jeudi 1 décembre 2005


Balle de match
posté par snake dans [ Brèves de bobines ]

Petite parenthèse : que c’est pénible ces titres de film pas traduits. Parce que je veux bien, mais match point ça veut dire balle de match. Pas autre chose. Pas de jeu de mots intraduisible. Pas de double sens ésotérique. Rien. Balle de match. Ca veut dire ce que ça veut dire. Rien d’autre.

Bon. Le film. En fait, si l’on en croit Télérama, il est bien meilleur que le dernier qui s’appelait on ne sait plus très bien comment. D’ailleurs celui-ci était déjà bien meilleur que son prédécesseur. C’est ça qui est bien avec Woody Allen. Il se bonifie avec l’âge. C’est vrai ça, quand on revoie Manhattan (Manhattan), Guerre et Amour (War and Love), on se dit, quand même, quel chemin parcouru !

Bon. Le film. Si vous avez vu Crimes et Délits, grosso modo, c’est le même argument. L’homme est naturellement mauvais, mais c’est de la faute de la femme, plus exactement des blondes. Et c’est un peu le problème de Woody Allen. Pourquoi raconte-t-il toujours la même chose, avec si peu de façons différentes de le faire ? Woody Allen ne sait jouer que sur deux registres : le comique burlesque et le drame psychologique. Ici, il a tenté de nous jouer le coup du thriller. Mais on voit bien que ce n’est pas sa tasse de thé. Pour le reste, les acteurs sont formidables. Quoique Scarlett ne nous fera pas oublier Lost in Translation. Les décors sont formidables. La photographie est formidable. Mais bon. On sort de là avec une impression de déjà vu de façon pas très différente qui est quand même assez désagréable.