lundi 23 avril 2018


Jusqu’à la garde
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Le cerveau du Cinefaster est son propre ennemi. Après avoir admiré en 2012 le court-métrage de Xavier Legrand, Avant que de tout Perdre, on s’est abstenu de lire un quelconque commentaire avant de se délecter de son premier long métrage Jusqu’à la Garde.

Mais quelque part, on a dû saisir un indice qui laissait entendre une autre fin que celle du film. Le mot « ambigu » flottait dans l’air. Et donc pendant toute la projection, le cerveau se délectait de cette « ambiguïté », et la cherchait partout, même là où il n’y en avait pas. Tirer des fils ; regrouper des indices qui mèneraient à cette fin « ambiguë », évidemment cela pollue considérablement l’appréciation du film, surtout qu’à la fin, on ne trouve pas « l’autre fin ».

On vous laissera donc la découvrir vous-même car les qualités du film sont indéniables. Autour de ce qui se faisait déjà le sujet de son court-métrage (à savoir les violences familiales, et dont on n’avait pas compris qu’il était évidemment le prequel de Jusqu’à la garde), Xavier Legrand tisse le réseau de la maltraitance psychologique. Ça commence chez le juge, ça se poursuit sur les parents, les enfants, et les grands-parents. Où cette histoire nous mènera ? On ne fera pas la même erreur : vous raconter quelque chose qui pourrait vous intriguer. Puissamment écrit et interprété, il monte jusqu’à son apex avec un moteur de V8. Voilà du bon cinéma français…


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