samedi 31 décembre 2005


Mary
posté par Professor Ludovico dans [ Brèves de bobines ]

Bon, je suis fou de Binoche, et j’aime bien Ferrara, même s’il n’a rien fait de bien depuis des lustres. Mary reste dans la même veine, pas mal mais sans plus. Pourtant, le message christique est intéressant, surtout pour Ferrare, qui, pour une fois, fait dans la dentelle : pas d’outrance, pas de violence, pas de sexe. Tout reste assez intellectuel, à l’image des théologiens invités longuement dans le film à parler du rôle de Marie Madeleine auprès du Christ.

A voir, mais surtout pour les spécialistes du cinéma chrétien !




samedi 31 décembre 2005


A History of Violence
posté par Professor Ludovico dans [ Brèves de bobines ]

Business as usual : il parait que ce film est une commande, pour rembourser le passif de Spider. Espérons que c’est vrai, parce que ce film ne vaut pas grand chose. Le scénario, adapté d’une BD (ceci expliquant souvent cela (Les Sentiers De La Perdition, par ex.)), tient sur une page :

Un decent american people (Viggo Mortensen) tient une petit diner dans une petite ville américaine. Il a une jolie femme qu’il baise comme un puceau.

Débarque deux tueurs qui prennent son restaurant en otage. Ni une ni deux, Viggo les envoie ad patres. Il passe à la télé, en american hero malgré lui, ce qui attire l’attention de Ed Harris, défiguré avec lunettes noires (c’est le méchant). Il dit que Viggo n’est pas ce qu’il prétend être. Il affirme qu’il est un ancien tueur très cruel de la mafia, et que c’est lui qui l’a défiguré. Le méchant menace sa famille, Viggo l’envoie ad patres. Ca attire l’attention du frère de Viggo (Cétait donc VRAI !!). Le frère (joué avec des semelles de plombs par William Hurt), est pas content : Viggo l’envoie ad patres.

Et voilà, c’est fini.




samedi 31 décembre 2005


Tout est illuminé
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

C’est l’histoire d’un jeune type avec des grosses lunettes. C’est l’histoire d’un vieux monsieur aveugle. C’est l’histoire d’un type qui trouve un anneau. Ce type est joué par un type qui a joué un type qui détruit un anneau, dans un film qui a coûté 40 fois plus cher. C’est un film réalisé par un type (Liev Schreiber) qui a joué dans « La Somme De Toutes Les Peurs » et Scream 1, 2 et 3. Ca vous fait peur ? Vous avez tort.

C’est l’histoire d’un américain en Ukraine. C‘est l’histoire d’un ukrainien. L’américain est juif, l’autre pas. L’américain recherche l’ukrainienne qui a sauvé son grand père des nazis, en 1942. L’ukrainien et son petit fils ont monté un business : emmener les riches juifs américains qui veulent retrouver des traces de leurs ancêtres, victimes de la Shoah.

Des films sur la Shoah, y’en plein, et pas que des bons. Mais là, c’est un premier film, et c’est un grand film. Un film qui part de la comédie (le choc des cultures, l’Ukraine, les USA*), et qui glisse tout doucement, de gag en gag, vers son sujet : Les souvenirs, la mémoire…

Sur un sujet aussi casse gueule, il était facile (surtout pour les américains) de faire dans la faute de goût. Ce n’est pas parfait, il y a trop de musique, quelques effets faciles, mais Liev Schreiber tient son sujet jusqu’au bout. Probablement grâce au garde fou du livre éponyme de Jonathan Safran Foer , il ne sombre jamais.

* on sait depuis Armageddon, que l’Ukraine et les USA, c’est la même chose : « Depuis la Chute du Mur, les américains ne peuvent taire plus longtemps leur authentique amour des russes. Car dans le fond, qu’est ce qui ressemble plus à un russe qu’un américain ? Même culture pionnière, même mythologie de conquête et de valorisation du territoire, même esprit fermier. »