œuvre* ».

Et c’est tout à fait ce qui se passe dans Ne le dis à personne. L’intrigue, comme dans le livre, est un « page-turner » : on envie de savoir ce qui va se passer à la scène suivante. Canet ne se pose pas de questions, ne fait pas dans la sociologie (quoique), il déroule son histoire, il adapte… Efficacité, efficacité ! il transpose l’histoire en France, et en fait même un film très français, avec ses petits nobliaux de provinces, ses magouilles locales… Et quand il glisse une scène d’anthologie (la traversée du Périphérique, complètement gratuite), on n’y pense pas, parce qu’on vibre pour Cluzet, et que cette scène est parfaitement imbriquée dans la personnalité de Cluzet, et dans le film.

Comme Les Infiltrés, ou King Kong, c’est l’heureux retour du cinéma Oooh ! Aaah ! On est content d’avoir payé sa place et de pouvoir en parler, avant que tout le monde ne l’ait vu sur TF1. Les acteurs sont bons. Enfin ça dépend. Cluzet, par exemple, peut passer de très bon à pas terrible). Et surtout l’intrigue s’enchaîne scène après scène et on envie de savoir ce qui s’est réellement passé, cette nuit là, près du lac, mais je ne vous en dis pas plus. Courrez le voir si ce n’est pas déjà fait.

*Stephen King, fou de rage suite à l’adaptation de Kubrick qui, selon lui, avait « dénaturé son œuvre », produisit 17 ans plus « son » Shining pour la télévision. Une œuvre qui mérite d’être vue, rien que pour voir ce que la colère peut faire à un homme.




mardi 2 janvier 2007


Bonne nouvelle : Scorcese n’est pas mort
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

…il y a avait pourquoi de quoi s’inquiéter ! Rappelons, avec un peu de cruauté, les quatre derniers opus du maître : Aviator, Gangs of New York, A Tombeau Ouvert, et… Kundun ! Si la maestria de Scorcese n’a jamais fait défaut, son flair pour trouver le bon scénario semblait pour le moins troublé. C’est pourquoi je rechignais devant l’insistance de mes amis cinéphiles, m’incitant à aller voir Les Infiltrés avec des arguments aussi peu sûrs que « vas-y, c’est super », ou « c’est Scorcese, quand même ! Et y’a Nicholson ». J’étais prêt à instruire un procès en Woody Allenerie, tout le monde me semblant tomber dans le panneau habituel de la hype. J’y tombais moi-même, finalement, pour ne pas le regretter.

C’est non seulement un des meilleurs Scorcese, mais c’est aussi une pure merveille, façon Les Affranchis. 2h30 et pas un gramme de graisse, que du muscle. Même quand Nicholson cabotine, ca le fait. Di Caprio est très bon (il l’a toujours été, même dans Gangs of New York, même dans Aviator !) Matt Damon est bon, Mark Wahlberg est bon, Alec Baldwin est bon et Vera Farmiga est bonne !

Mais surtout, la mise en scène est impeccable : pas d’effets de manche, mais un montage comme toujours efficace et qui suit cette fois-ci un scénario en béton. Des personnages construits, à qui on laisse le temps de s’exprimer, et de faire voir leurs côtés sombres.

Le Professore, début 2007, se met à douter : et si l’avenir du cinéma US était à Hong Kong ?