vendredi 21 octobre 2022


Rings of Power/House of the Dragon
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

Pour qui s’intéresse à la fantasy, il est intéressant de regarder en même temps Lord of the Rings: Rings of Power, et House of the Dragon. Le Professore Ludovico ne le souhaitait pas, mais le Professorino l’y a obligé. Si la génération Millenials se fout un peu de ce qui sort au cinéma, il est hors de question d’être en retard à Game of Thrones.

Le Seigneur des Anneaux / Game of Thrones, c’est en effet la différence entre high fantasy et low fantasy. En gros, beaucoup de magie dans Le Seigneur des Anneaux, et juste un petit peu dans Le Trône de Fer.

Mais ce qui est intéressant ici, c’est qu’il s’agit de deux prequels. La Maison du Dragon se déroule 200 ans avant GoT, Rings of Power des milliers d’années avant. Les deux séries seront évidemment regardées à l’aune de leurs glorieux ancêtres. L’une vient de se terminer (GoT), l’autre accuse ses vingt ans d’âge. Revue de paquetage…

Pas la peine de lambiner, tout le monde le dit, The Winner IsHouse of the Dragon. Malgré des décors plutôt moches bourrés de CGI, la saga de la famille Targaryen est musclée, character-driven, et, on oserait dire : au-dessus de son ainée ! Mais il est vrai que l’on compare 8 épisodes à 73. Centrée sur une seule intrigue, l’éternelle problématique de la succession médiévale, HoD a tout compris du Moyen Âge, de ses enjeux et de ses passions, et des drames intimes qui s’y nouent autour du trône maudit.  

Les Anneaux de Pouvoir, eux, déçoivent : beaucoup plus longs, beaucoup plus kitsch, et malheureusement, beaucoup plus cons ! Si au départ, la série s’attache elle aussi à créer des enjeux (une héroïne rebelle, un couple interracial, une amitié en péril…), elle le fait d’une manière si conventionnelle, si grossière, si clichetoneuse, que le jeu est de terminer les dialogues à la place des acteurs… Seul point positif : quelques moments fugaces rappellent la magie spécifique de cet univers (l’Aube, l’Automne, la Lumière…).

Pour le reste, c’est d’un intense mauvais goût. Là où Game of Thrones a toujours su plonger son inspiration dans les racines réelles du Moyen Age (décors et formidables acteurs européens*), Rings of Power s’inscrit elle dans cette odieuse esthétique US, à coup d’elfes manucurés Avlon et d’hobbits zadistes. Dommage…

*dont la performance hallucinante de Paddy Considine, jamais vu à ce niveau…  


Votre réponse