samedi 8 mars 2008


Heureux Qui Comme Edouard
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD ]

C’est pas le genre de la maison (doublement), mais aujourd’hui, c’est séquence copinage et séquence court-métrage. Heureux Qui Comme Edouard est un court métrage d’une vingtaine de minutes produit par des copains, et dont je suis tombé amoureux en entendant d’abord la BO, dans une maison de campagne pas loin de Pierrefonds. Car Heureux Qui Comme Edouard n’est pas n’importe quel court métrage : c’est une comédie musicale. Et le Professor, vous ne le saviez peut être pas, adore les comédies musicales, américaines évidemment, de l’âge d’or évidemment : Singing in the Rain, Un Américain à Paris, My Fair lady, Girls, etc. et aussi bien sûr, le Rocky Horror Picture Show.

Heureux Qui Comme Edouard n’est pas une tragédie grecque, mais bien l’odyssée du jeune Edouard, au sein des Charybde et Scylla du Merveilleux Monde de l’Entreprise. Edouard y fera grimper la croissance, négociera avec les syndicats, donnera un cours d’économie, et vendra des maisons au peuple, le tout en chansons, et ballets (avec la coopération du ballet de Dijon). Bref, ce court métrage est une véritable superproduction.

Il passe en ce moment Canal+, devrait bientôt passer en clair sur France 3, et vous pouvez même l’acheter sur le site, avec des bandes-annonces gratuites en prime.




samedi 8 mars 2008


There Will Be Blood
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Bon, difficile de chroniquer un film pareil. D’un côté, ce n’est pas une révélation, Paul Thomas Anderson fait une fois de plus la preuve de son génie : c’est le meilleur cinéaste de génération. Pareil pour Daniel Day Lewis qui délivre là une performance cinq étoiles. Mais le film ? Splendide, superbe, crépusculaire, drôle, les superlatifs ne manquent pas ; mais il manque quelque chose, difficile à cerner, qui nous permettrait de dénicher le chef d’œuvre annoncé.

Tout simplement, l’histoire est très mince : un prospecteur sans le sou devient un baron du pétrole. Mais on en sait trop peu sur lui, et sur ceux qui l’entourent, ou qui le combattent, pour qu’il y ait un quelconque enjeu dans la narration. Il y a bien des péripéties ; un jeune prêtre se met en travers de sa route, un derrick prend feu, mais tout ça ne sont des épisodes d’une histoire où le spectateur est peu concerné. Et la chute finale n’apportera rien de plus. A voir donc, mais uniquement pour les performances d’acteur, et pour en savoir plus sur cette histoire pourtant consubstantielle au XX° siècle : la découverte du pétrole.