dimanche 15 juillet 2007


L’île de la Tentation
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

C’est l’été et le retour du gentil Père Noël de TF1, qui nous ramène dans sa hotte les séries qui tuent, et les télé-réalités en maillot. Tour d’horizon :

L’île de la Tentation
Dire que j’avais raté les précédentes saisons ! L’île de la Tentation est le chef-d’oeuvre télévisuel de l’été ! Des cliffhangers, de l’émotion, de la gonzesse, des vannes qui tuent, et des comédiens hors pair ! Et des dialogues qu’Audiard n’auraient pas renié : une des candidates, matant pour la première fois les tentateurs qui exhibent biceps et sourires carnassiers, qui dit à son compagnon : « ben dis-donc, on va s’emmerder ! J’aurais du emmener un livre ! » La suite mardi soir, 22h20

Heroes
Ca devait être la bombe de l’été, mais ce n’est pas mon truc. J’ai jamais trop aimé les histoires de super héros, et cette série fait un effort : ça louche plutôt du côte de Spiderman que de Superman, mais bon, leurs histoires ne m’intéressent pas. C’est très bien fait, pourtant. Et y’a aussi de la gonzesse. La suite samedi soir, 20h50

24
J’avais promis de pas retomber dans le truc, pour une raison éthique simple : ils avaient tué Nina Meyers, faute scénaristique grave. Bon, je suis retombé sur la saison 5, diffusée juste après Heroes, et je suis retombé dans le pot. Alerte neurotoxique, paranoïa, président US neuneu, gonzesses, ca fait toujours pas dans la dentelle, mais la recette et la cuisson rendent le produit toujours aussi addictif. La suite samedi soir, 0h10

Lost
On a tout lu dans le buzz : Lost était fini, Heroes allait la détrôner (Dans Libé, Heroes est qualifié d’ « esthétique » fac à Lost, la « moche »!). Pourtant il semble que le soufflé Heroes soit retombé aux USA, tandis que nos amis sur l’île devraient récupérer trois années de vacances en plus. Il est vrai qu’il faut accepter avec Lost que toutes les règles soient bousculées : non, la première saison n’est pas la meilleure, pire, ça semble même s’améliorer de saison en saison ! Il ne faut pas chercher de réponse à nos questions, vous n’en aurez pas ! Pire, on vous noie sous de nouvelles questions toutes aussi énervantes. On rajoute même des gonzesses, là où il y avait déjà un stock important. Patron, remettez nous ça, avec un Coca ! Et remettez nous le parasol, ça cogne ici !
La suite lundi soir, 22h20




dimanche 15 juillet 2007


Matewan
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD ]

Sous ce nom bizarre se cache un des films du grand John Sayles, cinéaste peu connu mais indispensable du cinéma américain. Vous avez peut être vu un de ses films plus récents, comme les formidables Passion Fish, Lone Star ou City of Hope. Si ce n’est pas le cas, sachez qu’il est un des script doctors les plus reconnus du Hollywood, sur Apollo XIII, par exemple.

Ses films sont toujours très orienté sur les personnages, plein d’humanité et de situations réalistes, peu commune dans le cinéma américain. Lone Star s’intéresse par exemple au wetbacks, à la frontière du Texas, et les lâches ne sont pas toujours ceux qu’on croit.

Dans Matewan, il est aussi question de lâcheté entre mineurs en grève en Virginie Occidentale et milices de la Pinkerton agency, et du socialisme naissant. C’est très engagé, mais jamais too much. Et avec le casting qui tue (Chris Cooper, James Earl Jones, Mary McDonnell, Will Oldham), et des performances d’acteurs comme s’il en pleuvait !

A glisser dans le DVD un de ces jours…




dimanche 15 juillet 2007


2 Days in Paris/Persépolis
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Mêmes motifs, mêmes punitions. Pourquoi faire deux chroniques, quand deux films disposent des mêmes qualités, et des mêmes défauts ? Et des défauts qui, devons-nous ajouter, sont le lot commun de la production française.

A la base, deux réalisatrices qui ont, pour des raisons diverses, toute notre sympathie. Julie Delpy pour avoir vraiment tenté l’aventure US, Marjane Satrapi pour son indéniable talent, et son fabuleux Persépolis, la BD.

Mais leurs deux films, au final, souffrent du même défaut : ils ne sont pas finis, ce sont des films fainéants. Tellement satisfaites de leurs idées (anecdotes qui sentent vraies pour Delpy, tranches de vie vécues pour Satrapi), nos réalisatrices en oublient leur scénario, la dramaturgie, les enjeux. Delpy, par malheur, l’avoue même dans la presse, quand on lui reproche les scènes de chauffeur de taxi, trop caricaturales : « mais ces trois scènes me sont arrivées personnellement ! » Mais, chère Julie, ça ne suffit pas !!! On s’en fiche de ta vie ! La « vraie vie » n’a rien à faire au cinéma ! C’est une emmerdeuse, la vraie vie ! Quand on va au cinéma, c’est une maîtresse qu’on vient voir, par la mère de ses enfants ! On veut du rêve, de l’excitation !

2 Days in Paris, comme Persépolis, ont un vrai fond, une vraie sincérité, des dialogues qui fusent, mais pas de rythme. Tout simplement parce qu’on ne sait pas où on va… que nous raconte-t-on ? Quel aboutissement ? Où est le début ? Où est la fin ?

Vivement Transformers, mercredi prochain !