dimanche 10 février 2013


Starbuck
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Le film canadien de l’année laisse une drôle d’impression, une fois qu’on l’a vu ; un mélange étonnant de qualités et de défauts dans le même film, parfois dans la même scène.

Son pitch est extraordinaire : un type qui a donne du sperme dans les années 80 sous le pseudonyme de Starbuck découvre qu’il a enfanté 533 enfants. 142 d’entre eux, par un accident administratif, réclament désormais son identité. Va-t-il se dévoiler, lui l’adulescent mal dégrossi, au moment où lui-même va être père, cette fois ci d’une femme qu’il aime et qu’il tente de reconquérir ?

Par ce processus, il découvrira qu’il est plus que temps de ne plus être un enfant.

L’enjeu est joliment posé, le personnage est bien campé, dès les premières scènes : irresponsable, endetté, menteur : Starbuck, aka Wozniak est mal parti dans la vie. La suite – qui consiste à rencontrer ses « enfants » via des stratagèmes – est le point fort du film. Balayant les préjugés génétiques, et démontrant par là même l’incroyable variété de l’expérience humaine : du footballeur à succès à l’ado EMO à problème, de la publicitaire junkie au guitariste de rue, le sperme de Starbuck peut tout enfanter des existences très différentes.

Mais, malheureusement, le film est pareil : de ce sperme scénaristique sortent de brillantes idées, des coups de théâtre inespérés, des situations inattendues, mais aussi, des clichés affligeants, des gnangnanteries typiques de la romcom, comme l’inévitable réconciliation père-fils.

A voir oui, mais par une dure nuit d’hiver, et pas une douce nuit d’été le long du Saint Laurent.


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