Suivant le conseil du Professorino, « faut que tu regardes, mais tu vas pas aimer » (il n’est pas toujours fûté, le Professorino), je suis venu, j’ai vu, et j’ai aimé Squid Game. La série n’est pas sans défaut, mais c’est un choc esthétique et politique.
C’est la déco qui frappe de prime abord : très belle, très colorée, très originale. Les architectures, gravures Escher sous LSD, les costumes, devenus iconiques, forment un geste artistique fort ; utile contrepoint au début de la série décrivant de façon très réaliste le quotidien prosaïque des personnages dans une grande ville coréenne…
Ces hommes et ces femmes couverts de dettes se voient offrir la possibilité de gagner une immense somme d’argent en participant à un jeu mortel. Un seul survivra et empochera des millions.
Ce Battle Royale est basé sur les jeux de l’enfance : 1.2.3 Soleil, Tir à la corde, les Pogs, mais les participants ont toujours la possibilité d’arrêter le jeu si la majorité le demande. Evidemment, personne n’y arrive.
Car Squid Game est multi dimensionnel : politique, philosophique, moral, et fun. La série observe l’humanité dans son pire et son meilleur, tout en maintenant parfaitement le suspens. Il sait ménager des cliffhangers surprise, par exemple au milieu d’un jeu, brisant la monotonie inhérente au Squid Game (repos-jeu-éliminations-repos, etc.) Il ajoute également une intrigue extérieure à l’ile, qui permet des respirations bienvenues.
Bref, on réfléchit sans s’ennuyer , que demander de plus ?