lundi 16 juillet 2012


Petite leçon de dramaturgie cycliste
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]

Constat.

On se moque du Tour du France, mais il suffit que notre regard croise un téléviseur pour rester collés toute l’après-midi… D’où vient cette magie ? De la dramaturgie spécifique au cyclisme et particulièrement du Tour de France.

D’abord, les décors : quel plus bel écrin que la France rurale qui sert de support à cet événement planétaire ? Aucun Stade de France n’égalera jamais les pentes du Galibier, les plaines jaunes de la Beauce, ou les côtes déchiquetées du Finistère…

Ensuite, les acteurs : ils ne payent pas de mine, ont rarement un physique de Tom Cruise, leurs dialogues sont souvent pitoyables « Ma victoire prouve qu’un Tour propre est possible« , ça sonne faux à l’arrivée. Mais le reste du temps, quel génie ! Attaque, contre attaque, coups de vache en série (Froome, cette semaine, voulant abandonner son leader dans la dernière côte) : le Tour, c’est Dallas tous les jours.

Et puis cette dramaturgie parfaite : une étape, contrairement à une Palme d’Or, c’est de plus en plus intéressant. Ennuyeux au début (train de sénateur, ravitaillement, etc.) Mais peu à peu, ça s’anime, et le final est toujours explosif.

Dépêchez vous, le Tour de France ne reste plus qu’une semaine en salles.


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