mardi 9 juillet 2013


Man of Steel
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Il y a des films cons, et il y a des films concons. Des premiers, le Professore a fait une catégorie à part entière : la GCA, Grosse Connerie Américaine, un genre qui emplit une bonne partie de CineFast. Armageddon est la formule gagnante de ce cinéma : un scénario épais comme un sandwich SNCF, des personnages bourrins, des clichés à la pelle. Mais de ce viatique on peut faire des bons films : Armageddon, The Rock, ou des mauvais : 2012, Independance Day.

Man of Steel appartient à une autre catégorie : le film concon. Il voudrait être une GCA, mais il n’y arrive pas. Pour cela, il faudrait travailler un peu ce scénario.

D’ailleurs, il faudra un jour réévaluer à la baisse Christopher Nolan, n’en déplaise à Karl Ferenc. Ce que Nolan apporte à Batman, il ne sait pas le faire chez Superman : cette remise à plat du mythe ne marche pas, et pas uniquement parce qu’à la base, Superman, c’est déjà très con.

Non, c’est bien d’un manque de cinéma qu’il s’agit : pas assez de scénario, pas assez de bons dialogues, pas assez de bons comédiens, pas assez de mise en scène. Notre chouchou Zack Snyder livre ici sa plus mauvaise performance, mis à part peut-être les réjouissantes – mais longuettes – séances de baston. Il ne sait pas quoi faire de ses comédiens, pourtant excellents, issus d’A La Maison Blanche, Battlestar Galactica, Oz, Les Tudors… Il rate Russell Crowe, Amy Adams, Michael Shannon, et Kevin Costner, un comble ! Henry Cavill, notre chouchou des Tudors, est lamentable en Superman, cucul la praline de bout en bout. Les dialogues sont d’une bêtise absolue, et les quelques gags sont lourdement mis en scène. Quant au scénario, c’est carrément celui d’une série B, ce dont on s’aperçoit dès la pitoyable séquence d’ouverture.

En réalité, pendant tout le film on ne cesse de penser à Christopher Reeves, le Superman de 1978, et son onirique ballade amoureuse dans le ciel avec Margot Kidder, ou sa course-poursuite au missile nucléaire dans la faille de San Andreas ; deux scènes qui pourtant ne volaient pas bien haut, on en conviendra. Quand on pense à un autre film pendant qu’on en regarde un au cinéma, c’est déjà plié.

Concon, cucul, caca : on cherchait le plus mauvais film de l’année, on l’a trouvé.