dimanche 16 juin 2013


Star Trek Into Darkness
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Ce qui est bien avec JJ Abrams, c’est qu’on n’est pas déçus. On sait à quoi s’attendre : il foirera le truc, quoiqu’il arrive. Et en matière de plantade, JJ delivers, comme on dit de ce côté de l’Atlantique. Alias, Lost, Super8, Star Trek : Jay-Jay est le plus grand gâcheur de bonnes idées à l’ouest du Pecos.

Ici, on ne s’attendait à rien (le reboot ayant implosé, from day one) et c’est ce qu’on obtient : pas grand’ chose. Des blagounettes Kirko-Spockiennes. Des combats de boxe pour sauver le monde (un gimmick imposé par la franchise depuis 1966), des combats spatiaux, des phaseurs, des boucliers. Bref, le service minimum.

Côté scénario, on mixe trois tranches de Blade Runner avec un bol de La Revanche de Khan* et ça fera le plat pour saucer.

De ce qui aurait suffit à un épisode de cinquante deux minutes (mais sûrement pas à un film de deux heures), deux ou trois idées viennent nous tirer du coma, car il est vrai que les paupières sont lourdes devant Star Trek Into Darkness : la plongée dans l’espace façon chute libre, la course dans les couloirs avec la pesanteur inversée, la bagarre finale sur les camions poubelles rouges…

Que d’argent et de talent gâché dans une si petite enterprise

* Avec une petite inversion scénaristique : cette fois-ci c’est Kirk qui se sacrifie au lieu de Spock. Cette précision, qui nous avait échappée, nous en remercions le Dr Malakansar, diplômé en Trekkie Studies à l’Université de Vulcania. Accompagné de son assistant, il m’a tiré du confort intellectuello-bobo du Passé Asgharfarhadiesque du XII°, pour me plonger dans les Halles de la GCA, into deep space…