mercredi 6 avril 2011


World Invasion: Battle Los Angeles
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Un film comme Battle : Los Angeles, c’est la raison d’être de CineFast : une GCA pur sucre, Grosse Sucrerie Américaine à base de let’s go let’s move what the hell is goin’ on et everything gonna be alright.

Donc on se rue sans vraiment vérifier (ou sans faire confiance au 3 petites étoiles « Presse » d’Allociné, ou pire des 3 étoiles, pas plus, pour les « Spectateurs »… Ça sent la daube, mais on n’y croit pas. Pire, on n’écoute pas un signal plus important : les CineFasters du Premier Cercle, qui boudent à l’évocation de votre pitch, pourtant enfiévré. Ils sortent peut-être de Skyline, va-t-on savoir…

Bref, on est dans la salle, on est bien, encore une bande-annonce du feu de dieu pour Sucker Punch, pourvu que ca soit aussi bon que les trailers…

Et puis Battle : Los Angeles commence, et au bout de cinq minutes on a compris.

On a compris que Jonathan Liebesman, le réalisateur, a racheté à bas prix le code source des 200 derniers blockbusters précédents (Deep Impact, Armageddon, etc.) ; qu’il a acquis en sus de l’élixir patriotique des Docteurs Simpson Bruckheimer (Marines, Semper fi, this is my coooouuuntry, etc.)

Mais à court de budget, il a oublié d’acheter la maestria pyrotechnique du Michael Bay de Transformers. Il n’a pas eu les moyens de commander des comédiens à la Bruce Willis ou à la Tom Cruise (Aaron Eckhart, excellent dans quelques films indépendants, cherche ici vainement à accrocher son Action Movie)

Et surtout, bottom line, Jonathan Liebesman a oublié de se doter d’un set complet de personnages. Car on est prêt à tout avaler, les ET qui veulent nous piquer notre eau, le sergent qui cherche la rédemption, le p’tit lieutenant paniquard mais courageux à la fin, qui laisse un mot à sa femme… Mais pour cela, il faudrait qu’on s’y intéresse un peu Qu’ils ne soient pas que des porteurs impersonnel de M16.

C’est la grande leçon des films Bruckheimer : leurs personnages sont certes caricaturaux, mais ils existent : ils aiment leur femme, leur pays, ou leur bataillon. Ils sont noirs ou blancs, mariés ou divorcés, têtes de mule ou braves types, mais ils sont fait de chair et de sang. Ils ont une personnalité.

Donc pas la peine de se battre pour L.A. : vous ne pourriez même pas ricaner…




mercredi 6 avril 2011


Les Diables de Guadalcanal
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Brèves de bobines -Les films ]

La CineFasterie, et la passion de la seconde guerre mondiale, n’apportent pas que des satisfactions : ainsi, ces Diables de Guadalcanal, réalisé par Nicholas Ray, produit par Howard Hughes (qui s’y connaissait pourtant en cinéma et en avions !), est une belle daube, une sorte de Battle LA fifties. L’argument : une bande d’aviateurs leathernecks (titre VO et argot désignant les Marines), sous la coupe de John Wayne, dur mais juste, bombardent Guadalcanal et se font abattre par les Faces de Citron. Un gentil adjoint (Robert Ryan) voudrait les ménager. Il s’opposera à John Wayne, mais à la fin, il deviendra dur mais juste aussi. Je vous passe l’intermède où John Wayne rentre trombiner madame à la maison et offrir un vrai sabre de samouraï à son fils. (ou l’inverse).

Pire, les séquences d’aviation, tournées au rabais, en studio, façon Têtes Brûlées, sont mélangées à des images super 8 d’époque.

A fuir.

Rendez-nous Papy Boyington, Teedjee et Gutterman !